Cœur de draconienne
256 pages
Français

Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris

Cœur de draconienne , livre ebook

-

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus
256 pages
Français

Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage

Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus

Description

Maalta connaît désormais la quête qui lui incombe, mais elle n'est plus seule. Elle doit retrouver les siens, et l’unique manière de sauver le monde est de réunir l'ensemble des pierres précieuses. Un long voyage attend la draconienne, mais toute cette route la mènera auprès d'Abby, la détentrice du rubis.



Est-ce une bonne idée de laisser Miroslawa et Maddi seules en France, alors que la barrière de la langue les empêche de communiquer entre elles ?

Sujets

Informations

Publié par
Nombre de lectures 3
EAN13 9782492243479
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0037€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Cœur de draconienne
Tome 2 : L’excursion
 
MARINE DERACHE
 
 
 
 
Cœur de draconienne
Tome 2 : L’excursion
 
 
 
 
 
 
 
 
 

 
Crédits
 
Tous droits réservés
 
Corrigé par Ma plume correctrice. Sophie Eloy.
Couverture réalisée par @Belfanti-Gentil Elodie  
Édité par : Les Éditions Legacy
 
 
 
 
 
 
ISBN : 978-2-492243-47-9
Dépôt légal : avril 2022
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
© Les Éditions Legacy
Le Code de la propriété intellectuelle interdit les copies ou reproductions destinées à une utilisation collective. Toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle faite par quelque procédé que ce soit, sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants cause, est illicite et constitue une contrefaçon, aux termes des articles L.335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.
 
 
 
 
 
 
 
Je dédie ce roman à toutes ces personnes qui m’encouragent constamment à continuer d’écrire, peu importe quand. Nous avons traversé une sombre période, mais nous sommes toujours là, et j’écris encore pour votre bon plaisir.
 
Prologue
 
 
Elle court, court encore, tellement qu’elle en perd haleine. Son cœur palpite très fort dans sa poitrine, et les battements lui tambourinent les tempes, mais elle continue. La jeune femme sait qu’elle doit tenir bon, jusqu’au bout. Elle ne peut pas céder maintenant, pas après tous ses efforts pour arriver jusque-là. Derrière elle, son pire cauchemar la poursuit, et cela lui donne la force d’accélérer davantage, alors même qu’elle est exténuée. Miroslawa a enfin réussi pourtant, puisque devant elle, à quelques mètres seulement, elle peut de nouveau ressentir sa magie. Elle est si près d’être capable de se défendre comme avant, avec toute sa puissance d’antan ! Elle va pouvoir prendre sa revanche, ou au pire, parvenir à s’enfuir et gagner du temps pour faire souffrir plus tard tous ceux qui l’ont détruite.
     Elle est épuisée, essoufflée, ensanglantée, mais elle y croit. De partout, du sang coule sur sa peau, laissant de larges zébrures rouges sur son organisme. Elle tente de retirer les taches sur son visage, mais cela ne provoque que des démangeaisons au niveau de ses yeux et de ses lèvres. Elle saigne sur l’ensemble de son corps. Ses agresseurs ne l’ont pas manquée, et ses membres sont parcourus de cisailles vermeilles. Qu’il s’agisse de son visage, de son cou, de ses seins, de son ventre, de ses jambes, de ses bras et de ses mains, elle est entaillée et le sang macule ses maigres vêtements craqués et usés par les années de captivité. Elle souffre à travers tous ces endroits qui ont sauvagement été battus par le roi Tyorn Becket.
     Miroslawa ne rêve que d’une chose : rentrer chez elle, retourner en Pologne. Elle désire tellement retrouver ses parents et ses frères après avoir été enfermée dans cette prison de l’enfer pendant tant de temps. Elle n’est pas stupide, le roi l’a prévenue de ses paroles atroces auprès de ses proches pour la débarrasser de toute envie de fuir : elle sait qu’elle a été déclarée morte auprès de sa famille, et que plus personne ne cherche après elle depuis bien longtemps. Malgré tout, elle garde espoir, parce qu’elle a toujours son dragon. Même s’ils n’ont aucun moyen de communiquer, elle le sent en elle. Jnad n’est pas loin, mais tout aussi captif qu’elle.
     Toutefois, ce ne sont pas les terres de son enfance que la Polonaise cherche à rejoindre. Au contraire, elle n’a aucune destination précise, en dehors de celle de s’éloigner des cercles anti-magie du camp dans lequel elle est maintenue prisonnière. Dès lors qu’elle aura franchi les limites de ces zones invisibles aux yeux des humains, elle pourra de nouveau user de sa magie et puiser dans ses ressources pour se téléporter auprès de son dragon.
     Il ne lui reste plus beaucoup de pas à effectuer avant de pouvoir de nouveau sentir sa puissance la traverser. Le but est si proche ! Elle peut presque sentir sa puissance endormie s’éveiller petit à petit et brûler dans chacune de ses cellules. Encore un petit effort, et elle sera enfin libre !
     ― Mais rattrapez-la ! hurle le monarque à ses gardes, visiblement furieux.
     Miroslawa ne se retourne pas. Elle ne peut pas prendre le risque de se laisser faiblir. Elle entend les pas qui se pressent près d’elle. Les dragons des draconiens ont été lâchés dans le ciel et s’approchent d’elle dans la direction opposée pour tenter de lui barrer le chemin. Elle serre les dents et redouble d’efforts, alors que ses muscles la lâchent un à un. Elle se concentre de toutes ses forces, bien que sa vue se trouble de plus en plus.
Le roi hurle encore dans son dos, mais elle ne se laisse pas atteindre par sa cruauté, elle obstrue tout ce qui l’entoure pour se focaliser sur ce qui la maintient en vie. Elle n’a qu’un seul objectif en tête : rejoindre la partie où la nature reprend ses droits, passer la frontière magique et jouir de sa liberté.
     Miroslawa a calculé son coup. Cela fait des années qu’elle n’a pas vu le soleil, alors il fallait absolument qu’elle s’échappe de nuit. L’autre avantage à semer la zizanie à une heure aussi tardive, c’est qu’une grande partie de l’armée dormait, et que peu étaient à leur poste, plongés dans la monotonie de l’habitude, convaincus qu’elle passerait une nuit de plus entravée par ses chaînes.  
     ― Les dragons ! Sortez encore plus de dragons et rattrapez-la ! Bande d’incapables !
     Le monarque n’est pas de bonne humeur, mais cela atteint à peine la Polonaise. Elle a beau avoir passé de nombreuses années dans une cage, si bien qu’elle a pensé voir ses muscles et ses os s’atrophier, il n’en reste pas moins qu’ils ont oublié un détail : elle est une elfe. Aucun humain ne pourra un jour courir aussi vite qu’une créature comme elle et pas un seul dragon ne parviendra à l’attraper, puisqu’elle est trop agile et vive, sensible au moins bruissement d’ailes ou crissement de griffes qui s’entrechoquent près de ses oreilles.
     Un instant, sa vue se brouille, tandis qu’une migraine lui prend aux tempes, et ces quelques secondes d’inattention lui coûtent presque tous ses sacrifices, parce qu’elle ralentit malgré elle. Quelque chose s’abat alors subitement sur son mollet, et elle s’écroule sur le sol, s’étalant sur plusieurs mètres à cause de la vitesse de son corps.  
     Ses ennemis se rapprochent, ils sont même presque capables de la toucher, mais cela importe peu : le haut de son corps recouvre l’usage de la magie. Cela la traverse comme un courant d’air chaud d’été, et la revigore immédiatement. Elle ramène ses fesses en arrière en s’agrippant à l’herbe pour se mouvoir contre la terre humide, et tout son corps s’expose alors aux fluides magiques.  
     Un sourire victorieux s’empare de ses lèvres tandis qu’elle tente de chasser les larmes de joie qui s’entassent dans le creux de ses yeux. Elle peut souffler, relâcher la pression et se féliciter d’être sortie, mais pas tout de suite. L’elfe doit d’abord se mettre en sécurité avant de pouvoir se laisser aller. Alors, avant d’être de nouveau attrapée, elle ferme les yeux, invoque le soleil, brûle les rétines des hommes près d’elle, repousse les dragons qui sont juste au-dessus de son corps affaibli, et pense avec toute la meilleure volonté du monde à trouver un endroit où pouvoir se rétablir. Quelque part où elle sera en sécurité et où elle pourra se remettre sur pied avant de partir à la recherche de Jnad. N’importe où, sauf la Pologne. Son dernier souhait est de se rendre auprès de sa famille avec les jambes ouvertes, recouvertes de sang, mais surtout dans la seule maison où le roi se dépêchera de se rendre avec ses draconiens.
Mettre ses proches en danger est tout le contraire de ce qu’elle souhaite. Ce destin, c’est le sien, et elle refuse de l’imposer à sa famille. Elle doit d’abord se remettre, et ensuite, seulement à ce moment-là, elle pourra rentrer chez elle. Là-bas, quand elle aura assuré ses arrières et protégé les siens, elle cherchera enfin un moyen de sauver Jnad.  
     Elle serre les poings, hurle sa douleur tandis que les rayons qui s’échappent de son corps s’intensifient. Elle irradie tout ce qui l’entoure, puis, doucement, Miroslawa sent que son dos, puis ses membres entiers deviennent insensibles à la dureté du sol. Elle hurle davantage, tandis que les larmes coulent abondamment sur ses joues et qu’une douce chaleur la traverse. Elle y est parvenue : elle se téléporte enfin. Elle est sauvée.
 
 
Chapitre 1
 
 
Depuis quelques jours, la vérité à mon propos a éclaté. Désormais, tout le peuple du royaume magique sait que la destinée du monde réel repose sur quatre paires d’épaules, dont les miennes. La fille du roi, mutée en elfe… de quoi leur inspirer la plus grande des confiances. Pourtant, je ne suis pas rejetée. Au contraire, je me suis sentie acceptée immédiatement. Peu importe aux yeux du peuple que je me sois transformée, j’ai cru comprendre que ma valeur est restée intacte.  
     Je ne m’en plains pas. Désormais, grâce à l’aval des citoyens et de mon père, je peux enfin sortir, voir le soleil, et sentir le vent chaud des journées ensoleillées me caresser la peau du visage. Je me plais à entendre le doux chant des oiseaux, et à observer les animaux de la ferme se nourrir lorsque je marche près des enclos. D’une certaine manière, quand j’aperçois mes homologues d’une autre vie, je songe à Mia, l’ancienne fille de campagne que j’étais, et une vive vague de nostalgie me traverse chaque fois.
     Néanmoins, mes sorties, bien qu’elles soient autorisées, sont très rares, si bien que je n’ai en réalité pu profiter de ce temps de répit véritable que le lendemain de mon repas avec les nobles. D’un commun accord avec mon père, nous avions convenu que ce serait le meilleur moyen de me montrer et de prouver que je suis du bon côté, toujours la même personne, simplement avec un physique di

  • Univers Univers
  • Ebooks Ebooks
  • Livres audio Livres audio
  • Presse Presse
  • Podcasts Podcasts
  • BD BD
  • Documents Documents