Un film dérangeant - Polémique sur une mort annoncée
112 pages
Français

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Un film dérangeant - Polémique sur une mort annoncée , livre ebook

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Description

Cet ouvrage n’est en aucun cas tiré de mes expériences personnelles, mais par le fait que cela aurait pu arriver, ayant connu moi-même un détective privé et partagé quelques investigations… mais cela reste de la pure fiction. Mélangeant suspense et aventure, ce récit ravira bon nombre de lecteurs.

Informations

Publié par
Date de parution 17 juillet 2013
Nombre de lectures 8
EAN13 9782312012087
Langue Français

Extrait

Un film dérangeant

Jean-Marie Lesage
Un film dérangeant
Polémique sur une mort annoncée













LES ÉDITIONS DU NET 22 rue Édouard Nieuport 92150 Suresnes
Du même auteur :
Une vie à part. Chronique d’une vie hors du commun , 2013.
































© Les Éditions du Net, 2013 ISBN : 978-2-312-01208-7
Avant-propos
Cet ouvrage n’est en aucun cas tiré de mes expériences personnelles, mais par le fait que cela aurait pu arriver, ayant connu moi-même un détective privé et partagé quelques investigations… mais cela reste de la pure fiction.
Mélangeant suspense et aventure, ce récit ravira bon nombre de lecteurs.

En quête de réponses
Mais qui a tourné ce film ? Pour répondre à cette question, je me devais d’élucider ce mystère.
Je m’appelle Eddy Marchant… et je suis détective privé. Tout a commencé le jour où je franchissais la porte de la pièce dans laquelle mon bureau d’une autre époque se tenait.
Comme à l’habitude, ma secrétaire y avait déposé le courrier ainsi qu’un mystérieux colis sans aucune adresse d’expéditeur, juste la mienne. Je me demandais bien ce que cela pouvait être et je le regardais fixement sans pour autant l’ouvrir. Je n’étais pas habitué à en recevoir, alors cela m’inquiétait. Était-ce un colis piégé ? Je devais donc m’en assurer en premier lieu. Je savais pertinemment que certaines affaires, par le passé, m’avaient rendu méfiant sur ce sujet ; mais je me décidais enfin à satisfaire ma curiosité. L’objet en question était emballé par du vieux papier jauni par le temps et ficelé avec une corde fine, comme pour les cadeaux.
Je pris une paire de ciseaux de ma boite à crayons qui se trouvait au coin de mon bureau et coupais le chanvre qui enfermait la boite qui contenait le précieux objet que je convoitais. Je désenveloppais l’emballage progressivement, en prenant soin de ne pas provoquer de risques inutiles. Je mis mon oreille contre le carton et n’entendis aucun tic-tac provenant de ce paquet. Je sortis un cutter de la poche intérieure de mon pardessus usé du style « Colombo » et coupais délicatement le scotch afin de voir enfin ce que contenait le mystérieux colis.
Ma surprise était de constater qu’il y avait, au beau milieu de vieux journaux froissés, une cassette vidéo datant de 1980 ; en tout cas c’est ce qui était inscrit sur l’étiquette collée il y a fort longtemps sur la face. Il fallait que je visionne ce film… pour comprendre.
Je retirais mon imperméable, mon chapeau à la « Bogart », insérais la bande dans le magnétoscope que j’avais gardé pour certaines occasions et m’installais dans mon fauteuil. J’appelais Ginette, ma secrétaire, afin de lui faire savoir que je ne voulais pas être dérangé pendant la lecture de la vidéo. Cette femme de 50 ans que j’avais embauchée, n’était pas physiquement très attirante, mais avait un potentiel surprenant dans son travail et quelques fois, elle me secondait fort bien dans mes investigations. Je savais que je pouvais compter sur elle et sur bien des cas, même délicats. Dans certaines affaires, elle m’avait tiré de bien nombreux mauvais pas et je lui en étais très reconnaissant. Cela dit en passant, je la soupçonnais d’avoir des vues sur moi, de 5 ans son aîné. Elle faisait son âge, mais se pomponnait jusqu’à l’extravagance… pour me plaire, évidemment ; mais le problème, c’est que je n’aimais aucunement les fards et contrefaçons de quelque nature que ce soit, le rouge à lèvre trop prononcé, ainsi que le cou trop imbibé de parfum bon marché qui me donnait mal à la tête.
Ce n’était décidément pas mon type de femme ! Mais elle était gentille, faisait bien son travail, et était très ponctuelle : une perle, quoi ! Cela faisait longtemps que cette veuve travaillait pour moi, depuis la mort prématurée de son mari à la suite d’un cancer, il y a eu 10 ans. Je l’avais embauchée après coup, suite à ses difficultés financières liées aux dépenses exagérées de feu son mari, qui ne lui avait laissé que la maison et de nombreuses dettes à régler. J’eus pitié de cette ancienne secrétaire et amie de longue date (nous étions voisins à l’époque de nos 20 ans), alors je lui ai proposé de l’aider en lui promettant un salaire raisonnable, pour contribuer à ma façon à lui faire remonter la pente et sa peine. Quelques années plus tard, totalement remise de ses épreuves, la sachant motivée de rester à mes côtés, je l’ai gardée… non plus par pitié, ni par gentillesse, mais par une profonde affection qui nous unissait.
Elle veillait sur moi, m’apportait mon café dès le matin avec le courrier, s’occupait de mes factures impayées, prenait mes rendez-vous, mais savait aussi me consoler dans les moments difficiles, comme une mère envers son fils. Elle achetait mon tabac, ainsi que ma bouteille préférée: un Jack Daniel’s 45°, une vraie perle… je vous dis ! Quelques fois je la faisais participer à des enquêtes où elle devait jouer un rôle important pour parvenir à mes fins.
Cette fois, je la laissais dans son bureau et fermais ma porte à double tour, pour pouvoir avoir la tranquillité absolue afin de visionner cette cassette qui devait être d’une importance capitale.
J’allumais la TV et mis la chaîne auxiliaire puis appuyais sur la touche lecture du magnétoscope. Ce que je vis dans les premières images, laissait supposer les scènes suivantes assez violentes. Cela se passait apparemment dans un sous-sol, ou plutôt un local dans une cave de château, car il y avait un tonneau et un alambic dans un coin de la pièce ; les murs avaient l’air d’être très épais, on entendait nettement des claquements de fouet et des hurlements de femme.
La caméra se tournait lentement, pour enfin apercevoir un homme d’une corpulence assez forte, vêtu de cuir clouté et d’une cagoule qui ne laissait apparaître que ses yeux et sa bouche, criant :
– T’en veux encore salope ?
La jeune femme habillée de la même manière que son bourreau dit :
– Oui, fais-moi mal, mais cette fois-ci avec des scarifications. L’homme sortit un couteau de sa poche et se mit à charcuter légèrement la peau de sa compagne à des endroits bien définis. Elle était suspendue par des bracelets munis de chaînes encrées dans le mur, le dos tourné à son partenaire. Les poignets et les chevilles étaient attachés par de petites ceintures en cuir qui ne laissaient que très peu de mou, mais suffisamment pour faire l’affaire de son tortionnaire qui s’en donnait à cœur joie. Finalement, au bout de quelques minutes, elle sentit une douleur insupportable venant du poignard que son soi-disant agresseur tournoyait dans sa chair.
À ce moment précis, la jeune femme demanda d’arrêter, mais l’homme n’en fit qu’à sa tête et continua sans se préoccuper de ses lamentations, prétextant qu’elle en redemanderait s’il s’arrêtait.
Alors, elle se retourna brusquement et lui mit un violent coup de tête dans son nez qui lui fit perdre un instant l’équilibre, mais sans lâcher la lame qui s’enfonça profondément dans les entrailles de la jeune dame, la blessant grièvement jusqu’à en perdre connaissance.
L’homme tenta de la ranimer par de légères gifles, mais sans succès ; il essaya de lui faire respirer un parfum apparemment fort, comme des sels que l’on utilisait dans les siècles derniers, mais rien n’y fait.
L’affaire se compliquait, l’homme appela un de ses comparses pour lui faire constater le drame qui venait de se dérouler devant ses yeux et la porte de la geôle s’ouvrit, laissant entrer un gaillard d’au moins deux mètres, de plus de 100 kg qui détacha la jeune femme et fit signe à son interlocuteur qu’elle n’était plus en vie.
Le son de la cassette était presque inaudible, alors je dus me résoudre à essayer de lire sur les lèvres, pour comprendre à demi mot ce que le bourreau racontait… il était effondré. Il retira son masque de cuir, et je crus reconnaître une personne que je connaissais, mais assez jeune à l’époque et qui devait avoir dans les quarante ans. Ce devait être une personnalité politique je pense. Les mots que j’ai cru entendre étaient :
– Il faut faire disparaître le corps, sinon je suis fichu et d’autres têtes tomberont avec moi ! C’en est fini de ma carrière ! Le mieux est de la dissoudre dans l’acide afin d’effacer toute trace, je te laisse t’en occuper et tu en seras récompensé.
Je n’ai pu en entendre plus, car la bande était froissée et se déroulait dans le magnétoscope.
Je crus comprendre que si on m’avait env

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