On n achète pas l amour
257 pages
Français

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Description

À l’aube d’une nouvelle année, la moto de Bruno Siturp, substitut du procureur de la République, est découverte, abandonnée, dans un virage sur la route du col du Pas d’Ouillier, entre Roquefort-la-Bédoule et Cassis.


Le commissaire Aimeric Moss, appelé sur place, écarte l’hypothèse de l’accident ou du vol. Le substitut a-t-il alors été enlevé ou a-t-il planifié sa disparition ? Rapidement, les enquêteurs découvrent qu’il serait l’amant de Marina Pigaret, une escort-girl travaillant pour le mafieux marseillais Romano Frisapia, grand-oncle d’Aimeric, mais que ce dernier déteste au plus haut point. La jeune femme serait d’ailleurs morte dans un accident de voiture sept mois plus tôt !


Voilà de quoi torturer les méninges du jeune et surdoué commissaire, d’autant qu’il sera, en même temps, personnellement confronté à une sombre machination orchestrée par son grand-oncle...

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 16 mai 2022
Nombre de lectures 2
EAN13 9782383510437
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0075€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

On n’achète pas l’amour
La SAS 2C4L — NOMBRE7,ainsi que tous les prestataires de production participant à laréalisation de cet ouvrage ne sauraient être tenus pourresponsables de quelque manière que ce soit, du contenu engénéral, de la portée du contenu du texte, ni dela teneur de certains propos en particulier, contenus dans cetouvrage ni dans quelque ouvrage qu’ils produisent à lademande et pour le compte d’un auteur ou d’un éditeurtiers, qui en endosse la pleine et entière responsabilité.
Claire Fasce-Dalmas
On n’achète pasl’amour
Une enquête ducommissaire Aimeric Moss

Notes de l’auteur
Cette histoire est uneœuvre de pure fiction. Toute ressemblance avec des personnes,des événements ou des faits divers existants ou ayantexisté serait donc totalement fortuite.
Cependant, les lieux,de Marseille ou d’ailleurs, sont bien réels. Concernantla géographie marseillaise, les Marseillais ayant la fâcheusehabitude de tout contracter, voici quelques explications (dansl’ordre d’apparition du texte) :
Autoroute-Est :Autoroute A50 qui va de Marseille à Toulon.
Le Panier : leplus vieux quartier de Marseille, situé dans le 2 e arrondissement.
Les Chartreux :quartier de Marseille, dans le 4 e arrondissement.
Jarret : rocadetrès fréquentée qui contourne le centre-ville deMarseille d’est en ouest. Elle est constituée de 5boulevards, mais les Marseillais préfèrent lui donnercommunément le nom de la rivière qu’elle recouvredepuis plus de 50 ans.
Évêché :Nom que les Marseillais donnent à l’Hôtel depolice, situé dans l’ancien évêchéde Marseille
Flammarion :Boulevard situé dans le 4 e arrondissement oùest implanté le laboratoire de la police scientifique deMarseille.
L’Estaque :quartier de Marseille, dans le seizième arrondissement.
Ceroman est émaillé de vocables marseillais (en italiquedans le texte). Les non-initiés qui n’en comprendraientpas le sens selon le contexte trouveront en fin d’ouvrage unpetit lexique pour les éclairer.
I l était troisheures du matin, en ce premier jour de l’année ;les routes étaient désertes. Une voiture venait dequitter la petite ville de Roquefort-La-Bédoule par la routede La Ciotat et entamait, avec prudence, la montée du Col duPas d’Ouillier. D’autant que la pluie de la veille et lefroid de l’hiver rendaient, avec la nuit, la chausséeglissante. Tout comme son véhicule, le conducteur n’étaitplus très jeune. Il passa le premier virage en épingleà cheveux, ensuite la route sinuait tranquillement avantd’arriver au col. Après quoi, il entama la descente parune succession de virages. À côté de lui, sonépouse scrutait attentivement la route que balayait lefaisceau blafard des phares. Alors qu’ils parvenaient àproximité du quatrième tournant, elle posa délicatementsa main sur le bras de son mari pour ne pas le brusquer et lui fairefaire un écart de conduite. Elle le somma, toutefois, deralentir. Une moto était couchée dans le virage.
— Encore unqui n’a pas dû aller doucement, râla l’hommetout en décélérant néanmoins.
— Peut-être,mais le chauffeur, il est où ? s’inquiéta safemme. S’il avait basculé de l’autre côté etqu’il avait besoin d’aide ?
Le vieux accepta des’arrêter. Il avança sur quelques mètres etse gara juste avant la sortie du virage de façon à êtrevisible d’un véhicule qui viendrait dans le mêmesens que lui. Il tira de sa boîte à gants une lampe depoche qu’il gardait toujours. Il boutonna son manteau jusqu’aucol et rajusta son écharpe autour de son cou. Il jeta un œildans le rétroviseur intérieur, puis extérieur deson côté, jugea qu’il n’y avait pas dedanger et quitta l’habitacle surchauffé de sa voiture.Il s’approcha de la moto abandonnée. Elle ne semblaitpas avoir percuté la rambarde de sécurité deplein fouet, il ne constata aucun dégât. Le conducteuravait sans doute glissé, mais il ne devait pas aller bienvite. Or, quel motard roulait à petite allure sur une grossecylindrée ? C’était plutôt étrange.Par acquit de conscience, il balaya le bas-côté, puis leravin dont il savait qu’il plongeait au-dessus del’autoroute-Est. Mais il ne voyait rien. Le plus bizarre étaitqu’elle n’avait même pas un accroc et le moteurétait encore tiède.
Ils décidèrentd’appeler la gendarmerie de Cassis. La dame prit son portableet se mit à en rechercher le numéro sur Internet. Quandelle le trouva, elle le composa et expliqua les faits au planton deservice qui la remercia lui recommandant de ne pas bouger ;une équipe allait venir.
Unedemi-heure plus tard, un véhicule de la gendarmerie nationalecoupa la route pour se garer devant la voiture du couple. Deuxgendarmes en uniforme en sortirent et se présentèrent.
— AdjudantDudat et gendarme Grassec de la brigade de Cassis. C’est vousqui avez appelé ?
Elle acquiesçaet raconta brièvement qu’ils habitaient à Cassiset revenait du réveillon qu’ils avaient passé àRoquefort-La-Bédoule chez leur fille. La moto presque flambantneuve, couchée près de la rambarde de sécurité,les avait intrigués. Pensant que le chauffeur avait peut-êtrebesoin d’aide, ils s’étaient arrêtés.
Pendant que le gendarmeGrassec prenait la déposition, l’adjudant faisait letour de la voiture. Le mari s’en inquiéta.
— C’estune simple vérification, émit Dudat.
— C’estvous qui conduisiez ? interrogea Grassec. Vous voulez biensouffler là-dedans ? ajouta-t-il comme il opinait, luitendant un alcootest.
— Vouscroyez que c’est moi qui l’ai percutée ? serebella le vieil homme.
— Vous avezbu ? s’enquit-il sans répondre à laquestion.
— Non, je nebois plus depuis que mon médecin me l’a interdit. Àmon âge, c’est pas recommandé, qu’il m’adit !
— Ah ?Soufflez quand même, c’est la procédure !
Il s’exécuta.Le test se révéla négatif.
— Il n’ya pas de traces de choc, émit l’adjudant en revenantvers eux. Le moteur n’a pas complètement refroidi. Vousn’avez vu personne ? La moto ne vous a pas doubléssur la route ?
— Non. Onl’a trouvée comme ça et ça nous a paruanormal.
— Si leconducteur est passé par-dessus bord, analysa le gendarmeGrassec, son corps doit être dans le fossé sur le bordde l’autoroute.
— C’estce que je me suis dit, répliqua le vieil homme. C’estpour ça que nous vous avons appelés.
— Vous avezbien fait, répondit l’adjudant Dudat. On va vérifier.Vous pouvez y aller, mais vous restez joignables pour le cas oùnous aurions d’autres questions.
— Qu’est-cequ’on pourrait vous dire de plus ? s’étonnala femme tandis que son mari dictait leurs coordonnées.
— On ne saitpas, un détail qui vous reviendrait.
Puis, les gendarmeslaissèrent le couple partir.
L ’adjudantentoura la moto d’un cordon de sécurité qu’ilrécupéra dans le coffre de la voiture, puis reprit saplace côté passager. Le gendarme Grassec démarra.Il se dirigea vers l’autoroute, s’y engagea et laparcourut sur environ quatre cents mètres. Il stoppa au jugéà l’aplomb du virage où se trouvait l’enginabandonné.
Les deux hommessortirent de leur véhicule, chacun muni d’une lampetorche. Ils scrutèrent le bas-côté sur plusieursmètres pour le cas où leur estimation géographiquene fut pas rigoureusement exacte, puis de même la paroi, maisils ne virent rien de suspect. Il valait mieux qu’il reviennede jour avec une équipe. Avec la nuit, on ne distinguait pasgrand-chose. Si ça se trouvait, le motard était coincésur un des arbres qui poussent au travers de la roche.
Ils remontèrenten voiture, longèrent l’autoroute jusqu’àla première sortie et retournèrent sur les lieux del’accident.
— On varelever la plaque d’immatriculation, lâcha l’adjudant.Il faut savoir à qui appartient cette moto.
Grassec acquiesça.Il communiqua l’information à son collègued’astreinte et lui demanda de s’occuper de la démarche.Au poste, le gendarme contacté se connecta au fichier SIV aumoyen des identifiants de la gendarmerie, entra le numéro etattendit. Une fois la réponse sur son écran, ill’expédia par SMS à son supérieur.
—  Bonnemère  ! Regarde ça ! s’écriaGrassec une fois qu’il eut ouvert sa messagerie, tournant sontéléphone portable vers l’adjudant.
— BrunoSiturp, substitut du procureur ! émit Dudat époustouflé.On contacte le Parquet, décida-t-il.
Grassec passa un autreappel au gendarme d’astreinte qui se chargea de la nouvelleopération.
Auvu de l’information qui lui avait été soumise,l’employée qui réceptionna la communication jugeanécessaire de réveiller Pierre Roucqueul, le procureurde la République. Bruno Siturp était en congédepuis quelques jours et ne devait reprendre qu’en débutde semaine prochaine. Sa moto couchée sur la route étaitpour le moins étrange. Inquiet pour son substitut, Roucqueull’appela sur son téléphone portable. Un répondeurs’enclencha. Il n’estima pas indispensable de laisser unmessage et préféra contacter son épouse dont ilcomposa le numéro du domicile.
— Oui ?fit une voix engourdie après quelques sonneries.
— Bonjour,Sophie. Pierre Roucqueul, se présenta-t-il. Je suis désoléde vous déranger à cette heure-ci. Je cherche àjoindre Bruno. Ce n’est pas pour une affaire, ajouta-t-il, jesais qu’il est en congé. En fait, j’ai quelquechose à lui soumettre en privé.
— Il n’estpas là ! répliqua-t-elle un peu sèchement.
— D’accord.Je l’ai appelé, mais il ne répond pas.Sauriez-vous où je peux le joindre ?
— Il doitcuver une cuite quelque part, ne put-elle s’empêcher degrogner. Pour la première fois depuis qu’on est marié,il a passé la soirée du Réveillon sans moi.
Roucqueul pensaitcomprendre les raisons de son agressivité, mais ne jugea pasutile d’en rajouter.
— Il estparti en moto ?
— Oui.Pourquoi ?
Pierre Roucqueulhésita, se demandant s’il pouvait lui révélerla vérité. D’un autre côté, ellel’apprendrait assez vite. Les journalistes s’empareraientrapidement de l’affaire. Il valait mieux qu’elle le sachepar lui plutôt que par les médias.
— On aretrouvé sa moto sur la route du Col du Pas d’Ouillierentre Roquefort-La-Bédoule et Cassis.
— Il a eu unaccident ?
— Apparemment,non. D’après les gendarmes, la moto est simplementcouchée au sol, mais aucune trace de Bruno. Bon, écoutez,ne vous inquiétez pas, je vais aller sur place. Si çase trouv

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