Tueurs de l occulte : 13 histoires vraies à glacer le sang
169 pages
Français

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Tueurs de l'occulte : 13 histoires vraies à glacer le sang , livre ebook

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Description

Depuis la fin des années 1960, les crimes à caractère occulte connaissent une progression foudroyante. À tel point que des corps policiers ont mis sur pied des unités d’élite spécialisée; en effet, la vision intime du monde de ces meurtriers est souvent peuplée de démons, de vampires et de goules. Ici, nous ne parlons plus de meurtres ou de modus operandi, mais de rituels et de sacrifices. Mais qui sont ces «tueurs de l’occulte»? Par quelle «logique» tordue en viennent-ils à croire qu’ils sont les messagers de quelque divinité? Qu’ils doivent tuer au nom d’un gourou ou de Satan? C’est ce que l’auteur tente d’expliquer dans ces pages bouleversantes.
En sa qualité de journaliste spécialisé dans le domaine, Christian Page a bénéficié d’un accès privilégié aux archives judiciaires. Il a donc parcouru le monde afin de documenter les meurtres les plus insolites, est retourné sur les scènes de crime et a rencontré une foule de témoins, policiers, avocats, procureurs et juges. Il présente ici 13 histoires parmi les plus étranges et dérangeantes et les reconstitue avec minutie en suivant, pas à pas, l’évolution perturbante de ces «tueurs de l’occulte»: leur passé trouble, leurs croyances déformées et leurs crimes monstrueux. Ce livre se lit comme 13 nouvelles policières, sauf qu’ici tout est vrai. Même les noms n’ont pas été changés.

Informations

Publié par
Date de parution 11 septembre 2019
Nombre de lectures 51
EAN13 9782897587567
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0650€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Guy Saint-Jean Éditeur
4490, rue Garand
Laval (Québec) Canada H7L 5Z6
450 663-1777 • info@saint-jeanediteur.com • saint-jeanediteur.com
……………………………..
Données de catalogage avant publication disponibles à Bibliothèque et Archives nationales du Québec et à Bibliothèque et Archives Canada.
……………………………..
Nous reconnaissons l’aide financière du gouvernement du Canada ainsi que celle de la SODEC pour nos activités d’édition.

Gouvernement du Québec – Programme de crédit d’impôt pour l’édition de livres – Gestion SODEC
© Guy Saint-Jean Éditeur inc. 2019
Conception graphique de la couverture : Dorian Danielsen
Conception graphique des pages intérieures et mise en pages : Olivier Lasser
Révision linguistique : Isabelle Pauzé
Correction d’épreuves : Johanne Hamel
Photographie de l’auteur en couverture : Mario Pagé
Dépôt légal – Bibliothèque et Archives nationales du Québec, Bibliothèque et Archives Canada, 2019
ISBN : 978-2-89758-755-0
ISBN EPUB : 978-2-89758-756-7
ISBN PDF : 978-2-89758-757-4
Tous droits de traduction et d’adaptation réservés. Toute reproduction d’un extrait de ce livre, par quelque procédé que ce soit, est strictement interdite sans l’autorisation écrite de l’éditeur. Toute reproduction ou exploitation d’un extrait du fichier EPUB ou PDF de ce livre autre qu’un téléchargement légal constitue une infraction au droit d’auteur et est passible de poursuites pénales ou civiles pouvant entraîner des pénalités ou le paiement de dommages et intérêts.

Guy Saint-Jean Éditeur est membre de
l’Association nationale des éditeurs de livres (ANEL).

À la mémoire des victimes de l’occulte…
INTRODUCTION
LA CONFRÉRIE DES MEURTRIERS
L orsque vient le moment d’infliger des souffrances et la mort, les êtres humains n’ont pas leur pareil pour faire preuve d’imagination. En revanche, les motivations, elles, sont vite redondantes. Dans les grands pays occidentaux, les criminologues les classent en six catégories principales : les meurtres sexuels, passionnels, par vengeance, économiques ou financiers, par ambition, haineux et « pour le frisson » ( thrill killings ).
Un faible pourcentage (moins de dix pourcent) échappe à cette nomenclature, dont les « crimes occultes », qui sont rarissimes. Encore faut-il s’entendre sur la définition de « crimes occultes ».
Les experts désignent par crimes (ou meurtres) « occultes » des actions illicites motivées principalement par des croyances mystiques, ésotériques ou faisant appel à l’univers du surnaturel. C’est la définition qui s’applique aux 13 histoires présentées dans ce livre.
Dans la culture populaire et dans les médias, et même au sein des services judiciaires, l’expression « crimes occultes » est un véritable fourre-tout que plusieurs utilisent à tort et à travers pour identifier des crimes variés. La définition même du terme fait défaut : « occulte » signifiant au sens propre « caché », il ne devrait pas, en principe, qualifier le crime ; on parlerait plus justement de « crimes relatifs à l’occultisme ».
Même si le raccourci linguistique est désormais passé dans l’usage, il reste ambigu, contribuant à la confusion qui règne autour de ce qu’est, ou non, un crime occulte. En fait, très souvent, le caractère occulte est présent uniquement dans la signature du crime ; on parle alors à tort de crime occulte, puisque l’authentique crime occulte trouve sa source dans la motivation première de son auteur.
En fait d’interprétation erronée de l’expression, l’affaire Ricky Kasso est un cas classique.
En juin 1984, Richard « Ricky » Kasso, un jeune revendeur de drogues de Northport, dans l’État de New York, a assassiné Gary Lauwers, un camé de 17 ans. Kasso l’a poignardé à mort en lui criant : « Dis que tu aimes Satan ! »
Les jours suivants, Kasso a amené une demi-douzaine d’adolescents voir le cadavre qui gisait dans un boisé à la sortie de la ville. Pour ces jeunes, le spectacle de ce corps rongé par les asticots avait quelque chose de cool .
C’est un appel téléphonique anonyme qui a informé les autorités du meurtre. À ce moment-là, Lauwers était mort depuis deux semaines et personne – pas même ses parents – n’avait signalé sa disparition. Kasso s’est vite retrouvé dans le collimateur des autorités et, le 5 juillet, il a été arrêté. Deux jours plus tard – plutôt que d’avoir à répondre de ses actes devant la société –, Richard Kasso s’est pendu dans sa cellule avec des draps. Il n’avait que 17 ans.
L’enquête a révélé que Kasso était un passionné d’occultisme. Il se qualifiait de sataniste et avait pour livre de chevet La Bible satanique d’Anton LaVey, le fondateur (en 1966) de l’Église de Satan, première église d’obédience satanique aux États-Unis. Quelques jours avant le crime, Kasso, Lauwers et James Troiano, un autre adolescent de Northport, s’étaient rendus à Amityville – à 40 kilomètres au sud de Northport – pour y voir la maison de la famille Defoe, site d’une effroyable tuerie en 1974 et devenue depuis la célèbre « maison hantée d’Amityville ».
Kasso était aussi un toxicomane. Il consommait quotidiennement des drogues dures – d’où son surnom d’Acid King – et se livrait au trafic de narcotiques. Depuis un certain temps, il faisait preuve d’une paranoïa grandissante. Il suspectait entre autres Gary Lauwers de lui voler de la drogue.
Le 16 juin, lorsqu’il a invité ce dernier à les accompagner – lui et ses amis James Troiano et Albert Quinones –, dans les bois de Northport, c’était justement pour le confronter. Lorsque Lauwers a nié lui avoir volé des amphétamines, Kasso a vu rouge. Il a sorti un couteau et s’est jeté sur lui pendant que Troiano et Quinones le maintenaient cloué au sol. C’est là que Kasso lui a crié : « Dis que tu aimes Satan ! »
L’affaire Ricky Kasso est très souvent évoquée lors de discussions sur les crimes occultes. Pourtant, les motivations de l’assassin n’avaient rien à voir avec le surnaturel. L’agression était un pur acte de vengeance, celle d’un jeune revendeur furieux de s’être fait dérober de la drogue. En répétant à Lauwers « Dis que tu aimes Satan ! », Kasso a simplement ajouté sa « touche personnelle » à l’agression. L’occulte était lié à la signature, pas aux motivations. Si Ricky Kasso n’avait pas été sataniste, il aurait quand même assassiné Gary Lauwers. L’affaire n’aurait tout simplement jamais eu droit aux honneurs de la presse nationale.
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Un autre raccourci est particulièrement prisé des médias qui, souvent en quête de titres-chocs, servent du « satanisme » dès qu’un crime laisse transpirer un élément occulte, même si celui-ci n’est pas lié à la commission du crime. Il suffit que des disques de musique heavy métal ou des livres sur l’occulte soient découverts au domicile de l’assassin pour que les médias brandissent de facto le spectre du « meurtre satanique ». Si en lieu et place l’assassin écoutait du gospel et lisait les évangiles, devrait-on qualifier ce meurtre de « crime chrétien » ?
Les médias ont aussi une fixation sur le terme « satanisme », un mot passe-partout qu’ils utilisent sans nuance et substituent indistinctement à « occulte » ou à « rituel ». C’est vrai qu’en Europe et en Amérique – surtout d’obédience judéo-chrétienne – la meilleure façon de diaboliser un individu louche est de le qualifier de « sataniste ». Rappelons que si le satanisme relève de l’occulte, l’occulte, lui, n’est pas que satanique.
La couverture médiatique du carnage de Matamoros, relaté à la page 107, témoigne de cette propension à employer les deux termes indifféremment. Lorsque la presse a été informée des événements, les gros titres parlaient de « narcosatanistes ». Pourtant, les membres du cartel ne pratiquaient ni le satanisme ni même un quelconque culte voué au diable. Ils s’adonnaient au palo mayombe , un culte apparenté à la santeria, une religion syncrétique très populaire en Amérique latine. Les adeptes du palo mayombe implorent des « forces » puissantes à intervenir pour eux dans l’univers des vivants. Il n’y a aucune divinité de type Satan ou Lucifer, seulement des « forces invisibles » bonnes ( Nsambi ) ou mauvaises ( Ndoki ).
Un autre cas illustre la même tendance. En septembre 2001, un tronc humain a été retiré des eaux de la Tamise, à Londres. Il s’agissait de celui d’un garçon âgé de 4 à 7 ans, de race noire. Les membres avaient été sectionnés avec habileté et le corps avait été vidé de son sang avant d’être jeté dans la riviè

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