Ballet russe
58 pages
Français

Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris

Ballet russe , livre ebook

-

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus
58 pages
Français

Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage

Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus

Description

La mafia russe investit la contrefaçon médicamenteuse et veut faire du ménage. Deux transfuges vont essayer de prévenir du danger. Ellen doit récupérer leur message mais l'organisation qui se met en place est impitoyable même si elle se heurte aux autres organisations déjà en lpace dont celles de Ravi Dambak et d'une certaine Hisako. Ellen va se retrouver au milieu de ce ballet, entre Singapour et Londres. Elle essaiera d'échapper à l'agent russe Tamara et tentera d'avoir un enfant avec son mari. Mais fera-t-elle les frais de la lutte de pouvoir qui se déroule sous ses yeux ?

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 24 juillet 2017
Nombre de lectures 0
EAN13 9791096448104
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0007€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Ballet russe


Michel Juste

2017
ISBN:9791096448104
Cet ebook a été réalisé avec IGGY FACTORY. Pour plus d'informations rendez-vous sur le site : www.iggybook.com
Table des matières

Station République, direction Porte d'Italie
Soirée à Chicago
Singapour express
Interpol City
Aimez-vous Chopin ?
Chicago Transit Authority
Décembre à Londres
Station République, direction Porte d’Italie
 

 
 
Le métropolitain parisien est un dédale pour qui n’a pas l’habitude. Après un peu de temps, on comprend l’essentiel des indications et la logique des correspondances. Un atout pour ceux qui veulent échapper à des poursuivants moins habitués à ces couloirs et ses nombreux panneaux indicateurs.
C’est malheureusement le cas de Youri et de Lara.
Une fuite éperdue, depuis plusieurs jours. Traqués par la mafia russe, ils essaient d’échapper à l’organisation qui les a exploités.
Youri doit aller voir un professeur américain pour lui remettre des documents ultras secrets concernant les projets mafieux russes. Des listes compromettantes. Lara l’aime et l’accompagne. Elle a peur, car elle sait de quoi ils sont capables et s’ils sont repris, c’est la mort qui les attend.
Elle court, elle voudrait prendre sa main, mais il faut remettre à plus tard. Elle n’a plus le temps d’aimer, et cela lui fait mal.
Au bout du couloir, elle s’arrête, reprend sa respiration et s’adosse au mur de carrelages blancs. Les deux amants pensent avoir semé leurs poursuivants. Leur course éperdue a porté ses fruits dans les tunnels parisiens. Mais Lara sait qu’il va falloir qu’ils se séparent. Ensemble, ils sont trop vulnérables. Chacun va suivre une direction et va se cacher, se faire oublier. Youri aura l’objectif de remettre ces documents au professeur Harrington qui saura les exploiter. Lara va aller à Londres s’abriter chez une amie. Un dernier baiser, le dernier des derniers peut-être, jusqu’à un jour prochain. Et ils se remettent à courir, chacun de son côté, chacun vers son destin, chacun vers sa solitude.
Soirée à Chicago
 

  Et si tu te dépêchais un peu ? me demande Steve. Je n’ai plus l’habitude de me maquiller et les soirées comme ça, ce n’est pas vraiment mon truc. Alors, j’hésite. Je ne savais pas quoi mettre tout à l’heure !
Je vois que Steve souffre intérieurement. Je ne crois pas qu’il apprécie plus que moi ce genre de soirée, mais nous avons été invités à y participer par le chef de la police de Chicago et ni Steve ni moi n’oserions refuser.
Lui, parce qu’il a travaillé dans ce département et qu’il connaît beaucoup de monde et moi, parce que j’ai collaboré avec la police de Chicago, et surtout parce que je dois faire une présentation de ma fondation, pour récolter des fonds au cours de la soirée. Il ne faut donc pas faire d’impair. Steve est déjà habillé bien sûr, il tourne en rond devant la chambre à coucher, dans le petit salon de notre chambre d’hôtel. Avec son costume, il ressemble à un bonbon. Tu as préparé ton discours ? me demande-t-il. Si je te disais non, tu serais étonné ? Ne t’affole pas, j’arrive ! On ne sera pas en retard. Comment tu me trouves ?
Je me place devant la glace et je me tourne un peu pour qu’il me voie. Une robe impeccable, bleu foncé, j’adore. Elle est longue, fine et d’une texture parfaite. Ça n’a pas l’air de l’impressionner plus que ça, je m’en doutais. Je mets mes boucles d’oreille serpent, et un collier fin. Je me tourne vers lui. Alors ? Tu veux sortir avec moi ? Il manque les chaussures.
Je vais chercher le sac en plastique que m’a donné Harriet et je sors les chaussures à talons hauts qui doivent aller avec la robe. Je n’ai pas des chaussures pareilles et au lieu d’en acheter, Harriet m’a prêté les siennes. Nous avons la même taille de pied, donc c’est parfait. Et tu vas mettre ces chaussures ? insiste-t-il. Bien sûr ! Elles ne te plaisent pas ? Si, mais tu n’as pas encore marché avec. Je veux voir ça.
Je m’assieds sur le lit. J’enfile les chaussures l’une après l’autre. Tout va bien, mon pied est bien entré et je me sens à l’aise. Pour me lever, c’est déjà plus délicat. J’arrive à rester debout. Surtout ne pas lui donner la moindre impression qu’il peut avoir raison. Il serait capable de se foutre de moi.
Je prends mon sac à main, avec mon discours, mon gilet et je lui dis de passer devant. Histoire qu’il ne voit pas comment je vais faire mes premiers pas.
C’est effectivement un peu plus délicat que je ne pensais. Il y a un peu de roulis. C’est même risqué. Mais j’arrive à le suivre et ne pas me tordre une cheville. Ça va ? Tu arrives à suivre ? Si quelqu’un me demande de quel canton rural tu viens, je réponds quoi ? Te fous pas de moi. Je fais un gros effort. En m’appliquant, je vais y arriver.
Notre ascenseur est arrivé au sous-sol, Steve se dirige vers la voiture garée plus loin. Je t’attends là. Inutile que je fasse des kilomètres pour rien. Et il y a des flaques d’huile, tu pourrais glisser en plus, rajoute Steve.
Une fois assise sur le siège de la voiture, tout va mieux. Le lieu de la cérémonie n’est pas trop éloigné et nous y arrivons après vingt minutes d’embouteillage pas trop méchant. Mon serviteur me dépose devant l’entrée, je crois qu’il a pitié de moi. Il va se garer plus loin en sous-sol. Je l’attends gentiment devant l’entrée. Des gens me regardent, j’essaie de ne pas bouger. Je commence à avoir une appréhension en voyant l’escalier qui mène à l’entrée. Une bonne vingtaine de marches. Aïe, aïe. Steve me rejoint.
Et le calvaire commence. Tu me tiens par le bras. Je croyais que tu allais te débrouiller toute seule ? dit Steve en rigolant. Je n’avais pas prévu de monter des marches !
Évidemment je me tords la cheville sur la quatrième marche, une douleur qui me soutire un cri vite étouffé, car il y a plein de monde. Steve se penche à mon oreille. Vas-y, exprime-toi ! Salaud, tiens-moi.
Nous arrivons enfin près de l’agent d’accueil qui prend nos cartons d’invitation. Bienvenue, madame et monsieur Murray ! Bonne soirée ! Bon, c’est bien, tu peux me lâcher, maintenant.
Et nous entrons dans le hall d’entrée. Je vais au vestiaire déposer mon gilet et je rejoins Steve pour aller dans la salle de réception.
Encore des marches à descendre. Si je demande de l’aide à Steve, il va encore se foutre de moi et je perds en crédibilité. Je ne veux pas lui laisser ce plaisir. Je déclare donc forfait. Tu m’attends un instant, je reviens tout de suite. Et je retourne au vestiaire. Vous pouvez me prendre aussi ceci avec mon gilet ? Et je tends mes deux chaussures à la préposée du vestiaire qui paraît tout étonnée. Euh oui, bien sûr, ça ne vous gênera pas ? Non, j’ai l’habitude ! Je préfère marcher pieds nus, et j’ai mis du vernis à ongles. Pas de problème.
En me voyant arriver, Steve sourit, il regarde mes pieds et il n’a pas l’air surpris. Il est avec le Docteur Craven, la cheffe du service de médecine légale du département de police. Je la connais bien [1] et je la salue chaleureusement. Madame Craven ! Je suis heureuse de vous revoir ! Eh moi aussi ! dit-elle, apparemment très contente de nous retrouver. Je suis à cette table, joignez-vous à moi ! Vous avez un problème de chaussures ? Non, dit Steve, c’est la nouvelle mode dans le sud profond.
Je le fusille du regard. Il me paiera ça. Oh ! Du Champagne ! J’ai aperçu un serveur avec un plateau de flûtes de Champagne et il se dirige vers nous pour nous servir. Enfin un premier côté sympathique. Ne bois pas trop avant ton discours, me dit Steve. Comme la fois où tu étais avec Kyi. Tu me raconteras un jour ? Tu sais ce qu’il te dit, le sud profond ?
Je commence à discuter avec Madame Craven, elle a l’air très intéressée par mes aventures, et très surprise par ce qui a pu m’arriver, même si je passe allègrement sur les détails les plus difficiles. Nous prenons des amuse-bouches et je m’informe aussi sur la collaboration de mon laboratoire de Chicago avec le département de police. Tout se passe très bien, me dit Madame Craven, nous avons souvent des demandes d’expertises. Il y a de plus en plus de problèmes avec des drogues diverses, les opiacés ne sont plus à la mode

  • Univers Univers
  • Ebooks Ebooks
  • Livres audio Livres audio
  • Presse Presse
  • Podcasts Podcasts
  • BD BD
  • Documents Documents