Strepsisptère
505 pages
Français

Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus
505 pages
Français

Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage

Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus

Description

L'atmosphère est devenue irrespirable depuis que le "Boucher à la rose" surnommé ainsi par les médias, s'acharne sur les membres du personnel de Robotics. Désormais, il ne s'agit plus pour eux de survivre au stress de la vie citadine, mais de survivre tout court !


Le profiler Ethan Cooper est quant à lui persuadé que la seule survivante, la belle Calience Wilton, connaît l'identité du tueur, mais que suite à un choc traumatique, l'information est restée verrouillée dans sa mémoire. Qui peut bien jouer ainsi à "Petite décapitation entre collègues" ?


Ethan trouvera-t-il le moyen de faire ressurgir les souvenirs ensevelis dans le subconscient de Calience avant que le Boucher ne sévisse de nouveau?

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 06 avril 2022
Nombre de lectures 5
EAN13 9782493499042
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0037€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Constance Maurin
 
 
 

 
 
 
 
 
 
 
 
 
Crédits
 
Tous droits réservés
 
Couverture réalisée par EBG créations
Correction et relecture par Farida O’Reilly
 
Édité par : Évasion Éditions
ISBN : 978-2-493499-04-2
©Évasion Éditions
 
Le Code de la propriété intellectuelle interdit les copies ou reproductions destinées à une utilisation collective. Toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle faite par quelque procédé que ce soit, sans le consentement de l’auteur ou de ses ayant cause, est illicite et constitue une contrefaçon, aux termes des articles L.335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.
 
Avertissement
 
 
Cette œuvre comporte des scènes violentes, érotiques et BDSM avec un langage cru, incluant des agressions sexuelles et physiques, susceptibles de choquer. Elle vise un public averti et ne convient pas aux mineurs. L’auteure décline toute responsabilité dans le cas où cette histoire serait lue par un public trop jeune. Conservez vos livres hors de portée des jeunes lecteurs.
 
Vous qui entrez ici, laissez toute espérance.
 
Pour Marie, à nos marches inspirantes.
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
ÉPISODE 1
Prologue
 
Décembre 2019
Île d’Aurora Skies, État de New York, Etats-Unis.
 
 
Bienvenue à Aurora Skies. On ne pouvait rêver mieux que cette paisible île au large de l’État de New York, à côté de sa grande sœur Long Island. Pour échapper aux clameurs de la vie urbaine, de riches citadins emménageaient dans cette petite île tranquille. Ici, rien n’était plus éloigné du clinquant de Manhattan. Le long des rives bordées par l’océan Atlantique et traversé par la rivière Clyde, reposait la ville de Riverview Bay, industrielle pendant son âge d’or. Des années plus tard, après la construction du barrage, la population s’agrandit de riches insulaires et de l’installation d’un quartier d'affaires, artistes et inventeurs vivant près du lac : Riverview connut une renaissance.
Petite ville balnéaire avec ses façades colorées, ses rues pavées serpentaient vers les collines, descendaient vers les quais et offraient des jardins impeccablement entretenus derrière les clôtures desquelles des chiens aboyaient. Le port offrait un spectacle industriel. Partout, des chalutiers défilaient et des marins au teint vif chaussés de bottes en caoutchouc les vidaient. Des bateaux chargés de touristes sillonnaient la baie. Sur la plage en forme de croissant, des promeneurs se baladaient le long de l’océan. Les excursionnistes, bardés d’appareils photo, grimpaient à la queue leu leu dans un petit bus rouge sur lequel était inscrit en lettres blanches Tour d’Aurora Skies.
Au nord, à l’abri de l’agitation touristique, se trouvait tout un quartier d’immenses maisons secondaires, bâties par de riches New-Yorkais. À l’ouest, le quartier des affaires avec en son centre le campus de la société Robotics. À l’est se dressait une falaise escarpée que surplombait une maison en pierre grise accolée à la tour blanche du phare.
L’urbanisation n’avait pas atteint le centre de l’île, préservé par une grande forêt touffue. Caché dans les bois, un manoir décrépi dominait cette nature insolente. Le Chandelier réunissait la fine fleur de la pègre locale y effectuant les transactions les plus louches. Très éloigné de l’innocente Riverview Bay.
Les habitants actuels allaient-ils mettre les nouveaux arrivants au courant des petits secrets de la ville, ou se contenteraient-ils de préserver de leur mieux ses mystères ? On ne vivait pas vieux à Riverview…
La société Robotics était parmi l’une des plus prospères de l’île. Comme son nom l’indiquait, sa spécialité : la construction de robots domestiques et industriels. À sa tête, le jeune Président Directeur Général Alexander Wilton. C’était une filiale de l’entreprise Denison Industries, dirigée par Robert J. Denison, le meilleur ami de Wilton. Son campus à la pelouse parfaitement tondue et aux parterres de fleurs impeccables, comme celui de Google , aurait pu figurer dans la Silicon Valley. Entouré de hautes grilles de fer électrifiées, le site se composait de plusieurs bâtiments en forme de cubes blancs dans un esprit moderniste à la pointe de la technologie, dont l’usine de fabrication qui employait des locaux. Plus loin, le centre de recherche avec ses ingénieurs, des logements de fonction, et enfin, le bâtiment principal où se trouvait la direction.
L’endroit où la troisième victime de meurtre fut trouvée !
Alors qu’une voiture de police, toutes sirènes hurlantes, approchait, le clocher de l’église de Riverview commença à se dessiner au-dessus des toits. Elle tourna au coin d’un carrefour et la petite chapelle apparut dans toute sa splendeur gothique. Depuis l’autre bout de la rue, déjà le rassemblement de camionnettes et de voitures se formait, les silhouettes bardées de micros et de caméras. La lumière bleue des gyrophares de trois voitures de police baignait la rue. La quatrième se gara aussi près qu’elle le put du portail d’entrée.
Au volant se trouvait la commandante Joséphine Cooper, grande et baraquée, avec un visage ovale encadré de cheveux noirs, courts et épais. Elle semblait bien jeune pour exercer de telles responsabilités. Elle avait été désavouée par ses supérieurs après avoir exposé son hypothèse d’un même meurtrier pour les deux crimes à Robotics. Un autre officier s’était chargé de l’enquête sur le deuxième assassinat, insistant sur le fait que les deux affaires ne coïncidaient pas, et ce, malgré la rose laissée sur place. Conclusion, Jo resta sur la touche, privée d’informations essentielles. Suite à ce troisième meurtre, plus de doute possible, un tueur en série hantait les couloirs de l’entreprise. Les manches de sa chemise retroussées jusqu’aux coudes, ses lunettes d’aviateur posées au sommet du crâne, elle paraissait parfaitement concentrée. En voyant son cousin, le psychanalyste Ethan Cooper, sortir précipitamment du véhicule pour vomir dans un buisson, elle esquissa un sourire qui apparut comme une moue excédée.
— Ça va aller, Coop ? demanda-t-elle en lui tendant un mouchoir.
Il se releva et hocha la tête en s’essuyant la bouche. D’une main tremblante, il remonta ses lunettes rectangulaires à fine monture. Il passa la main dans ses cheveux et se décoiffa un peu plus. Il resserra son nœud de cravate, respira à pleins poumons l’air salin et les embruns. Ses épaules se détendirent, ses lèvres se retroussèrent légèrement, creusant des fossettes sur ses joues rosies par le grand air du ferry.
Elle remontait à loin sa dernière expérience avec la victime d’un meurtre, cela s’était passé dans une morgue pendant ses études en criminologie. Ethan avait dû lutter pour ne pas s’évanouir en pleine salle d’autopsie. Il vit son premier mort à cinq ans, ce qui par la suite lui valut une aversion pour les cadavres. Ironiquement, ce furent ces mêmes faits qui le poussèrent à étudier la psychologie des tueurs en série avant d’abandonner ses études de profiler et de se réorienter vers la psychanalyse. Plus sûr et sécurisant. Cependant, depuis quelques années, il donnait des coups de main à sa cousine pour résoudre des meurtres, apportant un éclairage sur l’aspect psychologique des serials killers, de plus en plus important lors d’enquêtes criminelles.
À présent, bien qu’encore loin de la scène de crime, il transpirait et sentait déjà ses jambes trembler. Heureusement qu’il avait déjà vomi ! Il frémit à l’idée qu’il aurait pu souiller les lieux et altérer des éléments de preuves.
— On va profiter du fait que je sois là, biaisa-t-il d’une voix rauque.
— En tout cas, encore merci de ton aide, couz. Cette mort… on ne sait pas si elle a un rapport avec les autres.
— Je suis content d’apporter un angle différent avec mes pauvres connaissances de profiler.
— C’est déjà énorme. Ça va aller ? répéta-t-elle. Tu ne vas pas encore dégueuler ?
— Ouais, ne t’inquiète pas, lui sourit-il.
Peu sûr de lui, il la suivit vers l’entrée bruyamment illuminée du campus, et ils se frayèrent un chemin à travers la horde de journalistes et la tempête de flashes.
 
 
Une découverte
 
Dès qu’ils entrèrent dans le campus, les grilles se refermèrent derrière eux et l’agitation s’arrêta. Cette société prospère, constituée d’une enfilade de cubes de verre et d’acier, restait dans la plus pure tradition moderne du moment. Depuis cette série de meurtres, Ethan la voyait plutôt comme une toile d’araignée, un piège invisible tendu aux employés…
Un officier de police les conduisit à travers une grande porte à tambour qui ouvrait sur un immense hall tout en lumière et design. À l’intérieur, un patio avec en son centre un jardin japonais, une fontaine et un bassin entouré de galets et de bon s aïs finement taillés.
Bondé de salariés en tenue de soirée, ils formaient des petits groupes distincts parlant entre eux. Certains étaient assis dans l’herbe, l’air abattu, plusieurs femmes portaient la veste de leur petit ami ou de leur mari par-dessus leur robe. D’autres étaient emmitouflés dans des couvertures fournies par les ambulanciers. Ils murmuraient. Leurs voix semblaient bizarrement dénuées d’émotion, et leurs visages, ternes et pâles, malgré leur bronzage artificiel. Une des filles regarda Ethan, fixant sur lui des yeux plus noirs que la nuit.
— C’était leur soirée de Noël, expliqua l’officier d’une voix calme. C’est pour ça, le hall éclairé comme un sapin et le barnum sur la pelouse.
— Ils sont au courant pour le meurtre ? demanda Jo.
Dans la pénombre, le personnel ressemblait à des fantômes errant sur un champ de bataille.
— Ils ne savent pas qui est la victime, mais oui, ils savent qu’il y a eu un autre meurtre. Il est particulièrement atroce, celui-là…
Ils prirent l’ascenseur et montèrent au dernier étage, là où se trouvait la direction. Le couloir grouillait de monde. Dans un coin, un couple répondait aux questions des policiers. Ethan prit une profonde in

  • Univers Univers
  • Ebooks Ebooks
  • Livres audio Livres audio
  • Presse Presse
  • Podcasts Podcasts
  • BD BD
  • Documents Documents