Plaisanterie Fatale
223 pages
Français

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Description

Le Doubs, rivière lente et majestueuse, encercle dans sa Boucle, Besançon, ville de province, que la chaleur de l’été semble assoupir. Rien ne semble pouvoir troubler ce cadre paisible que les auteurs ont voulu un peu décalé dans le temps. Pourtant, quand le cadavre d’une jeune femme sans histoires est découvert dans un parc de la ville, il ne reste plus au commandant Renato et à son équipe qu’à déployer toute leur énergie pour réussir à démêler les fils de cette étrange affaire qui va soulever bien des remous.

Informations

Publié par
Date de parution 03 avril 2013
Nombre de lectures 5
EAN13 9782312009476
Langue Français

Extrait

Plaisanterie Fatale

Jean-Claude René
Plaisanterie Fatale
Nouvelle édition

















LES ÉDITIONS DU NET 70, quai Dion Bouton 92800 Puteaux
Besançon est le berceau d’une amitié d’enfance ! Deux Bisontins s’y épanouissent jusqu’à vingt-cinq ans, puis les aléas de la vie les séparent. Valence pour l’un, Biarritz pour l’autre. Le temps a passé, le progrès aussi. Ces deux jeunes gens sont devenus des pères et maintenant grands-pères. L’Internet, outil prodigieux, va les réunir et leur permettre de réaliser un de leurs souhaits : écrire en commun un livre dont l’action se passe, bien sûr, dans la capitale de la Franche-Comté. Un Besançon qui est plus celui de leur jeunesse que l’actuel.
Jean-Claude Mere et René Schoenauer ont donc commis ce « Plaisanterie Fatale », pour leur plaisir et, ils l’espèrent, le vôtre.
Cet ouvrage est répertorié à la British Library de Londres (section Littérature étrangère)


Du même auteur :
Les Copains d’Antan , Les Éditions du Net.















© Les Éditions du Net, 2013 ISBN : 978-2-312-00947-6
Remerciements les plus sincères à toutes celles et à tous ceux, familles et amis, pompeusement dénommés « Comité de lecture », qui ont accepté de subir l’épreuve du feu pour ce premier roman.
Avertissement
Tous les personnages de ce livre sont fictifs, et toute ressemblance avec des personnes réelles, vivantes ou mortes, serait pure coïncidence. Toute similitude de lieu ne pourrait être que le fruit du plus grand hasard.

Prologue
Besançon au mois d’août, pour plagier un titre de René Fallet. Que peut-il bien s’y passer ? En général, rien.
La commémoration, l’année prochaine, du bicentenaire de la naissance du Grand Homme de la ville va la mettre un peu en lumière dans les médias. Mais c’est l’année prochaine.
« Ce siècle avait deux ans […]
Alors dans Besançon, vieille ville espagnole,
Jeté comme la graine au gré de l’air qui vole, »
Il fallait une rime à « vole » et « espagnole » convenait parfaitement. Elle fut certes, il y a longtemps, rattachée à l’Espagne, mais elle resta ville libre et souveraine.
Petite ville, petite histoire ! N’était donc le grand Victor Hugo, et dans une moindre mesure Stendhal, ton nom ne figurerait pas dans le florilège de la littérature française. Qui te connaît aujourd’hui ? Quelques professeurs d’histoire et de géographie pour ton site (cette fameuse Boucle, méandre du Doubs barré par une colline où trône la Citadelle), quelques amoureux du football pour ton arbitre, quelques chefs d’entreprises pour l’affaire « Lip ».
Ce n’est pas chez toi que l’on vient faire carrière. Tu n’es qu’une étape vers Lyon et surtout Paris. Et encore, beaucoup font le maximum pour t’éviter. Enchâssée dans tes collines tu n’as pas d’aéroport ! Ton TGV est balbutiant ! Vices rédhibitoires à notre époque.
Belle endormie, tu vis à ton rythme lent et nonchalant. Que t’importe d’être connue ou reconnue si cela trouble ta tranquillité ! Ville paisible tu te veux, ville paisible tu es. Chez toi point de mafia, point de meurtres sordides – tout au plus quelques crimes épisodiques passionnels ou œuvre d’un « détraqué » –, point de scandale retentissant. Certes, tu as tes verrues comme toute ville de ce siècle, mais rien de comparable à tes grandes voisines. Quelques petites bouffées de chaleur vite refroidies et tu reprends, sereine, ta vie habituelle. Moins sécurisée qu’il y a cinquante ans, bien sûr, car la Société te rattrape. C’est le lot normal de toutes les villes, même des petites ! Il faut t’accoutumer à ton siècle.
En août, tu t’endors. Nombre de tes habitants désertent tes rues pour s’entasser sur des plages plus ou moins lointaines d’où ils reviendront bronzés à souhait. Ils auront oublié les brûlures et nuits douloureuses consécutives à ces heures d’exposition aux rayons UV ou autres ! Nombre de tes commerces sont fermés, tes rues offrent une circulation d’une fluidité remarquable. Seule ta Grand-rue présente un visage vivant, coloré. La foule désœuvrée y flâne, joyeuse et insouciante. Quelques touristes t’admirent. Chauvins, beaucoup de Bisontins les aiment ces gens qui recherchent autre chose que les plaisirs de masse. Il leur plaît de les suivre et ils sont, pour eux, source de découvertes. Combien de fois sont-ils passés dans telle ou telle rue, sans rien y voir vraiment ? Grâce à eux ils voient, enfin, tel détail d’une fontaine, telle grille en fer forgé, tel patio. C’est le lot commun de beaucoup. Jeunes, ils avaient autre chose à faire que de regarder les vieilles pierres, surtout lorsqu‘arriva la mode des jupes qui découvraient genoux et un peu plus ! Chaque âge a ses préoccupations.
En ce mois, le Doubs paresse dans son méandre. L’eau aimerait-elle rester immobile en ce lieu, y faire la sieste, y dormir ? La rivière est à l’image de sa ville : calme et dormante. Qu’y a-t-il de plus reposant qu’une marche le long de sa berge gauche ? Passer par Chamars et ses frondaisons centenaires puis cheminer tranquillement sur cette berge, s’arrêter près d’un pêcheur, rester un moment hypnotisé par les reflets du soleil sur la surface lisse de l’eau qu’y a-t-il de plus serein, de plus revigorant pour l’âme ? Peu de choses !
Mais en cette année 2001, la cité va être bouleversée par un événement très rare dans cette bonne ville.
Tout commence le premier vendredi du mois, dans la soirée. Il n’y a pas grande foule à la sortie d’un des cinémas de la Boucle. Il faut constater que la chaleur incite plus à flâner, à prendre un rafraîchissement à une terrasse de café plutôt que d’être enfermé dans une salle même climatisée. Une chaleur étouffante, l’air ayant du mal à se frayer un chemin entre toutes les collines qui cernent l’agglomération.
Rue de la République. Trois ou quatre personnes rentrent lentement, certainement chez elles.
Mais laissons parler les deux principaux protagonistes.
L’un tient un Journal depuis sa prime jeunesse. Il en a conservé l’habitude de titrer chaque jour de quelques mots résumant le tout. Cela lui permet, et c’est intéressant pense-t-il, de constater combien, l’âge aidant, les réactions devant un événement et les sujets développés ne sont pas les mêmes.
Depuis cinq ans il a informatisé son Journal : une disquette par an, un fichier par mois. Aujourd’hui, il n’a enregistré que ceci :
« V endredi 3 août
Habituel RAS »
Oui, « Habituel RAS », car sa vie est d’une monotonie provinciale. Les jours se suivent et se ressemblent dans un ennui aggravé par l’inactivité des vacances.
Pourtant, il ne savait pas que la journée était loin d’être terminée.
L’autre… mais vous découvrirez en son temps de qui il s’agit.

Maudit vendredi
Samedi 4 août
Je viens de vomir et pourtant je ne suis pas malade. C’est un haut-le-cœur tout simplement. Trois heures trente et je n’ai pas encore trouvé le sommeil. Je ne dormirai pas cette nuit, c’est sûr. Et puis, il fait trop chaud. Je me suis tourné et retourné dans mon lit à la recherche d’un peu de fraîcheur. Aussitôt trouvée, aussitôt disparue. Dès que je ferme les yeux, que je crois être gagné par le sommeil, mon cerveau essaye de reconstituer ce qui s’est passé ce soir. Enfin, hier soir, vendredi ! Peut-être que de consigner les événements dans mon journal me permettra d’y voir clair. De savoir ce qui s’est passé. Peut-être aussi qu’écrire va me libérer. J’espère qu’encore une fois l’écriture me dissociera de moi-même, me permettra en plus de faire le point, de m’amener au-delà du présent, au-delà du réel. Voilà.
Je rentre à pied du cinéma. Bon film, quoiqu’un peu bavard à mon goût. Une femme marche devant moi. Elle me semble mignonne. Pas trop grande, un jean qui moule ce qu’il faut, mais pas trop. Sa taille n’est pas épaisse et elle n’a pas ce déhanchement stupide des mannequins. Belle chevelure blonde ; naturelle ou pas ? Elle ne m’entend pas, c’est évident sinon elle aurait accéléré

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