Mésaventures de détectives
85 pages
Français

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Mésaventures de détectives , livre ebook

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Description

Le temps se gâte mais ici cela ne dure pas... C’est la crise ! Même les « frigos » ont le ventre vide. Les mémères pleurent dans les croissants et les gabians qui (ne) craignent dégun » viennent manger sur les balcons.
Bien sûr que je suis né à Marseille, au beau milieu de la carte postale...
Et me revoilà, je reviens toujours, et encore dans une salade pas possible, accroché à une série d’enquêtes dans une ville en ébullition autour du Vélodrome. Toujours du bleu !
Un vrai pastaga, quelques picholines, puis je serai prêt à rencontrer ces mystérieuses dames... Parmi elles... La vieille dame du palais Longchamps, je ne vous en ai pas parlé ? Alors, là ! Eh beh ! C’est le moment...
Il suffit de tourner les pages pour rejoindre mes mésaventures.


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Frank ZORRA est né à Marseille, à proximité du palais Longchamp, durant la projection d’un western en noir et blanc, dans un cinéma aujourd’hui disparu. Adulte, sa vie deviendra un duel contre tous les tracas dans l’espoir de retrouver son ex-femme. A partir de là, ce n’est plus un Don Quichotte, c’est un détective atypique, maladroit mais marseillais dont les aventures désopilantes ou dramatiques sont aussi une traversée de la ville avec l’accent.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 09 février 2018
Nombre de lectures 0
EAN13 9782368323151
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0022€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Mésaventures de détective
 
La SAS 2C4L -NOMBRE 7, ainsi que tous les prestataires de production participant à laréalisation de cet ouvrage ne sauraient être tenus pour responsable de quelquemanière que ce soit, du contenu en général, de la portée du contenu du texte,ni de la teneur de certains propos en particulier, contenus dans cet ouvrage nidans quelque ouvrage qu'ils produisent à la demande et pour le compte d'unauteur ou d'un éditeur tiers, qui en endosse la pleine et entièreresponsabilité.
Frank Zorra
 
 
 
 
 
 
 
Mésaventures de détective
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
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Mesmoires de mésaventures…
Mémoire de mes aventures :
 
 
Déjàparus :
 
Au seuil de l’inexplicable
 
Je suis né à Marseille
 
Des nouvelles de Nyons
 
Les fantômes de Marseille
 
 
 
Etéditions Nombre 7 :
 
Du sang sur la bible
Non !Je ne suis pas parti en voyage ! Je naviguais simplement à la manière d’ Escartefigue mais sur un parfum de Dior. Mais cettenavigation m’a mis dans de beaux draps… Il m’en restera « des vagues » à l’âme…
Ilfaut que je vous raconte…
 
 
Escaleà Portofino …
 
 
 
 
Jepassais devant un bar chic d’Aix-en-Provence lorsqu'une femme sortit commeprojetée par les vitres et tomba devant moi en cassant un de ses talons. Jel'aidais à se relever gentiment…
Toutà coup, je fus énormément surpris… Elle se jeta sur moi et m'embrassa à pleinebouche pendant un long moment. Ensuite elle parut se ressaisir. En fait, elleavait trop bu. Son mari était mort pour elle dans un divorce à l’amiable etelle l'avait enterré ce jour-là. Un ami en costard noir, œillet à la boutonnière et écharpe blanche longue, la prit par le bras etla fourra dans un taxi sans ménagement. Je restais cloué sur place sous leregard des badauds d’abord puis tout seul ensuite. J’avais du mal à m’enremettre.
Cebaiser, je n'arrivais pas à l'oublier… Alors, J'ai mené mon enquête… Denyse Leydet , une directrice dupersonnel, avec mes dons dans ce métier, j’eus vite fait de la retrouver.
Un café, c'était tout ce que jepouvais lui offrir céans mais elle accepta. Je m’appelle Zorra ,Frank… on connaît la suite. Durant l’entrevue, elle ne me reconnaissait mêmepas : elle ne se souvenait plus ni du baiser ni de moi. Elle me regardaitde haut par-dessus ses lunettes qui descendaient au bout de son nez. Un regardde poule huppée, crête relevée sur la barrette argentée qui séparait sescheveux blonds, j’attendais le coup de bec… Mais je voyais seulement ses yeuxaux couleurs de la mer démontée, son regard me pénétrait… Quelle dégaine, sedisait-elle, avec ce blouson bleu marine, cette casquette écrasée et ce jeanrappé sur ses chaussures à ancre qui devaient clapoter dans l'eau. À côté demoi, Denyse , coupe au carré impeccable, en tailleurbleu, sur talons hauts de marque, marquait bien sûr un contraste évident. Maison en a vu d’autres depuis la belle et la bête, n’est- ce pas ?
 
Audébut, elle me rencontra comme on découvre un extraterrestre, par curiosité ;après la mort de son père et son divorce, elle voulait s’aérer en gardant ladistance même en dansant, jusqu'au soir où elle se mit de nouveau à boire :en sortant, elle s'acharna à grands coups de pieds dans les poubelles, à «foutre le bordel » dans la rue, jurant contre la politique et les impôts, lesvillas perdues dans les reventes pour séparation, les cimetières etl’incinération, et, ce soir-là, c'est moi qui la raccompagnait jusqu'à son lit.Je dis bien lit, la classe de la literie, car ce n’avait rien à voir avec monplumard sauvage. Là, bien sûr un nouveau baiser nous réunit ; déshabillé,je n’avais plus la même allure et au bout de la nuit… Elle retrouva son enviede vivre en ôtant ses gants.
Nousdevenions peu à peu inséparables. Je m'étais payé un costume bleu et unecravate avec mes dernières économies, quitte à briser le cœur du frigo qui criait au vide. Cela aurait pudurer sans doute. Mais c'est moi qui déprimais au bout de quelque temps parcequ'elle venait d'un niveau trop différent : un monde nous séparait.J'avais l'impression d'être le « mec » qui sort avec la femme de son patron,l'amant de la directrice, l'élève avec la maîtresse. Même bien habillé, ilfallait aussi le langage, éviter les « marseillades », Oh ! Peu chère ! Précéderpour tenir la porte, tirer la chaise et renfiler le manteau ; la bonnefourchette et pas de vin dans le verre à eau. On n’apporte pas de fleurs, onles envoie ; les roses en nombre impair et l’on doit toujours ouvrir labouteille ou le cadeau que l’on vous apporte… Tout cela fait partie des dixcommandements du « gentleman » mais à Marseille des « gentlemen », onn’en trouve pas sous les pavés. Vers Londres, peut-être…
Unjour, j'ai fini par m'analyser sans divan et m’en aller. Je suis retourné à monbureau de l'agence et j'ai repris ma digestion bruyante, mon rasage à laGainsbourg, ma petite vie tranquille sous ma casquette avec mon blouson, moncigare, mes pantoufles. Enfin presque… Fande chiche !
 
Dansun petit bar, sur le quai, ondule Miranda, une superbe italienne qui pourraitvendre ses melons sur les marchés au lieu de renverser le café des plateaux surles clients en traînant ses savates, de ses pieds à durillons, pour s’excuserd’une voix hardie de poissonnière.
Mirandaaimerait bien que je lorgne plus profondément dans le bronzage de son décolletécomme je l'ai sûrement déjà fait autrefois…
Maisnon, aujourd'hui, je n'ai pas le penchant voulu vers les fruits mûrs de labelle brunasse. Pas moyen, quelqu'un d'autre a brisé ce petit zoom quifonctionnait à chaque effluve de parfum de dame révélant le flair bestial del’homme. C'est une autre qui me remplit le nez créant une silhouette entailleur bleu et escarpins que je n'arrive pas à effacer même avec quelquespastagas pourtant bien tassés : Escale à Portofino .
 
J’erresur le port, là aussi du bleu flotte autour des bateaux du souvenir…
Dubleu, rien que du bleu à perte de vue, à en fabriquer l’horizon, de quoi enjeter un œil à la mer et sans bouée de sauvetage ! Mais fermer lespaupières ne servait qu’à faire apparaître une image plus nette, de quoiéblouir même un aveugle ! Ainsi l'homme qui ne respectait rien se lie à samémoire. Certes, vivait déjà le souvenir de ma fille et de mon ex-épouse qui semoirait aussi sur le nuage blanc de ma mémoire, cela n'empêchait rien ; ilmeublait la solitude du bureau avec une vieille photo des temps radieux où jen'étais pas détective.
 
Mespieds semblent jaloux l'un de l'autre…
Chacunprenant le pas à son tour, je marche comme un idiot. Un bateau errant, unbateau marrant qui a perdu sa voile, la casquette enfoncée sur les yeux pour nepas voir tout désastre, pécaïre … Nepas distinguer où l’on va quand on va nulle part. Et passer et repasser avec le Ferry- boite d’un quai à l’autre. Comme une feuille morte que mistral pousse à son gré ; les sanglots longs des violons del’automne , n’est-ce pas ?
Encoreune enquête idiote, cette nouvelle mission qu’on m’a confiée : rechercherune femme partie ! C'est rare qu'on recherche des hommes : eux nepartent pas, ils sont pantouflards ou alors il faut les pousser… Comme pourmoi, par un jugement de divorce qui vous sépare de votre enfant. Mais c'estpeut-être mieux ainsi. Un père qui aime trop sa fille finit par friserl'inceste aux yeux de la mère. Jalousie maladive de l’épouse qui réagit contrel’hypothèse du complexe d’Œdipe. Et l’on entend des phrases classiques : «Elle pourrait tout lui faire, il accepterait la bouche ouverte ! » ouencore pire ! Rien que des « couillonnades » !
Maisest-ce que ne plus la voir est vraiment la meilleure solution ? Pourquoiremuer toujours le passé, Frank ? Avançons vers l'avenir, laissons-lavenir… Qui ? La Destinée, c'est curieux mais cela s'écrit avec un d comme…Mais non là aussi, c'est du passé. Et puis, cela laisserait supposer qu'un garsne peut vivre sans une femme alors qu'elles vivent bien sans nous avec leurpetit canard dans leur baignoire… Comme Miranda ! Elle, il lui en faudraitun plus gros, de toutes façons. Je sais. Ce n'est plus à la mode, maintenantc'est le rabbit à double action… Pour contenter les deux faces. Mais cela n’est que charnel etne change rien au nombre de femmes seules qui, comme le chantait Brassens,passent à côté de vous dans une minute inoubliable mais sans suite… Et l’onpourrait en faire des suites ! Mais alors, cette minute-là, elle en vauttellement d'autres qu’une suite, finalement, ne pourrait que ternir lasplendeur de l’image fugitive de l’étoile filante.
Alors,laissons-la fuir…comme son parfum !
Allonsbon, laissons tomber le passé pour ne pas sombrer dans…
 
 
 
L’œildu rétroviseur
 
 
Charlie Camos a été muté dans cette région pour aider lapolice. C'est étrange ; il passe à plusieurs reprises devant la maison deLuna pour aller se recueillir sur une tombe qui ne porte pas de nom dans lecimetière de La Treille. Luna, une descendante des indiens d’Amérique réfugiésjadis dans ce village, était attirée par cet homme aux lèvres soudées, auvisage terne, à qui elle a trouvé un air d’étranger, comme elle. Il a repousséson sourire aimable pour s'enfermer seul dans son logis en regardant unportrait qu’il porte en médaillon autour de son cou.
Lunaest protégée par sa patronne Christina, une fille d’italiens immigrés qui sait,elle aussi, comment c’est dur de s’intégrer dans ces villages lorsqu’on al’étiquette de l’estranger  : mêmeavec l’évolution, le cercle des gens biens ne s’ouvre pas à tous. Elletéléphone à Marseille et appelle un de ses amis qui est détective, un fouinardqui devrait pouvoir résoudre le problème rien qu’en humant le parfum des lieux :un Nez, quoi ! Moi, bien sûr.
— Zorra , je m’appelle Frank Zorra ,comme Zorro mais avec un A et je peux vous dire que Charlie Camos est un auxiliaire de police.
Ilest venu enquêter discrètement sur les drogués de la région.
—Vous savez, Monsieur, dans la pupille de cet homme brille la flèche de lavengeance.
—Les

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