Au-delà du ciel
216 pages
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Au-delà du ciel , livre ebook

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Description

Tout ce qu’Éloanne voulait était de vivre sa vie normalement. En refermant son troisième œil, elle croyait avoir réglé le problème. Lorsqu’une étrange breloque lui est remise par une entité noire, elle comprend que son don ne l’a jamais quittée. Entre l’école et le skate, elle évite d’en parler surtout depuis qu’elle côtoie son beau Nathan, mais, lorsqu’il disparaît dans la vieille église et que son cousin est retrouvé mutilé, elle comprend que l’entité est sérieuse. Jamais elle n’aurait pensé qu’elle allait devoir se servir de son don maudit et encore moins qu’il avait un lien avec la mystérieuse disparition de son père. Elle fera face à des événements allant au-delà de ce qu’elle n’aurait pu imaginer. Assumer un destin qu’elle n’a jamais souhaité pour devenir la grande Élianna-Lisbeth. Accepter l’inacceptable et cesser de voir le gris et le noir pour croire enfin... que le blanc existe !

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 12 janvier 2022
Nombre de lectures 1
EAN13 9782925144731
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0500€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Chantale Marois
 
 
 
 
 
 
AU-DELÀ DU CIEL
 
Tome 1
 
 
 
 
 


Conception de la page couverture : © Essor-Livres Éditeur
Images originales de la couverture : shutterstock_239099179 et iStock_16905197
 
 
Sauf à des fins de citation, toute reproduction, par quelque procédé que ce soit, est interdite sans l’autorisation écrite de l’auteur ou de l’éditeur .
 
 
 
Distributeur : Distribulivre   www.distribulivre.com   Tél. : 1-450-887-2182  
 
© Essor-Livres Éditeur Lanoraie ( Québec) J 0K 1E0 Canada distribulivre@bell.net www.essor-livresediteur.com
 
Dépôt légal — Bibliothèque et Archives nationales du Québec, 2021 Dépôt légal — Bibliothèque et Archives Canada, 2021
 
ISBN papier  : 978-2-925144-53-3
ISBN epub : 978-2-925144-73-1
 
 
Imprimé au Canada
 
 
 
 
 
 
Ne force rien. L’essentiel est que tout va tout seul et avec le temps, tout ce
Qui doit arriver arrivera. Si une chose n’est pas faite pour toi et que tu la
Gardes quand même, un jour ta vie la rejettera. Si elle doit faire partie de ta vie, mais que tu l’as rejetée, elle reviendra quand même. Il n’y a donc pas de bonne ou de mauvaise décision. Ceux qui doivent faire partie de ta vie en feront partie, et les autres disparaitront un jour.
Auteur inconnu
 
 
TABLE DES MATIÈRES
TABLE DES MATIÈRES
 
 
CHAPITRE 1
GUS
CHAPITRE 2
LES JUMEAUX
CHAPITRE   3
LA CRIQUE
CHAPITRE 4
RÉVÉLATIONS INNATENDUES
CHAPITRE   5
LE SKATE
CHAPITRE   6
LE SONGE
CHAPITRE   7
NATHAN
CHAPITRE   8
CHLOÉ
CHAPITRE   9
LA CARCASSE VIDE
CHAPITRE   10
LE SOCLE
CHAPITRE 11
L’ENTRE-TROIS
CHAPITRE   12
STELLA
CHAPITRE 13
LÉON
CHAPITRE 14
TRISTAN
CHAPITRE   15
LA LIBRAIRIE-CAFÉ
CHAPITRE   16
L’OUROBOROS
CHAPITRE 17
LE BALCON
Chapitre 18
PAPA
Chapitre 19
Le sacrifice
Chapitre   20
LE BAL
Chapitre 21
ÉPILOGUE DE L’ANGE



 
CHAPITRE 1
GUS
 
 
 
—  Hummm, lâche-moi   ! Sérieux, je viens de te dire nooon   ! … Pourquoi t’insistes, merde   ! bredouilla Élo en frappant sur son oreiller.
Qu’est-ce qui se passe, tout est flou   ? Noir, blanc avec un tout petit peu de gris   ! pensa-t-elle en essayant d’ouvrir les yeux.
Une petite raideur bloqua partiellement son dos tandis qu’elle essaya d’esquiver les coups de patte qu’il lui destinait. Un deuxième et sans attendre arriva un troisième.
Misère   ! Gus qui fait encore des siennes   !
Gus, c’est mon chat. Un gros chat. Vraiment obèse. Le chat de la famille, mais surtout mon mortel préféré. Il est gros comme moi, avec une bedaine qui pendouille. Je n’ai pas de bedon comme lui, mais je travaille fort pour en avoir un. Gus est orange et blanc. Un chat ordinaire, avec une fourrure comparable à de la rouille que l’on aurait mélangée avec de la neige. Il n’est pas chanceux ce Gus. En plus d’avoir un pelage rappelant l’automne, il lui manque un œil. Un chat éclopé qui a été trouvé, un jour de pluie. Il n’avait que quelques mois, mais sûrement déjà vécu plusieurs aventures, pour se retrouver abandonné, affamé et seul dans un fossé sur le bord de la route. C’est là que leur première rencontre avait eu lieu. Dans un trou de vase, à la pluie battante, et il n’avait jamais été question de le laisser repartir.
Nos différences   ?
Y’en a pas tant que ça. Bien sûr, j’ai mes deux yeux, fonctionnels en plus, et une légère bedaine, mais Gus et moi, on se ressemble. J’ai les cheveux mauve et noir. On a deux couleurs, mais pas les mêmes. Il est paresseux et moi   ? Bien… Je dirais que je gère mon temps d’une façon pas toujours constructive. Il aime manger, mais c’est une fine bouche. Moi aussi. Pour dire vrai, je ne suis pas son maître puisque Gus n’a pas de maître. Il est son propre maître. Il est né libre et malgré le fait qu’il a désormais une maison et une famille, il part quelquefois à l’aventure, et ce, durant plusieurs jours, sans même donner de ses nouvelles. Il a peut-être une double vue   ?
Comme moi   !
Elle l’entendit miauler.
— Pffffff   ! Eh merde   ! C’est une conspiration contre moi   ! Le voilà qui s’applique à me faire suer ce matin   ! dit-elle en essayant de se bouger un peu.
À tâtons, dans l’obscurité, mais surtout pour ne plus recevoir de petites notes, elle essaya d’attraper le félin en passant sa main sur le lit. Tout ce qu’elle attrapa fut ses draps emmêlés qu’elle venait de pousser sur le plancher de sa chambre. Quelque peu intriguée, elle fronça les sourcils. Un éclair traversa tout à coup la pièce. Éloanne recula. Du moins, elle essaya.
Merde   ! Mais qu’est-ce qui se passe   ?
Acculée au mur… Qui était bien trop près et terriblement froid d’ailleurs   ! Son regard chercha quelques repères, mais elle se rendit vite compte qu’elle en était incapable puisqu’elle n’était plus dans sa chambre.
Noir, blanc et gris   !
Voilà ce qu’était le décor qui l’entourait… Mais, elle perçut un tout petit détail… À bien y penser… C’était plutôt une subtile altération.
Une pièce d’un noir profond, d’un blanc pur et d’un gris… Étrangement connu.
La raideur anormale de son cou lui rappela que malgré tout ce qui se déroulait devant ses yeux, elle devait bouger, essayer de trouver pourquoi elle avait atterri dans cet endroit si lugubre et, surtout, qui l’avait amenée jusqu’ici. Un autre éclair apparut au-dessus de sa tête. Élo s’allongea sur le ventre, écrasant violemment son visage sur le sol froid et râpeux. Ses pieds frottant contre les parois du mur, elle se retrouva étendue de tout son long.
—  Aie   !
Elle souleva doucement la tête. Sans vraiment comprendre ce qui venait de se passer, elle commença à répertorier tous les membres de son corps. Deux pieds, deux jambes que je peux bouger, mon dos… Semblable à une longue jérémiade, elle poursuivit le décompte du reste de son corps. Comme chaque fois qu’elle sentait qu’elle allait perdre son sang-froid, elle répétait inlassablement ces mêmes mots. Sa mère lui avait donné ce truc un jour, pour qu’elle puisse laisser un peu de temps, à sa tête et à son esprit, de reprendre leur place et de ne pas céder à la panique. De précieux instants pour emmagasiner, mais surtout comprendre, ce qui était sur le point d’arriver… Parce que ce n’était pas terminé. Sa confiance, clairement défaillante, l’avait quittée au moment exact où son esprit était entré en contact avec cet étrange endroit. Elle devait faire quelque chose… Peut-être se lever   ? … Oui   ! Elle devait se relever.
Doucement… Tout doucement   !
Une douleur lancinante traversa son œil gauche. En le tâtant, elle comprit que son contour commençait à gonfler dangereuse-ment…
Misère   !
Elle sentit autre chose, mais cette fois, ce n’était pas avec son nez. Une odeur certes, mais plutôt cette bouffée éthérique qu’elle discernait, chaque fois qu’elle Le voyait. Un mélange d’encens et de terre fraîche. Comme s’il venait directement de l’au-delà… Ou du cimetière   !
C’est alors qu’elle le vit.
—  Bonjour Éloanne   !
Il l’avait amenée jusqu’ici.
Encore lui   !
—  Ahhhhh   ! Non, Monsieur Henri, je vous avais dit que je ne voulais plus de ça. Pourquoi m’amener ici   ? lui cria-t-elle mentalement.
Il ne releva pas.
Beaucoup trop silencieux, elle sut qu’elle en aurait pour un bon moment. Quand il gardait le silence, cela voulait dire qu’on devait parler, quoi qu’elle en pense. Alors, aussi bien essayer de trouver une position confortable… Parce que ce sera long   ! Éloanne prit une grande respiration puis essaya de s’asseoir. Elle lâcha quelques jurons en essayant de se déplier et éviter de trop souffrir. Il était là… Debout à côté d’elle, bien droit et attendant patiemment, comme s’il jouait un rôle. Elle leva doucement les yeux vers lui. Son apparence se définissait par le corps d’un humain, homme par surcroit, dans la soixantaine, peut-être plus. Éloanne ne pouvait pas le dire précisément. De l’autre côté, l’âge ne se calculait pas comme ici.
Il la regarda avec ce même regard doux et bienveillant qu’il avait à chaque fois qu’ils se voyaient.
Comme un père qui regarde sa fille   !
En tout cas, elle le présumait. Il était bien maigre ce Monsieur Henri, mais avait les yeux d’un bleu profond et intense. Elle le voyait quelques fois, sous sa forme originale, c’est-à-dire lumineux et translucide, mais aujourd’hui, il avait choisi de se présenter, pareil à un humain, même s’il ne l’était pas.
— Mais où suis-je   ? finit-elle par cracher en sursautant légèrement de s’entendre parler aussi fort… Dans sa tête.
Chaque fois, c’était la même chose, puisqu’elle se sentait comme dans un vase clos où la moindre vibration prenait des proportions plus qu’énormes. Il ne répondit pas, se contentant de rester debout à côté d’elle avec son air béat… Qu’elle avait l’habitude de qualifier en rigolant : «   Un air de béa-titude   !   »
— Tu sais que je n’aime pas quand tu m’amènes je ne sais où pour me parler   ! lui dit-elle en se relevant lentement. Regarde mon œil, il est tout cramoisi. Et… Pourquoi ce vol plané vers l’autre monde   ? Pourquoi m’amener ici   ? Pour me faire voir des éclairs   ? Et pourquoi ses couleurs   ? Toujours les mêmes d’ailleurs   ! … Explique-moi   ! Je ne suis pas d’humeur à jouer aux devinettes   !
Monsieur Henri garda encore le silence.
Hum… Pourquoi ne parle-t-il pas   ?
À deux reprises, il s’était exprimé par la bouche, mais il ne l’ouvrait pas souvent. Élo l’entendait, mais pas comme tout le monde. Elle le discernait dans son esprit. Le dialogue se faisant par télépathie, elle distinguait ses mots, sa voix. Toujours la même. Elle ressentait les émotions aussi, se traduisant par une impression, un sentiment. Quelques fois, des images, des gens ou des mondes qu’elle ne connaissait pas…
Et que je ne veux pas connaitre   ! Je lui ai pourtant répété que cela ne m’intéressait pas, mais il s’acharne… vraisemblablement   !

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