Branes
290 pages
Français

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Branes , livre ebook

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Description

Quand il avait commencé à écrire ses "Chroniques de Branes" une dizaine d'années auparavant, Steph en avait imaginé la fin. Mais après s'être laissé bercer dans ce mélange de faits et d'énigmes, d'étrange et de réalité, après avoir déambulé dans cet univers multiple peuplé de personnages communs, de passerelles et de jeux de miroirs, la conclusion sera-t-elle vraiment celle prévue? Steph s'attelle à son roman lorsqu'un couple mystérieux vient lui proposer son aide. Et s'ils en savaient plus que lui? "Quand on croit avoir franchi une porte, une autre se clôt. Tout ne s'explique pas... à moins que..." Ce huitième et ultime volet des troublantes "Chroniques" nous donnera-t-il les clés nécessaires à la reconstitution du puzzle? C'est avec une passion et une imagination intactes que Jacques-Henri Martin nous embarque cette fois pour un voyage au coeur du processus de création littéraire. Un opus pour le point final d'une saga surprenante s'affranchissant de toute frontière.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 10 janvier 2013
Nombre de lectures 9
EAN13 9782342000283
Langue Français
Poids de l'ouvrage 2 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0082€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait












Branes


Du même auteur



Croisées sans chemin (Chroniques de Branes Vol. 1),
Éditions Publibook, 2005
Au-delà du Pas de l’Âne (Chroniques de Branes Vol. 2),
Éditions Publibook, 2006
Les Bords de la Gravière (Chroniques de Branes Vol. 3),
Éditions Publibook, 2007
Dix tours des frondaisons (Chroniques de Branes Vol. 4),
Éditions Publibook, 2008
De niches en nids (Chroniques de Branes Vol. 5),
Éditions Publibook, 2009
Le projet Palombières (Chroniques de Branes Vol 6),
Éditions Publibook, 2010
Camée et bracelet (Chroniques de Branes Vol. 7),
Éditions Publibook, 2011 Jacques-Henri Martin










Branes

Chroniques de Branes




















Publibook Retrouvez notre catalogue sur le site des Éditions Publibook :




http://www.publibook.com




Ce texte publié par les Éditions Publibook est protégé par les
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IDDN.FR.010.0118142.000.R.P.2012.030.31500




Cet ouvrage a fait l’objet d’une première publication aux Éditions Publibook en 2013


Retrouvez l’auteur sur son site Internet :
http://www.chroniquesdebranes.free.fr


Pour elle, ma petite fleur.


À mon père, mon héros.
À ma mère, ma référence.






« Ecrire n’a rien à voir avec gagner de l’argent,
devenir célèbre, draguer des filles ou se faire des amis…
… vous le pouvez, vous le devez et, si vous êtes assez
courageux pour vous lancer, vous y arriverez. Ecrire est
magique, écrire est l’eau de la vie au même titre que
n’importe quel art. L’eau est gratuite. Alors, buvez.
Buvez, buvez à satiété. »
Stephen King,
Ecriture, Mémoires d’un métier.
« Il se pourrait donc que nous vivions sur une seule
Brane de ce monde branaire à proximité de laquelle
existerait une autre Brane qui serait comme l’« ombre » de la
nôtre…
… l’existence d’un monde « ombre » qui contiendrait
de la matière : là-bas aussi, des créatures s’interrogent
peut-être sur la masse manquante de leur monde… »
Stephen Hawking,
L’Univers dans une coquille de noix.
« Sur notre globe tout est fluide et passager, aussi bien
le genre que l’individu, le sexe que l’espèce. Même
l’homme disparaîtra un jour et sera transformé…
… L’homme n’est pas un organisme définitivement
supérieur. Il se développera et se muera en un être supérieur
aux formes plus subtiles. »
Treviranus, 1805,
cité par L. Szyfman in Lamarck et son époque. Paris, 1982 Les mots sont pauvres pour exprimer toute ma
reconnaissance à celles et à ceux qui m’ont accompagnés
jusqu’au bout de ce qui fut pour moi une merveilleuse
aventure.
Je les ai déjà cités dans les volumes précédents et une
liste exhaustive de prénoms diluerait ce que je ressens
pour chacun d’entre eux.
Je vous embrasse.
Les Chroniques de Branes s’achèvent avec ce volume
mais ma passion d’écrire n’est pas morte.
Je continue.


Chapitre 1.
Steph, nuit du lundi au mardi 22 novembre



Steph ne prit pas la peine de regarder le réveil posé sur
la table de nuit. Il était deux heures. Deux heures du
matin ! Comme tous les jours et cela durait depuis, depuis…
la nuit des temps ! La nuit des temps, peut-être pas, mais
Steph avait oublié quand cela avait commencé. En tous les
cas bien avant qu’il ne commence à écrire. Quelle que soit
l’heure à laquelle il se couchait, quelles que soient les
circonstances, qu’il ait travaillé comme un forcené ou pas,
qu’il ait fait la bringue ou pas, qu’il ait fait l’amour avec
Caro ou pas, l’horaire de son réveil était invariable : deux
heures ! Point final.
Il appuya sur le bouton off du radio réveil en se
demandant, comme toujours, pourquoi il l’avait réglé la veille sur
six heures. Il n’avait plus entendu le son de cet appareil
depuis des lustres. Peut-être ne fonctionnait-il plus ? Steph
haussa les épaules, s’assit sur son lit, ramassa sa bouteille
d’eau qui lui tenait compagnie et se leva. En silence, sans
éclairer la chambre, comme si Caro était là, couchée dans
leur lit, poursuivant une nuit paisible, il prit son
survêtement sur la chaise et sortit de la pièce. Caro avait quitté la
bergerie, la veille ; il ne l’avait pas oublié mais il
continuait à agir de façon machinale. Il avait besoin de cette
routine pour se rassurer. La vie continuait ! C’est ce
qu’aurait dit tout un chacun mais Steph savait très bien
que c’était faux : sans elle, il était perdu. Depuis plus de
trente ans qu’ils vivaient ensemble !
Comme d’habitude, il descendit l’escalier en bois pour
gagner le séjour. Comme à chaque fois, il évita la
troi17 sième marche qui craquait – afin de ne pas réveiller Caro !
– puis alluma la lampe près de la cheminée. Il restait
quelques braises dans l’âtre. Il décida de rallumer le feu mais
avant, enfila son survêtement sur son pyjama. Il devait
faire près de vingt degrés dans la pièce et pourtant il avait
froid. Steph avait toujours froid ! Ce n’était pas nouveau.
Il était frileux, très frileux. Caro se moquait de lui, le
traitant de vieux avant l’âge. Peut-être que d’entendre le bruit
du vent dans les mélèzes et les sapins exagérait aussi cette
impression. Steph frissonna. Il jeta une poignée de petit
bois dans la cheminée et le feu repartit. Lorsque les
flammes furent bien établies, il prit deux bûches dans le
réservoir à bois situé sous le foyer, les disposa
délicatement et contempla son œuvre. Jugeant que tout était bien,
il se dirigea vers son fauteuil relax.
Encore une trouvaille de Caro. Ce relax était une
merveille. A croire qu’il avait été fabriqué pour lui. Bien callé
dedans, son ordinateur posé sur une petite tablette pile-poil
à la hauteur voulue, Steph pouvait écrire sans fatigue ni
lassitude des heures durant. Caro l’avait trouvé chez un
brocanteur et un jour, triomphante, lui avait présenté la
chose dans un grand éclat de rire :
— Voilà ce qu’il te faut la nuit pour écrire ! Lorsque
vers cinq-six heures tu seras épuisé, tu pourras piquer un
petit roupillon sans bouger de ta chaise-longue, sans même
poser ton ordi par terre.
Steph avait regardé l’objet de travers, la croyant à
moitié et puis, la nuit suivante, l’avait essayé. Depuis, il ne
s’en séparait plus : son relax voyageait avec lui et le
suivait lorsqu’il regagnait la maison familiale à Marseille. Il
se demandait encore comment elle avait pu dénicher
l’objet parfait, comment elle avait deviné les besoins
exacts qu’il avait en matière de confort. Il était sûr et
certain que, s’il avait vu ce fauteuil chez le brocanteur, il
serait passé devant sans même s’arrêter. Elle, elle avait su
tout de suite.
18 Et c’était vrai qu’au petit matin, il somnolait un quart
d’heure à une demi-heure sans changer de place, sans
éteindre son ordi. Ce somme faisait partie de son rituel et
le remettait en pleine forme.
Dehors, le vent hurla. Lorsque Caro,

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