PAKT
113 pages
Français

Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus
113 pages
Français

Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage

Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus

Description

À travers ce thriller déroutant dans lequel se côtoient violence, érotisme, meurtre et mystère, s’entremêlent les secrets d’une famille au destin obscur.
Condamnée par ses liens du sang à une existence occulte, Angelle est à la recherche de réponses concernant ses origines. Alors qu’elle tente de découvrir le mystère qui entoure sa naissance, elle déterrera des squelettes au sujet du décès prématuré de sa mère, mystère qui la lie, bien malgré elle, à une terrible malédiction.
« Lorsqu’on m’invoque, on m’appelle Lucifuge Rofocale, le dragon rouge… Je suis celui avec qui votre mère a signé un Pakt qu’elle n’a pas respecté en tentant de vous entraîner […] »
Profondément ébranlée par cette étrange affirmation et par les événements, Angelle ne pense même plus à s’enfuir… « Tout cela, c’est de la folie… ce n’est qu’un mauvais rêve… vais-je me réveiller d’un moment à l’autre… »
Notre héroïne finira-t-elle par se libérer de l’emprise du Dragon rouge? Les choix des uns causent la tourmente des autres…

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 03 décembre 2020
Nombre de lectures 0
EAN13 9782897931735
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0550€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Conception de la couverture : Artwork by Rafido
Illustrations de la couverture : fr.dreamstime.com et Artwork by Rafido
Tous droits réservés
© 2020, BÉLIVEAU Éditeur
Dépôt légal : 4 e trimestre 2020
Bibliothèque et Archives nationales du Québec
Bibliothèque et Archives Canada
ISBN 978-2-89793-172-8
ISBN Epub 978-2-89793-173-5


567, rue de Bienville
Boucherville (Québec) Canada J4B 2Z5
Téléphone : 450 679-1933

www.beliveauediteur.com
admin@beliveauediteur.com
Gouvernement du Québec — Programme de crédit d’impôt pour l’édition de livres — Gestion SODEC — www.sodec.gouv.qc.ca.
Nous reconnaissons l’appui financier du gouvernement du Canada.
Reproduire une partie quelconque de ce livre sans l’autorisation de la maison d’édition est illégal. Toute reproduction, utilisation d’un extrait du Epub ou du PDF, par quelque procédé que ce soit autre qu’autorisé par l’éditeur sera considérée illégale et une violation du copyright passible de poursuites pénales ou civiles. Tous droits de traduction et d’adaptation réservés.
À Patrick, Maria et Étienne, merci d’avoir bien voulu écouter mes idées tordues durant la rédaction de ce récit… et de me laisser dormir sous le même toit que vous.
Chaque homme est, en naissant, assorti d’un monstre. Les uns lui font la guerre et les autres lui font l’amour.
— Léon BLOY
P ROLOGUE


L e son régulier du tic-tac des dernières secondes qui s’écoulent avant l’instant fatidique martèle l’esprit torturé de la femme au même titre que pourrait le faire le choc d’un ferretier sur une enclume.
Recroquevillée en raison du courant d’air froid qui circule dans la pièce, elle reste assise, plongée dans les ténèbres qui occupent les coins de la salle de séjour. Face à l’horloge dont le pendule bat le rythme avec régularité, elle regarde avec appréhension la mince aiguille qui se déplace avec constance vers un moment précis. Affolée par le tourment de ne pouvoir échapper à cette présence qui la guette à tout instant et en proie au désarroi, elle cherche une faille qui pourrait lui procurer une sortie de l’affreuse impasse dans laquelle elle s’est engagée.
Tout en passant en revue ce qu’elle aurait pu faire différemment pour atteindre son but, elle continue de souhaiter un heureux dénouement en priant sa défunte mère de lui venir en aide afin de trouver une solution. Mais sa futile demande demeure inexaucée. Refusant d’accepter son sort sans combattre jusqu’au bout, elle fouille la mémoire d’un récent rêve où elle était en compagnie de la disparue, dans l’ultime espoir d’y découvrir un improbable indice. Hélas ! Même le doux souvenir de ce songe ne réussit pas à lui apporter le réconfort désiré et ne sert qu’à lui rappeler que l’unique personne qui a toujours été auprès d’elle pour la consoler dans ses périodes de désolation serait à jamais absente pour partager ses pleurs.
Son instant de recueillement et l’ambiance lugubre sont brisés de manière soudaine par le son qu’elle redoute depuis des heures. Le délicat cliquetis de la clé dans la serrure de la porte d’entrée se fait entendre dans la sombre pièce qui est juste assez éclairée pour lui permettre de percevoir la poignée qui tourne avec lenteur, tandis qu’elle déglutit avec difficulté. Elle baisse les paupières sur ses yeux larmoyants, tout en frottant son ventre rebondi et en demandant pardon à sa descendance pour ce qu’elle s’apprête à faire. C’est à présent la seule issue qu’il lui reste.
Alors que l’attente tire à sa fin, elle se lève en s’efforçant de dominer ses tremblements, afin de maintenir avec fermeté le couteau qu’elle tient derrière elle et qui ne doit en aucun cas rater sa cible.
C HAPITRE 1


B ienvenue à Rapides-des-Monts. Petite municipalité en banlieue éloignée de Gatineau où règnent la tranquillité, l’entraide et les qu’en-dira-t-on. C’est un charmant village pittoresque où tout le monde connaît le nom et l’histoire de chacun sans exception… jusqu’à tout récemment.
Assise à une table sur la terrasse du seul et unique café du coin se trouve une femme vêtue d’une robe brune à pois crème. Son décolleté laisse deviner une généreuse poitrine. Cette ravissante créature à la chevelure rouge flamboyant parcourt les alentours du regard en sirotant sa boisson et semble attendre un rendez-vous galant. La belle est en fait la propriétaire du salon de coiffure. Elle a la mission, ou dans certains cas le défi, de faire ressortir les meilleurs traits de ses clients. Dans l’ombre de cette splendeur au buste plantureux, une demoiselle est confortablement installée. Cette demoiselle vient tout juste d’emménager dans une mignonne maisonnette. La demeure appartenait à une certaine dame nommée Bernadette Borduas. Cette dernière, qui prenait soin du curé depuis plusieurs années, a fermé les paupières pour de bon, en raison de la fameuse fève dissimulée dans la galette des rois qui est restée coincée dans sa gorge.
Mais à présent, revenons plutôt au sujet qui nous importe : la brunette de vingt-neuf ans qui s’affaire à écrire dans un cahier tout en buvant son café. Je vous présente Angelle. Une jeune auteure en quête d’inspiration et de possible succès. Elle a quitté Montréal pour s’établir ici dans l’espoir d’en découvrir un peu plus sur le cheminement de sa célèbre mère qui, hélas, mange aujourd’hui les pissenlits par la racine. Les journaux de l’époque avaient affiché à la une que l’illustre actrice avait trouvé la mort de façon accidentelle en se prenant les pieds dans le bas de sa robe de nuit, ce qui la fit culbuter par-dessus la balustrade du balcon alors qu’elle était enceinte. Vous et moi savons bien que le passé est le passé et qu’il ne sert à rien de le raviver. Mais, en toute sagesse, on ne doit pas oublier que, pour aller de l’avant, il faut aussi connaître son histoire afin de ne pas en répéter les erreurs.
Mais, je digresse. Donc, il y a de cela quelques mois, ressentant encore un vide depuis sa tendre enfance et s’étant toujours sentie différente des autres depuis cette époque, Angelle se décida à quitter la métropole. Malgré les opinions défavorables du peu d’amis qu’elle avait réussi à se faire durant son cours d’art dramatique, elle choisit tout de même d’aller habiter ce petit coin de pays campagnard. Son envie d’indépendance et de liberté s’intensifiait de jour en jour. Pourquoi ? À cause de sa tante Lucia. Cette dernière, à la suite du décès de sa sœur cadette, prit en charge d’éduquer le bébé de celle-ci comme si c’était sa propre fille. Elle lui offrit tout ce dont une môme a besoin, mais refusa sans arrêt de discuter de l’histoire de la défunte, préférant prier pour elle plutôt que de raviver son souvenir. Pour Angelle, l’intention de retracer les événements qui ont fait basculer sa mère vers un sort fatal alors qu’elle était au sommet de sa gloire gagnait aussi de l’ampleur. Je dois dire qu’il y a également une ou deux raisons de plus qui la motivaient à partir. La nécessité de reconstruire sa vie afin de mettre derrière elle la relation abusive dont elle s’était évadée ainsi que les séances chez le thérapeute et la médication aux prix exorbitants qu’elle ne pouvait plus se permettre. Malgré sa réussite à s’échapper des griffes de cet ancien salaud de conjoint, les cauchemars récurrents et les instants où elle se sent surveillée continuent, eux, de la hanter presque tous les jours, et ce, depuis plusieurs lunes.
Notre chère héroïne de nature réservée est parvenue avec le temps à surmonter sa plus importante phobie. Fait intéressant, cette peur abrite paradoxalement son plus grand espoir… l’être humain. Cependant, la jeune femme s’efforce de côtoyer le public. Grâce à ses livres, elle connaît un certain succès auprès d’un lectorat friand de romans d’horreur qui adore l’authenticité de ses récits. Angelle ne manque jamais d’inspiration pour ses histoires, car celles-ci sont en majeure partie basées sur les atrocités qui défilent au bulletin de nouvelles. Mais la justesse de sa plume vient plus précisément des individus qu’elle croise au quotidien. Je vous explique : cette femme possède un don, ou une malédiction selon ses dires. Elle jouit ou souffre, à vous de choisir, de psychométrie 1 . De là sa méfiance envers les gens, parce qu’elle peut voir leur capacité du pire comme du meilleur.
Tandis qu’elle est concentrée à parcourir le mince journal du coin dans l’attente d’y trouver des idées d’écriture, elle se sent tout à coup observée. Relevant peu à peu les yeux pour survoler les alentours, elle repère la personne qui la détaille de la tête aux pieds. Assise un peu plus à l’écart, une vieille dame aux cheveux bruns grisonnants ainsi qu’à l’aspect collet monté boit lentement, d’un bec pincé, le contenu de sa tasse. Ne désirant pas engager une conversation avec celle que je surnomme le sosie de « La Mère de Whistler », Angelle décoche un faible sourire à l’adresse de l’ancienne avant de retourner son regard sur la feuille de chou locale.
Aujourd’hui est la première sortie de la vingtenaire dans le village. Elle s’est accordé cette petite escapade afin de prendre un répit de la rénovation qu’elle a entreprise dans sa demeure à la décoration vieillotte. Elle souhaite aussi profiter de cette sortie pour aller visiter la quincaillerie du coin et y acheter la peinture au latex dont elle a besoin pour recouvrir les murs. Je suis du même avis que la nouvelle occupante de la maison. Le papier peint à motif de marguerites orangées, parsemé de tiges et de bourgeons vert olive, ne se prête pas du tout au goût du jour.
Alors qu’elle survole un article palpitant portant sur l’acte d’héroïsme du pompier qui a sauvé le chat du maire des branches d’un énorme chêne, son attention est attirée par le mouvement du véhicule blanc au lettrage bleu cobalt qui vient de se stationner en face du café. Un agent à la stature imposante s’extirpe hors de la voiture de patrouille équipée d’un pare-buffle et s’avance en direction de la terrasse. Sans hâte, alors qu’il se déplace vers un couple âgé qu’il salue au passage,

  • Univers Univers
  • Ebooks Ebooks
  • Livres audio Livres audio
  • Presse Presse
  • Podcasts Podcasts
  • BD BD
  • Documents Documents