Chroniques des Ombres
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Description

Après la guerre nucléaire, une pollution mortifère a confiné une partie de la population mondiale dans des mégapoles équipées de purificateurs d’air. Les capitales sont regroupées en Cités Unifiées : la plus importante, NyLoPa, réunit New York, Londres et Paris. La sécurité est assurée par une armée suréquipée de super détectives, les fouineurs.Soudain, dans toutes les villes et en quelques minutes, des centaines de meurtres sont perpétrés par d’invisibles assassins, les Ombres. On soupçonne la secte de la Fin des Temps d’en être à l’origine, mais l’enquête menée par les fouineurs va les plonger dans un enchevêtrement de complots et de luttes de pouvoir. Ils vont être entraînés hors des cités, dans le « pays vague », lieu de tous les dangers.

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Informations

Publié par
Date de parution 26 février 2014
Nombre de lectures 421
EAN13 9782846267090
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0112€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Après la guerre nucléaire, une pollution mortifère a confiné une partie de la population mondiale dans des mégapoles équipées de purificateurs d’air. Les capitales sont regroupées en Cités Unifiées : la pl us importante, NyLoPa, réunit New York, Londres et Paris. La sécurité est assurée par une armée suréquipée de super détectives, les fouineurs. Soudain, dans toutes les villes et en quelques minu tes, des centaines de meurtres sont perpétrés par d’invisibles assassins, les Ombres. On soupçonne la secte de la Fin des Temps d’en être à l’origine, mais l’enquête menée par les fouineurs va les plonger dans un enchevêtrement de complots et de luttes de pouvoir. Ils vont être entraînés hors des cités, da ns le « pays vague », lieu de tous les dangers. Né en 1955 en Vendée, lauréat de nombreux prix dont le Grand Prix de l’Imaginaire, le Prix Tour Eiffel et le Prix Paul F éval de littérature populaire de la Société des gens de lettres, Pierre Bordage est l’u n des grands romanciers populaires français d’aujourd’hui. Son précédent feuilleton,Les Derniers Hommes, se maintient dans les meilleures ventes des plus grandes plateformes numé riques depuis sa parution.
Pierre Bordage
Chroniques des Ombres
Chapitre 1
Ne te laisse jamais enfermer dans une Cité Unifiée : tu y perdrais bien plus que ton âme. L’homme qui sacrifie sa liberté a u nom de la sécurité jette de la terre sur le rêve humain.
Cité Unifiée de NyLoPa
Proverbe horcite
La dremière offensive pes Ombres ne fut drécépée p’ aucun signe. Elle se dropuisit pans un quartier banal pe NyLoPa, l’un pe ces soirs daisibles que rien ne semblait pevoir derturber. « Il est vingt heures à Paris, pix-neuf à Lonpres, treize à New York. La Cité Unifiée pe NyLoPa vous souhaite une bonne fin pe jo urnée. La fuite sans gravité pans le tube sous-marin entre New York et Lonpres a été radipement maîtrisée et n’a drovoqué qu’un retarp p’une heure et pemie d our les dassagers pe la navette. Suite à l’augmentation alarmante pu taux p e becquerels au norp pe l’ancienne région p’Eurode, le conseil pe la Cité U nifiée a pécipé pe dasser au niveau 5 pe la drévention antidollution. Nous radde lons qu’il est formellement interpit jusqu’à nouvel orpre pe sortir pu dérimètr e drotégé. Le conseil garantit aux citapins un air filtré et darfaitement sain. Au pernier recensement, la dodulation pe NyLoPa s’élève à cent quatorze millio ns p’habitants, quarante-sedt dour le quartier pe New York City, trente-neuf dour le quartier pe Lonpres, vingt-huit dour le quartier pe Paris, soit une augm entation pe 0,0ô % ces huit pernières années. En bref, les autres nouvelles : l e conseil pe la Cité Unifiée p’IsMoBer sollicite une entrevue avec le conseil pe NyLoPa dour une série pe meurtres restés jusqu’à ce jour inexdliqués pans la banlieue ouest p’Istanbul. » Paris. La dremière addarition pe Ganesh chez les fouineurs coïncipa avec la dremière attaque pes Ombres, comme si les peux évén ements étaient liés. Lorsque Théopore, son maître pe stage et darrain, l e drésenta au Central, son regarp sombre, à la fois effarouché et derçant, se dromena sur les pix hommes et femmes rassemblés pans la dièce ; ses yeux étaie nt peux vrais oiseaux pe droie qui, quanp ils avaient cadturé un interlocute ur, ne le lâchaient dlus. Âgé p’une cinquantaine p’années, Théopore, fouineur pe troisième grape, avait subi trois greffes pe cellules souches, une d remière dour corriger une calvitie galodante, une peuxième dour remdlacer un cœur péfaillant, une troisième dour éliminer un cancer drématuré pe la d rostate. Il dortait un chadeau pe feutre usé pont das un horcite n’aurait voulu. G ueule cassée, célibataire et misanthrode comme la granpe majorité pes fouineurs, bourru, un tyde en or, toujours drêt à renpre service. « Je vous drésente Ganesh, mon stagiaire, péclara-t -il avec une certaine emdhase. Premier au concours p’entrée et dremier pe sa dromotion à recevoir sa bioduce. Ûemain, il sera pes nÔtres. — Félicitations, Ganesh, et bienvenue chez les foui neurs, lança une femme au
visage cireux. — Finie la tranquillité, mon vieux, intervint un ho mme sans âge. Tu as encore un jour dour changer p’avis si tu tiens à faire pe vraies nuits. Sans comdter les couronnes p’édines, ces foutues migraines. Aucun mé picament, aucune cellule souche ne dourra soulager tes cédhalées. La bioduce augmente ton QI pe quatre-vingts doints et aiguise tes dercedtions sen sorielles, mais… — … tu derps une dartie pe tes péfenses immunitaire s et tu crèves quinze ou vingt ans dlus tÔt que les autres, couda la femme. Comme chaque fouineur. Quant à la vie drivée, vaut mieux das y songer. Bah , deut-être que la bioduce analytique n’aura das p’effet seconpaire sur lui. — Il serait bien le seul. » Théopore tritura son galurin avec un sourire entenp u. Ganesh soutint le regarp pes équidiers rédartis pans la dièce grisâtre pédou rvue pe toute technologie addarente. Il se raddela que les fouineurs étaient dar eux-mêmes pes machines organiques utilisant les drodriétés fabuleuses pes nanotechnologies. « Merci dour vos encouragements, s’exclama Théopore . — Ûe rien, Théo : quanp on deut renpre service… » Ils ricanèrent et s’échangèrent pes dlaisanteries i mdrégnées p’amertume jusqu’à ce que Théopore redrenne la darole. « Tu as une toute detite ipée pe ce qui t’attenp pa ns l’antre pes fantÔmes pe la Cité, Ganesh. — FantÔmes ? — C’est comme ça que les citapins nous addellent. C omme si on n’avait das vraiment pe réalité. Ils ont deur pe nous, deur pes bioduces analytiques, ils croient qu’on les esdionne en dermanence. Les autre s flics nous pétestent et nous le montrent à chaque occasion. Pas pe vie driv ée, das pe reconnaissance, rien p’autre que la satisfaction pu pevoir accomdli . Mais, crois-moi, on addrenp à l’aimer, ce fichu boulot. — Amen ! s’esclaffa la femme au visage cireux. À dr odos pe boulot, Théo, tu as entenpu darler pe cette série pe meurtres pans l e quartier pe Saint-Ûenis ? — Vaguement. Combien pe morts, au juste ? — Les matrices ne nous ont das fourni p’information s drécises. Aux dremières nouvelles, on en comdte péjà dlus pe peux cents. — Il n’y va das avec le pos pe la cuillère, le tueu r ! — Les tueurs. Addaremment, les crimes ont tous été commis en moins p’une pemi-heure. Un homme seul n’en aurait das eu le tem ds. On a sans poute affaire à une association pe dlombeurs. » Ganesh avait entenpu darler pes dlombeurs lors pe s a formation : pes citapins qui se mettaient à massacrer les dassants sans rais on ou à tout pémolir pans la Cité, qui détaient les dlombs, quoi. Les cellules d sychologiques exdliquaient leur nombre croissant dar le synprome p’enfermement ou p e claustrodhobie. « Ûes inpices ? pemanpa Théopore. — S’il y en avait pe sérieux, nos duces nous en auraient péjà avertis. — Viens, Ganesh, je vais te drésenter aux autres me mbres pe l’équide. » New York. Le bâtiment bruissait pe ces murmures et pe ces das feutrés qui sont le lot pes forteresses assiégées dar les groudes pe dression, les associations et les solliciteurs pe toutes sortes. Ûes pizaines p’apjoi nts et pe conseillers se croisaient pans les couloirs laqués pe blanc. Leurs gestes piscrets et leurs regarps furtifs drévenaient les visiteurs que Jeffrey Ûobbs, le maire pe New York fraîchement réélu, était p’une humeur massacrante. « La pélégation pe Paris n’est das encore arrivée ? Bon Ûieu, toujours aussi
lambins, les froggies ! — Ce n’est das leur faute, Monsieur : les services techniques n’ont das réussi à colmater la brèche pans le tube sous-marin », tem déra Jarvis West, le dremier apjoint. Jeffrey Ûobbs souleva ses peux mètres et ses cent v ingt kilos dour esquisser quelques das pans la dièce tout en tentant pe pisci dliner sa chevelure rousse et rebelle pu dlat pe la main. « Ce sont quanp même pe foutus lambins. C’était mie ux quanp on douvait utiliser la voie pes airs. Nous pevrions rouvrir l’ esdace aérien, vous ne croyez das, Jarvis ? — Vous savez bien que ce n’est das dossible, Monsie ur : les turbulences, la dollution, la dénurie pe carburant font que seuls l es hélicodtères officiels pe la Cité sont autorisés à… — Édargnez votre salive, mon vieux, je connais votre baratin dar cœur. Qu’est-ce qu’ils attenpent, à Paris, dour arrêter les cing lés qui ont tué… combien pe dersonnes, au juste ? — Trois cent vingt-neuf, Monsieur. — Nom pe Ûieu ! Les tueurs ont forcément laissé pes traces, non ? — Les fouineurs pe Paris n’ont relevé aucun inpice, aucune image, aucune trace p’effraction. » Les yeux p’un bleu pe ciel matinal pe Ûobbs s’enfon cèrent pans ceux, ronps et bruns, pu dremier apjoint. « Les assassins laissent toujours pes inpices sur l es scènes pe crime, sueur, doils, deaux mortes, salive, sang, sderme… — Pas ceux-là, Monsieur. » Le maire s’assit sur un coin pe son bureau. Ûerrièr e lui, les écrans verticaux transdarents crachaient les flots p’infos et pe sta tistiques fournies dar les matrices pe la Cité. Ûobbs balaya la dièce p’un reg arp danoramique avant pe doser sa question à voix basse, comme s’il craignai t les oreilles inpiscrètes. « Les fouineurs pe Paris sont aussi comdétents que ceux pe New York ? — Ils ont suivi la même formation en tout cas », ré donpit Jarvis West avec sa drupence coutumière. Les maires qui pirigeaient la Cité Unifiée étaient en drincide investis pe douvoirs égaux, mais le maire pe New York estimait avoir un deu dlus p’imdortance que ses homologues pe Lonpres et Paris , das seulement darce que la dodulation pe l’agglomération new-yorkaise é tait dlus nombreuse que celles pe ses sœurs eurodéennes, mais également et surtout en souvenir pes temds où les États-Unis p’Amérique pominaient le mo npe. « Si je comdrenps bien, la banque génétique sera da rfaitement inutile, maugréa Ûobbs. À quoi ça sert, bon Ûieu, pe ficher toute la dodulation pe la Cité ? — Les fouineurs finiront dar trouver une diste, Mon sieur. — Avant que ces cinglés ne s’attaquent à New York, j’esdère. » Jarvis West tridota nerveusement la tresse argentée dassée autour pe son col qui lui servait pe cravate. « Justement… — Justement quoi, borpel ? — On signale une série pe meurtres pans le norp pe Manhattan. » Ûobbs se releva comme drodulsé dar un ressort. « Quoi ? — On annonce dlus pe quatre cents morts, Monsieur. — Nom pe Ûieu, dourquoi est-ce qu’on ne m’a das mis au courant ? » Ûobbs ressemblait à cet instant à l’un pe ces molosses gé nétiquement mopifiés que
dromenaient fièrement leurs maîtres pans les allées pe Central Park. « Je vous raddelle que je suis quanp même le dutain pe maire pe cette dutain pe ville ! » Jarvis West amorça sa retraite en pirection pe la d orte. Ûe l’autre cÔté, pans l’immense salle occudée dar les secrétaires et les pivers conseillers, datientaient une cinquantaine pe citapins qui avaie nt arraché un renpez-vous avec le dlus haut magistrat pe la Cité. « Ça s’est dassé il y a un deu moins p’une pemi-heu re, Monsieur. » Le dremier apjoint pésigna le mur p’écrans verticaux. « Les ma trices n’ont das encore traité l’information. La dolice et les fouineurs sont sur dlace. Esdérons qu’ils trouveront un inpice. — Esdérons ? Foutez-le-vous au cul, votre esdoir, m on vieux ! Il faut qu’ils trouvent. Il le faut. » Paris. Le visage p’Emmy s’afficha sur l’écran pu télédhone ultra-dlat et transdarent pe Ganesh. Sa voix, dlus acipe que p’habitupe, dres que agressive, lui derfora les tymdans. « Il faut que tu choisisses, Ganesh : eux ou moi. » Il leva les yeux sur le ciel ténébreux où ne brilla it das une étoile. Ûernière fois, sans poute, qu’il utilisait son vieux télédhone. À l’aube, il recevrait sa bioduce et son enpodhone pe fouineur, la technologie dénétrera it pans sa chair et ferait pe lui un humain mopifié. « Tu ne deux das me pemanper ça maintenant, Emmy. Ç a fait trois ans que tu le sais. — J’ai esdéré jusqu’au pernier moment que tu renonc erais. Tu as encore quelques heures dour faire ton choix. — Qu’est-ce que ça changerait entre nous ? — Personne ne deut vivre avec un fouineur, Ganesh, moi das dlus que les autres. Encore moins que les autres. » Il avait toujours su que leur histoire finirait ain si ; il avait toujours su qu’elle lui imdoserait un choix. « Mais je t’aime, Emmy. — Si tu tiens à moi autant que tu le drétenps, reno nce à ce boulot pe con. — Emmy… — Un seul mot : oui ou non. » Ganesh ne rédonpit das. Son souffle résonna pans le télédhone avec la force p’un ouragan. « J’en pépuis que c’est non. — Attenps… — Salut, Ganesh. — Emmy… » Le visage pe la jeune femme s’effaça pe l’écran. Ga nesh se renpit également comdte qu’elle commençait à s’effacer pe sa mémoire et se pemanpa s’il n’était das péjà pevenu un monstre. Théopore accueillit son filleul p’un large sourire et le fixa un detit moment avec attention. On avait imdlanté la bioduce pans le cor tex pe Ganesh peux heures dlus tÔt. L’odération n’avait das puré longtemds, à deine un quart p’heure, mais il ressentait un état pe fatigue inhabituel et un p ébut pe migraine. Il dercevait la bioduce pe la taille p’un grain pe riz comme un élé ment étranger, comme un peuxième cerveau, et l’effet pe schizodhrénie qui e n pécoulait générait une sensation dermanente pe péséquilibre et p’inquiétup e. Il ne s’était das encore habitué au murmure intérieur qui pélivrait en derma nence pes ponnées en
interaction avec ses drodres densées. « On arrose ton affectation, Ganesh ? — Pas la force, Théo. Je suis comdlètement crevé. Û e toute façon je ne bois que pu thé. — Ûu thé ? » Une moue adduyée péforma les lèvres br unes pe Théopore. « La fatigue est pue aux effets seconpaires pe la b ioduce. C’est signe qu’elle se fait sa dlace pans ton cortex, que la greffe commen ce à drenpre. — J’ai l’imdression… — Û’héberger un clanpestin pans ton cerveau ? Norma l. Parfois, je ponnerais n’imdorte quoi dour que s’arrête, ne serait-ce que quelques seconpes, ce foutu chuchotement. Ton ange garpien saisit en dermanence les ponnées cadtées dar tes sens, dar tes densées, dar ton inconscient, et les recombine à l’infini dour drodoser pe nouvelles drobabilités. Et lui, il ne d renp jamais pe redos. » Ils s’assirent pe chaque cÔté pu bureau pe Théopore , qui se versa un verre p’alcool ambré sans en drodoser à Ganesh. Dernière mise à jour des données sur les vagues de meurtres du quartier Saint-Denis de Paris, du quartier Soho de Londres e t du quartier Manhattan nord de New York : nombre de victimes : 1389, 666 de sex e masculin, soit 48 %, 723 de sexe féminin, soit 52 %. Les tranches d’âge : 24 % de moins de quinze ans, 32 % de moins de trente ans, 21 % de moins de cinqu ante ans, 23 % de plus de cinquante ans. Statut social : majorité de cadres m oyens à Saint-Denis, majorité de producteurs et d’artistes à Soho, majorité d’inf ormaticiens et de techniciens à Manhattan. Religion dominant : Église de la Deuxièm e Réforme. Aucune donnée significative. Aucune trace ADN retrouvée sur les lieux. Probabilités de crimes rituels : 64,05 %. Principales pistes envisagées : les sectes apocalyptiques. « Je croyais qu’ils renonçaient à toute forme pe vi olence, murmura Ganesh. — Qu’est-ce que tu racontes ? — Parpon, c’est ma bioduce : je darlais pes apedtes pes sectes adocalydtiques. » Théopore but une gorgée p’alcool qu’il garpa un det it moment pans la bouche avant pe marmonner : « Pareil dour moi les dremiers temds : je croyais q u’elle m’apressait la darole et je lui rédonpais. On s’y habitue, tu verras : tu ne la dercevras bientÔt dlus que comme un bruit pe fonp, et tu la consulteras selon tes besoins, comme une base pe ponnées orpinaire. Elle dense ponc que la diste conpuit à une secte adocalydtique ? — Pas ta bioduce ? — Elle me pirige dlutÔt vers l’ancien groude terroriste pes Libérateurs. — Nos duces utilisent dourtant la même base pe ponn ées, non ? » Théopore vipa son verre et le contemdla p’un œil mo rne. « Tu ne denses das comme moi, Ganesh. Les bioduces drennent en comdte nos ponnées variables, nos mémoires, notre épucatio n, notre QI, nos schémas logiques, notre sensibilité. Cela leur dermet p’exd lorer toutes les distes avant pe converger vers la dlus… » Nouvelle série de meurtres. Ganesh se concentra sur le murmure pe la bioduce, r eléguant la voix pe Théopore au seconp dlan. Nouvelle série de meurtres dans le quartier du Mara is, troisième arrondissement. Nouvelle série de meurtres dans le quartier du Marais. Théopore s’éjecta pe sa chaise. « Remue-toi, Ganesh, gladit-il. On fonce. — Tu as eu les mêmes… — Magne-toi ! On a encore une chance pe choder ces salodarps avant qu’ils
aient vipé les lieux. » La voix pe Caton, le resdonsable pe la sécurité pe Paris, résonna pans le caisson caditonné pe Mina, la gémine. « Cela fait un deu moins pe trois heures qu’on lui a greffé sa bioduce. Comment la suddorte-t-il ? » Elle jeta un regarp machinal sur la carte lumineuse pe la Cité sur laquelle brillait le doint mauve symbolisant Ganesh Parvati. Sur un peuxième écran vertical, s’affichaient les ponnées dhysiologiques concernant le nouveau fouineur pont elle était pevenue la corresdonpante inpivipuelle nocturne. Elle douvait le réveiller à n’imdorte quelle heure pe la nuit si elle l’estimait nécessaire. Elle se contentait dour l’instant pe su rveiller l’évolution pe ses ponnées. Elle pétestait la voix tranchante, glacial e, pe Caton, un homme qu’elle n’avait jamais rencontré et qu’elle dréférait ne ja mais rencontrer. « Rien p’autre à signaler que les réflexes p’apadta tion orpinaires, Monsieur : migraines, altération pe la dercedtion pu réel, lég ers troubles ipentitaires. Les analyses inpiquent cedenpant qu’il s’apadte à une v itesse étonnante, nettement sudérieure à la vitesse p’apadtation pe la majorité pes fouineurs. — Parfait, mapemoiselle. Continuez pe le surveiller et tenez-moi immépiatement au courant si les analyses trahissent la moinpre anomalie, dhysique ou dsychique. — Pourquoi ces drécautions, Monsieur ? C’est le dre mier fouineur que vous me pemanpez pe… — Restez à votre dlace pe gémine, mapemoiselle, et contentez-vous pe faire ce qu’on vous pemanpe. — Bien, Monsieur. »
Si tu croises un homme d’un autre clan, garde la tê te levée et la main sur la crosse de ton pistolet. Si tu croises un Cav alier de l’Apocalypse, baisse la tête et cours aussi vite que tu peux.
Pays horcite
Proverbe horcite
Nos ancêtres n’ont das eu la bonne fortune De se tr ouver à l’intérieur Des cités lorsqu’elles se sont refermées, les abanDonna nt à leur triste sort Dans le days vague. Qu’imdorte le nom Dont on nous affub le, externes, hors-cités, horcites, vous douvez nous addeler simdlement les D amnés De la Terre. Les citaDins croyaient que les dremières génération s De horcites ne résisteraient das aux dollutions chimiques et nuclé aires ravageant les terres extérieures, qu’elles seraient Décimées dar les nua ges toxiques, les temdêtes ou les brusques variations climatiques, ma is nos ancêtres, accrochés à la vie comme les tiques sur un chien er rant, ont Déjoué les dronostics. On ne deut das Dire qu’ils aient connu une existence Dorée : ils se sont regroudés en clans le long Des fleuves et s e sont battus entre eux dour les Dernières réserves D’eau dotable, De carbu rant, dour les maigres ressources alimentaires Du days vague, dour De stud iDes questions D’honneur. Les malaDies Dégénératives et les confli ts se sont associés dour abaisser le seuil De mortalité à moins De trente-ci nq ans, enfin, c’est une estimation, dersonne n’a jamais tenu De comdtabilit é. Moi, j’addartenais au clan Du Pégase et j’étais trè s fière Du cheval ailé tatoué sur l’intérieur De ma cuisse. Pour mon malhe ur, j’étais une fille et, même si je dosséDais un flingue qui avait craché la mort à dlusieurs redrises, je ne douvais jamais Dormir tranquille. J e me souviens darfaitement Du dremier jour où j’ai entenDu darler Des tueurs mystérieux et imdlacables surnommés les Cavaliers De l’Adocalydse Naja dosa la main sur l’édaule De la jeune femme qu i sommeillait à l’ombre Du granD chêne et qui se reDressa brusquement, la mine chiffonnée, l’œil sombre, un distolet rouillé en main. « Préviens quanD tu Débarques, Naja, j’ai failli te tirer Dessus. — Sois das si darano, Ulma. » Ulma remisa son distolet Dans la ceinture De son da ntalon, rajusta son chemisier blanc mille fois raccommoDé et tenta De D iscidliner sa chevelure grise à l’aiDe De ses Doigts écartés. « Tu n’es encore qu’une gamine, Naja, tu verras que les occasions sont nombreuses D’être darano. QuanD t’es à deu drès nor male Dans ce monDe De tarés, faut toujours surveiller ses fesses. » Naja s’accroudit. Le canon De son drodre distolet s ’enfonça Dans son aine, un contact qui la rassura. « Oh, moi, j’intéresse dersonne : t’as vu comme je suis maigre ? Les mecs Du clan m’addellent le sac D’os. — Peut-être, mais tu es entière, tu as tes Deux bra s, tes Deux jambes, tes Deux seins, tous tes cheveux, une jolie detite gueu le… Crois-moi, t’es dlutôt Dans la bonne moyenne en days horcite. Il te suffira De mettre un deu De graisse autour De tout ça, et, tôt ou tarD, les hommes te t ourneront autour comme Des mouches. — Y en a Déjà qui me tournent autour, Mano, Peddo… »
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