Nat Pinkerton - Aux grandes manœuvres

Auteur Inconnu

Description

Les grandes manœuvres battent leur plein quand un officier est retrouvé poignardé sous sa tente.

Le lendemain soir, un tireur d’élite est contraint par des hommes à abattre de loin un colonel, mais celui-ci se rebelle et ils le tuent de deux balles.

Le gradé pris pour cible décide alors de faire appel au célèbre détective NAT PINKERTON pour débusquer le ou les assassins...

Sujets

• Littérature
• Militaire
• Fiction
• Homicide
• Détective
• Vengeance
• Arma people

Informations

• Publié par: Oxymoron Éditions
• Date de parution: 10 octobre 2018
• Nombre de lectures: 2
• EAN13: 9782373475760
• Langue: Français
• Poids de l'ouvrage: 1 Mo

Extrait

AVANT-PROPOS

*****

Nick PINKERTON,

le plus illustre Détective de nos

Jours.

(1908) *****

Dans les aventures tirées des Mémoires du détectiveNat Pinkerton que nous offrons au public, sont consignés les événemen ts les plus marquants et les plus émouvants de la vie de ce détective privé, don t le nom est tous les jours cité avec admiration en Amérique, et dont l'Office ou Bureau spécial, fondé par lui à New York, s'est acquis une renommée éclatante et universelle.

En effet,Nat Pinkertonn'est pas un personnage fictif.

Il a réellement vécu, donnant, dans tout le cours d e sa carrière, les preuves les plus frappantes d'une énergie indomptable et de talents naturels de premier ordre, développés au plus haut degré par l'étude no n moins que par la pratique, et grâce auxquels il savait découvrir les mobiles e t les auteurs des crimes les plus mystérieux.

Est-il une plus grande et plus belle attitude que c elle de cet homme, qui, au mépris des plus effroyables dangers, endurant parfo is des angoisses et des souffrances inouïes, risque à toute heure sa santé et son existence à la poursuite des malfaiteurs dont il veut purger la so ciété ?

On peut dire queNat Pinkertona eu la terre entière pour champ d'action, et que l'œuvre de sa vie assure à son nom, dans l'Hist oire de la criminalité, dans tous les pays et en tous les temps, une mémoire imm ortelle, dont rien ne peut effacer l'éclat.

Cela est si vrai queNat Pinkerton, mort tout récemment, a donné le nom illustré par lui à une École de Détectives déjà cél èbre, où les jeunes hommes que leurs dispositions naturelles et leur sentiment du bien public portent à vouer

leurs forces à défendre la Société en combattant l' armée du Crime, trouvent un enseignement qui consacre sa méthode merveilleuse e t qui perpétue son esprit.

L'intérêt passionnant et le prix modique de ces réc its, que tous peuvent lire, feront à la mémoire deNat Pinkertond'amis parmi les lecteurs beaucoup français, que la vérité passionne, car ces histoire s de Détective si empoignantes et si variées ne doivent rien à la fantaisie et son t toutes fondées sur des faits.

AUX GRANDES MANŒUVRES

CHAPITRE I

Une odieuse Violence

Les grandes manœuvres battaient leur plein. Les lig nes de tirailleurs de l’infanterie américaine se développaient à perte de vue dans la vaste plaine qui est située au nord de Kingston, dans l’État de New York.

Les feux de salve crépitaient de toutes parts, et l à-haut, sur les collines environnantes, on entendait gronder la voix puissan te du canon.

Le soleil couchant éclairait de ses derniers rayons les pittoresques tableaux guerriers que contemplaient avec curiosité de nombr eux spectateurs. Quand l’immense globe flamboyant eut enfin disparu derriè re l’horizon et que le ciel commença à se couvrir de nuages roses, le commandem ent de :« Cessez-le- feu ! »retentit sur toute la ligne.

La journée était terminée. Une partie des troupes a lla prendre ses cantonnements dans les villages avoisinants, l’autr e partie bivouaqua en pleins champs.

e Le 43 régiment d’infanterie avait établi son campement s ur le versant gazonné d’une petite colline.

Bientôt de grands feux vinrent dissiper les ombres du soir, des tentes furent dressées ; partout régnaient une gaieté et une anim ation sans bornes.

Sur chacun des foyers allumés par les soldats, il y avait une grande marmite où mijotait une soupe odorante. La cantinière, arrê tée avec sa voiture au bord de la route, faisait des affaires d’or.

Malgré tout, il y avait dans le régiment un certain malaise qui gâtait la joie que tous éprouvaient à voir enfin terminées les fat igues de cette longue et pénible journée.

La nuit précédente, pendant qu’on bivouaquait dans un village situé à une vingtaine de kilomètres de là, un jeune officier du régiment, aimé de tous ses camarades et de tous ses hommes, avait été trouvé d ans sa tente, assassiné et dévalisé.

Holm Davis — c’était le nom du malheureux officier — avait reçu en pleine poitrine un coup de poignard. Sa bourse, sa montre, son portefeuille, tout avait disparu. On ne retrouva pas non plus une bague orné e d’un diamant de grand prix qu’il portait à l’annulaire de la main droite.

Holm Davis, nous l’avons dit, était non moins aimé de ses hommes que de ses camarades ; aussi tous les soldats du régiment éprouvaient-ils, en même

temps qu’une sincère tristesse, une violente indign ation contre l’assassin.

On s’était livré aux recherches les plus minutieuse s ; des centaines de personnes avaient été interrogées ; chaque sentinel le avait été entendue à tour de rôle. Personne n’avait rien vu de suspect.

On pense bien que, de toute la soirée, il ne fut qu estion que de ce crime inexplicable.

Fred Jasper, simple soldat de deuxième classe, mais qui passait pour le meilleur tireur du régiment, se hâtait de vider sa gamelle, car, dans une demi- heure, il devait aller relever la sentinelle et pre ndre la garde dans le poste le plus éloigné, là-haut, tout au sommet de la colline.

Jasper était un brave garçon, un cœur d’or, et la f in tragique du lieutenant Davis l’avait profondément bouleversé.

Cependant il ne prenait que peu de part à la conver sation de ses camarades, qui échangeaient tout haut leurs impress ions sur ce triste événement. Il n’en était pas moins convaincu, comme eux tous, que ce n’était pas dans les rangs des soldats qu’il fallait cherch er le coupable.

Aucun d’eux n’était capable d’un aussi odieux forfa it, et ce n’était sûrement pas parmi eux que se trouvait l’assassin.

Pour cette nuit, on avait bien recommandé à chaque sentinelle de se tenir sur ses gardes. Aussi Fred Jasper, en allant prendre son poste au sommet de la colline, était-il bien décidé à tenir les yeux gran ds ouverts.

Un instant après, Jasper, le fusil chargé, allait e t venait sur le petit plateau qui couronnait la colline.

Tout autour de lui s’élevaient des buissons de peti te dimension, par-dessus lesquels il pouvait apercevoir les feux de campemen t de ses camarades.

...