Requiem pour les bronzés
242 pages
Français

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Requiem pour les bronzés , livre ebook

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Description

Le meurtre d’un client homosexuel au Club Med d’Agadir n’est pas un cas isolé. Venus déguisés en Gentils Membres épauler la police marocaine pour élucider la mort de ce touriste français, le capitaine Le Guen et le lieutenant Muller vont déterrer trois morts suspectes survenues ces dernières années dans des Clubs Med du Sénégal, d’Espagne et de France. Ils remonteront la trace d’un tueur au passé douloureux, animé par le seul désir de vengeance… Lorsque l’enfer s’invite au paradis: Joe Tanghe choisit des cadres de rêve pour semer les pièces d’un puzzle sordide. De l’île Maurice à Rome, via le Maroc, il suit la fuite en avant d’un écorché vif au fil d’une enquête rondement menée. Conjuguant dépaysement et suspense, un scénario solide pour un polar maîtrisé.

Informations

Publié par
Nombre de lectures 82
EAN13 9782748361780
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0094€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Requiem pour les bronzés
Du même auteur
De Jean-Marc à Charlemagne : une approche humoristique de la généalogie, des tableaux d’ascendance sur quinze siècles, essai, Éditions Gabriandre, 1995. Fablenchti, fables, Éditions Gabriandre, 2005. Fablargo, fables, Éditions Gabriandre, 1999. Champion, roman, Éditions Gabriandre, 2008. Crimes en série à la clinique, roman, Éditions Gabriandre, 2010.
Jo Tanghe Requiem pour les bronzés
Publibook
Retrouvez notre catalogue sur le site des Éditions Publibook : http://www.publibook.com Ce texte publié par les Éditions Publibook est protégé par les lois et traités internationaux relatifs aux droits d’auteur. Son impression sur papier est strictement réservée à l’acquéreur et limitée à son usage personnel. Toute autre reproduction ou copie, par quelque procédé que ce soit, constituerait une contrefaçon et serait passible des sanctions prévues par les textes susvisés et notamment le Code français de la propriété intellectuelle et les conventions internationales en vigueur sur la protection des droits d’auteur. Éditions Publibook 14, rue des Volontaires 75015 PARIS – France Tél. : +33 (0)1 53 69 65 55 IDDN.FR.010.0115955.000.R.P.2011.030.31500 Cet ouvrage a fait l’objet d’une première publication aux Éditions Publibook en 2011
Je dédie ce livre aux dizaines de chefs de village et aux centaines de GO que j’ai rencontrés au cours de plus de trente années de Club, et dont j’ai pu apprécier la gentillesse et le professionnalisme.
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Prologue Le jeune homme était très heureux. Bien que peu enclin à inclure dans ses propos des termes à connotation religieuse, il eut volontiers fait référence au paradis. Cette île du bout du monde avait décidément tout pour lui plaire. La tiédeur de l’air, les effluves parfumés, les fleurs aux couleurs éclatantes, les fruits exotiques, les oiseaux multicolores qui, peu farouches, s’aventuraient à picorer jusque sur les tables les miettes du petit-déjeuner. Gauguin s’en serait donné à cœur joie. Pour parfaire cette ambiance idyllique il découvrait le monde un peu utopique dont il avait souvent rêvé : les Mauriciens étaient beaux. Les mélanges de races avaient fini par créer une variété d’homme quasi parfaite. On y découvrait toutes les teintes de peaux, on entendait parler plusieurs langues, bien que le français dominât. Pourtant la langue officielle était l’anglais mais on s’exprimait aussi en chinois et dans plusieurs dialectes indiens ou africains. Cela dit, chacun comprenait le créole. Évidemment l’« auberge » où il séjournait n’était pas non plus sans contribuer à son plaisir. À l’issue de sa troisième année de médecine sa mère avait décidé qu’il lui fallait décompresser, afin d’être d’attaque pour la rentrée. Elle l’avait donc un peu poussé à partir seul passer une quinzaine de jours au Club Med de l’île Maurice. Il avait emmené son sac de golf et, dès le second jour, était allé frapper quelques balles au « 6 trous, pitch and putt » construit à l’intérieur du village. C’est là qu’il avait fait la connaissance de quatre joyeux drilles. L’un d’entre eux, un français, lui avait demandé d’un ton un peu moqueur
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s’il n’avait pas envie de s’amuser sur un vrai parcours. Comme il répondait qu’il ne connaissait pas l’île le garçon lui avait proposé de l’emmener le lendemain au « trou aux biches », un 18 trous à 10 minutes de voiture. Ses camarades et lui avaient loué un break qui leur permettait de trimballer leur matos et de découvrir des tas de nouveaux coins. Un autre jour on pourrait pousser jusqu’à « l’île aux cerfs », située à une heure de route plus dix minutes de bateaux, un endroit charmant qui possédait aussi un parcours de golf. Ces garçons étaient très sympas. On pouvait se demander comment ils s’étaient rencontrés et avaient, en très peu de temps, constitué cette bande de copains. Passe encore pour le Français et le Belge, mais quid de l’Anglais et de l’Espagnol ? Bien sûr il y avait cet engouement commun pour le golf mais… Richard ne tarda pas à remarquer ce qui les rapprochait d’avantage : tous les quatre étaient homosexuels, sans erreur possible. Cela ne le rebuta pas. D’une part il était par nature extrêmement tolérant, d’autre part ses études l’avaient amené à considérer que c’est la nature qui en avait décidé ainsi. Charles Aznavour l’avait merveilleusement bien chanté danscomme ils disent.Le temps avait passé très vite pour les nouveaux amis. Le lendemain verrait la « bande des quatre » s’envoler pour l’Europe. Richard profiterait encore pendant une semaine de laPointe aux canonniers, de sa plage de sable blanc et de l’océan bleu turquoise. Les cinq garçons décidèrent de se séparer sur une note joyeuse. Ils finiraient leur soirée à la boîte de nuit et, s’ils n’invitèrent pas les filles, les quatre par phobie, Richard par solidarité, ils burent beaucoup, beaucoup trop… Les « ti-punch » succédèrent aux « rhums planteur » et lorsque, sur le coup de trois heures du matin, ils décidèrent d’aller se coucher, ils avaient pris « un sérieux coup dans l’aile », surtout Richard, sans doute moins habitué à boire
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