Meurtre millésimé
215 pages
Français

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Description


Après Pourquoi ce soir-là ?, la détective Morgane de Sancerre et son complice, le lieutenant Duverger, sont de retour. Cette fois, ils ont décidé de passer le week-end de la Toussaint au Domaine Gravillet, une exploitation viticole réputée pour ses vins millésimés. Le séjour aurait été autrement plus agréable si le vieux Gravillet n'avait décidé de mourir empoisonné par son précieux vin, et de plus devant toute sa famille stupéfaite. Le problème, pour Morgane, c'est que le coupable ne peut être que l'un d'entre eux. Est-ce le sommelier, aux penchants voyeuristes ? Un des fils ou une des belles-filles que l'ambition, l'amour ou la colère ont dressés contre lui ? Ou alors cette mystérieuse Dame Blanche, qui erre la nuit dans les couloirs ?


Dans ce huis-clos étouffant, nos deux enquêteurs vont faire sauter un à un tous les verrous secrets de cette famille inquiétante...


Après un premier polar très remarqué (Pourquoi ce soir-là ?, Michel de Maule, 2006) Isabelle Polin signe ici une enquête particulièrement corsée.

Informations

Publié par
Date de parution 01 janvier 2009
Nombre de lectures 148
EAN13 9782876232402
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0105€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Isabelle Polin MEURTRE MILLÉSIMÉ
et vous... savez-vous garder un secret?
MEURTRE MILLÉSIMÉ
Isabelle Polin
MEURTRE MILLÉSIMÉ
MICHEL DEMAULE
Conception graphique Chris Impens et les 3TStudiO
Couverture : Agence Ora Ïto
© ÉDITIONSMICHEL DEMAULE, 2009 41, rue de Richelieu – 75001 Paris. micheldemaule.com
DU MÊME AUTEUR
Pourquoi ce soir-là? Michel de Maule, 2006.
PROLOGUE
— Je lève mon verre… à l’avenir. Le vieillard porta le verre à ses lèvres avant de s’écrouler sur la table, raide mort, sous le regard incrédule de l’assistance. À vrai dire, ça n’était pas vraiment un vieil-lard, tout au plus était-il âgé de 70 ans. Mais il avait vécu tant de choses et surtout, il avait tant de pouvoir, qu’il paraissait démesurément âgé. On le surnommait même le « patriarche ». Sauf qu’à cet instant, la tête du patriarche gi-sait lamentablement dans son assiette vide, pen-dant que le liquide épais et rouge foncé qu’avait contenu son verre se répandait ostensiblement
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sur la nappe blanche. Il n’avait pas eu le temps de tout boire : ce dernier plaisir lui avait été re-fusé. Il se passa de longues secondes avant que Morgane ne se lève précipitamment, faisant tomber sa chaise en arrière, et ne se rue sur le vieil homme. — Il est mort, constata-t-elle. Cette simple phrase permit à Élisabeth Gra-villet – dite Lily – de recouvrer ses esprits et de décider de prendre les opérations en main, comme à son habitude. Elle se précipita sur le corps, décidée à secouer son beau-père. Non, ça n’allait pas se passer comme ça, il n’allait pas leur faire ce tour pendable. Mais Morgane l’em-pêcha d’approcher. — Non, ne le touchez pas ! Ne touchez à rien. — Il faut appeler la police, fit Claude Duver-ger, avant de réaliser à quel point cette phrase dans sa bouche semblait incongrue. Après tout, la police, c’était lui. — Il aurait pu nous prévenir, murmura Anaïs, hagarde.
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Un bref coup d’œil au vieux lui permit de constater qu’il avait les yeux grands ouverts, fixes, comme si, même de l’autre côté, il persis-tait à les écraser de son opprobre. Dans un effort pour échapper au terrible re-gard, elle porta son attention vers le plafond et se surprit à observer les moindres détails du lustre en cristal, comme si elle le voyait pour la première fois. C’était un lustre lourd, pesant, presque aussi étouffant que l’atmosphère. Sa vue se porta à nouveau sur le cadavre qui semblait les juger tous. — Il aurait pu nous prévenir, répéta-t-elle. C’est à ce moment qu’entra Mercedes, la cui-sinière, qui apportait les hors-d’œuvre. Lesquels hors-d’œuvre volèrent en même temps que le plat qu’elle venait de lâcher pour lever les mains au ciel. Madre de Dios! cria-t-elle. Monsieur Al-phonse ! Puis elle poussa un hurlement strident qui sortit les convives de leur torpeur. — Ça suffit, taisez-vous !, lui intima avec auto-rité Lily.
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Obéissante, Mercedes s’interrompit et se cou-vrit la bouche de ses mains, dans l’intention de retenir le flot de cris et jurons qui ne deman-daient qu’à s’en extirper. — Pourquoi la police ? demanda Guillaume qui venait de se lever à son tour. C’est une crise cardiaque. Il laissa passer quelques secondes avant d’ajouter : — Non ? — Papa… Mort ? s’étonna Rodrigue. Ça semblait tellement improbable. — J’ai bien peur qu’il ne s’agisse d’un empoi-sonnement, lâcha Morgane. — Il aurait pu nous prévenir, murmura à nou-veau Anaïs, qui n’avait pas bougé. À cet instant, Edmond, le mari de Mercedes qui faisait office, pompeusement de majordome, plus simplement d’homme à tout faire, entra à son tour dans la pièce. Son regard alla de l’as-semblée au cadavre, avant qu’il n’ouvre la bou-che de stupeur, sans émettre le moindre son. — Appelez la police ! lui ordonna Claude Du-verger.
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