Une infirmière est morte , livre ebook

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Une infirmière est morte !


Madame Massard est retrouvée égorgée à son domicile.


La porte d’entrée et les fenêtres de l’appartement de la victime étant fermées de l’intérieur, le juge d’instruction pense immédiatement à un suicide.


Mais l’inspecteur principal François PESSART, chargé de l’enquête, n’est pas du même avis que le magistrat.


Et, pour trouver l’assassin, il va devoir découvrir un mobile à ce meurtre et surtout expliquer comment le coupable s’y est pris pour pénétrer et sortir de la scène de crime...

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Nombre de lectures

2

EAN13

9791070039588

Langue

Français

Inspecteur PESSART

- 19 -

UNE INFIRMIÈRE EST MORTE

De
Marcel PRIOLLET
* 1 *
 
Monsieur Chantre, le concierge de l'immeuble bourgeois du 27 de la rue Laugier, aux Ternes, venait de s'asseoir devant la soupe chaude, un bouillon gras de pot-au-feu que sa femme poussait devant lui, lorsqu'il demanda avec négligence :
— À ce propos, as-tu monté le courrier des locataires ?
— Pas encore, répondit Amélie Chantre avec une certaine animosité. Note que je n'ai pas perdu de temps, le facteur de la dernière distribution vient à peine de passer ; les locataires peuvent bien attendre que nous ayons fini de dîner pour avoir leurs lettres ! Et puis, il me semble que c'est bien ton tour de grimper les étages. J'ai encaustiqué l'escalier aujourd'hui, et, comme on dit, j'en ai ma claque !
Émile Chantre ne protesta pas, mais fit la moue. Il était garçon de bureau au ministère de l'Agriculture, se considérait comme un fonctionnaire et n'aimait pas se voir octroyer par sa femme des corvées supplémentaires. Cependant, il ne dit rien, désireux de conserver la paix dans son ménage ! Après un gros soupir qui pouvait passer, à la rigueur, pour une protestation, il s'étira les bras.
— Je vais expédier mon potage en vitesse et je monte ! Passe-moi les papelards ?
Il tria d'un doigt distrait la pile d'enveloppes et de journaux disposée sur un guéridon voisin.
— Tiens, s'exclama-t-il, il y a deux brochures et une lettre pour M me  Massard. Je reconnais l'écriture : c'est de son garçon. À ce propos, voici pas mal de temps qu'on ne la voit plus, M me  Massard. Elle devait venir me mettre des ventouses pour mon point de côté et je l'attends encore ! Heureusement que la douleur est passée sans son intervention !
La concierge haussa les épaules :
— M me  Massard, en sa qualité d'infirmière-surveillante, a dû être de garde à l'hôpital Boucicaut. Elle sera rentrée à des heures où nous l'avons pas vue, voilà tout !
— Probable ! grogna le garçon de bureau en agitant la tête.
Sa soupe achevée, le brave homme s'était mis sur pied.
À mesure qu'il montait dans cet escalier silencieux, parcouru d'un grand tapis « genre Smyrne », il s'imprégnait de la solennité de sa fonction.
Par les portes entrouvertes apparaissaient des figures glabres de valets de chambre, ou des mines chiffonnées de soubrettes, auxquels le gardien remettait le courrier.
Au palier du cinquième, il ouvrit une petite porte accédant à l'escalier de service. Il lui fallait maintenant monter chez M me  Bernardine Massard, l'infirmière, dont la chambre donnait au sixième sur le palier des chambres de bonnes et qui n'avait pas de communication avec le grand escalier.
L'entrée se trouvait située au fond d'un corridor étroit et assez sombre, imparfaitement éclairé par une ampoule jaune placée au milieu du palier.
M. Chantre, connaissant les aîtres, alla tout de suite frapper à la porte du fond en annonçant :
— C'est moi, M me  Massard, il y a du courrier pour vous, je crois bien que c'est de M. Jean !
Comme il n'obtenait pas de réponse, il réitéra son appel sans obtenir plus de résultat. Alors, intrigué, un peu inquiet, il essaya d'apercevoir quelque chose par le trou de la serrure. Celle-ci semblait être obturée par une clef enfoncée à l'intérieur.
— C'est tout de même rigolo...

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