Wan & Ted - Le Tueur Aux Fourmis
165 pages
Français

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Wan & Ted - Le Tueur Aux Fourmis , livre ebook

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Description

Alors que Wan, jeune homme d’origine asiatique, doit faire face à un présent dramatique, sa partenaire au sein de leur agence de détectives, André-Nadine Tedorowsky alias Ted, va se retrouver confrontée à un passé traumatisant.


Les deux épisodes éprouvants vont se chevaucher, mettant leurs nerfs à rude épreuve.


Mais ils vont devoir faire abstraction de leurs états d’âme pour arrêter un dangereux criminel qui viole et assassine de jeunes femmes avant de graver dans leurs chairs, à la lame de son couteau, trois lettres sanglantes, « A.N.T. », avant de recouvrir les plaies de fourmis mortes.


Wan et Ted vont alors tout mettre en œuvre pour mettre un terme à la carrière du « Tueur Aux Fourmis ».

Sujets

Informations

Publié par
Nombre de lectures 9
EAN13 9782373471632
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0015€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

--
La saga « Wan & Ted » prend en compte la nouvelle
« Graphie rectifiée » .

--

D’ici demain insoumise enquêtrice ridicule
Oublier à nouveau ton passé sera impossible.
Misérable femelle je te prends alors pour cible
Et mènerais ta piètre vie jusqu’à son crépuscule.
Car à travers les autres c’est toi qui es visée
Et de viles fourmis mes crimes sont signés.

PROLOGUE

L e chant des roseaux, sous le charme de la brise, hypnotise lentement les tympans du couple allongé sur le sol. Le bruissement lancinant entre en résonance avec l’anhélation de l’homme en action sur le corps de sa compagne.
Arriver jusqu’à ce lieu précis n’a pas été chose aisée. Il a fallu, pour cela, beaucoup d’énergie et de détermination. Désireux de trouver un endroit isolé où la joute charnelle échapperait aux regards indiscrets des badauds, l’enthousiaste a dû faire de nombreux repérages.
Puis il a fallu convaincre sa partenaire d’accepter de l’accompagner dans ce champ de phragmites chantants et, enfin, la porter le long de ce tunnel creusé dans la forêt de cannes pour accéder à l’étroite clairière.
La prendre dans ses bras pour traverser le seuil de leur futur abri lui est apparu d’une symbolique évidence, à l’image du marié franchissant le pas de la porte, son épouse calée contre son torse. Mais ici, l’orée à enjamber n’est pas celle de la vie de couple, mais celle de la mort, sa mort… à elle.
Morte, elle l’est sans même le savoir. Tout juste son esprit envisage-t-il cette possibilité au sortir de la léthargie provoquée par l’inhalation d’une vapeur nauséeuse, de l’éther ou du chloroforme, elle ne saurait dire tant l’information n’a plus aucune importance. Elle sent sa tête dodeliner au rythme des foulées de l’inconnu ; un homme, incontestablement. Mais qui est-il ? Que lui veut-il ? Du mal, c’est évident, sinon, il n’aurait pas pris le risque de l’anesthésier, de l’enlever et de la transporter dans ce décor funèbre.
Tout est lugubre en cet endroit. De la lune éclairant la nature de son halo de rousseur, à la mélopée sinistre orchestrée par les roseaux pour instrumenter ses funérailles, en passant par cette venelle végétale conduisant vers son lieu de mort.
L’incube est heureux, son sourire lui dévore le bas du visage en un rictus aussi macabre que les idées qui lui traversent l’esprit. Il se délecte à l’avance des souffrances qu’il va faire subir à sa victime… sa compagne de jeu.
Si son « modus operandi » – c’est ainsi que la police appelle la façon de procéder d’un tueur en série – est déjà bien déterminé après ses deux premiers meurtres, le monstre s’autorise toujours quelques frivolités. Une chose est sure et ne diffèrera pas de ses précédentes expériences, il signera son crime de trois lettres de sang : ANT .
Signer son crime n’est pas vraiment le bon terme puisqu’une signature s’appose en point final alors que la gravure corporelle sera, ante mortem, comme les autres.
Trois ! Cette femme sera sa troisième « œuvre » même s’il n’agit pas par narcissisme. Dans son acte, aucune prétention d’excellence ni de supériorité, non, juste une façon de faire passer un message. Ces corps inertes n’ont d’autre utilité que d’être des supports d’un langage rudimentaire, primitif et sanglant. Mais comme pour tout message, encore faut-il que le destinataire en prenne connaissance et en découvre le sens. Peu importe le nombre de communiqués qu’il faudra envoyer pour que cela soit le cas, il a tout son temps et ne manque pas de « papier » pour y graver ses « missives ».

CHAPITRE I
Où l’on fait connaissance avec nos héros.

L e lundi matin, au « Carpathia », le soleil se lève à la même heure que partout ailleurs dans la capitale. Mais, dans cet immeuble haussmannien acheté en copropriété par « La Horde » de retraités afin de centraliser leurs besoins et de vivre en autarcie entre personnes âgées, une irréductible, presque gauloise, entre en synchronisme avec l’astre brillant comme si elle était radioguidée par celui-ci.
Andrée-Nadine Tedorowsky alias Ted, l’unique habitante encore en activité dans le bâtiment, à qui « La Horde » a accepté de céder les combles pour son espace de vie et un étage en réfection pour son occupation professionnelle, est une jeune femme forte et dynamique qui a pour principale fonction d’arrêter les méchants, les très méchants, voire, les très très méchants, quand l’occasion se présente, c’est-à-dire, pas assez souvent, à son gout, mais suffisamment, selon son associé et ami, Wan Ching Mui, savant mélange entre Pikachu pour la couleur, le bonhomme Michelin pour la forme, Shreck pour l’appétit et Sherlock Holmes pour la perspicacité.
Si Ted adore les arrestations musclées et le risque, en général, – elle s’y est préparée dès toute jeune en se formant à divers arts martiaux – Wan, lui, abhorre cette violence et la fuit, dès que possible, – bien que cela soit difficile quand on fait équipe avec la pugiliste.
C’est d’ailleurs par un ardent kata que celle-ci commence sa journée et décrasse son corps fin et sculpté. Chaque matin, elle se prépare pour un jeu de combat virtuel en choisissant son ennemi. Dans sa tête défilent les visages des antagonistes qu’elle a eus à maitriser dans le passé et en choisit un ou plusieurs pour lui tenir lieu de partenaire d’échauffement. Dans l’esprit de son collègue, plus féru de consoles, la musique de « Street fighter » ou de « Tekken », des jeux-vidéos de combats, résonnerait en accompagnement, mais dans sa tête à elle, ce sont plutôt les notes de Joseph Koo pour la bande originale du film « La Fureur du Dragon » de et avec Bruce Lee, qui s’entrechoquent. Si Wan a toujours eu les yeux plongés dans les aventures de Sherlock Holmes, dès son enfance, Ted a, depuis longtemps, préféré occuper son regard en contemplant les chorégraphies de films de Bruce Lee, Jackie Chan, Donnie Yen et bien d’autres.
En conclusion, le duo est, à la fois, hétéroclite et complémentaire : le petit gros intellectuel démêle les affaires et la maigrichonne dynamique gère les arrestations musclées.
L’écart entre les deux êtres est amplifié par le fait que l’un est lymphatique, paresseux, gourmand et toujours mêlé à une famille trop nombreuse quand l’autre est active, frugale et solitaire. Mais le duo se rejoint dans leur détermination à clore les affaires qui leur sont proposées et dans le désir de conquérir la blonde voisine à gros seins qui les fait tous deux baver, chaque matin, en pratiquant sa gymnastique lascive devant les fenêtres grandes ouvertes de l’appartement en face de l’Agence « Wan & Ted — Détectives » .
Après avoir rétamé ses opposants virtuels, Ted plonge sous l’eau fraiche de la douche pour se détendre tout en raffermissant ses chairs avant d’avaler quelques figues sèches afin d’emmagasiner assez d’énergie pour dévorer la journée.
De son côté, Wan est toujours niché au fond de son lit à rêver de richesse et de célébrité, de luxure et de luxe et même de Guy Lux, l’animateur de « Jeux sans frontières », jeu que Wan a toujours espéré voir remporté par l’équipe de France de football, afin d’assister au sacre des Bleus et que sur le podium du jeu animé par Guy Lux, les onze y trônent.
Mais il est canné, Léon et, sous le Guy, désormais, seuls les vers s’embrassent. Quant à Simone, à son âge, elle n’est plus en mesure de faire tourner quoi que ce soit, encore moins de faire son ménage.
Après avoir passé de longs moments à réfléchir « in somniatis » à la meilleure façon de dépenser une fortune qu’il n’aura plus dès le premier œil ouvert, le jeune homme débarque sur l’ile de la réalité comme un cachalot s’échoue sur la plage, bêtement et lourdement.
Son premier réflexe, une fois debout, est aussi un combat, à l’image de sa collègue, mais son ennemi est bien plus fourbe et destructeur : la faim.
Après avoir ingurgité tout ce qui était mangeable ou pas, d’ailleurs, le limier est enfin prêt à dévorer, lui aussi, sa journée de travail, quelques paquets de gâteaux, son repas du midi, son gouter et, qui sait, quelques autres collations si cela lui est possible.
CHAPITRE II
Où nos héros découvrent l’existence du tueur.

À l’Agence, pas grand-chose d’autre à faire que d’attendre. C’est, d’ailleurs, la principale occupation du duo. Personne ne les avait prévenus, avant qu’ils se lancent dans l’aventure de l’investigation professionnelle, qu’ils passeraient plus de temps à se languir d’une affaire que sur le terrain à la résoudre.
C’est lassant, mais c’est ainsi, siffle Wan, in petto, en se disant que le latin est une langue qui se prêterait volontiers à une citation, mais la seule qui lui vient en tête est « Qui se nourrit d’attente risque de mourir de faim ». Il hoche du melon en signe d’approbation tout en plongeant la main dans le paquet de gâteaux posé devant lui pour être sûr que l’expectation ne lui soit pas fatale.
Comme tous les matins, au bureau, sa principale tâche durant la phase d’inactivité est de lire les journaux déposés de bonne heure et de bonne humeur par Raymond Deschênes, un des membres de « La Horde », archiviste à la retraite que la déformation professionnelle poursuit jusque dans ses vieux jours et pousse à collecter toutes les informations papier récupérables.
L’horoscope du jour n’est pas très réjouissant :
« Gémeau : En tant que pluriel de « j’ai mal », imaginez ce que la journée vous réserve.
Santé : Si vous êtes dans le quartier de Montparnasse, vous n’en êtes pas très loin.
Argent : Trop chère, trop grande, la vie n’a pas de prix.
Amour : Ce serait plus facile, pour vous, si vous étiez beau et riche.
Famille : On choisit pas ses parents, on choisit pas sa famille, on choisit ses amis à défaut des trottoirs de Manille.
Travail : Un travail de fourmi vous attend pour résoudre vos problèmes. Soyez patient, ne prenez pas la mouche au risque d’avoir le bourdon. Dites-vous que le taon ne fait rien à l’affaire. Mais, avant tout, faites attention de ne pas tomber dans un nid de guêpes. »
Le reste de l’actualité n’est guère plus agréable. Fermeture

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