Destins croisés

Adeline Nandini

Description

Abélia est une enfant unique, le fruit de l’union de deux espèces différentes aux capacités étonnantes. Elle a le courage et la volonté de son père vampire et grâce au sang de sa mère, elle est capable d’entrer dans les rêves des autres. Cette combinaison inédite pousse le roi des vampires à dédier l’éducation de son fils Zatana à l’élimination de l’enfant. Le tueur invincible et la femme qui changera la destinée de plusieurs peuples finiront par se retrouver, s’amadouer et changer l’ordre des choses, ensemble.

Sujets

• Fantasy (canción de Mariah Carey)
• Vie extraterrestre
• Romance
• Fiction
• Paranormal
• Fantasy
• Vampire
• Littérature

Informations

• Publié par: jenn-ink-editions
• Nombre de lectures: 7
• EAN13: 9791096784431
• Langue: Français
• Poids de l'ouvrage: 1 Mo

Extrait

Destins croisés
Tome 1
Lesang de la destinée
Nandini
Destinscroisés
Tome 1
Lesang de la destinée
©Jenn Ink Editions
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Avertissement
Cetexte est une œuvre de fiction. Toute ressemblance avec despersonnes vivantes ou mortes, des lieux ou des événementsréels n’est que pure coïncidence pour laquellel’auteure décline toute responsabilité.
Cettehistoire a sa propre temporalité et certaines scènes dece livre peuvent choquer et sont très explicites.
Prologue
Il y a des siècles de cela, à l’époque oùdébuta notre histoire, l’unique race qui vivait surTerre était les humains. Il existait plusieurs régions.Chacune d’entre elles était composée de troisgroupes répartis en fonction de leurs lieux d’habitat etrésidait dans des maisons faites avec des matériauxbruts.
Chaque tribu possédait sa propre hiérarchie àlaquelle tous devaient se plier. Seul le chef du clan de l’eaurégnait sur tous les autres, assurant ainsi la pérennitéde la paix. Leur manière de vivre était en parfaiteharmonie avec la nature. Tout y était sujet au partage, maisaussi à l’entraide. Un monde que nous qualifierions denos jours d’utopique…
Le premier enfant de chaque colonie sedevait de prendre la relève et de garantir la régence.Comme en ces temps-là, les patronymes n’existaient pas,les prénoms étaient transmis de père en fils etde mère en fille.
C’est dans ce contexte que naquît, dans une régionproche de la mer, le futur héritier de la tribu de l’eau,promis à un avenir de grand monarque. Il poussa son premiercri par une nuit froide et silencieuse, alors que la neige recouvraitde son blanc manteau toute la prairie. Le nourrisson reçut leprénom de son père, Akasha, qui le tenait lui-mêmede son propre géniteur, et ainsi de suite, au gré desgénérations qui s’étaient succédées.
Selon la coutume ancestrale, il avait été fiancéà la fille d’une société rivale afin depréserver la paix. Sa future femme, Liara, appartenait àla tribu des montagnes. Leurs prédécesseurs, tous deuxchefs de clan, avaient scellé leur accord par un festin quidura toute une nuit.
Mais ce que tout le monde ignorait, c’était qu’unan auparavant, le père d’Akasha avait eu une aventureavec la compagne du souverain du village des arbres. De cette idyllepassagère, un petit bambin avait vu le jour. Sa mèrel’avait prénommé Shamash.
L’ayant appris, la femme trompée força son mari àchoisir entre ses deux fils. Pour respecter les traditions de sonclan, il prit la décision de reconnaître Akasha, sonfils légitime, comme son unique héritier. Loin de sedouter de leur lien de parenté, les deux garçonsavaient noué une forte amitié. Ils s’entendaienttrès bien et devinrent vite inséparables. Souvent,Liara les rejoignait afin de partager leurs jeux, éveillantpetit à petit dans le cœur de Shamash des sentimentsamoureux qu’il enfouit au plus profond par fraternité.Il se promit alors de ne jamais en parler.
Chapitre 1
Narrateur, année 0018
Le jeune Shamash, alors âgé de dix-huit ans, aimaitexplorer les environs de son village. Il avait toujours eu de bonsyeux et l’obscurité ne l’avait jamais empêchéde se déplacer, tel un ours contournant chaque obstacle. Savie dans la forêt devait l’avoir beaucoup aidé àdévelopper sa vue, car Shamash se repérait facilementdans ce labyrinthe formé par les végétaux. Àcharque fois il poussait ses excursions plus loin. Il allait ensuiterévéler tous les détails à ses deuxmeilleurs amis, Liara et Akasha.
Cette fois ne dérogea pas à la règle. Àla nuit tombée, Shamash s’enfonça dans l’épaissefutaie afin d’accéder à la frontière quiséparait le clan des arbres de celui des montagnes. Il savaitqu’il ne craignait rien puisque la fille du chef étaitLiara.
Avec agilité, Shamash gravit une première colline. Dusommet, il pouvait voir son objectif pour les heures qui suivaient :atteindre la petite butte qui se trouvait à environ une heurede marche de là. Il y avait repéré une grottecachée par une masse de broussailles lors de sa dernièreescapade. Il avait hâte de savoir ce qu’elle renfermait.
Une fois parvenu à destination, il n’hésita pasune seconde avant de s’engouffrer dedans. L’entréeétait légèrement éclairée par lalune, ce qui lui permit de remarquer des centaines d’animauxdormants, pendus par les pieds. Il s’arrêta, subjuguépar leur nombre. Il resta un moment à les fixer, essayant des’habituer à l’obscurité. Il clignaplusieurs fois des yeux, ne reconnaissant pas cette race devolatiles.
— Ce sont vraiment des oiseaux bizarres. Je pensequ’Akasha serait ravi de les voir.
Il se mit alors à courir, espérant arriver chez son amidès le lever du soleil.
***
Depuis que son mariage avait été planifié, Liaravivait avec le clan des mers. Akasha et elle aimaient se promenerpendant que le village était encore endormi. Ils adoraiententendre le doux chant des oiseaux accompagner le lever du soleil.Ils profitaient du calme pour marcher dans les ruelles désertes.C’est lors de l’un de ces moments que Shamash débarqua,le souffle court et les joues rouges.
Devant l’impatience de ses amis, Shamash prit le temps deretrouver une respiration plus lente avant de s’adresser àeux.
— Venez vite, je dois vous montrer quelque chose !
Liara connaissait très bien Akasha et savait qu’il nepouvait jamais résister à une nouvelle découverte.Elle sourit devant l’excitation de celui qu’elle aimaitet posa un regard tendre sur Shamash.
Elle se demandait pourquoi il voulait absolument avoir ses cheveuxlongs alors que c’était considéré commeune coiffure féminine. Avec Akasha, ils le taquinaient souventà ce sujet, mais il ne l’avait jamais pris mal. Liaraaurait eu beaucoup de peine si elle l’avait blessé.
Sans jamais oser se l’avouer, la jeune femme avait toujours euun petit faible pour le regard perçant de Shamash. Sespupilles marrons semblaient sonder les esprits. Son corps, grand etmince, lui donnait une certaine allure qui ne manquait pas de laséduire. Pourtant, c’était pour la carrure un peuplus épaisse d’Akasha que Liara avait succombé.Les yeux bleus du futur chef de clan l’avaient fascinéedepuis le tout début. Mais elle se demandait, parfois, si cen’était pas l’attrait du pouvoir qui l’avaitconquise…
La jeune femme aimait être avec Akasha car ils se ressemblaientbeaucoup. Introvertis tous les deux, ils avaient du mal à selivrer, mais chez Liara, cela frisait l’agoraphobie. Il n’yavait qu’en présence des deux hommes qu’elle selaissait aller à être elle-même. Un brin de folievenait quelquefois l’habiter et se mettait alors en retrait,seule, des jours durant.
***
Si l’on devait décrire Akasha, spontané ne seraitpas le premier adjectif qu’il faudrait utiliser. Pourtant,quand Shamash venait le chercher pour l’embarquer dans sesexplorations, le jeune homme aux cheveux noirs n’en manquaitjamais une. Il se jetait dans l’aventure, redevenant l’enfantinsouciant qu’il était.
Akasha vouait une passion dévorante à Liara dèsque ses yeux avaient croisé les siens. Il affectionnait toutchez elle et on peut vraiment dire que l’amour l’avaitrendu complètement aveugle. Il appréciait le regardd’admiration qu’elle posait sur lui. Il adorait la voirsourire et la contemplait souvent lorsqu’elle se mettait enretrait. Elle ne faisait profiter de cette douceur que les humains.Elle pouvait se montrer cruelle envers les animaux dont elle avaithorreur. Akasha se souvenait très bien de cette fois-là,quand ils avaient quinze ans environ… Un petit chat s’étaitperdu et se cachait, tout tremblant, dans le potager. Lorsque Liaras’était approchée, elle lui fit peur. Le félinaffolé lui sauta dessus. Sa fiancée poussa un cri àréveiller les morts et commença à frapper lapauvre créature jusqu’à ce qu’elle nerespire plus. En voyant le corps inerte, Liara s’étaitmise à se gausser… Mais même ce petit côtémalsain ne rebutait pas Akasha. Bien au contr