Secret de famille
156 pages
Français

Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris

Secret de famille , livre ebook

-

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus
156 pages
Français

Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage

Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus

Description



Faire partie de l’une des familles les plus influentes du pays n’est clairement pas un cadeau. Dans le monde d’Érick et de Christian, prononcer leur nom est un test immédiat : de dégoût ou de respect. La réaction de leur interlocuteur ne laisse aucun doute sur les sentiments qu’inspire leur famille. Mais quand un mariage arrangé se finit en bain de sang, que des meurtres s’enchaînent sans aucun coupable et que le patriarche semble dissimuler des plans aux conséquences abominables, Érick se retrouve alors confronté à des choses bien plus infâmes qu’il n’aurait pu l’imaginer.



Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 17 août 2022
Nombre de lectures 3
EAN13 9782493499318
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0037€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

LYDASA
 

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Crédits
 
Tous droits réservés
 
Couverture réalisée par EBG créations
Correction et relecture par Farida O’Reilly-Derouiche
 
Édité par : Évasion Éditions
ISBN : 978-2-493499-31-8
©Évasion Éditions
 
Le Code de la propriété intellectuelle interdit les copies ou reproductions destinées à une utilisation collective. Toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle faite par quelque procédé que ce soit, sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants cause, est illicite et constitue une contrefaçon, aux termes des articles L.335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.

 
 
 
 
 
 
Notes
 

Prologue
 
Faire partie de l’une des familles les plus influentes du pays n’est clairement pas un cadeau. Quand son nom seul suscite chez so n interlocuteur une grimace, qu’elle soit de dégoût ou de respect, cela ne facilite en rien la vie. Le plus dérangeant, c’est quand ce nom est rattaché à beaucoup de choses comme un titre, une entreprise, une secte ou une série de meurtres. Au moment où le scandale éclabousse leur nom, certains sont prêts à tout pour garder leur lignée totalement intacte. Quand les membres d’une même famille doivent se marier entre eux, il n’est pas étonnant que la consanguinité provoque chez certains des maladies mentales. Le genre de maladie qui incit e à l’impulsion, à commettre l’irréparable, l’inceste, le viol et quelque fois la pédophilie. Tout cela étant excusé par un amour trop grand.
Parfois, il s décident de s’entretuer et l’un d’entre eux y parvient. Chacun se bat pour se créer une place aux yeux du patriarche, jusqu’à forcer le mariage de sa progéniture. Il y a tellement de secrets dans une famille. Les violences conjugales sont placé es sous silence, mais ne croyez pas que les femmes en sont les uniques victimes, certaines d’entre elles donnent des cours au diable lui-même. Un mari parfois trop confiant boit le whisky servi chaque jour par son épouse, puis quelques mois plus tard, se retrouve étendu sur le sol à convulser. Un frère trop aimant ne fait pas attention à sa sœur qui, dans son dos, est armée d’un couteau. Un oncle qui ne pense pas son neveu capable d’une telle chose. Dans cette famille, il faut simplement se dire qu’aucun décès n’est naturel. Aucun ne vit plus de soixante ans, hormis le patriarche. La mort survient très jeune. Seulement, aux yeux de la justice, absolument rien ne pourra prouver tout cela.
De plus, cette famille étant aussi une entreprise, sa main est tellement longue qu’elle soudoie les juges et les forces de l’ordre. Presque tous les hôpitaux lui appartiennent, il lui est donc facile de tout falsifier, de cacher les preuves et que rien ne soit divulgué. Elle possède en outre l’une des plus grandes firm es pharmaceutiques, ainsi qu’ une place majeure dans le domaine des avancées technologiques incluant les prothèses, la manipulation génétique et les maladies. Ce n’est pas tout : e lle dirige l’une des plus impressionnantes sectes de l’époque, les « évolutionnistes », prônant l’ améliora tion de l’homme grâce à la science.
Oui, bien sûr qu’il y a des scandales étouffés dans l’œuf, des tests qui parfois tournent mal. Des projets utilisés à titre personnel qui ne donnent pas les résultats escomptés , m ais qui ne tienn ent surtout pas compte du facteur humain des épreuves. Pren ons par exemple une jeune femme aux personnalités multiples à qui on les arrache du crâne, avant de les implanter dans un corps génétiquement créé. Ou bien un oncle qui tente d’effacer la mémoire de son neveu pour chercher à le guérir de sa bipolarité. Ce ne sont que les expériences qui ont failli faire le plus de bruit, les autres demeurant bien plus sous contrôle.
Toujours est-il que concernant cette famille, il ne vaut mieux pas se retrouver mêlé à ses histoires. Certains de ses membres essaient de se faire oublier, mais sont rattrapés par le s principaux. Cette branche qui gèr e toutes les autres, celle où il se passe le plus de choses horribles, certains tentent de la fuir. Finalement, la main du patriarche s’empar e de l’un d’entre eux pour l’asseoir à sa table. La proie aura beau se débattre pour échapper à sa prise, elle n’y arrivera pas. Alors quand la victime finit par mordre, le sang gicle sur tous les murs du manoir. Un nouveau m eurtre, encore un… Les Liarko sont ce genre de famille.
1. Le mariage
 
Christia n recueillait sur ses mains le sang de sa fiancée, Lidia. La jeune femme, la gorge ouverte, agonisait dans des gargouillis sinistres. Elle convulsa, cracha le liquide rouge un peu partout autour d’elle, avant de finalement retomber, inerte. Elle venait de décéde r dans les bras de son futur époux, habillée de sa robe de mariée qui était encore d’un blanc immaculé il y a quelques instants. Christian se sentit pétrifié, c’était la première fois qu’il voyait une personne mourir et pas n’importe qui, sa promis e. Dans quelques heures, ils auraient dû se trouver devant l’autel pour échanger leurs vœux, se liant ainsi jusqu’à ce que la mort les sépare.
La porte s’ouvrit à la volée, un homme à la chevelure d’argent et au regard émeraude se t int dans l’embrasure. Tout comme Lidia et Christian, il arborait la particularité de s Liarko, celle d’avoir les cheveux blancs, les yeux verts ou bleus. Christian les avait vairons, un œil bleu et un vert.
— Qu’est-ce que… LIDIA !
L e vieil homme se rua aux côtés de son beau-frère, prenant sa sœur dans ses bras. Les sanglot s explosèrent, ravageant ses joues. Le sang de la jeune femme vint souiller son beau costume d’un noir profond.
— Christian ? Que s’est-il passé ?!
— Je ne sais pas… Je l’ai découvert e comme ça, je… je n’ai pas pu arrêter l’hémorragie…
Les larmes inondaient aussi ses joues. Le regard complètement hagard, il ne trouvait pas la force d’articuler correctement, observant tout cela sans vraiment comprendre. Les hurlements avaient rameuté d’autres personnes. Bientôt la sœur de Lidia rejoignit son frère, n’osant pas la toucher. Puis apparut parmi la foule le chef de famille, Lucius.
— Appelez ses parents et la morgue de notre hôpital pendant que vous y êtes.
Il regard ait la scène sans éprouver aucune émotion, fixant Christian de façon hautaine.
— Le mariage aura tout de même lieu, il est hors de question que les plans soient changés. Tu seras rattaché à la branche principale malgré tout.
Cette fois, tout le monde se tourna vers le patriarche. Christian demeura totalement choqué, pétrifié par l’horreur. Quant à Arnold, il éclat a de colère. Il semblait intolérable pour lui que le vieil homm e insiste pour que l’on ferme les yeux sur ce qui s’était passé.
— Pardon ? Lidia vient de se faire égorger et le mariage aura tout de même lieu ? Vous allez trop loin, grand-père.
— Justement, la personne qui a fait ça voulait que celui-ci n’ait pas lieu, nous n’allons pas lui donner ce plaisir. Christian, va te débarbouiller un peu la figure et lave-toi les mains, il faut que tu sois un minimum présentable devant le prêtre. Veuillez aussi nettoyer l’endroit, je n’aime pas l’odeur du sang.
Il tourna les talons, les abandonn ant derrière lui, comme si tout cela l ’ indifférait totalement, ce qui était presque le cas. La mort de sa petite-fille ne semblait pas l’atteindre le moins du monde, c’est ce qu ’ il laissait paraître. La sœur de Lidia, Félinda, tomba à genoux, secouée de violents sanglots entrecoupés de couinements semblables à ceux d’une souris. Arnold se redressa, inspira profondément, lança un regard noir à son beau-frère.
— Fais ce qu’il t’a dit…
— Oui… oui.
Christian se leva, flageolant sur ses jambes, et manqua de s’écrouler sur lui-même. Il sortit rapidement de la pièce pour rejoindre la première salle de bain venue avec des commodités. Il y déversa le contenu de son estomac, pris de violents spasmes douloureux. Il se lava les mains et le visage. Son costume était totalement noir comme le voulait la tradition de la famille, seule la ma riée s'habillait en blanc et c’était bien une exception. La plupart du temps, les membr es portaient des robes ou des smoking s noirs. Il s'agissait en quelque sorte de l’uniforme des Liarko.
En se regardant dans le miroir, il put voir une multitude de petites taches de sang sur sa joue. Il s’activa à les retirer pour ne pas vomir à nouveau. Ses yeu x rest aient ro ugis par le s émotions et ses mains tremblaient, il fallait qu’il se reprenne rapidement. Sortant enfin, il se dirigea vers la chapelle familiale. On pouvait y entendre des cris, des hurlements de douleur atroces. La mère de Lidia était effondrée dans les bras de son époux ; lui affichait, tout comme son père, une expression totalement impassible. Lorsque la foule vit arriver Christian, le silence s’imposa. Il marcha d’un pas lent vers l’autel, espérant qu’un miracle se produise. Le prêt re se sentait relati vement mal à l’aise et se tourna vers le patriarche.
— Je ne peux vraiment pas célébrer le mariage sans la mariée.
— E h bien soit, amenez-la avant de la mettre dans un sac mortuaire !
Kelly, la mère de la mariée, poussa un hurlement de doul eur . Son époux, Domingo, ne broncha pas, soutenant toujours sa femme en crise. C’est Arnold qui arriva avec la future épous e dans les bras, la posant délicatement sur une chaise devant l ’homme de dieu , plus blanc que son aube.
— Mariez-les avant qu’on ne sente l’odeur de putréfaction !
Christian tanguait dangereusement sur ses jambes, regardant droit devant lui et surtout pas vers Lidia. Son estomac manifestait son désaccord avec ce qui se passait, il se retenait pour ne pas courir se vider à nouveau. Le prêtre présentait plus ou moins la même tête que lui, il commença à réciter son discour s. À part les sanglots de Kelly, aucun bruit ne résonnait dans l’église. Toutes les branches familiales étaient présentes. La principale au complet, et la secondaire avec ses cinq desce

  • Univers Univers
  • Ebooks Ebooks
  • Livres audio Livres audio
  • Presse Presse
  • Podcasts Podcasts
  • BD BD
  • Documents Documents