Mon ami Sherlock Holmes
145 pages
Français

Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus
145 pages
Français

Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage

Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus

Description

« LE CARNET, Cette vieille aventure qui s’était déroulée fin 1888, n’aurait jamais dû sortir de Baker Street. S’il n’y avait pas eu, six années plus tard, ce noyé repêché dans la Tamise, toutes mes notes et mes documents dormiraient encore paisiblement au fond de ma vieille cantine. Mais Sherlock Holmes n’avait eu aucune difficulté à identifier Alfred Miller, une ancienne connaissance de Whitechapel… » John Watson. Deux journalistes téméraires, une étrange disparition, un poème diabolique, une cliente très particulière, un carnet égaré, un amoureux éconduit, l’ombre des victimes de Jack l’Éventreur, l’incompétence des polices locales et l’ambiance populaire des pubs londoniens, tels sont les principaux ingrédients de cette aventure qui nous entraîne dans le sordide quartier de Whitechapel, à la fin du 19è siècle. Sherlock Holmes, aux prises avec ses démons, va y mener une enquête difficile, au surprenant dénouement. En bonus, SANTA CLAUS, une enquête sous forme de conte de Noël holmésien.

Informations

Publié par
Date de parution 14 janvier 2016
Nombre de lectures 1
EAN13 9782312041346
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0015€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Mon ami Sherlock Holmes
Martine Ruzé-Moëns
Mon ami Sherlock Holmes

















LES ÉDITIONS DU NET 22, rue Édouard Nieuport 92150 Suresnes
Ce livre est dédié à Jeremy Brett, décédé le 15 septembre 1995. Inoubliable Sherlock Holmes de la série de Granada Television de 1984 à 1994



















© Les Éditions du Net, 2016 ISBN : 978-2-312-04134-6
Mon premier livre
Les Vacances de Sherlock Holmes
fait partie de la Collection SHERLOCK HOLMES,
Éditions Mycroft's brother – dirigée par Thierry Saint-Joanis,
Président de la Société Sherlock Holmes de France,
Membre des Baker Street Irregulars de New York. http://www.mycrofts.net
E-mail : mail@mycrofts.net
Merci cher Thierry pour ce beau livre qui m'a encouragée à écrire d’autres aventures holmésiennes.
Un grand MERCI à Philippe Ruzé pour son aide précieuse apportée au long travail de relecture et de mise en page.
Couverture : Camille Ruzé
Illustrations tirées du Strand Magazine
et diverses autres publications victoriennes
COLLECTION
Les Passe-temps de Madame HUDSON

Martine Ruzé-Moëns est baptisée "Mrs Hudson" dans le milieu holmésien. Elle est :
- membre d'honneur de la Société Sherlock Holmes de France
- membre de la Sherlock Holmes Society de Londres
- marraine de la Société Sherlock Holmes de Belgique
- fondatrice de l'association HOLMES .

Site internet : http://mrs-hudson.monsite-orange.fr

Le Carnet

Prologue
Le noyé de la Tamise

Novembre touchait à sa fin. La tempête de ces derniers jours avait apporté beaucoup d'eau et les chaussées restaient encore boueuses et glissantes. Le bon feu qui crépitait dans la cheminée réchauffait agréablement l'appartement de Baker Street que je partageais une nouvelle fois avec Sherlock Holmes. Dès son retour en avril, en apprenant le décès de mon épouse, il m'avait proposé de reprendre notre cohabitation. Mais après trente-six mois d'absence et de silence, je le trouvais perturbé et souvent taciturne. Son métier de détective l'accaparait et la surcharge de travail de ces derniers mois l'avait énormément fatigué. Ses enquêtes s'étaient succédé tout au long de cette année ; j'avais fini par constituer trois énormes volumes manuscrits qui contenaient l'ensemble de notre travail pour 1894. Depuis quelques temps, je tentais de lui faire comprendre qu'il risquait la dépression s'il ne se ménageait pas. Cependant, la semaine dernière encore, il s'était rendu dans le Kent, chez le professeur Coran. Une curieuse affaire d'espionnage où la passion se mêlait à la politique et aux tentatives nihilistes visant à supprimer le tsar. Je terminais de rédiger l'article pour mes lecteurs du Strand Magazine. De son côté, mon ami détective parcourait les journaux du matin. Soudain, on frappa à la porte.
– Lestrade, quel bon vent vous amène ? demanda-t-il aussitôt en repliant rapidement son journal, qu'il jeta sur le sofa.
– Monsieur Holmes, je sais que vous êtes très pris ces derniers temps, mais me voilà face à un cas bien particulier : un homme d'une quarantaine d'années a été retrouvé noyé dans la Tamise. J'ignore encore s'il est tombé tout seul ou si on l'a poussé. Je l'ai fait transporter à la morgue de St-Bartholomew's mais l'individu repêché par des dockers ne porte aucun papier sur lui.
– Pas de blessures apparentes ?
– Hormis une plaie au niveau du crâne, dit-il en nous désignant le derrière de sa tête, que l'homme aurait pu se faire en glissant, et quelques ecchymoses sur le visage, je n'ai rien décelé de particulier. J'ai pensé qu'en l'examinant de plus près vous pourriez nous donner des indications sur son métier ou ses activités.
– Pas de cicatrices, ni tatouages ?
– Si. J'ai remarqué qu'il portait un tatouage : un serpent entoure son avant bras droit.
Le visage du détective s'illumina et je savais où il voulait en venir. Sans faire aucun autre commentaire à l'inspecteur, nous prîmes tous les trois la direction de l'hôpital où reposait le pauvre bougre. À la morgue, nous n'eûmes aucune difficulté à identifier l’inconnu. Il s’agissait bien d’une de nos anciennes connaissances, un certain Alfred Miller, palefrenier de métier. Nos chemins s'étaient croisés en 1888. À cette époque, le brave Alfred passait ses soirées dans un pub de Whitechapel, que nous fréquentions occasionnellement, Holmes et moi, pour le besoin d'une de ses enquêtes. Imbibé jusqu'aux os, Alfred quittait régulièrement les lieux en titubant pour retrouver son minable logement, un taudis qui se situait en bordure des berges.
C’est ainsi que, grâce aux informations que le détective avait bien voulu lui fournir, Lestrade avait conclu que le palefrenier, certainement ivre mort, avait trébuché sur des cordages qui traînaient sur le quai, puis était tombé dans la Tamise. Pour Scotland Yard, le cas du mystérieux noyé était ainsi bouclé et l'inspecteur le remercia chaleureusement de son aide précieuse. Nous ne lui en dîmes pas plus et le quittâmes rapidement. Mais Sherlock Holmes restait cependant assez sceptique sur les circonstances du décès, car il connaissait parfaitement bien l'individu en question. Pour des raisons bien précises, l'affaire de 1888 ne devait pas sortir des murs de Baker Street, et je m'étais alors engagé à n'en rien dévoiler à mes lecteurs. Mais aujourd'hui, il me serait très difficile d'évoquer cette aventure, sans vous en faire connaître les rouages initiaux. Six années se sont écoulées, de nouvelles preuves ont été découvertes et des faits importants se sont déroulés. Aussi, certain que la divulgation des détails de cette enquête ne pourrait plus nuire à quiconque, Sherlock Holmes n'émit aucune objection à ce que j'en rédige un récit détaillé.
En quoi cette histoire vieille de six ans était-elle susceptible d'apporter une explication à la noyade du palefrenier ? Tout en m'interrogeant, je ressortis mes notes et documents conservés précieusement depuis cette inoubliable nuit du 30 novembre 1888. À mon humble avis, seul Sherlock Holmes saurait répondre à cette question.
I
Une cliente particulière

La calèche, gentiment prêtée par Madame Cecil Forrester, filait dans la campagne anglaise encore toute fleurie. Je tenais les rênes. Mary Morstan, sa dame de compagnie, était assise à mes côtés. Je l'avais rencontrée au cours de l'enquête menée au printemps par Sherlock Holmes pour retrouver son père disparu dix années auparavant. Ma jolie fiancée portait sur ses genoux le panier de notre déjeuner. Les oiseaux gazouillaient, le soleil était au rendez-vous et nous cherchions un endroit ombragé pour nous poser...
– Watson, WAT…SON, insistait Sherlock Holmes, en me secouant vivement. Réveillez-vous, mon ami. RÉVEILLEZ-VOUS !
Contrarié par cette subite intrusion dans mon rêve bucolique, j’entrouvris un œil ensommeillé. Holmes tenait un bougeoir à la main. La flamme oscillait dans ma chambre obscure. Je saisis ma montre gousset posée sur la table de nuit.
– Que se passe-t-il, Holmes ? demandai-je, en le regardant allumer la lampe à pétrole qui se trouvait sur mon bureau, il est une heure moins vingt du matin !
– Si cela peut vous consoler, madame Hudson vient aussi de me sortir de mon lit. Notre brave logeuse a été tirée du sommeil par une cliente qui s’acharnait sur sa clochette d'entrée.
– Une cliente ? En pleine nuit ?


– Il y a urgence, fit le détective qui me tendait déjà ma robe de chambre, cette jeune personne a été poignardée. Je viens de l'installer dans la chambre d'amis.
Tel un ressort, je me dressai sur mon séant, puis sautai hors du lit. En passant ma robe de chambre, je saisis ma valise médicale. Le temps de chausser mes mules et je lui emboîtai le pas. Guidés par la lueur de ma lampe à pétrole que portait Sherlock Holmes, nous descendîmes prestement les escaliers. Je me précipitai aussitôt dans la chambre du rez-de-chaussée. Madame Hudson, encore toute retournée, se tenait assise auprès de la blessée. Elle me raconta qu’à peine le seuil de sa maison franchi, la jeune femme s’était évanouie dans ses bras.
– Elle

  • Univers Univers
  • Ebooks Ebooks
  • Livres audio Livres audio
  • Presse Presse
  • Podcasts Podcasts
  • BD BD
  • Documents Documents