Opération Marrakech
50 pages
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Description

Ex tireur d’élite de la légion, un contrat m’impose d’abattre un homme à plus de 2000 m. Faisable, sauf qu’au dernier moment je m’aperçois que c’est le président. Vais-je hésiter, tirer, ou manquer ma cible ?

Informations

Publié par
Date de parution 23 août 2013
Nombre de lectures 14
EAN13 9782312013121
Langue Français

Extrait

Opération Marrakech .
Michel Declaus
Opération Marrakech
Roman







LES ÉDITIONS DU NET 22, rue Édouard Nieuport 92150 Suresnes
Du même auteur :


Trilogie d’un rônin
Le passéroscope






















© Les Éditions du Net, 2013 ISBN : 978-2-312-01312-1
Avant-propos
Ex tireur d’élite de la légion, un contrat m’impose d’abattre un homme à plus de 2000 m. Faisable, sauf qu’au dernier moment je m’aperçois que c’est le président.
Vais-je hésiter, tirer, ou manquer ma cible ?
Chapitre I. Rencontre avec Joé Black
Ma mère, ayant accouché sous X, se sauva de la maternité le lendemain, m’abandonnant à mon propre sort. Un prénom et un nom me furent attribués : Maxime Leroy, mais tout le monde m’appela Max. On me plaça à l’assistance publique. Enfant, déjà rebelle, je préférais aux études, endosser le rôle de petit caïd de la classe. Quelques familles d’accueil me prirent chez eux, mais vu la teigne que j’étais, on me renvoya vite dans les locaux de la nation. A 17 ans, je m’enfuyais. Je passais en Belgique afin que l’on ne me retrouve pas. Puis je fis des petits boulots afin de survivre.
Je volais des voitures, souvent de vieilles caisses à la sécurité toute relative. Ensuite, je les vendais au poids chez un ferrailleur véreux, qui me réglait en espèces. Je logeais dans un sinistre meublé, dont le proprio, peu regardant, fermait les yeux sur mon jeune âge, tant que je lui payais le loyer.
Dès que j’avais assouvi ma faim et réglé ma location, je dépensais le reste de mes maigres gains dans les foires. Ma grande passion était le stand de tir. Ma vue de l’œil gauche étant meilleure, je tenais mon arme en gaucher. J’arrivais le plus souvent possible, à couper la minuscule ficelle qui supportait un transistor, un grille pain, ou tout autre lot de valeur suspendu. Quand je n’y arrivais pas du premier coup, souvent à cause d’une cordelette mal tendue, ou d’un fin câble d’acier dissimulé à l’intérieur, je rachetais cinq plombs, et je finissais toujours par sectionner le lien. Ensuite, je revendais mes trophées, souvent aux mêmes forains, et grossissais ma cagnotte.
A 20 ans, j’étais dans l’ombre de « Paulo le Belge ». Lui et son frère Armand dirigeaient la mafia locale. Ils m’avaient pris sous leurs ailes, car dans les bagarres, j’assumais comme un enragé. Je ne fus jamais confronté à un vrai combattant, mais comme sous les ordres de mon « Boss », je ne m’en prenais qu’à des commerçants vieillissants ou à des clients bedonnants de putes, c’était facile. Par contre, ils venaient d’embaucher un mongol, d’à peu prés 1.65 mètre, champion de Kung Fu dans son pays. Un chien de combat appelé : « Tarass Boulba ». Il arrivait à mettre en pièce des armoires à glaces.
J’étais à la fois leur chauffeur, valet, coursier et les faisais rire. En gros j’étais leur bouffon. Paulo avait le bras long. Je reçus mon permis de conduire dans la boite aux lettres, sans jamais avoir pris une leçon de conduite. Ils me considéraient comme leurs fils, mais j’étais conscient d’être remplaçable à tout moment.
Un soir, je conduisais la voiture d’Armand qui devait, soit disant, parler à une de ses filles. Nous entrâmes à deux dans le bordel. Mon patron s’arrêta devant la mère maquerelle :
-Je cherche Paola ! Elle est là ?
-Oui, dans la chambre mauve, avec un client. Fit la tenancière.
Je grimpais le minuscule escalier tamisé derrière lui. Sans frapper, il ouvrit la porte violemment. Elle et son client étaient à poil. Ils sursautèrent tous les deux. Attrapant les fringues du gars et les jetant dans le couloir, Armand fit :
- Casse-toi !
Le mec se précipita nu hors de la chambre. La fille s’était levée, et se rhabillait. La porte refermée, il fit à la pute :
-Salope ! Alors comme ça t’es un indic des flics ?
-Mais non, Armand, qui a pu te raconter une chose pareille.
- Ne me ment pas ! On t’a vu.
-Mais je te jure, c’est faux !
Elle commençait à trembler, et sa voix devenait hésitante. Il lui décrocha un coup de poing dans le ventre. Pliée en deux, elle s’assit sur le lit. Puis il sortit de sa poche un « coup de poing américain ». Je n’aimais pas trop la tournure des choses. De sa main armée, il la frappa au visage. Une dent de la fille sauta dans un jet de sang. Un peu dégouté, je posais la main sur l’épaule d’Armand.
-C’est bon patron, elle a compris. Dis-je.
-Toi ! Mêle-toi de tes affaires, je ne t’ai pas sonné.
Il leva la fille par les cheveux, et frappa à l’abdomen cette fois ci. Elle se retrouva à genoux cherchant sa respiration dans les pleurs. Un mélange de sang, de bave et de larmes gouttait de son nez.
Connaissant les « Belges », je savais qu’elle était condamnée. Il est vrai que je suis un voyou, mais là, le rapport de force était trop facile pour lui. Avant que le coup suivant ne parte, je bousculais violemment Armand, qui s’affala à l’autre bout de la pièce. Je me dirigeais vers lui. Assis contre le mur, et sortant son revolver de l’étui, il me lança méchamment :
-Max, t’es un homme mort !
Du pied, je tapais violemment sa main, projetant l’arme au loin. Je lui balançais un coup de talon en pleine poire, et tranquillement allais récupérer le revolver. Je connaissais leurs façons de procéder, depuis le temps que je bossais avec eux, savais que ce geste me condamnait, et que les « Belges » feraient tout pour me retrouver. Autant en avoir un sur le dos, plutôt que deux.
Je lui tirais une balle en pleine tête.
Je récupérais la fille à moitié morte, lui posais un manteau sur les épaules, et la fis descendre l’escalier. Ses jambes la supportaient à peine, et je la soulevais afin qu’elle ne s’écroule pas. Suite au coup de feu, en passant devant la tenancière, je vis qu’elle téléphonait. Je présumais que c’était à Paulo. Je sortais, soutenant toujours la fille, l’installais dans la voiture et démarrais.
Je passais la frontière, allait déposer Paola aux urgences du CHR de Lille, puis me garais dans le centre ville. Je restais dans l’auto jusqu’au matin à réfléchir, fumant cigarette sur cigarette.
Je ne savais pas quoi faire, j’étais perdu, et pratiquement sans un rond en poche. Me livrer à la police pour le meurtre d’Armand, c’était la prison et la mort dans les premiers jours. Fuir, ils me retrouveraient toujours, où que j’aille. Je regardais par la vitre. Je stationnais rue Princesse. De l’autre coté, la caserne négrier. Une affiche sur le mur disait : « La légion étrangère recrute ». Je sortais de l’auto, et entrais dans la caserne.
Je signais pour 10 ans.
Cette période fut bénéfique pour moi. D’abord on me rééduqua, ce qui n’était pas une mince affaire. On m’instruisit. On m’apprit le maniement des armes, le respect des autres, le close combat, le duel au couteau, la survie, sauter en parachute, etc.…Je parachevais ma formation à Strasbourg, ce qui m’éloignait temporairement des « Belges », tout au moins le restant. Enfin, je voyageais dans toutes les parties du monde, connus d’autres peuples, fis la guerre et de l’humanitaire.
Dans les zones à risques, nous étions envoyés toujours en premier. Les « fous » qu’on nous appelait. Les fantassins passaient ensuite. Je parvins quand même à passer adjudant.
Mais c’était dans le tir que j’excellais. Alors on me confia une arme de précision. Je touchais toujours le centre de la cible. Enfin, je devins tireur d’élite. La formation fut encore plus poussée. Attendre 24 heures sans bouger, dans le froid ou la chaleur, et apprendre à se dissimuler avec ce que l’on trouve sur place. Ne pas bouffer pendant des jours, manger des racines, récupérer l’eau de la rosée. J’en ai bavé, mais à présent, j’ai fait quelque chose de ma vie. De temps à autre, j’étais détaché pour des missions par les services secrets. Je touchais des cibles à plus de 1200 m. Je ne savais pas qui j’avais tué, je respectais les ordres, un point c’est tout.
J’avais quand même réussi à trouver une petite amie : Lisette. Je l’appelais Lili, et m’installais temporairement chez elle à chaque permission, mais je n’étais pas souvent là 

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