Stratagème pour une énigme
143 pages
Français

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Stratagème pour une énigme , livre ebook

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Description

André Noilou, sous le nom de Jesse Mole, est devenu outre-Manche l’adjoint de Ralph Olson, éminent membre de la CIA, et continue les investigations sur la mystérieuse cassette de l’avenue Foch. Pour quel usage, son étonnant contenu ? Pourquoi tant de gens désireux de récupérer ce coffret à tout prix ?
Noilou le découvrira au fil de pérégrinations et de nombreux rebondissements de cette enquête, qui le mèneront à un semblable écrin, y compris son fil d’Ariane, dans le désert du Rub’al-Khali. Il percera le cheminement du premier conteneur, du Moyen-Orient jusqu’à Paris, et suivra la destinée des protagonistes du stratagème d’Olson, devenu une énigme, dans cette suite de Stratagème hors la loi.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 30 mars 2016
Nombre de lectures 0
EAN13 9782363155320
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0019€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Stratagème pour une énigme


Julien Gabriels

2016
Cet ebook a été réalisé avec IGGY FACTORY. Pour plus d'informations rendez-vous sur le site : www.iggybook.com
Table des matières

I
II
III
IV
V
VI
VII
VIII
IX
X
XI
XII
XIII
XIV
XV
XVI
XVII
Épilogue
Julien Gabriels
Biographie
Du même auteur
 
Terre de raison Éditions Le Manuscrit, 2005
 
Le califat d’Hélios Éditions Le Manuscrit, 2006
 
Stratagème hors la loi Éditions Le Manuscrit, 2007
 
Isotop 400, la rebelle Éditions Le Manuscrit, 2007
 
 
 
http://julien-gabriels.iggybook.com
Ce roman, « Stratagème pour une énigme », est la suite de « Stratagème hors la loi » publié aux Éditions Le Manuscrit. Il peut néanmoins être lu sans avoir pris même connaissance de « Stratagème hors la loi ». Au cours des différents chapitres, pour les personnes qui désireraient s’y reporter, quelques notes en bas de page font référence à quelques passages de « Stratagème hors la loi ».
 
L’orthographe de ce roman respecte les « rectifications orthographiques » du 19 juin 1990, telles qu’elles sont aujourd’hui conseillées dans les récents dictionnaires de la langue française.

I
 

 
Jean Piernet avait finalement entrevu le contenu de la cassette dans un faubourg de Londres où l’avait conduit Olson. Il en était resté abasourdi.
 
Avare de paroles, Jean méditait parfois des heures ; et passait en revue les mois de traque qui avaient enfin abouti, durant lesquels il avait fait la connaissance de Ralph Olson et de son « stratagème hors la loi » mis en place pour s’approprier le contenu d’une cassette unique.
 
Qu’allait donc faire, de ce contenu, la CIA ? Et de lui-même maintenant qu’il était au courant ? Le liquider ? Pour éliminer le témoin gênant, celui qui n’aurait jamais dû voir, encore moins savoir. Et qui plus est, un flic, un de ces sacrés flics capables de réveiller les morts, les faire parler à titre posthume.
 
S’en remettre à Ralph, éminence de la CIA, apte à le protéger ou le liquider… ; la décision s’avérait lourde de conséquences. Autant jouer à la roulette russe, attendre, dubitatif, extatique, les quelques grammes de poudre qui lui feraient sauter la cervelle, répandant alentour le savoir d’une vie fort bien remplie. Jean appuya sur la gâchette formée du pouce et de l’index. Il n’y eut guère d’épanchement de savoir ; ce n’était point la pertinente balle. Dès lors, ce qui restait encore de cortex conclut, ce jour, un pacte avec Olson.
 
Ce dernier ne lui avait-il pas du reste recommandé ce pacte [1] , dans ce labo des environs de Londres, au milieu d’experts enfin venus à bout des multiples pièges de la cassette ?…
 
 
Jean Piernet était donc resté sur cet ultime conseil. Puis, tout bien pesé, bien des mois après, avait décidé de regagner Paris…
 
Il avait par conséquent pris un billet pour l’Eurostar. Bien calé dans son fauteuil de première classe, il s’était même assoupi. Un appel officiel l’avait peu après réveillé : le train allait rentrer dans la partie « Aquarium » du tunnel, celle qui avait permis d’agrémenter ce boyau sous la mer. De sophistiquées techniques, en dépit de la vitesse, laissaient entrevoir le monde sous-marin au-dessus. Jean ne dérogea pas à la règle, si captivé qu’il en oublia Olson et sa « maudite cassette ». Une fois regagné le plancher des vaches, il sommeilla jusqu’à Panam.
 
Il avait planté là une femme, son épouse en fait, et une progéniture devant à présent grandir sans père. En fin de compte, tous le croyaient décédé et l’avaient enterré dans les larmes et le recueillement. Son patronyme, relatif à cette époque révolue : André Noilou ; ce dernier, au reste, brillant inspecteur de police, usant de temps à autre de noms d’emprunt, néanmoins officiels – tel Jean Piernet –, pour des missions confidentielles, dans le seul but d’écarter curieux et fouille-merde.
 
Gare du Nord, il était aujourd’hui descendu dans un hôtel, à deux pas, sous le nom de Jesse Mole. Ce pseudonyme, éminemment british , était le vocable sous lequel il officiait désormais pour Olson. Car si les verrous de la cassette avaient sauté, si l’on connaissait à présent son contenu, l’énigme de l’opération « Mi. 0 » restait à éclaircir. Et Jesse Mole était devenu le fer de lance du nouveau stratagème d’Olson : un stratagème pour une énigme.
 
 
Allongé sur le lit, ayant juste quitté ses derbys, vêtu d’un jean et d’un fin pulloveur, Jesse ne put s’empêcher de penser à l’intrigante Barbara, elle qui, naguère, intelligemment filée, l’avait amené jusqu’à Olson, et qui, à cette heure, n’était plus. Pourquoi se souvenir soudain des défunts ?… Aurait-elle été terroriste avant l’heure ou simplement un pion entre les mains d’Olson ? Jean Piernet – dorénavant Jesse Mole –, depuis les derniers évènements et les secrets de la cassette, n’avait pas encore eu le temps de se faire une opinion. Sans doute lui manquait-il quelques éléments du puzzle.
 
À l’extérieur opérait maintenant un laveur de carreaux. Jesse l’observa quelque temps. L’homme, au profil anguleux, portait une cotte de toile écrue sur un T-shirt publicitaire ainsi qu’une casquette, visière dans le dos, façon banlieue. Mais s’il y avait mille façons de laver des vitres, certaines techniques s’avéraient plus professionnelles que d’autres ; cet individu transpirait l’amateurisme ; il ne lui disait rien qui vaille ! Aussi Jesse se leva-t-il du lit afin de retrouver un peu d’intimité, manœuvrant autant que faire se peut les stores vénitiens, tirant les rideaux damassés sans les joindre tout à fait. L’homme parut inquiet de ce mouvement, passa sur-le-champ au vitrage de la chambre suivante.
 
Or Jesse n’avait aucune raison de se méfier, certainement pas d’un laveur de vitres ; personne n’était au courant de sa décision de regagner Paris, pas même Olson.
 
Et pourtant…, ce laveur n’était pas ici par hasard alors que Jesse, lui, avait bien pris cet hôtel par hasard, n’ayant rien programmé à l’avance.
 
En effet, l’agence Lipovicci [2] , mécontente d’avoir sous-estimé quelques quidams ayant officié sur l’affaire de l’avenue Foch, policiers de surcroit, avait finalement eu recours aux capacités paranormales de radiesthésistes pour retrouver un homme dont ils avaient naguère perdu la trace. L’un deux leur avait assuré que le type en question dormirait tel jour dans tel hôtel, mais il n’avait pas su indiquer l’étage, encore moins un numéro de chambre. Quelques malfrats planquaient donc, au cas où. Et cet angliche paraissait si peu britannique dans son comportement… À l’observer de près, on pouvait y déceler quelques tics et manies de feu l’inspecteur André Noilou, surtout là, dans une chambre d’hôtel où, enfin revenu en France, il reprenait ses aises.
 
Ainsi, Jesse Mole ne put s’empêcher de composer le numéro de sa femme. Était-elle encore sur écoute ? ; il ne savait… Certes, il resterait muet devant son téléphone. D’ailleurs, sa voix ne sonnerait-elle pas comme une voix d’outre-tombe s’il avait le malheur de l’ouvrir ?… Ses dons d’imitateur l’aideraient, le cas échéant, à passer ce handicap. Ce fut sa fille Sophie qui décrocha et répondit de son timbre cristallin. Jesse Mole resta silencieux, contenant son émotion, retenant son souffle. Ses yeux s’embrumèrent, juste reflet de son âme. Il raccrocha après avoir entendu une suite de « allo ? » finissant même par un « à l’huile », prononcée à l’autre bout ; et, finalement, une progéniture concluant à l’erreur.
 
Le rythme cardiaque de Jesse s’était accéléré dans

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