Créatures 1 - Contrôle : Le monde d Élise
143 pages
Français

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Créatures 1 - Contrôle : Le monde d'Élise , livre ebook

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Description


Objectif numéro 1 : trouver et ramener un sorcier pouvant éradiquer les créatures métalliques qui pullulent et détruisent la forêt de Brocéliande et ses habitants.
Objectif numéro 2 : tuer Élise !


Laure Bénédicte nous livre ici un roman mi-fantasy mi-réaliste parfaitement savoureux. L’histoire, dans toute sa complexité, est magistralement dominée. Le récit est enlevant. Les personnages sont irrésistibles. Et par-dessus tout, c’est une femme qui tient la plume. Élise, Eliott et Jade (au plan virtuel), Julie, Raphaël et Alexia (au plan réel), et tous les autres, nous le feront sentir à chaque instant, au fil de ce roman picaresque, sentimental, prométhéen et passionnant.


Sujets

Informations

Publié par
Nombre de lectures 2
EAN13 9782924550342
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0011€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

CRÉATURES 1 Contrôle : Le monde d'Élise
LAURE BÉNÉDICTE

© ÉLP éditeur, 2017 www.elpediteur.com elpediteur@gmail.com
ISBN : 978-2-924550-34-2
Conception graphique : Dina Babouder
Images de la couverture: Lune, par Pexels, c2017 (https://pixabay.com/fr/black-pleine-lune-minuit-lune-2179003/) ; Clairière, par Zdenet, c2013 (https://pixabay.com/fr/aube-clairi%C3%A8re-for%C3%AAt-96103/) ; Centaure, par Annie Sylvain, c2017
Avis de l’éditeur
Cet ouvrage d’ÉLP éditeur est pourvu d’un dispositif de protection par filigrane appelé aussi tatouage ( watermark en anglais) et, par conséquent, n’est pas verrouillé par un DRM ( Digital Right Management ), soit le verrou de protection nécessitant l’ouverture d’un compte Adobe. Cela signifie que vous en êtes le propriétaire et que vous pouvez en disposer sans limite de temps ou sur autant d’appareils (liseuses, tablettes, smartphones) que vous voulez.
Cet ouvrage s’avère néanmoins protégé par le droit d’auteur ; en l’achetant, vous vous engagez à le considérer comme un objet unique destiné à votre usage personnel et à ne pas le diffuser sur les réseaux sociaux ou les sites d’échange de fichiers. Veuillez prendre note que cet avis ne s’applique pas si vous vous procurez cet ouvrage dans un écosystème fermé.
ÉLP éditeur est une maison d’édition 100% numérique fondée au printemps 2010. Immatriculée au Québec (Canada), ÉLP a toutefois une vocation transatlantique: ses auteurs comme les membres de son comité éditorial proviennent de toute la Francophonie. Pour toute question ou commentaire concernant cet ouvrage, n’hésitez pas à écrire à : ecrirelirepenser@gmail.com
Pour Nelly, qui m’a donné le goût d’écrire
et Marie-Céline, qui m’a appris que tout était possible !






Cogito, ergo sum (Je pense, donc je suis)
René Descartes
Prologue La Gorgone
Eliott et Élise se tenaient face à face, à bonne distance. Aucun d’eux ne bougeait, aucun d’eux ne semblait ressentir une émotion quelconque. Ils étaient dans une chambre assez grande, au rez-de-chaussée, dans une semi-pénombre. Il y avait une grande baie vitrée qui dominait la mer. C’était le jour, mais les rideaux en lin blanc étaient tirés pour que la chaleur n’envahisse pas la pièce.
La scène semblait morte, on aurait pu se croire dans un tableau, mais il y avait un imperceptible mouvement dans la pièce, celui de leurs poitrines qui se soulevaient au rythme d’une respiration calme. L’atmosphère se faisait pourtant lourde. Seul le bruit du ressac venait altérer le silence, le son en était doux et régulier, telle une berceuse. Leurs yeux ne se quittaient pas, et soudain, tout s’accéléra. Eliott pointa son arme sur Élise et s’apprêta à faire feu, il visa la poitrine, mais avant qu’il n’ait pu espérer quoi que ce soit, les cheveux orange d’Élise se mirent à voler autour d’elle, comme si soudain elle s’était trouvée dans une tempête, ils s’étirèrent et se transformèrent en tentacules gigantesques et dangereux. Alors elle devient une espèce d’animal, se recroquevilla sur elle-même, et on ne vit plus que ses terribles tentacules orange. Elle ressemblait désormais à une araignée géante. En moins d’une seconde, elle était sur Eliott, le coup de feu partit dans l’air, elle avait réussi à détourner l’arme. La seconde d’après, elle détalait dans le couloir, emportant l’arme comme un trophée. Eliott ne bougea pas, il ne sembla ni surpris, ni apeuré.
Raphaël regardait la scène, ahuri. Comment était-ce possible ? Élise n’aurait pas dû bouger, poupée immobile, elle devait mourir. Pourtant, bien au fond de lui, Raphaël se sentit soulagé. Certes il fallait qu’Élise meure, mais il n’en avait aucune envie, c’était sa préférée. C’est, la mort dans l’âme, qu’il réveilla Eliott, lui intimant de la traquer et d’en venir à bout.
Élise était déjà sortie de la maison, elle avait repris possession de son corps et tout en courant, elle tenait dans ses bras un petit robot métallique, qui ressemblait à un animal avec juste un corps et de longues pattes. Lui aussi avait retrouvé son apparence, quelques secondes auparavant, il s’était transformé en arme redoutable, s’apprêtant à transpercer le corps d’Élise, et maintenant on pourrait le prendre pour une petite bête inoffensive et étincelante. Elle s’engouffrait dans des ruelles étroites que la chaleur étouffante avait rendues désertes, espérant ne pas se perdre. Une seule chose comptait désormais, sa survie. Son visage si dénué d’émotion encore quelques minutes auparavant était devenu grave.
La peur : Élise venait de faire connaissance avec cette nouvelle émotion, ce fut bien d’ailleurs sa première sensation. La poupée prenait vie, seule, sans son créateur. Elle entendit derrière elle les pas précipités d’Eliott. Elle aurait pu les reconnaître entre mille, Eliott et elle se connaissaient depuis plusieurs mois. Ensemble, ils avaient traversé de nombreuses aventures, mais aujourd’hui alors qu’ils cherchaient un indice dans cette maison, il avait braqué son arme sur elle, et elle avait compris, pris conscience de son environnement, de son immobilisme. Elle allait mourir. Une décharge électrique avait parcouru tout son corps, partant de sa nuque. Ce coup de tonnerre, qui était venu la secouer jusqu’au fond de ses entrailles, lui avait rendu sa mobilité, son indépendance, alors elle s’était transformée. C’était sa seule défense. Elle ne ressentait aucune haine à l’égard d’Eliott, elle ne savait même pas ce que pouvait être la haine.
Eliott se rapprochait, elle tourna dans une ruelle, hélas, elle se rendit compte trop tard que c’était une impasse, cette ville était un vrai labyrinthe, elle s’adossa au mur, prête à faire face. Eliott arrivait déjà. Ça n’avait pas été dur de suivre les traces d’Élise sur cette route en terre battue. Son visage impassible était toujours dénué d’expression : ni haine, ni pitié, rien ne transparaissait, mais au fond, il n’y avait rien non plus. Il était là parce qu’on le lui avait demandé et qu’il devait éliminer Élise, point. Le fait qu’il n’ait plus son arme n’avait pas l’air de lui poser de problème, même s’il n’avait aucune idée d’une quelconque façon de procéder. À chaque fois qu’il avait dû tuer une créature, c’était son fidèle robot qui s’en était chargé. Lui n’avait plus qu’à tirer et le robot faisait le reste. Il redevenait ensuite ce charmant compagnon, aux mutations multiples, qui leur permettait bien des choses. Les possibilités de transformation étaient diverses et variées et c’était toujours le robot qui choisissait sa mutation et aussi le moment. Il était intimement lié à l’esprit d’Eliott, c’était son avantage, mais il ne laissait pas Élise en reste pour autant. Son avantage à elle, c’était sa métamorphose en une sorte de gorgone. Ces mutations lui permettaient de se défendre, mais aussi d’attaquer ou de chasser. Elle pouvait aussi se servir de cette particularité comme d’un bouclier, ses tentacules fouettant l’air tout autour d’elle, quand un danger plus grand se présentait.
Eliott regardait Élise droit dans les yeux, l’accélération de sa respiration n’était due qu’à la course qu’ils venaient d’entamer. Quelque chose avait changé dans les traits d’Élise, il le voyait, mais il ne savait pas ce que c’était. Il ne s’en étonna pas pour autant. Il sentit sur sa nuque le vent qui se levait, un vent froid, dont le contact le fit frissonner. Il avança vers elle, et la tignasse orange d’Élise se transforma à nouveau, ses tentacules tournoyèrent autour d’elle et claquèrent dans l’air comme des fouets. Elle ne fut pas la seule à se transformer, son fidèle robot se mit à gesticuler et ses pattes prirent des allures d’hélices. Élise comprit vite ce qui se passait et le plaça au-dessus d’elle, le robot fit tournoyer ses ailes mécaniques, la soulevant de quelques mètres, suffisamment haut pour lui permettre de passer au-dessus du mur, et de la faire atterrir en douceur de l’autre côté.
Quelque chose surgit alors dans la poitrine d’Eliott, quelque chose qu’il ne connaissait pas. Son cœur s’accéléra. Lui aussi venait d’être en

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