Une enquête sur la Côte d Azur
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Français

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Une enquête sur la Côte d'Azur , livre ebook

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Description

Claude PRINCE, le célèbre détective radiesthésiste, est appelé sur la Côte d’Azur par M. Mérainval qui s’apprête à marier sa jeune fille avec le riche comte de Livone.


Problème, celui-ci porte le nom d’un individu qui jadis, par deux fois, fut relaxé après avoir été accusé de l’empoisonnement de ses épouses dans le but de s’approprier leurs biens.


M. Mérainval veut s’assurer qu’il peut confier, sans risque, la chair de sa chair à cet homme certes plus âgé, mais qui a encore fière allure et s’avère au demeurant fort sympathique.


Claude PRINCE est invité, incognito, à passer quelques jours dans la luxueuse villa des Mérainval jouxtant la propriété du comte de Livone afin de faire la connaissance de ce dernier.


Or, lors de son investigation, Claude PRINCE va être témoin d’événements pour le moins étranges sans qu’aucun ne soit du fait du suspect...


Sujets

Informations

Publié par
Nombre de lectures 2
EAN13 9791070030462
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0007€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

- 9 -

UNE ENQUÊTE SUR LA CÔTE D’AZUR

De
Marcel PRIOLLET
* 1 *
M. Claude Prince, radiesthésiste
 
La longue voiture à carrosserie grise, aux sièges de maroquin rouge, capote rejetée, avant redoutable, traversa Beaulieu comme un éclair et vint stopper devant la grille de « La Réserve ».
Le jeune homme qui la pilotait, un grand blond à l'aspect sportif, aux épaules d'athlète, ne prit pas la peine d'ouvrir la portière basse de la souple et splendide Rolls ; d'un saut, il fut à terre et s'apprêtait à pénétrer à l'intérieur du jardin abondamment fleuri, lorsqu'un chasseur en livrée, descendu précipitamment du perron d'accès du célèbre restaurant, courut à sa rencontre.
— Pardon, monsieur, lui dit-il en abordant le nouveau venu. N'aviez-vous pas rendez-vous avec M. Mérainval ?
— En effet ? est-il déjà arrivé ?
— Pas encore, il vient de téléphoner qu'une légère panne d'auto le retient momentanément sur la route du Cap-d'Ail, mais qu'avant une heure, il sera certainement ici ! Il prie monsieur de l'attendre et s'excuse de son retard.
— C'est bon ! c'est bon ! sourit l'automobiliste, je m'installe sur la terrasse, apportez-moi un porto et des biscuits. Lorsque M. Mérainval sera là, vous lui indiquerez l'endroit où je suis.
— Bien, monsieur !
De son pas souple un peu balancé, le jeune homme gagna la face du jardin exposée en bordure de la mer sur une large terrasse plantée de lauriers-roses où s'ouvraient, devant des rangées de tables, des parasols. Il s'assit dans un spacieux rocking, jeta sur un siège voisin sa casquette-sport de laine blanche, se dégoutta, épongea son front de transpiration et murmura entre ses dents :
— Voyons, faisons le point !
Il tira de sa poche un portefeuille et, prenant une lettre et ayant déplié celle-ci, se mit à lire à mi-voix :
« Cher monsieur, disait-elle, je n'ai pas le plaisir de vous connaître, cependant je ne suis pas sans savoir les résultats surprenants que vous êtes arrivé à tirer de la science si nouvelle et aussi si troublante de la radiesthésie – votre cabinet de détective privé, m'a-t-on assuré, a obtenu dans les cas les plus ténébreux, les affaires criminelles les plus embrouillées, des succès indiscutables ! La conviction de maîtrise incontestable m'amène à solliciter de vous un service.
« Voici, une affaire de famille extrêmement délicate me tourmente au plus haut point ! Il ne peut s'agir pour moi, bien entendu, d'avoir recours aux habituels moyens plus ou moins habiles des polices ordinaires dont parfois les méthodes grossières amènent de petits résultats et risquent toujours d'amener des catastrophes lorsque ce n'est pas pire !
« Bref, monsieur, je viens faire appel à cette nouvelle science que vous pratiquez, dit-on avec succès, afin de m'enlever un grand poids de l'esprit.
« Je ne peux vous faire par lettre l'exposé de la situation qui fait l'objet de mon souci : je vous le répète, l'affaire est particulièrement délicate. Le bonheur de ma fille est en jeu, et je ne puis, vous devez le comprendre, monsieur, le confier à la poste ! Non, il me faut vous voir, vous entretenir de vive voix, et ceci le plus tôt possible.
« Voulez-vous vous trouver le 10 juillet à 10 heures à l'hôtel de « La Réserve » à Beaulieu-sur-Mer. J'habite dans les environs, mais pour notre première rencontre, il importe que nous nous entretenions seul à seul. Donc, à moins d'un contre-ordre de votre part, je serai exactement à l'hôtel ci-dessus à la date et à l'heure indiquée.
« Avec mes remerciements, veuillez croire, monsieur, à l'expression de ma parfaite considération.
« Jacques Mérainval. »
Celui que la lettre désignait sous le nom d'un titre célèbre de Claude Prince le fameux détective radiesthésiste, ayant achevé sa lecture, tapota le papier d'un air rêveur en murmurant :
— Mérainval ? Mérainval ? Connais pas !... Il serait peut-être curieux de connaître le caractère du personnage avant son arrivée ?...
Le groom revenait, apportant sur un plateau les choses commandées, mais au lieu de s'en retourner sa besogne faite il restait planté devant le jeune homme, l'examinant avec une curiosité non dissimulée à tel point que son insistance énerva le détective.
— Eh bien ! qu'as-tu à me regarder comme cela ? Suis-je un phénomène ?
— Oh ! non... enfin... si...
— Quoi ? Quoi ? que me chantes-tu là ?
Le gosse rougit.
— Il me semble bien reconnaître monsieur. Monsieur est déjà venu à « La Réserve », il y a deux ans. Il est resté six jours... c'était au moment du vol du diamant bleu de la princesse Zhéritzé, qui habite la villa des Ifs...
— Tiens, tiens, tu as de la mémoire, mon petit bonhomme !...
Le petit chasseur eut une exclamation de joie.
— Alors, monsieur est bien le grand détective Claude Prince, celui qui découvre tout ce qu'il veut à l'aide de son pendule ?
— Tout ce que je veux ? Voilà qui est beaucoup dire... pas mal de choses, ce qui n'est déjà pas trop mal.
Le petit hochait la tête, admiratif.
— Personne n'aurait cherché le diamant bleu dans le vieux puits d'une maison abandonnée, pourtant, vous, vous l'avez trouvé... Ah ! c'est ces messieurs de la police qui en sont restés baba... on en a parlé longtemps dans le pays !
— Les policiers ne sont pas des as ! et puis, petit, ils n'ont pas mon pendule.... C'est le talisman qui me dit tout !
Le détective s'égayait.
— Ça t'intéresse !
— Oh ! oui M. Prince.... C'est-y tellement difficile, de la faire marcher, votre petite boule de verre ?
— Mais non... n'importe qui... Tiens, toi tu es peut-être radiesthésiste sans le savoir, c'est une question de dons personnels. Tiens, lorsque tu es venu, j'allais faire une expérience sur l'écriture d'une lettre envoyée par M. Jacques Mérainval. J'ignore tout de ce monsieur, je ne l'ai jamais vu... Le connais-tu, toi ?
— Oh ! oui, monsieur Prince, assez bien, il vient souvent avec des amis à « La Réserve », il habite une villa sur les hauteurs de Roquebrune : « Les Lauriers-Roses », une propriété splendide. On dit qu'il l'a achetée 15.000.000 francs... et puis...
— Halte ! coupa Claude Prince, ne m'en dis pas trop long... tu vas voir !
Le détective défroissa la lettre qu'il tenait à la main, l'étala sur la table bien à plat puis, s'étant fouillé, sortit de la poche de son gousset une petite boule de cristal traversée d'un double cordonnet de soie rouge et violet et le saisit entre le pouce et l'index de la main droite et le balança un instant sur le papier. Soudain, les oscillations se modifièrent, le pendule tourna en rond puis en large. Prince avait de petites exclamations de surprise.
— Tiens !... Tiens !... fit-il, soudain, voici qui est particulièrement curieux....
Et se tournant vers le groom qui ne le quittait pas des yeux.
— Dis donc, mon garçon, il ne paraît pas si riche que tu le prétends, ton monsieur Mérainval... Il me paraît même, pour l'instant, en grande difficulté.
— Cependant, M. Prince, une belle propriété comme la sienne, deux autos, quatre domestiques, le luxe de son train de vie... l'élégance de ces dames...
— Ces dames ?
— Oui, la femme et la fille de M. Mérainval... une grande jeune fille de seize ans...
— Il n'a pas d'autres enfants ?
— Non.
— En effet... Je vois deux femmes dans sa vie... l'une d'elles semble l'idolâtrer...
« Par contre, lui n'aime qu'une d'entre elles... je ne vois pas laquelle ?... Il a une autre passion qui le tient tout entier... le jeu !... M. Mérainval est joueur, très joueur !...
— Ça, c'est vrai !
— Comment le sais-tu ?
— Du temps où j'étais chasseur à l'hôtel de Paris, à Monte-Carlo, je voyais presque journellement M. Mérainval entrer et sortir du casino... Souvent, le soir, très tard, il venait 

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