Une vie de mensonges
188 pages
Français

Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris

Une vie de mensonges , livre ebook

-
traduit par

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus
188 pages
Français

Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage

Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus

Description


Kim Harrison, la reine de l’Urban Fantasy à qui l’on doit Rachel Morgan, revient ici avec un nouveau roman de suspense psychologique où le paranormal flirte avec la folie.


Vaut-il mieux vivre une vie parfaite tissée de mensonges ou accepter une réalité si atroce qu’elle risque de vous détruire ?


Meg veut une vie normale. En dépression depuis la mort de sa mère, la jeune peintre pourrait révolutionner le monde de l’art... si seulement elle était capable de passer outre son anxiété paralysante. Encouragée par sa thérapeute, Meg sort de sa zone de confort et devient amie avec Haley.
Haley est tout ce que Meg désire être : charismatique, sûre d’elle, parfaite. Alors quand Austin, son petit ami, exprime son inquiétude par rapport à l’emprise d’Haley sur elle, Meg se sent tirée par le bas et le quitte. Elle déclenche ainsi, sans le savoir, une série d'événements qui vont ébranler toutes ses convictions au point de ne plus savoir distinguer la réalité du mensonge.


Qui de Haley ou d’Austin lui ment ?



Kim Harrison donne vie à un monde dans lequel ce qui est réel et ce qui ne devrait pas exister se mêlent dans la folie d’un esprit troublé et désespéré.


#Suspense Psychologique #Thriller #Paranormal

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 09 septembre 2020
Nombre de lectures 9
EAN13 9791038100626
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0060€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Kim Harrison 
Une vie de mensonges
 




Traduit de l'anglais par Alexia Vaz      
Collection Infinity
Mentions légales
Le piratage prive l'auteur ainsi que les personnes ayant travaillé sur ce livre de leur droit.
Cet ouvrage a été publié sous le titre original :
PERfunctory afFECTION  
Collection Infinity © 2020, Tous droits réservés
Collection Infinity est un label appartenant aux éditions MxM Bookmark.
Illustration de couverture ©  Moorbooks Design
Traduction © Alexia Vaz  
    Suivi éditorial  ©  Clara Souter
  
  Correction ©   Elysea Raven

Toute représentation ou reproduction, par quelque procédé que ce soit est strictement interdite. Cela constituerait une violation de l'article 425 et suivants du Code pénal. 
ISBN : 9791038100626
Existe en format papier


Pour Tim


Remerciements
Je remercie mon agent, Jennifer Jackson, pour sa confiance inébranlable, ainsi que Yanni Kuznia de Subterranean Press qui se montrent toujours enthousiastes et compréhensives lorsque je me pose des questions.


Chapitre 1
Avant que le Dr Jillium augmente sa dose de médicaments, elle avait su ce qui était réel. Meg en était certaine. À part ça, il n’y avait rien de sûr.
Les routes exiguës du campus étaient plongées dans l’obscurité de la nuit et les virages serrés rendaient ses phares presque inutiles pendant qu’elle conduisait jusqu’à l’hôpital. Ce qu’Haley avait dit ne pouvait être vrai. Meg n’avait pas fait ces choses-là. Comment l’aurait-elle pu ? C’était la faute d’Austin.
Des larmes de confusion apparurent au coin de ses yeux et la voiture menaça de caler lorsqu’elle prit un virage trop serré.
Austin avait été présent. Haley mentait. C’était une pétasse vicieuse et malveillante qui avait fait semblant de l’apprécier pour les besoins de son jeu d’esprit sadique. Meg aurait dû savoir que c’était trop beau pour être vrai, qu’Haley ne l’appréciait pas vraiment. Les gens aussi parfaits qu’Haley ne devenaient pas amis avec des cinglées comme elle. Rorry était encore pire, il faisait semblant de la protéger d’Austin alors qu’il se contentait de protéger « l’investissement » d’Haley.
— Je suis un pantin pour eux. Un jouet.
S’essuyant les yeux, elle rebondit sur les nids-de-poule, luttant pour ne pas pleurer tant elle était blessée d’avoir été utilisée.
— Je n’arrive pas à croire que j’ai peint un tableau pour lui. Salaud. Salaud !
La toile était à côté d’elle, là où Austin s’était assis autrefois, ses lignes perdues dans l’obscurité. La jeter n’était pas une option. C’était son plus beau travail, le début de quelque chose de totalement nouveau, et désormais elle penserait à lui chaque fois qu’elle la regarderait.
— Qu’il aille se faire voir. Qu’ils aillent tous les deux se faire voir, chuchota-t-elle.
Frustrée, Meg donna un coup sur le tableau de bord et sa main commença à nouveau à saigner au travers du bandage. Elle regarda fixement le liquide luisant qui s’échappait de sa blessure, sa panique montant à nouveau. Était-elle réellement en train de saigner ou n’était-ce qu’une illusion ? S’était-elle entaillé ou brûlé la main ?
— Je déteste cette voiture, déclara-t-elle doucement.
Puis elle le répéta, plus fort, lorsqu’elle se rendit compte qu’elle avait loupé le virage et qu’elle se dirigeait vers le parc non loin.
— Je déteste cette voiture ! Pourquoi je la conduis, d’abord ?
Soudain, ses phares éclairèrent la silhouette dépenaillée d’un homme sur la route, lui faisant signe de s’arrêter. C’était Christopher. Haletante, Meg tourna le volant pour l’éviter. Son foutu cabot se dégagea avec sa laisse et s’enfuit, cependant Christopher se retrouva paralysé par la peur. Paniquée, Meg appuya sur la pédale de l’accélérateur au lieu du frein.
Dans une terrible embardée, la voiture sortit de la route et partit sur l’herbe dégagée, puis vers les arbres. Meg cria, paralysée, tandis que le souvenir de son accident lui revenait en mémoire, pressant et étouffant. L’impact du trottoir lui envoya la tête dans le volant et, abasourdie, elle ne put rien faire d’autre que de croiser ses bras devant son visage tandis que les arbres défilaient à toute allure devant elle, éclairés par ses phares. Dans un bruit sourd ahurissant, la voiture fonça dans un tronc et cala.
Pendant trois secondes, Meg ne bougea pas, son souffle n’était qu’un grincement rauque alors qu’elle se rappelait où elle se trouvait. Il n’y avait pas eu d’airbag pour amortir sa chute, cette fois-ci, et le goût du sang s’étala sur ses dents. Ébahie, elle regarda le siège vide à côté d’elle, le soulagement la tirant de sa peur. Ce n’était pas l’un de ses cauchemars. C’était réel et elle allait bien. Austin n’était pas là, ni sa main broyée et sa jambe presque sectionnée au niveau de la hanche par une clôture métallique. Il n’y avait que la toile, sur le sol de la voiture. Un tableau qui la hanterait pour le reste de sa vie.
— Je déteste cette voiture, chuchota-t-elle.
Elle aurait aimé faire remplacer cet airbag en même temps que la portière du côté passager. Néanmoins, cela ne lui avait pas semblé important si elle ne conduisait plus cet engin.
Christopher frappa ensuite sur la portière et Meg sursauta en hurlant.
— Tu dois les tuer ! cria-t-il à travers la vitre.
Meg crapahuta de l’autre côté de la voiture et sortit, paniquée.
— Restez loin de moi ! s’exclama-t-elle.
Elle tendit la main à l’arrière pour prendre son sac, s’éloignant de lui lorsqu’il contourna la voiture.
— Vous êtes fou ! Fou !
— Oh que oui, je le suis, grogna-t-il.
Le souffle de Meg se coupa lorsqu’il lui attrapa le bras.
— Il n’est pas trop tard. Viens avec moi à la fontaine. Ils ont besoin que l’eau soit en mouvement. C’est comme ça qu’ils arrivent. Ils ne sont pas partis. Aide-moi. On doit les tuer tous les deux, sinon tu ne sauras plus ce qui est réel. Ne les laisse pas t’enlever. La ville de Perfection n’est pas réelle. Ils ne sont pas réels !
S’ils ne sont pas réels, alors pourquoi veux-tu les tuer  ? songea-t-elle, mais il n’y avait aucune logique dans la folie.
— Éloignez-vous de moi !
Meg écarta la main qu’il avait posée sur elle. Le repoussant, elle commença à courir vers l’hôpital. Elle devait parler au Dr Jillium, se planter devant elle et découvrir ce qui était réel et ce qui ne l’était pas, puisque si Perfection n’était pas une illusion, alors ce qu’elle avait fait ne l’était pas non plus.


Chapitre 2
Trois jours plus tôt
— Tu peux les voir ? Hé ! Tu peux les voir ? hurlait le sans-abri au coin de la rue.
Meg accéléra le pas, ses tennis ne faisant aucun bruit sur le trottoir encore mouillé par la pluie matinale.
— C’est juste un vieux fou qui promène son chien, Meg, se réprimanda-t-elle.
Son anxiété, bien que probablement justifiée cette fois-ci, était comme un pull confortable, familier, usé et oh, tellement plaisant quand la vie la rattrapait. Le Dr Jillium tentait de la convaincre que c’était une mauvaise habitude dont elle n’avait pas besoin. Meg en doutait. C’était son anxiété qui continuait de la faire avancer quand son art ne réussissait pas à lui rappeler qu’elle était en vie.
— Si tu ne peux pas les voir, ce n’est pas trop tard ! cria à nouveau l’homme.
Meg rentra un peu plus le cou dans sa longue veste en laine.
La rue du campus était bondée puisque c’était l’heure de la pause déjeuner. Elle décrivait une séparation nette entre les maisons délabrées des sororités et les petits appartements de plain-pied des années soixante-dix, hors campus. Le trottoir étroit était bordé d’herbe manquant de soleil, de vieux chênes et de glycines étranglant lentement les arbres qui leur avaient donné la vie. Meg vérifia la circulation avant de traverser, son pas s’accélérant quand le chien de l’homme lui aboya dessus.
— Sale petit bouffeur de cheville, chuchota-t-elle en serrant son sac contre elle.
Toutefois, la tension dans sa poitrine s’était relâchée. Le bureau du Dr Jillium était dans un bâtiment de trois étages, juste au bout de la rue. Le nouveau traitement que sa psychiatre lui avait donné la semaine dernière pour qu’elle l’essaie n’avait en rien soulagé son anxiété trop souvent paralysante et aggravée par Austin qui était convaincu que parler de ses problèmes l’aiderait. Cependant, en toute honnêteté, ce n’était qu’une dose de base pour voir comment son corps tolérait le médicament expérimental. Aujourd’hui, elle allait découvrir si elle obtiendrait le traitement intégral et rejoindrait l’essai clinique de sa psychiatre. Meg était aussi nerveuse à cause de cela.
Son pouls s’accéléra comme il le faisait toujours lorsqu’elle grimpait les trois marches de pierre et appuyait sur la sonnette.
— C’est moi, Dr J, dit-elle en se penchant vers l’interphone et en tripotant son collier.
Sa mère lui avait donné cette chaîne en argent massif lorsqu’elle avait obtenu son diplôme à l’école d’art. Le médaillon minuscule en forme de palette de peintre était incrusté de pierres précieuses pour représenter les taches de couleur. C’était une démonstration de fierté et d’amour inconditionnel. Ce collier et la voiture étaient tout ce que sa mère lui avait laissé, à part les intérêts de la véritable fortune dont Meg avait ignoré l’existence jusqu’à sa mort.
Le brusque bourdonnement du verrou de la porte surprit Meg et la fit sursauter.
— Bonjour, Meg, déclara d’une voix joyeuse le Dr Jillium à l’interphone. Montez. La porte est ouverte.
Comme toujours , songea Meg, mais la répétition était réconfortante.
La tension dans ses épaules s’atténuant, Meg poussa la lourde porte en verre et recommença à stresser à cause des empreintes mouillées qu’elle laissait sur le carrelage vintage aux teintes pastel. Faisant de grands pas pour limiter les dégâts, Meg ne marcha que sur les carreaux noirs pour passer devant les boîtes aux lettres vieillottes et rejoindre l’escalier en chêne.

  • Univers Univers
  • Ebooks Ebooks
  • Livres audio Livres audio
  • Presse Presse
  • Podcasts Podcasts
  • BD BD
  • Documents Documents