301
160 pages
Français

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus
160 pages
Français
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus

Description

Imaginez votre corps faire une pause de plus de 400 ans. la grande vague a détruit notre planète.  301 orphelins formés par l'élite du gouvernement américain, ont pu fuir à bord du vaisseaux spatial le Phoenix. Cette communauté a été bâtie afin de pouvoir recréer le berceau de l'humanité sur une autre étoile. Par chance une exoplanète située à cinq années-lumière a été découverte par les plus brillants scientifiques de la terre. A quelques heures de son arrivée, le Phoenix percute une météorite et s'échoue sur Eva. L'exoplanète est déjà peuplée par une communauté originaire de la terre qui a fui secrètement avant la grande vague. Dans une cité technologiquement plus avancée. Pégaze est le premier des 301 à sortir de son coma artificiel.

Sujets

Sf

Informations

Publié par
Date de parution 01 mars 2021
Nombre de lectures 1
EAN13 9782380330106
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0950€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

301
-1-
-2-
Les éditions des Enfers©2021 ISBN 9782380330106 Maquette Bdtresor et Livredumonde www.leseditionsdesenfers.com 70 avenue Aristide Briand 92120 Montrouge France Directeur de collection Georges Fernandes
GOLIAT
301
LES EDITIONS DES ENFERS
-3-
-4-
Chapitre 1 Le Réveil
-5-
-6-
“I hurt myself today…” Johnny Cash
1
Un œil s’ouvre puis c’est le tour du second, Pegaze ressent de la chaleur qui émane du bout de ses orteils. Il arrive à faire bouger ses pieds, sa tête est lourde, il a du mal à déplier ses doigts. Dans sa bouche, un goût des plus détestables s’est propagé sur sa langue, un mélange d’alcool frelaté et de médicament au gout de fraise destiné à soigner la toux pour les enfants. Son corps n’a jamais autant souf-fert. Tout se bouscule, son cerveau est à l’agonie. Mais une chose est sûre, il est bel et bien vivant ! Ça y est, il se souvient : la fin du monde, la grande traversée à bord du Phoenix, la folie du professeur Ford. Ses yeux commencent à s’habituer à la lumière de la pièce. Petit à petit le flou environnant disparaît, ses pupilles se remettent doucement en place et les ombres prennent forme. Pegaze observe chaque recoin de la chambre qui l’entoure. Il ne comprend pas, il devrait se réveiller dans un module de survie et non pas dans cette pièce aseptisée. Il ne reconnaît aucune de ces ma-chines. Elles sont silencieuses, leurs bras mécaniques ne bougent pas. Les murs de la chambre sont en bois, son aspect argileux lui est étranger. Une forme triangulaire en face de lui attire toute son at-tention. C’est un tableau, sa tête lui fait vraiment mal. Ses paupières sont lourdes, il s’énerve. Mais il ne peut s’empêcher de regarder cette peinture. Un encadrement de mauvaise qualité en cuivre la protège. Pegaze doit se l’avouer, le résultat est particulièrement réussi. On y voit des spationautes planter un drapeau, celui-ci possède les sym-boles et les couleurs des plus puissants états de la Terre : la Chine, le Japon, la France, le Royaume-Uni et les étoiles des États Améri-cains. Ce sont des conquistadors en tenue d’astronaute qui ont dé-couvert un nouveau monde. Le sol de cette planète et son ciel sont -7-
rouges. Pegaze est épuisé, il a perdu énormément de poids. Une étrange cou-verture est collée à son torse. Il se dit que l’architecte d’intérieur de cet endroit devait être un grand passionné de westerns-spaghettis, vu l’ambiance qu’il a voulu donner à cette pièce, cet homme a dû regarder plusieurs fois toute la filmographie de Clint Eastwood. Il finit par s’endormir profondément.
2
Pegaze se sent un peu mieux, il a dormi de nombreuses heures. Combien ? Il n’en sait rien. Aucune horloge n’est présente dans cette chambre, aucun être vivant n’est venu à son chevet depuis son ré-veil. Malgré sa petite forme, il a envie de se lever, il aperçoit son reflet grâce à l’effet de miroir qui lui est donné par la table de nuit près de son lit. Son image le trouble, ses cheveux ont repoussé et sa barbe n’a jamais été aussi longue, son teint est affreusement pâle. Il commence par s’asseoir sur son lit. La première étape réussie, le plus difficile reste à venir. Avec la force de ses poignets, il arrive enfin à se lever. Cet effort lui demande beaucoup de concentration, il a du mal à tenir sur ses pieds. Le Terrien est entouré par d’innom-brables câbles de couleur jaune et rouge qui sont reliés à l’une des machines. Le jeune homme arrache les câbles et les fils qui ont pris possession de son corps. Des écrans plats éteints sont incrustés dans les murs de la chambre. Une étrange coquille est disposée au centre de la pièce. Il découvre également un fauteuil design placé près de l’unique fenêtre de la chambre. On en trouvait des similaires dans les galeries d’art des pays occidentaux. Les moniteurs laissent supposer qu’ils sont utili-sés par l’équipe médicale de cette civilisation. La pièce est éclairée par des LED diffusant une couleur bleue. Le sol est fait à partir de grands carreaux transparents lumineux, chaque carré s’allume au rythme des pas de l’humain puis s’éteint aussitôt. L’absence de vie autour de lui accentue sa panique, il observe les -8-
écrans noirs sur les murs de la pièce. Il remarque que sur l’un des murs, il n’y en a pas. Deux grandes portes latérales fermées quasi invisibles sont incrustées, elles ressemblent à celles d’un ascenseur. Il s’approche d’elles mais ne voit aucun mécanisme pour les déclen-cher. Aucun bouton de fonctionnement, aucune commande n’est vi-sible ; même en tentant de les écarter, il lui est impossible de les ouvrir. Elles ne bougent pas d’un centimètre. La fenêtre de la chambre est différente, elle semble plus moderne, plus sophistiquée, l’objet veut lui parler. Des reflets de lumières rouges, bleus et verts viennent de l’extérieur. Des barreaux traver-sent de façon verticale et horizontale son ouverture. Ils donnent l’im-pression au jeune homme d’être le prisonnier de ces murs, il décide de regarder ce qui se cache derrière cette construction.
3
Sous un ciel de couleur rouge, une cité d’un genre nouveau s’offre à ses yeux ébahis. L’océan rouge sépare le bâtiment où il réside du panorama urbain. Des centaines d’informations arrivent en même temps dans ses faibles rétines. Il n’a jamais vu une telle marée hu-maine. Toutes ces fourmis s’agitent à toute vitesse. Certes, il a vécu toute sa vie à Washington mais ce qu’il voit dépasse tout ce qu’il aurait pu imaginer. Des individus ayant copié la technologie utilisée par Tony Stark traversent les airs à toute vitesse. Des tramways aériens jaunes remplis de passagers circulent dans tous les sens, des voitures volent quand d’autres flottent sur l’océan. L’architecture est démesurée, l’horizon est rempli de gratte-ciels en tout genre, certains traversent même les nuages bleus de la planète. Les néons des enseignes des commerces de la cité l’aveuglent. Il est au bord de la crise d’épilepsie, les écrans publicitaires vantent les mérites des produits de ce monde. Des lunes se dégagent, elles sont entourées par la même auréole que Saturne. Plus jeune, il avait étudié cette planète en cours de physique -9-
à Saint-Christophe. La ressemblance est édifiante. La hauteur de son bâtiment est déstabilisante, il n’arrive pas à dé-terminer à quel étage il se trouve. Les métaux du gratte-ciel se mé-langent à la végétation. À quelques mètres de lui des ouvriers sont en plein travail, ils ne font pas attention à lui, ils sont concentrés sur leurs tâches. Le résultat de leur travail est symétrique, propre et or-donné. L’architecture des environs donne à Pegaze l’impression de se retrouver dans le cœur d’une cité maya qui aurait fusionné avec les idées de Philippe Starck. Face à lui, un paysage montagneux se dessine, il aperçoit un monu-ment en forme de croix sur le plus grand sommet. La croix domine tout le territoire, ce genre de symbole chrétien lui rappelle les po-chettes de disques des groupes de thrash métal des années 1980. Le groupe d’électro français Justice aimait également utiliser cette sym-bolique. La croix est éclairée par d’innombrables projecteurs qui diffusent une lumière rouge. Toutes ces informations et ce mouve-ment permanent perturbent les sens du jeune homme, il finit par per-dre connaissance.
4
Pegaze avait remarqué sur l’un des murs de sa chambre deux portes latérales. Pour la première fois depuis son arrivée, elles pren-nent enfin vie. Le bruit le réveille brutalement, il sursaute. Un son puissant et stressant fait vibrer toute la pièce, un étrange invité fait son apparition dans la cabine d’ascenseur, il est accompagné par deux charmantes jeunes femmes. Pegaze voit tout de suite que ces infirmières sont des humanoïdes, leurs mains et leurs pieds mécaniques les trahissent immédiatement. Elles portent toutes les deux une tenue très légère, leurs combinai-sons-short sont kaki et mettent en valeur la forme de leur poitrine. Les humanoïdes ont les lèvres pulpeuses remplies d’un rouge en-ivrant, leurs cheveux bleus sont coupés au carré, leurs coiffes ont une étrange croix de fer brodée dessus. -10-
  • Univers Univers
  • Ebooks Ebooks
  • Livres audio Livres audio
  • Presse Presse
  • Podcasts Podcasts
  • BD BD
  • Documents Documents