La lecture à portée de main
Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage
Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement
Je m'inscrisDécouvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement
Je m'inscrisVous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage
Description
Sujets
Informations
Publié par | Les Éditions du Net |
Date de parution | 14 août 2015 |
Nombre de lectures | 15 |
EAN13 | 9782312034416 |
Langue | Français |
Poids de l'ouvrage | 1 Mo |
Informations légales : prix de location à la page 0,0017€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.
Extrait
Apophian
La prophétie des éléments III
James Tollum
Apophian
La prophétie des éléments III
LES ÉDITIONS DU NET 22, rue Édouard Nieuport 92150 Suresnes
Merci à tous les fidèles lecteurs,
Calliope, merci pour ton souffle.
…
Autour de la lumière, leur magie réunie,
Permettra de renvoyer Apophian dans son nid.
Mais l’absence d’un seul puissant,
Engendrera ruine et sang.
Seul tous unis dans la source lumière,
Liant les éléments par la magie lierre,
Ils auront alors l’opportunité,
D’appliquer sur la porte, les scellés.
Dernière strophe de « La prophétie des éléments. »
** Roman également disponible en version numérique **
© Les Éditions du Net, 2015 ISBN : 978-2-312-03441-6
Remerciements
Un grand merci à tous ceux qui m’ont encouragé, soutenu et fait part de leurs critiques constructives durant l’écriture de cette trilogie.
Une pensée particulière pour les blogueurs et chroniqueurs : Yannick, Sabine, Jessica, Cocomilady, David, Taylor, Lady Faé, Aurore, Rebecca, Aurélie, Marie-Gaëlle, Cyrallen,…
Merci aussi à Fred, qui a lu la trilogie, chapitre après chapitre pendant plus de deux ans et n’a jamais cessé de m’encourager.
Merci à Bénédicte et Dominique pour leur lecture minutieuse et leur perfectionnisme.
Enfin, merci à tous ceux qui prendront plaisir à découvrir ce troisième opus.
Bon voyage sur les Deux Terres, et méfiez-vous d’Arkan !
Prologue
Les Terres d’Avalyn – 1 er jour de la Lune morte de l’An 1459 (An 9999 Post Eckmul).
Il touchait quasiment au but. Encore quelques toises et il atteindrait sa destination. Le chemin n’avait pas été aisé, mais s’il réussissait, le Démon allait le récompenser au-delà de toute espérance.
L’homme avait rejoint les rangs des Sorciers depuis vingt et un ans et il n’était pas sorti du lot. On le traitait comme un simple subalterne, alors que certains de ses frères avaient depuis longtemps obtenu des postes qui leur assuraient gloires et honneurs. Nombres d’entre eux le qualifiaient en outre de lâche, et tout particulièrement Arkan. Le terrible Arkan, seul responsable de son malheur.
Du temps où il était Mage à Endraïle, l’homme œuvrait comme Psyché. Il était jeune, plutôt intelligent et ses visions sans être exceptionnelles étaient de bonnes qualités, mais nul n’avait su reconnaître son talent et c’était l’une des raisons pour lesquelles il avait cédé si facilement aux menaces et tortures faites par Arkan.
Il se souvenait parfaitement de sa première rencontre avec le Sorcier à l’armure noire. Il faisait partie d’une expédition de cinq Mages se rendant sur le Mont Icar afin de consulter les documents en possession du peuple Acaran. Les Hauts Sages espéraient trouver de plus amples informations sur cette étrange arche, mais personne n’avait envisagé les mésaventures qui furent les leurs.
Tout s’était déroulé si vite. Un groupe de six Sorciers les avait assaillis et, tandis que les quatre Mages guerriers s’étaient battus avec hargne pour sauver leur vie, il s’était recroquevillé au sol, incapable du moindre mouvement. Il avait à peine dix-neuf ans et ne brillait pas pour son art du combat.
Malheureusement, ses alliés avaient rapidement été maîtrisés. Arkan, tel un fauve, s’était positionné face à lui tandis que les larmes inondaient ses joues. Le Sorcier l’avait alors regardé comme s’il était la plus méprisable des créatures, dont l’existence insignifiante ne faisait qu’enlaidir ce monde.
Prompt à la réflexion et tenant à la vie, le Psyché s’était jeté au pied du Sorcier pour implorer sa clémence. Arkan avait ri de lui et de sa lâcheté. Il l’avait roué de coups, insulté, brûlé sous les rires goguenards de ses comparses.
Entre deux châtiments, l’homme avait réussi à hurler qu’il possédait de nombreux secrets du Palais des Mages et qu’il souhaitait devenir un Sorcier. Les sévices s’étaient alors arrêtés et il avait pu reprendre sa respiration.
Arkan s’était accroupi et lui avait promis gloire, richesse et honneur. Mais avant cela il devait faire ses preuves : éliminer les quatre Mages qui gisaient au sol, entravés par des liens magiques. Le Psyché s’était redressé en tenant ses côtes meurtries et avait pris la lame tendue par l’un des Sorciers. Lentement, il s’était dirigé vers ses compagnons en sang et n’avait pas eu le courage de les regarder dans les yeux. Sous les injures, il leur avait tranché la gorge. Les mains tremblantes, il s’était effondré en pleurs devant le carnage réalisé.
Par la suite, il avait suivi Arkan et ses complices et avait prêté allégeance au Démon. Durant des semaines il avait révélé des informations sur le Haut Conseil, l’histoire d’Endraïle et la ceinture d’Adriëndir sur laquelle il avait accompli de multiples recherches pour sa connaissance personnelle.
Mais aujourd’hui la réalité était tout autre. Il n’était pas un guerrier et les Sorciers ne se fiaient pas à lui. Sa réputation de couard lui collait à la peau depuis deux décennies. En outre, comme tous les Psychés, il ne commandait pas ses visions. Elles arrivaient d’elles-mêmes.
Cela s’était de nouveau déroulé, deux semaines auparavant alors qu’il était seul dans sa chambre à se morfondre sur son sort. Un flash aveuglant s’était imposé à lui. Et tandis qu’il était tombé à genoux sur le sol de pierre, il avait discerné une grotte d’où s’échappait une douce voix. En l’espace de quelques minutes, il avait ouï des révélations qui pouvaient changer le cours de la guerre et donner une fois pour toutes la victoire au Démon. C’était l’instant qu’il attendait depuis plus de vingt ans.
Il s’était d’abord précipité à l’extérieur pour rejoindre le bâtiment où logeait Arkan, mais s’était vite ravisé en arrivant aux portes de celui-ci. Le Sorcier à l’armure noir le méprisait depuis leur première rencontre. Sans aucun doute, Arkan tirerait seul les bénéfices des informations qu’il venait de découvrir. Aussi, avait-il décidé d’agir en solo. Il avait toutes les indications en sa possession.
Pas moins de deux semaines lui avaient été nécessaires pour retrouver la grotte de sa vision. Et à présent il se trouvait devant sa bouche sombre. Il inspecta les alentours ; il n’y avait pas âme qui vive. Silencieusement, une épée au clair, il pénétra dans l’obscurité humide de la caverne. De sa main libre il se guidait à la paroi rêche et avançait précautionneusement. Il se devait d’être prudent.
Cela faisait plus de vingt minutes qu’il cheminait et aucun son ne lui parvenait. Il s’arrêta quelques secondes pour tendre l’oreille et se demanda s’il ne s’était pas fourvoyé. Une fois de plus il allait être la risée des autres Sorciers. Certains l’avaient vu quitter précipitamment Osthéria et nul doute qu’il aurait droit à un interrogatoire à son retour. Mu par la colère il reprit son avancée.
Finalement, au bout de dix minutes, une lumière diaphane commença à écarter la pénombre. Il l’avait trouvé. Il resserra la poigne sur son épée et continua sa route.
Une douce mélodie accompagnait à présent la lueur et soudain une voix retentit. La voix de sa vision.
« Haine, colère. Je ressens sa puissance grandissante. Le mal suinte sur le monde, les scellés sont prêts à lâcher. Les Gardiens doivent être réunis ou les Deux Terres périront. Ils ont échoué à le bannir lors de leur première rencontre. C’est leur dernière chance. Où sont mes quatre enfants ? Que leur est-il arrivé durant mon sommeil ? Je ne sens plus leur présence. »
L’homme avança dans la lumière et fit face à celle qu’il venait détruire. Sans elle, les Gardiens ne pourraient ostraciser le Démon.
« Pauvre Sorcier, tu n’as aucune chance de me vaincre fit la voix sans la moindre once de colère. Je lis en toi comme dans un livre ouvert et encore une fois tu as pris la mauvaise décision. Tu n’es rien et tu mourras en emportant mon secret. »
Vexé, l’ancien Psyché poussa un hurlement