Matchs nuls ou Transsiber 2.0

Jean Saint Geneys

Description

Entre fiction et réalité, l’histoire balance...

Coupe du monde de football 2018 en Russie, et matchs de la coupe d’Europe des clubs de rugby en France et en Sibérie. Occasions d’un grand chassé-croisé d’espions malfaisants des deux bords, manipulateurs en tous genres.

En Russie Jean-Paul et Brigitte, un faux « couple franco-allemand », travaillent le long des nouvelles routes de la soie et du supposé câble principal internet transsibérien, à la recherche de la localisation des Data Centers que la Russie veut relocaliser chez elle après les révélations de Snowden. Et dans la France profonde, nous retrouvons Igor et Féodor, fins connaisseurs de notre politique et de nos industries.

Les équipes vont s’affronter dans des combats parfois symétriques, sans se connaître. Comment vont-elles accomplir leurs missions, malgré les taupes qui les entourent ? Pour quels résultats ? C’est ce que ce roman politico-économico-satirique vous réserve, en même temps qu’un voyage ultime dans un coin perdu de la Sibérie profonde.

Ce texte est suivi d’une large revue de presse commentée par l’auteur et contextualisée sur les taupes et les lanceurs d’alerte.

Sujets

• Fiction
• Cyber
• Renseignement
• Alerte
• Espionage

Informations

• Publié par: Nombre7 Editions
• Date de parution: 14 septembre 2020
• Nombre de lectures: 0
• EAN13: 9782381532141
• Langue: Français

Extrait

Matchs nuls
ou
TRANSSIBER 2.0
 
 
La SAS 2C4L — NOMBRE7, ainsi que tous les prestataires de production participant à la réalisation de cet ouvrage ne sauraient être tenus pour responsables de quelque manière que ce soit, du contenu en général, de la portée du contenu du texte, ni de la teneur de certains propos en particulier, contenus dans cet ouvrage ni dans quelque ouvrage qu'ils produisent à la demande et pour le compte d'un auteur ou d'un éditeur tiers, qui en endosse la pleine et entière responsabilité.

Jean Saint Geneys
 
 
 
 
 
 
 
 
Matchs nuls
ou
TRANSSIBER 2.0
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 


 
 
 
 
 
 
 
 
« L’internationale barbouze avait prévu la pandémie », Le Canard Enchaîné du 8 avril 2020
 
À tous nos soignant(e)s et à toutes celles et ceux qui nous ont permis de traverser au mieux ces semaines de confinement.
 
Note au lecteur :
Si les dates et résultats des élections et évènements sportifs décrits dans ce roman sont authentiques, le reste n’est que pure fiction, échappée de l’esprit d’un confiné pour cause de virus. Toute ressemblance avec des personnes ou des situations existantes ou ayant existé ne saurait donc être que fortuite.
 
Pour une, ou des réalités, parfois même plus fortes que la fiction, je vous invite à lire jusqu’au bout la revue de presse qui suit le roman, consacrée aux taupes et aux lanceurs d’alertes. Mieux qu’un second roman.
 
Bonnes lectures  !
 
Sommaire
 
Note au lecteur :
CHAPITRE 1  : Paris et Berlin cogitent à Strasbourg
CHAPITRE 2  : MOCKBA, Comité des Sports, 2016
CHAPITRE 3  : Comité interministériel, Paris - Juin 2017, Opération «  Araignée » en Russie, 1ère phase
CHAPITRE 4  : MOCKBA - Juin 2017, Operatsia “Crazy Horse” en France, 1ére phase
CHAPITRE 5  : Paris et Berlin Plan « route de la soie » en Russie, exécution
CHAPITRE 6 Automne 2018, MOCKBA Operatsia Cassoulet en France, exécution
CHAPITRE 7 Paris-MOCKBA Je te tiens, tu me tiens
CHAPITRE 8 Épilogue
Quelques dates qui accompagnent ce récit  :

 
CHAPITRE 1 :
Paris et Berlin cogitent à Strasbourg
Juin 2013 :
Grâce au lanceur d’alerte Edward Snowden (ou à cause, selon le point de vue de ses opposants), des milliers d’informations fuitent simultanément dans plusieurs journaux occidentaux comme The Gardian et Washington Post (qui en seront même récompensés un an plus tard, par le prix Pulitzer), rejoints ensuite par Le Monde. Informaticien doué, E.Snowden est un agent de la CIA vivant sous couverture à Genève, avant d’intégrer des entreprises sous-traitantes de la NSA (National Security Agency) pour lesquelles il travaille ensuite en zone
Pacifique-Asie. Il déclenche la plus importante fuite de documents secrets de l’histoire, qui nous renseignent sur les programmes de surveillance numérique de masse de la NSA. Les citoyens américains et britanniques découvrent la captation de métadonnées des appels téléphoniques et les programmes de surveillance des échanges sur internet.
En résumé et dit autrement, la NSA administre la preuve que la vie privée sur internet a cessé d’exister.
Quelques pays occidentaux découvrent même, comme en Allemagne, que les portables de leurs dirigeants sont écoutés par les Américains. Pas très « fair » pour un allié  ! Illustration de « pas de sentiments entre États, que des intérêts ». E.Snowden, qui a souhaité ne pas dissimuler son identité comme il aurait pu le faire, est alors inculpé en juin 2013 par le gouvernement américain pour « espionnage, vol, et utilisation illégale de biens gouvernementaux ». De quoi passer la fin de ses jours à l’ombre.
Il s’était déjà réfugié depuis le 20 mai 2013 à Hong Kong, partie du territoire chinois, mais toutefois « Région Administrative Spéciale », où il y discute avec ses avocats pour évaluer ses chances face à l’administration américaine et juger des meilleures options crédibles d’asile politique ultérieur selon les pays. Mais surtout, c’est là qu’il a fait venir des journalistes du Gardian notamment, auxquels il communique près de 10.000 documents, puis, jusqu’à 20.000 en août. Le directeur de la NSA évoquera même plus tard 200.000 documents.
E.Snowden pense alors pouvoir rejoindre l’Équateur en Amérique du Sud, pays auquel il demande l’asile politique, mais sans vol direct, il ne peut emprunter n’importe quelle compagnie aérienne ni accepter n’importe quelle escale, sous peine d’être arrêté, détourné, ou autre aléa. L’Équateur est le pays dont l’ambassade à Londres accueille Julian Assange depuis juin 2012, qui y restera sept ans dans un espace assez confiné ( voir la revue de presse qui suit ce roman )… Sous pression, craignant pour sa vie, E.Snowden prend le 23 juin un vol Aeroflot Hong Kong-Moscou, accompagné par une conseillère de WikiLeaks . Il a toujours pour projet de continuer vers l’Équateur via Cuba, La Havane étant desservie sans escale depuis Moscou. Mais comme son passeport est invalidé par les autorités américaines, Snowden se retrouve bloqué en zone de transit de l’aéroport international Chérémétiévo, au nord-ouest de Moscou. Or, c’est un aéroport « moyen » en taille selon les standards internationaux, et sa zone de transit n’est faite que pour le transit, pas pour y séjourner.
Fin juin, encore bloqué à Chérémétiévo, Snowden a la possibilité théorique de rejoindre quatre pays d’Amérique du Sud ou des Caraïbes, la Bolivie, l’Équateur, le Venezuela et Cuba, qui seraient prêts à lui accorder l’asile politique, mais il ne peut toujours pas quitter légalement le territoire russe sans passeport valable.
 
L’URSS a cessé d’exister fin 1991, et pourtant, plus de 20 ans après, cet épisode de Snowden qui se réfugie en Russie, poursuivi par la CIA, le FSB et la NSA nous rappelle, si c’était nécessaire, que la guerre froide n’est pas terminée pour tout le monde. Russie et États-Unis continuent de s’opposer dans un esprit complètement guerre froide, même si les Russes tiennent à rester dans une stricte légalité internationale. E.Snowden ne pouvant toujours pas quitter légalement la Russie se résout à y demander l’asile politique mi-juillet, asile qui lui est accordé fin juillet, sous certaines conditions de discrétion à observer; il pourra travailler en Russie, sans pouvoir quitter le territoire. Il trouve refuge dans un premier temps chez des expatriés américains, sa localisation restant secrète, par mesure de sécurité.
 
En 2013, un autre évènement influe sur la suite de ce récit, c’est le lancement du programme chinois « Nouvelles routes de la Soie » ou « Belt and Road Initiative ». La route du Nord, par la Russie, se confond avec celle de l’antique, magique et mythique ligne de chemin de fer Transsibérien, au long de laquelle sont installées beaucoup de villes du secteur militaro-industriel, et sans doute les fameux câbles internet ouest-est vers la Chine, la Corée, et le Japon. Or de nos jours, celui qui maîtrise les câbles contrôle et commande.
 
2014  :
Suite notamment aux révélations de Snowden, les pays concernés par les piratages américains s’interrogent sur le danger représenté par le fait que la plupart de leurs données informatiques sont stockées sur le territoire américain. Les Russes vont plus loin, et promulguent de nouvelles lois qui imposent le stockage des données informatiques (les Data Centers) sur le territoire russe, comprendre évidemment, surtout pas aux États-Unis.
Les différents services occidentaux suivent cela de près. Où, exactement, les Russes vont-ils installer ces Data Centers ? … Sans doute là où il y a les compétences intellectuelles suffisantes bien sûr, encore que l’on puisse les y amener, mais aussi là où c’est difficile d’accès, on n’est jamais trop prudent. Là aussi où l’énergie est abondante et bon marché, et si c’est au froid tant mieux, car les gros ordinateurs, consomment de l’éner