Va te moucher... hé !
57 pages
Français

Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus
57 pages
Français

Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage

Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus

Description

Décidé à se venger du terrible gangster Dug et de Death, le magicien hypnotiseur à sa solde, Jim PATERSON alias « Mister Silence », prend un repos mérité dans un hôtel en compagnie son épouse Betty, de son ami Jurry et de Jany, l’ex-comparse de Death qui, en échange d’une protection, a promis de livrer des secrets sur toute la bande.


Durant la nuit, alors que Jurry n’arrive pas à dormir, il s’approche de la chambre de Jany pour voir si tout se passe bien. Entendant des bruits, il frappe à la cloison, mais n’obtient aucune réponse.


En baissant la tête, il constate que du sang coule sous la porte...

Sujets

Informations

Publié par
Nombre de lectures 0
EAN13 9782385010942
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0007€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

- 9 -

VA TE MOUCHER...
HÉ !

Récit policier
CHAPITRE PREMIER
 
La nuit était profonde et parfaitement silencieuse. Tout dormait dans l'hôtel et Jurry, assis dans un confortable fauteuil, fumait paisiblement un cigare. Il était deux heures du matin et c'était tout ce qu'il avait trouvé de mieux pour tuer le temps, depuis qu'il avait constaté que le sommeil le fuyait inexplicablement.
La lune éclairait sa chambre et Jurry réfléchissait profondément. Les événements qui s'étaient déroulés durant les derniers jours le laissaient pensif.
Dans la chambre voisine, Paterson et sa femme reposaient. Dans une autre chambre, Jany Hump dormait aussi. Ils avaient tous l'impression de vivre en sursis.
Comme le disait Paterson, il était bien évident que Death, le magicien, se garderait de révéler à Dug que ses ennemis avaient fui. Il y allait de sa vie, car Dug ne lui pardonnerait certainement pas ce contretemps.
La situation était donc avantageuse pour eux, puisque Dug les croyait morts (1) .
En ce qui concernait la disparition de Jany, le magicien avait dû inventer une histoire et, aussi bien, Dug ne s'intéressait probablement pas tellement à la jeune femme. Jurry, par contre, s'y intéressait beaucoup et, pour la première fois de sa vie, se découvrait sentimental. C'était peut-être pour cela qu'il ne dormait pas.
Lorsqu'il eut terminé son cigare, il se demanda ce qu'il pourrait bien faire et il éprouva le besoin d'aller faire une visite à Jany Hump.
Il hésita longuement, car le procédé était un peu hardi, mais il se dit qu'elle ne dormait peut-être pas non plus et que, de toute manière, rien ne l'empêchait de vérifier ce point.
Il se leva donc et sortit sans bruit dans le couloir éclairé par la simple veilleuse qui brillait au plafond.
Sur la pointe des pieds, il s'approcha de la porte de la chambre occupée par la jeune femme et prêta l'oreille.
Il lui sembla entendre marcher légèrement dans la pièce et il en déduisit que Jany connaissait la même insomnie que lui.
Il frappa donc doucement contre le panneau et attendit une réponse. Mais en vain.
Derrière la porte, le bruit avait cessé et Jurry eut l'impression que quelqu'un attendait qu'il renouvelât son appel. Il frappa donc à nouveau et prononça le nom de la jeune femme.
Il perçut une sorte de frôlement dans la chambre, puis la fenêtre grinça légèrement. Le silence retomba.
Jurry tourna la poignée de la porte, mais elle résista. Le battant était verrouillé de l'intérieur.
Jurry se gratta l'oreille, perplexe. Il n'osait insister de peur d'attirer l'attention sur lui.
Ce fut alors que ses regards se portèrent sur un détail assez singulier, alors qu'ils se posaient sur le bout de ses souliers.
Sous la porte, un mince filet de sang suintait sur le parquet.
Jurry tressaillit et son imagination fit immédiatement le tour de toutes les hypothèses qui pouvaient se présenter.
Enfoncer la porte ne lui parut pas un système très intelligent, car il avait horreur de se faire remarquer. Il pensa qu'il pouvait facilement accéder à la chambre de Jany Hump par la fenêtre, puisque, le long de la façade donnant sur les communs, courait un balcon destiné à faciliter le service.
Il rentra donc chez lui et passa sur ce balcon.
C'était plutôt une passerelle munie d'un garde-fou constitué par une simple barre de fer placée horizontalement à environ un mètre du plancher volant.
Il s'y engagea, compta le nombre de fenêtres qui le séparaient de celle de Miss Hump et s'arrêta devant une baie dont l'un des battants était ouvert.
Jurry savait très exactement ce qu'il avait à faire. Il pénétra dans la chambre et fit jouer le commutateur électrique placé à la tête du lit. Un spectacle désolant s'offrit alors à sa vue.
Jany Hump, à demi nue, était étendue sur le parquet, inanimée. Un poignard était enfoncé dans sa gorge jusqu'à la garde. Le sang avait inondé le parquet, coulait jusqu'à la porte.
Jurry se baissa, tâta le cœur…
Le corps était encore chaud, mais toute vie s'en était retirée.
Jurry se redressa vivement, examina la chambre et conclut que l'assassin avait dû tout simplement pénétrer dans la pièce par la fenêtre ouverte.
Il ne devait d'ailleurs pas être loin et Jurry se précipita dehors comme un fou.
Il dégringola les dix échelons de l'échelle de secours qui aboutissait sur la passerelle et se retrouva dans la cour de l'hôtel. Une porte, qui n'était point fermée à clé, lui donnait accès dans la rue.
Il venait à peine d'y déboucher qu'il entendit foncer sur lui une voiture qui démarrait à l'instant même.
Il n'eut que le temps de se jeter contre le mur pour ne pas être happé. Dans un éclair, il vit un homme assis au volant et il eut l'impression très nette que cet homme n'était autre que Death.
De toute façon, il était incapable de se lancer à sa poursuite, mais il se jura d'avoir sa revanche. Il était bien évident que le magicien avait tenu à se venger de la trahison de son élève. Il y avait probablement entre eux des secrets qui faisaient de sa vie une menace pour Death. Ce qui expliquait la réserve dont avait fait preuve Jany Hump depuis trois jours, c'est-à-dire depuis qu'elle vivait sous la protection de Paterson et de Jurry.
Jurry remonta à l'étage et alla réveiller Paterson sans plus tarder. Il lui apprit ce qu'il savait et Jim bondit littéralement.
— Nous aurions dû nous méfier ! Cette fille aurait pu nous être rudement utile, la meilleure preuve, c'est qu'on la supprimée ! Il n'y a plus maintenant qu'à donner l'alerte et avertir la police.
Une heure plus tard, Jurry répétait devant le policier de service le récit de sa découverte. Il parla bien de la voiture, mais évita de citer le nom de Death. Il préférait garder cela pour lui et régler ce compte personnellement.
Il ne se faisait d'ailleurs aucune illusion sur les résultats de l'enquête. Il savait que le district de New-Orléans serait avisé dans l'heure qui suivrait. Il y avait de fortes chances pour que la voiture de Death fût arrêtée en cours de route par les barrages qui ne manqueraient pas d'être disposés sur toutes les routes. Si le magicien s'en sortait, il aurait à faire à Jurry qui, lui, ne le laisserait pas échapper.
Vers midi, il tint conseil avec Paterson et Betty et ils décidèrent de quitter les lieux par prudence. Il y avait gros à parier que le magicien avait agi de sa propre initiative et que Dug n'était point dans l'affaire. Mais rien ne prouvait que Death ne chercherait pas à les abattre, afin d'éviter que Dug, en le voyant reparaître, ne lui fît un mauvais parti.
Ils partirent donc et retournèrent à New-Orléans, où ils établirent leur quartier dans un modeste hôtel de faubourg.
La partie qui s'engageait était loin d'être gagnée d'avance et il fallait agir avec beaucoup de circonspection.
Dans la soirée, Paterson se mit en rapport avec un inspecteur du District et apprit qu'une voiture avait été trouvée abandonnée à proximité de la ville. Il était facile d'en déduire que Death avait échappé aux recherches. Sans doute, avait-il été se terrer dans le repaire de Dug ?
— Comment, maintenant, allons-nous procéder ? soupira Jurry en croquant une dragée de chewing-gum. Il faut absolument que nous en finissions avec toute cette équipe !
— Je ne sais pas du tout comment faire, il faudrait mettre un plan sur pied ! grogna Paterson. Ce sacré Dug est coriace et il nous donne du fil à retordre. Nous avons en plus sur le poil son escogriffe de magicien qui ne demandera pas mieux que de nous jouer des tours en traître ! Voilà qui complique les choses. Il a prouvé qu'il ne reculerait devant rien. La crise approche et l'essentiel est que nous n'en soyons pas victimes.
...

  • Univers Univers
  • Ebooks Ebooks
  • Livres audio Livres audio
  • Presse Presse
  • Podcasts Podcasts
  • BD BD
  • Documents Documents