Occitanie de feu et de sang

Ségas

Description

Après avoir échappé à l’incendie de la maison dans laquelle il était retenu prisonnier en 2008, Julian s’est reconstruit et le jeune Boucher de l’Ovalie n’a jamais été rattrapé. Réfugié au Moyen Orient, ce dernier ne va pas tarder à faire parler de lui lors d’attentats terroristes sanglants. Mais très vite, il découvre un nouveau mouvement: Le Babylone Lunaire et son dieu Shaduk. Pendant des décennies, ce mouvement va œuvrer pour convertir la planète et la soumettre à ses lois ne tolérant aucune opposition. Son credo : « Grâce à vos lois démocratiques, nous vous envahirons. Grâce à nos lois religieuses, nous vous dominerons. » C’est à travers tueries et barbarie que l’auteur nous fait réfléchir sur ce que pourrait être l'évolution sociétale de la France et de l'Occident en général. Roman d’anticipation ou théorie complotiste ? À vous d’en juger, mais accrochez-vous, certaines scènes sont difficiles.

Sujets

• Violence
• Policier
• Thriller
• Terreur
• Suspense
• Noir
• Suspenso
• Cold chill
• Noir (novel)
• Police procedural
• Reign of Terror
• Enquête
• Frissonnement

Informations

• Publié par: Estelas Editions
• Date de parution: 21 mars 2022
• Nombre de lectures: 3
• EAN13: 9791097406158
• Langue: Français

Extrait

Occitanie
de feu et de Sang  
 
Tous droits réservés
©Estelas Éditions  
11590 Cuxac d’Aude France  
 
[e-mail]  
www.JaimeLaLecture.fr  
www.estelaseditions.com  
 
ISBN : 9791097406158  
« Le Code de la propriété intellectuelle interdit les copies ou reproductions destinées à une utilisation collective. Toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle faite par quelque procédé que ce soit, sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants cause, est illicite et constitue une contrefaçon, aux termes des articles L.335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle. »  
 
Ségas
Occitanie
de feu et de sang  
 
 
 
 
Thriller anticipation  

 
 
 
 
 
 
 
 
PERSONNAGES  
Prologue  
2008 À 2047 DE CHARYBDE EN SCYLLA  
2052 – QUAND TOUT A CHANGÉ  
2008 - RETOUR EN ARRIÈRE  
Épilogue  
Nos titres par genre  
 
 
 
 
 
PERSONNAGES
 
 
Personnages principaux :
Kitana Ginestas , résistante, fille d’Armand et Tina, petite-fille de Julian et Julie  
Jimmy Lanet alias Amar Bustos puis Amar Ben-Lanet, terroriste  
Eudes Banyuls , résistant  
Védas Bélesta , résistant, fils de Constance Cascastel  
Céleste Castelmaure , résistante  
Cerdan Olonzac , résistant  
Abdull Subirov , terroriste ouzbek, soutien de Jimmy  
 
 
Personnages secondaires :  
Julian Ginestas , grand-père de Kitana  
Julie , épouse de Julian  
Armand Ginestas , fils de Julian et Julie, père de Kitana  
Tina Quillan , petite amie d’Armand et mère de Kitana  
Bruno Lavalette , candidat à la présidence de la république  
Benoît Duilhac , candidat à la présidence de la république  
Laouej , membre tunisien du commando  
Ruben , membre colombien du commando  
Akio , membre japonais du commando  
Claudine alias Nina « Jasminelove », soutien de Jimmy  
Dubbo Bakal , terroriste français  
 
 
 
Également :
Docteur Nathalie Vingrau
Maxence Novès de la gendarmerie de Narbonne  
Charlotte Liévremont de la gendarmerie de Narbonne  
Laurent Hounoux , camarade de fac  
Léana Granès , camarade de la fac  
Roger Gruissanot , professeur de la fac  
Armissane , patiente de Julian  
Olivier Mirepeisset , directeur de l’école primaire  
Pépieux , agent de sécurité du président  
Constance Cascastel , maire de La Palme  
Alonzo Quintillan , habitant de La Palme  
Ambroise Coustouge , ami de Védas  
Paul VIII , souverain pontife  
Piotr Khalidaev , terroriste russe  
Marilyne , mère célibataire, vacancière  
Scott Robertson alias Lolo Jumanji, prophète moderne du dieu Shaduk  
Barry Rieussec , chef du gouvernement australien  
Aleksandra , princesse de Norvège  
William Roubia , gouverneur général du Canada  
Notre société pensait tomber de Charybde en Scylla…  
Elle avait tort. La catabase en était sa finalité.  
 
 
 
Prologue
 
 
 
L'an 2060 — Narbonne.  
—  Test, test… ça ne semble toujours pas fonctionner, putain ! Eudes, dépêche-toi, on n'a plus beaucoup de temps.  
—  Je fais ce que je peux. C'est du matériel qui a cinquante ans. C'est comme si je te demandais de combattre avec un saucisson à la place de ton sabre. Ton efficacité ne serait pas optimale.  
Du haut de ses vingt-cinq ans, Kitana possède l'âme d'une guerrière. Jolie brune aux yeux cristallins en forme d’amande, son allure affûtée renvoie une image d'une beauté divine et fragile. Les apparences sont parfois trompeuses. Elle tourne en rond, impatiente. Elle saisit une magnifique croix chrétienne jonchée de rubis, pendue à son cou, comme si ce geste l'apaisait. Son petit haut gris décousu et légèrement déchiré, son jean troué à hauteur des genoux et ses bottes en cuir tannées par des années d'exode sur les routes laissent comprendre la dureté des épreuves subies.  
—  Alors Eudes, c'est OK ?  
—  Encore un instant… je termine ce branchement… Et voilà ! Vas-y, essaie à nouveau.  
Elle se précipite sur la caméra, la manipule et la dépose sur un vieux buffet recouvert de poussière. Elle déclenche le pressoir, un voyant rouge apparaît. Elle récupère un tabouret en bois et s'y installe faisant face à l'objectif.  
—  Bonjour, mon nom est Kitana. Ce message s'adresse aux Résistants et aux générations futures. Lorsque vous écouterez mes paroles, cela signifiera que mes amis et moi ne serons certainement plus de ce monde.  
—  Coupez ! s'écrie Eudes.  
—  Pourquoi as-tu éteint la caméra ? s'étonne la jeune femme, mâchoires crispées.  
—  Ce que tu as dit est très bien. Je veux simplement vérifier que l'enregistrement soit effectif.  
Le jeune homme récupère le caméscope Sony 4K. Rien d'exceptionnel à l'heure des drones espion de la taille d'un ongle mais une belle innovation lors de sa sortie en 2013. Il rembobine et réenclenche la vidéo : Bonjour, mon nom est Kitana. Ce message s'adresse aux Résistants et aux générations futures. Lorsque vous écouterez mes paroles, cela signifiera que mes amis et moi ne serons plus de ce monde.  
—  Parfait, tu es magnifique. Ton bijou brille de mille feux, un bon nombre de mâles vont fantasmer. Mais souris un peu, ça fait message d'enterrement, lance Eudes, sarcastique.  
—  Malheureusement, c'est un testament que nous léguons, rétorque-t-elle fataliste.  
—  Ceux qui récupéreront l'enregistrement ont besoin d'entendre un message d'optimisme. Il faut que la lutte se poursuive. Tu es bien placée pour savoir qu'un combat se joue aussi dans les têtes. Je t'en prie, un petit sourire pour un peu d'espoir.  Le renoncement est un flirt avec la mort, disait Dard.  
La jeune femme lui répond par un rictus de compassion.  
—  Reprenons, le temps s'égrène.  
Eudes Banyuls est le stéréotype du geek par excellence. À seulement dix-huit ans, ce post-ado possède des capacités intellectuelles hors-norme, mais niveau relation sociale, il est largement en dessous de la moyenne. Physique juvénile, ce petit maigrelet aux taches de rousseur camouflées par une monture de lunettes vert fluo accompagne Kitana depuis quelques années. Il voyait en elle une grande sœur et une protectrice, lui l'introverti subissant les railleries de pseudo-camarades durant son enfance. Mais ses sentiments ont évolué et sont de plus en plus forts envers la magnifique jeune femme. Osera-t-il franchir le cap et lui annoncer tout ce qu'il a sur le cœur ?  
—  Reprends là où tu en étais, j'ai calé la vidéo à la suite de ton intro.  
Le duo se trouve dans un bâtiment de style haussmannien d'une ancienne capitale locale de l'empire romain, Narbo Martius. À la vue des vestiges à l'abandon, cette ancienne boutique des « Dames de France » a été pillée par des mercenaires lors du début de la fin, la Purge . Face à ce qui semblait être la mairie, désormais détruite, cette magnifique bâtisse tourne le dos au canal de la Robine, dominé par les barques, enfin ce qu'il en reste. Le jeune observe ce décor apocalyptique. Cette image de désolation, entre carcasses de voitures calcinées et immeubles défoncés par des prédateurs peu scrupuleux le rend mélancolique à travers son regard devenu vitreux. Le tronçon de la Via Domitia tachée de sang lui fait remonter un goût nauséabond dans la bouche. Il n'a quasiment connu que cette société de violence dans laquelle la loi du plus fort règne, la loi de la jungle prime. Quelques maigres souvenirs lorsqu'il était très jeune, lui rafraîchissent les idées. Un timide sourire apparaît, le regard apaisé. Lui le Narbonnais de souche se force à se rappeler le parc de la Révolution, les balançoires et les toboggans sur lesquels les bambins s'adonnaient à cœur joie, les mamans qui discutaient du feuilleton qu'elles avaient contemplé la veille au soir à la télévision. Tiens, il y avait même un couple de personnes âgées, assis sur un vieux banc, main dans la main, qui passait la journée à contempler le temps qui s'écoule. Un joggeur et son chien traversaient le parc aussi. Ce sentiment de calme, de sécurité, Eudes l'a effleuré, si peu.  
—  Maudite Purge, souffle-t-il, retirant ses lunettes pour essuyer la naissance d’une larme.  
 
Boum !  
Une explosion retentit à quelques kilomètres de là. C'est un brusque retour à la réalité pour le jeune Banyuls à travers ce vacarme d'une telle intensité.  
—  Ils se rapprochent. Nous n'avons plus beaucoup de temps. Je poursuis mon message, rapporte Kitana inquiète.  
Ce regard soucieux et angoissé, le jouvenceau ne l'avait jamais croisé au fin fond des pupilles de la sublime brune. La guerrière commençait à baisser pavillon. Le pessimisme environnant venait de remporter une première bataille dans le cœur de la demoiselle. Elle redémarre la vidéo :  
—  Mes chers amis, je vais faire de mon mieux pour vous décrire la situation actuelle. Comment en est-on arrivé là ? Les futures générations doivent savoir. Pour cela, je vais expliquer comment nos politiques ont laissé la Purge se mettre en place. Tout a commencé il y a plus de cinquante ans. Je vais vous raconter l'histoire qu'a vécue ma famille.  
 
2008 À 2047 DE CHARYBDE EN SCYLLA
 
 
 
 
 
 
 
Chapitre 1
 
 
 
En 2008, à La Palme, petit village d'Occitanie, un jeune homme répondant au nom de Julian Ginestas est sauvé des flammes. Il survit à l'incendie de la maison de Jimmy Lanet, plus connu sous le nom du « campagnard islamique » . Son visage est en partie brûlé.  
—  Monsieur, restez avec moi ! s'écrie l'infirmier.  
Julian ne peut faire sortir aucun son de sa bouche. Il se trouve dans un brouillard des plus épais. Ses yeux faiblissent. Son regard plonge dans le vide. À l’intérieur du VSAV des sapeurs-pompiers, l'infirmier injecte une dose d'adrénaline dans la perfusion.  
—  Monsieur, écoutez-moi. Nous allons vous transporter vers le centre hospitalier de Narbonne.  
Puis il se tourne et s'adresse à son collègue pompier.  
—  Demande au SDIS qu'une fois les premiers soins effectués, nous aurons besoin de l'hélicoptère, pour le transporter au centre des t