Wan & Ted - Le Mystère Sang & Or
206 pages
Français

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Wan & Ted - Le Mystère Sang & Or , livre ebook

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Description

Décidément, le Pays catalan l’aura déprimée deux fois. Une fois en arrivant, mais, surtout, au moment de le quitter.


Andrée-Nadine Tedorowsky alias Ted et Wan Ching Mui, deux détectives privés de la capitale ne s’attendaient pas à un tel choc en débarquant au « Centre du Monde », la gare de Perpignan, pour y enquêter sur la disparition du petit-fils de leur voisine.


Pourtant réticente à abandonner sa mégalopole, Ted va vite être enchantée par les paysages variés et envoûtants du Pays catalan.


Pendant que Wan va devoir jouer de ses neurones et plonger au cœur de l’histoire de la région afin de démêler l’affaire, Ted, elle, devra jouer de ses poings pour la conclure. Mais les deux amis seront-ils suffisamment performants dans leurs domaines respectifs pour mener le dossier à son terme ?


Les aventures trépidantes des deux limiers les plus atypiques de la littérature vont vous transporter à travers l’Histoire, la géographie et les infrastructures ancestrales de la Catalogne Nord.


Les tribulations tant humoristiques que policières du duo de héros sont aussi l’occasion, pour l’auteur, de rendre hommage aux terres si chères à son cœur.

Sujets

Informations

Publié par
Nombre de lectures 0
EAN13 9782919564071
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0022€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

La saga « Wan & Ted » prend en compte la nouvelle « Graphie rectifiée ».
--
Des indépendantistes, des imbéciles en rébellion ?
On ne pourrait le préciser avec si peu d’éléments.
Mais les découvertes livreront plus de précisions
En ce qui concerne l’endroit de ces affrontements.
Castel, voilà la réponse à cette fameuse question
Et il ne manque pas de bastions au Pays catalan !
1-1
l est huit heures, dans l’Agence « Wan & Ted ». Néa nmoins, il y a des chances qu’il soit huit heures, également, dans le reste de l’immeuble I « Le Carpathia », ce bâtiment acheté, en copropriét é, par des retraités de tous bords, dans le but d’y vivre en autarcie et, s ’il est huit heures dans cette bâtisse, l’heure doit être identique dans toute la capitale, toute la région, tout le pays…
Ted ouvre la porte du bureau de son Agence, de leur Agence. Wan et Ted, deux détectives privés. Wan Ching Mui et Andrée-Nad ine Tedorowsky, en voilà un duo atypique ! Un Chinois et une Polonaise, tous les deux voués à leur métier, à leur amitié et aux courbes de la blonde v oisine qui les fait saliver, chaque matin, en leur offrant, pour féérie, sa séan ce de gymnastique qu’elle pratique toujours devant la fenêtre de son salon, rideaux grands ouverts.
En se calant dans son fauteuil favori, Ted se dit q u’elle a une chance folle. Grâce à ces petits vieux du « Carpathia », elle a t rouvé un logement, un local pour l’Agence, mais aussi, des compagnons fidèles. Chacun des pensionnaires apporte sa petite pierre à l’édifice de la vie tant professionnelle que privée de Ted, diminutif qu’elle a adopté pour contrecarrer l e machisme latent dans son boulot et pour être en accord avec son propre carac tère très masculin. Bien qu’elle ait les traits gracieux, Ted ne s’embarrass e pas de maquillage, d’apparats en tout genre. Garçon manqué, elle est m asculine jusque dans ses passions, les bastons et… les femmes.
Ce sont, d’ailleurs, ces passions-là qui font que s on duo avec Wan fonctionne si bien. Ils sont à la fois proches et c omplémentaires, très proches pour convoiter la voisine et, si différents, pour t out le reste. Ted est menue, dynamique, forte, bagarreuse, travailleuse, acharné e, fonceuse, là où Wan est rond, jovial, tendre, fainéant, gourmand, méticuleu sement bordélique, observateur, intelligent, perspicace…
Les deux font la paire. Depuis qu’ils se sont renco ntrés et ont décidé, d’un commun accord, de faire équipe, ils utilisent leurs prédispositions propres pour faire avancer les enquêtes. Wan cherche, observe, d éduit, tandis que Ted fait les filatures et les arrestations à grands coups de pompes et de mandales. Son apparence est trompeuse et bien mal, à qui ne profi te jamais de la possibilité de s’enfuir et sous-estime sa force de frappe. Car si Wan brille dans l’art de la déduction aidé, en cela, par son adoration pour She rlock Holmes qu’il considère être un personnage historique plus qu’un héros de l ittérature, Ted, elle, excelle dans l’art de remodeler le visage d’un adversaire e t de lui briser les os et, en la
matière, elle démontre un savoir-faire et une inspi ration sans limites.
Ted s’approche de la fenêtre du bureau dans l’espoi r d’assister au spectacle de la blonde à gros seins. Elle passe à côté de Buz z, un ordinateur surpuissant aux capacités insoupçonnées dont Wan est entré en p ossession à la suite d’aventures auxquelles elle n’a rien compris, tout comme elle n’a pas saisi les raisons pour lesquelles cet amas de ferraille ne co nverse qu’en alexandrins.
Elle sait l’ordinateur capable de prouesses technol ogiques étonnantes, ne doute pas de son efficacité, ne compte plus tous le s services qu’il a rendus pour faire avancer les dossiers, mais elle a une aversio n quasi viscérale pour la poésie, développée durant son parcours scolaire à t ravers les poèmes qu’elle devait apprendre par cœur. Aussi, reporte-t-elle ce tte rancune tenace sur le barde électronique.
Peu importe, Wan est là pour gérer Buzz. Mais, pour l’instant, il n’y est pas, là. Ted le soupçonne d’être encore installé au fond de son lit douillet en train de nager dans un rêve à sa propre gloire ainsi que tou s les matins ou presque.
La perspicacité de Ted est à noter puisque, effecti vement, Wan est dans son plumard et navigue, à vue, en plein délire onirique .
1-2
— Monsieur Wan Ching Mui, vous venez de recevoir le prix Nobel de génétique grâce à vos travaux sur les croisements i mprobables entre différents animaux, notamment vos fameuses hybridations entre des gallinacés et des moutons.
— Oui, enfin... que des gallinacés mâles.
— Tout à fait. Et quel nom avez-vous donné à cette nouvelle race ?
— Bah, sobrement « Coq-ovin ».
— Et qu'a-t-il donc de particulier ce fameux coq-ov in ?
— Tout simplement, à la place de la crête, il a un bonnet en laine et il fait « Meuh ! ».
— Ce n'est pas commun.
— Non, c’est un coq-ovin.
— Par contre, il a l'haleine du chacal.
— Ha, non ! C'est la laine du mouton. D'ailleurs, i l faut deux hommes pour le mettre à nu, un nonchalant et un nerveux. C'est pou r cela que j’ai placé mon laboratoire dans la ferme de mon bras droit, Earl T agg, qui est bien plus nerveux que moi.
— Ha bon ? Mais pourquoi cela ?
— Parce que le mou tond et celui qui plume les met dans des jarres.
— De grandes jarres ?
— Tout dépend de la taille de la bête. La jarre éta lon qui fait un quintal est nommée communément Jean-Michel, mais il y a des dem i-jarres, des jarres quarts et des jarres tiers.
— Vous avez réussi, aussi, à modifier le caractère des animaux.
— Oui, j'ai créé des lamas égocentriques que j'ai a ppelés des lamas Delon.
— Les journaux ont relaté les faits quand vos anima ux se sont échappés de vos enclos.
— Oui, dans le pré voisin, les lamas Delon, chiens, gnous, cerfs virent à boire dans une mare et ne purent s'empêcher de saut er le grillage pour aller y patauger.
— En plus de tous ces animaux, vous avez deux chats , je crois.
— Oui, deux siamois.
— Et comment les avez-vous baptisés ?
— Le premier, Igor.
— Pourquoi Igor ?
— Bah, je suis un admirateur des frères Bogdanoff e t je trouve que les chats ont un peu leurs mentons.
— Ha, d'accord. Et l'autre ? Vous l'avez appelé Grichka ?
— Non ! L'autre, je l'appelle pas.
— Pourquoi cela ?
— Bah ! Si j'appelle le premier, l'autre est obligé de suivre. Normal, pour des siamois.
— Et votre chien ?
— Il se nomme Maurice.
— Pourquoi Maurice ?
— Non, moi, c'est Wan.
— Oui, je sais ! Mais pourquoi Maurice, pour un chi en ?
— Parce que, lorsque j'étais petit, j'avais un chie n, Robert. C'était mon meilleur ami, mon confident, mon frère. On faisait tout ensemble, il me suivait partout, je l'aimais à la folie. Quand j'allais à l 'école, il venait avec moi et portait mon cartable et après les cours, il m'attendait pou r remporter mon sac. Je dormais avec, mangeais avec, il était tout pour moi . Lorsqu’il me fixait, je voyais tout l'amour du monde dans ses yeux. Puis, un jour, on est partis en vacances, en famille. J'ai insisté pour qu'on amène Robert, c ar je pouvais pas passer quinze jours, loin de mon chien. Là-bas, il s’est é chappé. On a mis plusieurs jours à le chercher, mais on a dû rentrer chez nous , sans lui. J'ai pleuré pendant des semaines, j'étais triste à en mourir. Robert me manquait tellement. Et un jour, c'était un samedi, un mois après notre retour, j'ai entendu gratter à la porte. J'ai ouvert et c'était...
— Robert ?
— Non, c'était mon petit frère. Ma mère l'avait oub lié dehors après avoir étendu le linge dans le jardin. Mais le lendemain, le mardi, j'ai entendu gratter, j'ai ouvert et Robert se tenait sur le pas de la po rte. Vous vous rendez compte, il avait fait des milliers de kilomètres pour revenir vers moi. Le pauvre, il avait dû lui arriver pas mal de mésaventures. Il était pouil leux, tout râpé de partout, boitait, sentait le charnier.
— Vous deviez être fou de joie, de le revoir.
— Il m'a sauté dessus pour me faire la fête et a dé gueulassé mon jogging tout neuf. J'ai exigé que mes parents le fassent pi quer.
— Quelle triste histoire !
— Oui, mais bon ! On m'en a racheté un pour mon ann iversaire.
— Un chien ?
— Non, un jogging. Ma mère n'avait pas pu ravoir le mien. C’est l’heure, je dois vous laisser, j'ai une vache qui met le bas.
— L’expression est plutôt « Qui met bas ». Non ?
— Non, non ! J’ai confectionné une collection de li ngerie pour grosses vaches. Hier, Pêche, c'est la vache modèle, a essay é le haut et aujourd'hui, Pêche met le bas. Je vous laisse, j'ai mon pousse-m ousse qui poireaute dehors.
— Vous voulez dire « Pousse-pousse » ?
— Non, non ! Au lieu d’embaucher un Chinois pour me pousser, j'ai pris un jeune marin breton.
Wan s'en va, comme il est venu, un mousse au cul.
Arrivé à la ferme Tagg Earl, Wan se dirige vers l'e nclos qui le rendit célèbre, celui des coqs-ovins. Earl le rejoint, tout affolé.
— Wan, on a un problème !
— Quoi ?
— Un de nos coqs est une femelle !
— Hein ?
— Oui, un seul. Mais, déjà, c'est un gros problème.
— À quoi tu vois que c'est une femelle ?
— Bah ! Il a pas de « Coucougnettes ».
— De quoi ?
— De boules, de testicules, de bourses. Il n’y a pa s d'œufs à la coq.
— Que veux-tu, on ne fait pas d'hommelette sans cas ser des œufs.
— C'est pas tout, Pêche est aphone.
— Qu'est-ce qu'elle est allée foutre, là-bas ? Tu a urais pu la retenir.
— Non, elle a plus de voix. Elle devait pousser un cri de satisfaction pour la campagne télévisuelle pour la collection « Lingerie Vache ». Il va falloir que je prépare la « Lingerie Cochonne ». Tu peux pas aller t'en occuper ?
— Bon, d'accord, je vais aller faire poser ma Pêche .
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