Police Judiciaire
177 pages
Français

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Description

Originaire de Mont de Marsan, aujourd’hui expatrié aux Philippines, Emeric Goubelle met à profit les 15 années qu’il a passées comme Auxiliaire de Police d’abord, puis comme Gardien de la Paix OPJ, dans différents quartiers et différents services de la PJ Parisienne, pour plonger le lecteur au cœur de plusieurs enquêtes d’une brigade criminelle et d’une brigade des stups.

Informations

Publié par
Date de parution 13 novembre 2019
Nombre de lectures 79
EAN13 9782312070285
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0017€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Police Judiciaire
Emeric Goubelle
Police Judiciaire
LES ÉDITIONS DU NET
126, rue du Landy 93400 St Ouen
© Les Éditions du Net, 2019
ISBN : 978-2-312-07028-5
En guise de remerciements
À la fin des polars publiés dans les grandes maisons d’édition l’auteur remercient en général une ou deux dizaines de personnes qui l’ont aidé dans sa tâche, documentalistes, experts en tout genre, rewriters etc. L’ouvrage que vous allez lire est une œuvre artisanale, écrite par moi seul, atteint de cécité, sur un clavier QUERTY , aux Philippines où je réside, que mon père, lui aussi aveugle, a réécrit, à 10000 kilomètres de là, sur un clavier AZERTY (le clavier QUERTY n’étant pas adapté aux subtilités de la langue française), en y ajoutant ses connaissances historiques. C’est lui aussi qui en a fait les corrections, « à l’oreille », grâce à une synthèse vocale, un dernier coup d’œil ayant été porté par Laetitia et Nicole.
Malgré ce travail de relecture et de correction, il se peut que quelques fautes de frappe ou de mise en page, quelques coquilles leur aient échappé, et je demande votre indulgence.
Je remercie les Éditions du Net d’avoir accepté de publier ce texte qui s’appuie sur mes souvenirs de flic de base, puisque j’ai été gardien de la paix OPJ à Paris, dans les « beaux quartiers » (XVI e et XVII e arrondissements) et dans le très cosmopolite XIX e , où se trouvent de nombreuses cités populaires où se trament les trafics en tout genre.
Je remercie également ma compagne Laarne, qui m’a soutenu moralement pendant mes heures d’écriture ainsi que mes enfants, qui ont dû me supporter pendant ces périodes….
P REMIÈRE PARTIE : Brigade Criminelle : Les enquêtes du groupe Cerveza
Prologue : Présentation de mon groupe
Je suis le commandant Philippe Pikon. À mon arrivée à la Brigade Criminelle au 36 Quai des Orfèvres, il y a 15 ans, comme le veut la tradition, on m’a donné le surnom de « Cerveza ». Pourquoi ? Tout simplement pour le Picon-bière ; et comme je suis d’origine espagnole, on a traduit « bière » en castillan, soit « Cerveza » ! J’ai eu beau expliquer à mes collègues que mon nom se prononce PI - KONE , à l’espagnole, il n’y a rien eu à faire. De sorte qu’aujourd’hui, on ne me connait plus que sous le nom de Cerveza ; même mes supérieurs m’appellent ainsi, c’est devenu mon véritable patronyme dans toute la Police Judiciaire et également au Palais de Justice, où les procureurs ne me connaissent que sous ce nom. Je me demande souvent si l’Administration connait mon véritable nom de famille, si l’on excepte le comptable chargé d’établir mon bulletin de salaire et de vérifier mes notes de frais…
Cela ne me chagrine pas puisque je n’ai pas honte de revendiquer mes origines andalouses. En effet, mon grand-père a suivi ses parents originaires de Grenade, quelques jours après la mort du poète, dramaturge, peintre, pianiste et compositeur, Federico Garcia Lorca, fusillé par les Franquistes le 19 Avril 1936, entre Viznar et Albacar, en compagnie de plusieurs opposants à la rébellion dirigée par le général félon Francisco Franco. Après avoir traversé l’Espagne, échappant à plusieurs bombardements d’avions allemands ou italiens, les nazis et les fascistes étant alliés de Franco, grâce aux résistants républicains, il est arrivé en France plusieurs mois plus tard, où il a été interné dans un de ces camps de la Côte Vermeille, où les Républicains espagnols étaient prisonniers. C’est pourquoi je suis né à Rivesaltes, petite ville du Roussillon, célèbre pour son vin doux naturel et pour avoir vu naître le maréchal Joffre. Après avoir fait mes débuts à Perpignan où j’ai épousé Elizabeth, j’ai été muté à Paris, où j’habite désormais dans le XV e arrondissement, rue du capitaine Scotte. Mon épouse travaille au siège du LCL à la Défense et nous avons deux enfants, Théo, 15 ans et Lina, 12 ans. J’adore mon métier et il faut reconnaitre que le groupe que je dirige, connu sous le nom de « Groupe Cerveza », connait un taux de réussite assez exceptionnel, très proche de cent pour cent d’élucidation des affaires dont il a à traiter. Le seul point noir, mais c’est la même chose pour tous les flics, quelque soit leur spécialité, les stups, les moeurs, etc. ou leur grade, c’est que ce boulot est si prenant que je passe plus de temps ici, avec mes collègues, qu’avec ma famille. D’où, parfois, des tensions, il faut que le conjoint ou la conjointe ait le cuir assez solide pour supporter les nuits à rallonge, les week end de permanence, les heures supplémentaires… Pas étonnant que la plupart des couples de flics ne résistent pas. Et la hiérarchie ne nous aide guère, multipliant les tracasseries administratives, appuyant sur les freins budgétaires, rognant sur le matériel qui frise souvent l’obsolescence, des véhicules qui ont 200 000 kilomètres au compteur et qui ne sont pas adaptés à ceux des truands, des pannes à répétition, des ordinateurs d’un autre âge… Mais on a le métier si chevillé au corps qu’on s’adapte, faisant des miracles avec des bouts de ficelle. Car notre philosophie de vie, c’est de rendre la justice, de mettre les meurtriers et les assassins, les violeurs, les trafiquants de toutes sortes, les truands de tous poils, à l’ombre. Et que la justice passe…
Mon bras droit, presque mon alter égo, c’est Brenda , lieutenant de police. Vous avez deviné que ce n’est pas son vrai prénom. Non , en effet, elle s’appelle Beverly , prénom dont l’a affublé son père d’origine irlandaise. James Douglas est né à Cork , a épousé une lilloise et ils tiennent un pub, évidemment irlandais, « le Saint - Patrick », rue de la Convention , dans le XV e , où ils servent des Guiness et des Irish Coffee . Avec mon équipe, on va, de temps en temps, y décompresser, quand une affaire nous prend trop la tête… Rien de mieux qu’une bonne bière rousse pour oublier la noirceur de l’humanité que nous côtoyons presque chaque jour. Beverly a été rebaptisée « Brenda », tout simplement parce que dans la série « Beverly Hills », l’héroïne s’appelle Brenda . Parfois , les flics sont de grands enfants, un rien les amuse…, cela permet de faire baisser la tension. Brenda est une jolie fille, grande, svelte, d’un beau blond vénitien, cheveux mi-longs légèrement ondulés coupés au carré, un visage pâle constellé de taches de rousseur comme il sied à une descendante de la verte Erin , de grands yeux vert émeraude. Elle me fait penser à Marlène Jobert jeune, dans le film « Dernier domicile connu », où elle joue le rôle d’une flic débutante qui suit, toujours en courant, Lino Ventura , à la recherche d’un truand, de son dernier domicile connu à l’autre. Cette lieutenant de 35 ans est toujours habillée de façon élégante, genre « fashion victim », tailleur-pantalon, veste mi-longue ou blouson de marque ; seules ses chaussures adaptées à la marche montrent qu’elle n’est pas un mannequin mais un flic et un bon. Et ne vous y fiez pas, c’est une adepte des arts martiaux et c’est une redoutable experte des armes à feu. Elle s’entraine régulièrement dans le stand de tir du nouvel immeuble de la PJ , rue du Bastion . Les « clients » de Brenda auraient tort d’oublier que sous son apparente fragilité, se cache une redoutable sportive qui n’a pas froid aux yeux qu’elle a magnifiques. Brenda est d’une réflexion remarquable et grâce à elle, on a résolu pas mal d’affaires. C’est pourquoi je l’ai proposée pour le grade de capitaine pour cette année, mais j’espère pouvoir la garder dans le groupe après sa nomination au grade supérieur. Brenda est notre procédurière ; c’est elle qui vérifie tout sur les dossiers d’enquêtes, les dates sur les procès-verbaux, les heures de rédaction, la mise en page, la numérotation de la procédure, bref, c’est une pièce essentielle de notre dispositif. Après elle, c’est moi qui me tape la vérification car il est impossible pour nous qu’un avocat puisse casser une procédure pour vice de forme. Et cette procédure est ensuite signée par le commissaire après une troisième vérification.
Elle a un petit copain, un artiste, intermittent du spectacle, ce qui lui pose moins de problèmes que pour moi, en ce qui concerne ses horaires. Et elle n’a pas de charge de famille. Elle vit en appartement, rue de Flandres dans le 19ème.
« Durex » est le surnom de Nicolas Condom. Vous avez compris l’astuce ? « Condom », en anglais, veut dire « préservatif » (les Britanniques adorent se faire photographier à côté du panneau d’entrée de la petite ville de Condom dans le Gers) et « Durex » est une marque connue de ce produit. Originaire de Lyon où ses parents tiennent un « bo

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