Mystères, légendes, et autres histoires sombres
208 pages
Français

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Description

Gilles Milo-Vacéri récidive avec l’exercice exigeant de la nouvelle littéraire, et vous propose une seconde échappée dans ses univers avec ce recueil de 13 textes.


Du fantastique, du polar, de l’historique, des personnages attachants, mystérieux, des textes sombres, parfois angoissants, mais qui se lisent d’une traite, avec le goût d’y revenir.


Des histoires extraordinaires pour des voyages littéraires intenses.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 25 mai 2021
Nombre de lectures 20
EAN13 9782374538914
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0060€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

PRÉSENTATION
Gilles Milo-Vacéri récidive avec l’exercice exigeant de la nouvelle littéraire, et vous propose une seconde échappée dans ses univers avec ce recueil de 13 textes.
Du fantastique, du polar, de l’historique, des personnages attachants, mystérieux, des textes sombres, parfois angoissants, mais qui se lisent d’une traite, avec le goût d’y revenir.
Des histoires extraordinaires pour des voyages littéraires intenses.


Gilles Milo-Vacéri a une vie bien remplie. Après des études de droit, il vit pendant quelques années de multiples aventures au sein de l’armée puis entame une série de voyages sur plusieurs continents afin de découvrir d’autres cultures. C’est un auteur protéiforme, explorant sans cesse de nouveaux territoires. Le polar ou le thriller, le roman d’aventures inscrit dans l’Histoire ancienne ou plus contemporaine, les récits teintés de fantastique, se sont imposés à lui en libérant complètement sa plume de toutes contraintes et révélant un imaginaire sans limites. Au-delà d’une trame souvent véridique, le suspense et les intrigues s’imposent dans ses romans, apportant une griffe particulière à ses publications. Un pied dans la réalité, l’autre dans un univers étrange où tout peut devenir possible, Gilles Milo-Vacéri surprend ses lecteurs avec des textes au réalisme angoissant. Il aime conserver un lien étroit et permanent avec son lectorat, lors de rencontres dédicaces ou grâce à sa présence sur les réseaux sociaux et son blog officiel qu’il anime très activement.

Blog officiel - Facebook - Twitter
MYSTÈRES, LÉGENDES, ET AUTRES HISTOIRES SOMBRES
Recueil de nouvelles
Gilles MILO-VACÉRI
LES ÉDITIONS DU 38
UN AMOUR SI AVEUGLE
Brendan Legoff jeta un regard rapide sur le siège passager où il avait déposé son butin. Le périphérique parisien était désert à cette heure de la nuit et il respectait scrupuleusement les limitations de vitesse. Inutile d’attirer l’attention, surtout avec ce petit Modigliani soigneusement emballé, dont il aurait beaucoup de mal à expliquer la provenance.
À 35 ans, il était expert du cambriolage hors normes et de haute voltige, spécialisé dans la confiscation rapide et efficace de tableaux de maître. Et pourtant, rien ne l’avait prédestiné à une telle vocation.
L’école avait été une succession d’échecs cuisants où il avait perdu son temps et fait perdre celui de ses professeurs. Réfractaire à toute forme d’apprentissage, il avait erré de classes adaptées en redoublements pour finir en roue libre sur une voie de garage, avec un CAP de serrurerie en guise de terminus.
Et c’est là que Brendan avait pris tout le monde à contrepied. Dès les premiers mois, il avait montré de belles aptitudes et développé l’intelligence du métier. Devant ses résultats excellents, poussés par ses professeurs, il avait poursuivi ses études vers l’électronique, les systèmes d’alarme et tous les styles de fermetures existants. Il avait achevé son parcours avec un diplôme d’ingénieur en poche et plusieurs accréditations spécifiques grâce à des stages exclusifs passés chez des fabricants et autres développeurs de systèmes de sécurité. Son expérience avait fait de lui un homme très recherché sur le marché du travail. Il avait commencé sa carrière comme responsable de la sécurité d’un grand groupe financier où il avait développé des logiciels d’intelligence artificielle adaptés à la détection anti-intrusion.
Parallèlement à sa belle réussite professionnelle, Brendan avait épousé Aurélie et ils vivaient une très belle histoire d’amour. Mais voilà, la vie est parfois la pire des garces et leur plus grand bonheur, la naissance de leur fille Amélie, avait vite tourné au cauchemar. Elle souffrait d’une maladie orpheline, diagnostiquée très tôt, qui avait pour seule issue la perte totale de la vue. Les médecins et tous les professeurs consultés avaient été formels et unanimes, avant ses 7 ans, leur fille serait aveugle !
Pour Aurélie et Brendan, ça avait été le coup de massue. Puis ils avaient fait front commun contre l’adversité et s’étaient investis dans cette bataille à corps perdu. Avec les années, les traitements étaient devenus de plus en plus lourds, de plus en plus chers et les emprunts les avaient ruinés.
Un soir, Brendan avait craqué et détourné 13 560 € du compte de la société qui l’employait pour pouvoir payer une lourde opération au laser qui aurait dû ralentir la perte sensorielle de sa fille. Non seulement la chirurgie avait échoué et provoqué la cécité définitive d’Amélie, mais trois jours plus tard, il se retrouvait en garde à vue et mis en examen.
Laissé en liberté sous contrôle judiciaire, son employeur l’avait reçu et lorsqu’il s’était expliqué sur la finalité de son geste qu’il regrettait, son patron avait retiré sa plainte. Cependant, le parquet s’était constitué partie civile et l’avait poursuivi. Le procureur avait requis cinq ans ferme et le juge, certainement touché par le malheur qui touchait sa famille, avait ramené la peine à deux ans avec sursis, dont six mois ferme.
Alors que toutes les peines inférieures à un an n’étaient jamais exécutoires en France, il avait passé deux mois en cellule. À sa sortie, il avait appris qu’Aurélie avait demandé et obtenu le divorce à ses torts exclusifs. Ce fut le coup de grâce. Brendan tomba dans une profonde dépression, se raccrochant à l’alcool pour, croyait-il, échapper à ce sinistre naufrage. En vain. Sombrant de plus en plus, loin de la femme qu’il aimait et de sa fille, il voulut mettre fin à ses jours et échoua. En l’apprenant, son ex-femme en fut bouleversée et les relations entre eux se détendirent. Depuis, elle avait accepté un droit de visite et d’hébergement assez régulier et lui confiait Amélie pendant les vacances estivales, mais jamais plus de quinze jours.
Ce fut une motivation suffisante pour remonter la pente, mais il se heurta à un problème de taille. Son casier n’étant plus vierge, il ne pouvait plus travailler dans sa profession.
Au-delà de tout et depuis toujours, Brendan Legoff avait au fond du cœur un projet secret de grande envergure dont il n’avait jamais parlé à personne. À ce jour, c’était le seul but de toute son existence, l’unique pilier contre lequel il s’appuyait pour rester debout et ne pas rechuter.
Mais sans travail, pas de salaire et sans argent, adieu au projet.
C'est ainsi qu'il se trouva confronté à un choix de vie difficile, et quand il fut à la croisée des chemins, il se tourna, presque naturellement, vers le côté obscur.
 
*
 
— Putain ! Tu la bouges ta caisse ? hurla le conducteur derrière lui.
Brendan réalisa qu’il était arrêté à un feu et que celui-ci avait dû passer au vert depuis longtemps. Il soupira et démarra lentement. L’homme pressé derrière lui le doubla dès qu’il put, en l’insultant copieusement, comme il se doit pour tout bon chauffard parisien.
Il replongea dans ses pensées.
Son modus operandi était simple. Il cambriolait uniquement les musées, les organismes d'État et les expositions, sans jamais toucher aux biens privés ni aux églises. Même devenu voleur, il tenait à conserver une certaine éthique et un sens de l’honneur. Ça pouvait faire sourire, cependant il s’était taillé une réputation de gentleman de la cambriole, un peu comme un Arsène Lupin des temps modernes, d’autant plus qu’aucune porte ne l’arrêtait et à ce jour, même le système d’alarme du Louvre, parmi les plus sophistiqués au monde, ne lui avait pas résisté.
Ce fut d’ailleurs l’épisode du Louvre qui déclencha l’admiration secrète de Luigi Michelangeli, commandant de l’Office Central de lutte contre le trafic d’Objets Culturels. Ce Corse d’une cinquantaine d’années était l’as des as de son service et il n’avait qu’une envie, lui mettre le grappin dessus avant sa retraite. Ils avaient fait connaissance lors d’une garde à vue et une sorte d’amitié était née, teintée d’un profond respect. N'ayant rien contre lui les flics l’avaient relâché pour ce vol de tableau qu’il avait bel et bien commis. Le commandant l’avait raccompagné dehors et ils avaient marché en silence le long du Quai des Orfèvres.
Brendan s’en rappelait comme si c’était hier.
— Rentre chez toi, petit, avait-il dit, avec cet accent inimitable. Je sais que c’est toi qui as fait le coup. Alors, à partir de maintenant, regarde derrière toi, je ne serai jamais loin.
Le flic était impressionnant, mais il avait apprécié l’homme, alors, après une brève hésitation, il avait tendu la main et Luigi l’avait serrée.
— Pace e salute .
Ils s’étaient souri et il avait tourné les talons. Depuis cette première rencontre, dès qu’un vol important était commis dans le milieu de l’art, il savait que ce commandant lui rendrait tôt ou tard une petite visite. Jusqu’à présent, Brendan l’avait emporté à chaque fois.
 
*
 
Après avoir roulé prudemment, il arriva sur le Canal Saint-Martin. Rapidement, à l’endroit du rendez-vous, il repéra la BMW noire, une série 7, de son client et se rangea derrière lui. L’homme descendit avec une mallette à la main et s’installa à l’arrière de sa voiture.
— Bonsoir monsieur Legoff, tout s’est bien passé ?
Brendan acquiesça et montra d’un geste le petit tableau bien emballé sur le siège passager. Son commanditaire se pencha et lui passa la valisette qu’il ouvrit, vérifiant la présence des liasses de billets, sans toutefois compter la somme précise. Dans le milieu où il évoluait, tout reposait sur la confiance. Une heure de travail payée 250 000 €, il y avait pire comme situation. Il donna le colis et son client ne l’ouvrit pas non plus.
— Merci, si jamais j’ai encore besoin de vous ?
— Vous avez mon téléphone.
Il lui tapota l’épaule en guise d’au revoir et à peine était-il descendu, que Brendan démarra et fit demi-tour au prochain carrefour. Il regagna le périphérique pour prendre l’autoroute de l’Est et se rendre en Suisse. Il roulerait toute la nuit ou ce qu’il en restait, mais il s’en moquait, il n’était pas pressé.
 
*
Suisse - Zurich - International Bank of Switzerland.
 
Ils étaient face à face dan

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