Mortel Printemps
72 pages
Français

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Description


Une aventure humaine au cœur de ce qu'elle a de plus sombre.




Une enquête atypique dans laquelle le commissaire Douglas Brown va se retrouver confronté à une série de meurtres effroyables. Les victimes, atrocement mutilées, s’accumulent à un rythme inquiétant et de jeunes enfants disparaissent sans laisser aucune trace. Une investigation qui conduira le commissaire aux portes de la folie humaine. Et de la légalité...



Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 16 juin 2021
Nombre de lectures 0
EAN13 9782381536514
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0060€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Mortel Printemps

 
La SAS 2C4L — NOMBRE7, ainsi que tous les prestataires de production participant à la réalisation de cet ouvrage ne sauraient être tenus pour responsables de quelque manière que ce soit, du contenu en général, de la portée du contenu du texte, ni de la teneur de certains propos en particulier, contenus dans cet ouvrage ni dans quelque ouvrage qu'ils produisent à la demande et pour le compte d'un auteur ou d'un éditeur tiers, qui en endosse la pleine et entière responsabilité

Lionel Argenson
Mortel Printemps


 
1.
Dans la forêt de châtaigniers et de chênes verts du flanc méridional des montagnes cévenoles, Killian Ducret et Nathalie Pastor, jeune couple en week-end de camping sauvage, se disputaient en riant le dernier des croissants prévus pour le petit déjeuner. Leur tente, installée la veille, avait rempli ses fonctions d’habitation provisoire et malgré une nuit plutôt fraîche, l’abri démontable s’était avéré plutôt confortable. Killian avait réussi à persuader la belle Nathalie qu’un week-end camping/randonnée leur ferait le plus grand bien et ce fut avec une excitation non dissimulée qu’ils avaient préparé cette petite excursion dans la nature calme et préservée du nord de l’Hérault. Trois jours et deux nuits en totale immersion dans cette campagne luxuriante, avec comme seul objectif, se détendre, visiter et s’amuser. À 22 et 23 ans et en couple depuis presque deux ans, c’était la deuxième fois qu’ils tentaient ce genre d’aventure. La première, en bordure de mer dans les dunes sauvages du sud de la Camargue, s’était terminée aux urgences après que Nathalie se soit profondément coupé le pied sur un morceau de verre, laissé là par quelques plagistes, totalement inconscients du danger que peut représenter une bouteille cassée, à moitié enfouie dans le sable.
Une fois le petit déjeuner terminé et le problème du dernier croissant résolu, ils décidèrent de démonter leur petit campement et de remonter la forêt vers le site de l’ancienne abbaye bénédictine de Saint-Jean de Prieux. Le sentier était escarpé et la montée plutôt raide, mais la vue sur la vallée de l’Hérault et même quand la météo le permettait, sur la méditerranée, valait largement les efforts consentis.
« Nous redescendrons par le chemin qui mène à la rivière, annonça Killian. Ainsi nous n’aurons qu’à suivre le cours d’eau jusqu’au parking et nous pourrons récupérer la voiture.
— Ça fait une jolie balade ! lança Nathalie en avalant une gorgée d’eau de sa gourde. Mais je ne serais pas mécontente de retrouver un peu de confort ! J’avoue que j’ai eu un peu froid la nuit dernière dans le duvet.
— Pourtant il me semblait que tu étais plutôt réchauffée quand on s’est couché !
— Ho ! Coquin ! C’est vrai que durant ce merveilleux moment je n’ai pas eu froid ! Mais tout le reste de la nuit, j’ai grelotté pendant que Monsieur ronflait !
— Je ne ronflais pas, je ronronnais ! Nuance !
— Tu es trop bête, mon chéri, lança Nathalie en riant ».
 
La vue sur les immenses vignobles du haut Languedoc était à couper le souffle. Au loin, Killian aperçut la mer, légèrement voilée par quelques brumes matinales tardives ainsi que le mont Saint Clair reconnaissable à sa colline dominant la baie de Sète.
Après avoir pris quelques photographies, Nathalie et Killian entreprirent la descente vers la rivière dont les eaux vertes émeraude serpentaient dans le fond de la vallée rocheuse.
« Quel panorama ! s’exclama Killian. Tu imagines ma chérie, nous avons la chance d’habiter un endroit où on peut se balader en montagne le matin et aller se baigner en mer l’après-midi ! C’est fantastique !
— Tu as raison ! Nous sommes vraiment des privilégiés. Nous avons toutes les variétés de décors à quelques encablures à peine de Montpellier. La nature boisée, la mer et le soleil ! Que demander de plus ? ».
 
Arrivés sur les berges de la rivière, Killian posa son sac à dos et entreprit d’avaler un sandwich jambon mayonnaise préparé la veille et conservé dans un morceau de papier aluminium, Nathalie se contenta d’un cookie aux pépites de chocolat et d’une pomme verte.
« Tu as remarqué toutes ces mouches qui volent derrière ce talus ? demanda la demoiselle.
— Sûrement un animal mort ou une poubelle abandonnée par des randonneurs moins scrupuleux que nous, dit Killian en se levant. Je vais aller voir.
— Je viens avec toi ! Je vais prendre des photos. Si c’est bien un sac poubelle, je le signalerai à la police pour que quelqu’un vienne le récupérer. C’est une honte ce manque de civisme !
— Mon Dieu ! cria soudain Killian en reculant. Ne t’approche pas ! Reste où tu es !
— Tu me fais peur, balbutia Nathalie. Qu’est-ce que c’est ? Ce sont les restes d’un animal mort ?
— Pas d’un animal non… d’un humain ».
 
 
2.
« J’avais dit que je voulais des ballons roses et il y en a pas dans ce magasin ! hurla Sylvaine au milieu du rayon accessoires et décorations d’une grande surface.
— Maman t’a promis que tu aurais des ballons roses et tu auras des ballons roses ma chérie, répondit Virginia en tentant de calmer la fillette ».
 
Virginia Torres et sa fille Sylvaine faisaient les derniers achats en vue de la fête d’anniversaire prévue dans leur maison le samedi suivant et où la jeune fille devait recevoir quelques amis de son école. Elle allait avoir cinq ans et c’était la toute première fois qu’elle recevait autant de camarades chez elle. Tout devait être parfait et cette histoire de ballons roses introuvables la contrariait énormément.
« Tu sais Sissi, dit Virginia, il reste encore quatre jours avant la fête, je suis persuadée que nous trouverons les décorations qu’il nous manque.
— Merci maman. Je suis tellement inquiète ! J’aimerais que tout se passe bien.
— Nous avons presque tout, annonça Virginia. Papa a déjà commandé les deux gâteaux   ; les nappes en papier et les assiettes en carton à l’effigie des princesses de Disney sont dans le garage, prêtes à l’emploi et nous avons je pense, suffisamment de bonbons et de jus de fruits pour nourrir la moitié de la ville ! Il faut juste trouver ces satanés ballons roses et tout sera parfait ».
 
La famille Torres habitait une villa à Aniane, un village situé au nord de Montpellier. Virginia, une jolie jeune femme de trente ans, travaillait comme secrétaire dans un cabinet de dentistes, implanté dans un complexe médical de la banlieue ouest de la ville. Son mari, Vincent, était quant à lui négociateur en immobilier dans une agence du centre-ville et c’était lui qui avait trouvé cette jolie maison que le couple avait acquise immédiatement, profitant de l’expérience de Vincent pour négocier un prix d’achat imbattable. Sylvaine était née deux ans après et jusque-là tout s’était merveilleusement bien passé. Mais maintenant, leur bébé allait fêter ses cinq ans en compagnie de plusieurs camarades d’école et la semaine entière avait été consacrée à l’évènement, stressant autant pour la fillette que pour ses parents.
 
Quatre jours avant ce samedi 15 mars, date de la réception, tout ou presque était déjà installé. Vincent avait déplacé quelques meubles pour laisser de la place au centre du salon, de jolies guirlandes accrochées au lustre pendaient au-dessus de la table et même la vaisselle jetable était prête à être déballée et utilisée. Les boissons étaient déjà stockées au réfrigérateur et les sacs de bonbons colorés que Sissi avait choisis n’attendaient que le top départ pour être dévorés.
« Les gâteaux seront disponibles samedi en fin de matinée, annonça Vincent. Je les rapporterai en rentrant de l’agence.
— Merci, mon chéri, répondit Virginia avec une voix qui semblait vouloir dire « vivement que cette journée soit passée ! J’ai eu la confirmation ce matin pour la surprise, murmura-t-elle. Ils seront là vers 15 he

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