Terreurs Nocturnes
153 pages
Français

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Description

De retour au pays après plusieurs années passées entre New-York et Paris, Maxime Fouchard pense pourvoir mener une vie simple, loin du tumulte des grandes villes. Il est heureux de retrouver son ami d'enfance et de renouer avec ses racines bretonnes. Une série de meurtres va tout bousculer.

Informations

Publié par
Date de parution 05 juin 2013
Nombre de lectures 0
EAN13 9782312011035
Langue Français

Extrait

Terreurs Nocturnes
Emmanuelle Werner
Terreurs Nocturnes



















LES ÉDITIONS DU NET 22, rue Édouard Nieuport 92150 Suresnes
Merci à mon frère pour son illustration de couverture et la foi qu’il a placé dans mes écrits alors que ma plume était hésitante.

Merci à Antoine, mon compagnon, sans sa confiance, sa patience, ses corrections et ses encouragements ce projet n’aurait jamais abouti.

Merci enfin à Jeannine pour sa lecture, son avis de lectrice avertie et ses critiques constructives qui m’ont permis d’avancer dans l’écriture de ce livre.

























© Les Éditions du Net, 2013 ISBN : 978-2-312-01103-5
Prologue
2h45 à la pendule du restaurant. Le patron montrait des signes d’impatience face à une bande de joyeux drilles. Après cette soirée bien arrosée, Bleunwenn, petite brune aux yeux verts, décida de laisser sa voiture sur le parking. Elle régla la part de son addition, fuma une dernière cigarette en compagnie de ses amis et rentra chez elle à pied.

Les rues de la ville étaient paisibles, les habitants endormis n’entendirent pas les pas pressés de ses chaussures à talons claquer sur les pavés. Embrumée par l’alcool, la jeune femme se sentit mal à l’aise dans les rues qu’elle connaissait pourtant si bien. Une impression d’insécurité lui nouait les entrailles. Persuadée d’être suivie, elle accéléra le pas. Elle s’arrêta pour écouter et n’entendit que le bruit de son propre cœur qui battait à tout rompre. Aucun pas derrière elle.
Tentative de respiration profonde pour se calmer. Cigarette allumée. Mais la sensation angoissante la reprit de plus belle. Elle jeta la cigarette à peine entamée et l’écrasa du bout du pied pour mieux reprendre sa course. Son cœur accéléra encore. Son souffle était court. Son loft n’était plus très loin. Bientôt elle serait libérée par la sécurité du digicode du bas de l’immeuble.

En tremblant elle fouilla dans son sac à main. Ses doigts ne trouvèrent pas immédiatement ses clés. La panique la submergea à nouveau. Elle avait envie de vider son sac sur le trottoir. Mais elle était suivie. Elle courait presque à présent. Un petit tintement se fit entendre tout près d’elle. Elle sursauta, eu envie de hurler. Elle accéléra encore, sa course était rendue difficile par ses talons. Le tintement accéléra aussi. C’est alors que, réalisant l’origine du son, elle eu envie d’éclater de rire. Le bruit provenait de la poche de sa parka. Elle y glissa la main et trouva la froideur réconfortante du métal de ses clés.

Se trouvant idiote, Bleunwenn s’arrêta pour reprendre son souffle. Tu as vraiment trop bu ma vieille . Mais l’angoisse la tenaillait toujours. Tapi dans l’ombre quelqu’un la surveillait, elle en était convaincue. Vingt mètres, il ne lui restait plus que vingt mètres. Elle suffoqua lorsque ses clés lui échappèrent des mains pour finir leur course sur le sol à quelques centimètres d’une bouche d’égout. Elle hurla quand un chat sauta d’une fenêtre. L’animal avait failli faire éclater son cœur provoquant un spasme au niveau de son estomac accompagné d´une violente envie de vomir.

La porte de l’immeuble enfin ! Tremblante, elle glissa la clé dans la serrure. Bordel mais pourquoi ça ne marche pas ? Elle réalisa qu’elle tentait d’ouvrir avec la clé de son bureau au lieu de faire son code . Lundi l’boulot ma grande ! Pas avant ! Fébrilement, la jeune femme tapa le code sur la porte et le déclic se fit entendre. Ne laissant pas le groom fermer la porte, elle la poussa avec force et s’y adossa, pensant ainsi faire barrage à son poursuivant. Tu devrais arrêter de lire des romans policiers… ça ne te réussit vraiment pas !

Reprenant enfin son souffle tranquillement, elle ne vit pas l’ombre qui, de l’autre côté de la rue, l’observait à travers la porte vitrée de l’entrée de l’immeuble. Elle alluma la lumière et entreprit de monter les marches menant chez elle. Elle avait peur, sans comprendre pourquoi. Une terreur glacée s’emparait d’elle sans qu’elle puisse se contrôler. Les histoires de serial killers de ses romans la poursuivaient. Ca et les fameuses lettres qu’elle avait reçue ces derniers temps. Tu as trop d’imagination ma fille ! Allez une bonne douche, une cigarette et au lit ! Elle ouvrit la porte de l’appartement et referma à double tour. Une main tremblante sur l’interrupteur et l’appartement prit vie. Un bond au loin. Mistigri, son chat tigré arriva, s’étira et vint se frotter à ses jambes.


Bleunwenn se baissa et caressa le dos rond de l’animal. Peu à peu, dans la sécurité de son loft, elle reprit son calme. Se trouvant ridicule, elle se dirigea d’un pas léger vers la salle de bains. Ses vêtements glissèrent au sol et elle entra dans la cabine de douche sans voir la paire d’yeux qui l’observait depuis le balcon. L’eau coulant sur sa peau chassa la peur qui la tiraillait quelques instants auparavant. Elle passa ses mains sur son visage, prit son savon qui lui échappa pour glisser vers le fond de la douche. Elle râla, se baissa et le rattrapa.

Avec douceur, Bleuwenn savonna son corps en se disant qu’elle préfèrerait les mains d’un homme aux siennes et le visage de Maxime s’imposa à son esprit. La jeune femme sourit, rougissant légèrement. Maxime… il lui avait manqué pendant toutes ces années. Peut-être aurait elle du lui parler des lettres. Mais il fêtait son retour. Elle aurait le temps de l’appeler lundi et ils en discuteraient tranquillement. Il saurait la rassurer elle en était certaine. Il y avait chez lui quelque chose de si apaisant. Elle sourit à nouveau. Une idée fugace s’imposa à son esprit. Elle s’était jetée dans les études puis son travail pour ne pas souffrir de son départ. À présent, il était de retour et tous deux devaient rattraper ces années perdues. Cette fois elle n’hésiterait plus, elle lui dirait ce qu’elle ressentait pour lui… Si elle arrivait à passer par-dessus sa maudite timidité. Elle avait tenté d’aborder le sujet à plusieurs reprises au restaurant, puis s’était convaincue que ce n’était pas le moment, qu’elle voulait un peu plus d’intimité. Une excuse comme une autre en somme. La jeune femme soupira. Le sourire s’était effacé de ses lèvres pour faire place à une grimace d’amertume. À n’en pas douter, elle avait peur de s’engager… À quoi bon s’engager puisqu’au final on perdait toujours l’être aimé…

Sur cette réflexion, elle reposa son savon et laissa l’eau bouillante rincer la mousse. Fermant les yeux, elle respira profondément, chassant ses pensées pour savourer la paix de l’instant. Lorsque le sommeil décida de venir la chercher, Bleunwenn sorti de la cabine de douche et attrapa une serviette qu’elle noua autour de sa taille. Rassurée, détendue, elle gagna le salon.

Elle attrapa un paquet de cigarettes en se laissant tomber sur le canapé. Elle sortit une tige et l’alluma. Elle tira une bouffée, ferma les yeux et pencha la tête en arrière. Elle revit Maxime, assis en face d’elle au restaurant. Il est séduisant. Mais lui ? Que pense-t-il de moi ? Tu devrais te lancer ma grande si tu ne veux pas tout rater. Oui… mais non.

Quelque chose vibra dans son sac, la tirant de ses pensées dans un léger sursaut. Son portable. Bleuwenn secoua la tête et ne prit pas la peine de regarder qui l’appelait. Son interlocuteur attendrait qu’elle ait cuvé. La douche l’ayant assommée, elle se sentait incapable de tenir une conversation. Ensuite, ce n’était pas une heure pour appeler et si c’était une urgence on la joindrait sur son fixe. Elle attendit un instant, mais l´autre sonnerie ne se déclancha pas. Tant mieux, pensa-t-elle.

D’un pas nonchalant, elle se dirigea vers la cuisine, attrapa un verre dans un placard, en ouvrit un autre, saisit une bouteille et se servit une grande rasade de Saint Nicolas de Bourgueil, son vin préféré. T’as déjà assez bu… et puis merde, il n’y a personne pour me faire la morale ! pense-t-elle en riant. Après tout, j’ai été sage, je suis rentrée à pied, et là, bah, je suis chez moi. Pas de voiture à pendre demain… demain… Le lendemain serait un autre jour. Elle avait ses photos à revoir et surtout choisir celles qui illustreraient son prochain livre. Mais ce serait pour le lendemain matin. Un coup d’œil vers les chiffres lumineux de son four… 4h30 bon dieu ma vieille tu as assez traîné… allez au lit sinon tu ne feras rien de ta journée .

Bleunwenn huma le parfum à la fois fort et délicat du vin, en bu une gorgée et retourna vers le salon. Une main sur l’interrupteur et l’étage s’illumina alors laissant le bas dans la pénombre. Mistigri la précéda dans les escaliers. Elle gr

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