Elle et moi pour toujours
54 pages
Français

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Elle et moi pour toujours , livre ebook

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Description

Libérée de son passé et en paix avec elle-même, vous retrouverez, cette fois-ci sur son île, une Amy forte, courageuse et plus déterminée que jamais à faire de son rêve une réalité.
Maintenant confiante qu'elle mérite de s’offrir une bonne vie, l'héroïne de cette histoire osera enfin ouvrir son cœur à Sue, sa correspondante de la Thaïlande dont elle attend fébrilement l'arrivée.
Ce saut dans l'inconnu marquera le début d'une toute nouvelle relation ascensionnelle entre deux femmes au parcours similaire dont l’ambition première est maintenant de s’aimer librement.
Seuls les lecteurs sauront ce que l'avenir réservera à ces âmes sœurs qui espèrent se retrouver réunies après plus de vingt longues années séparées l'une de l’autre.
Auront-elles raison de croire que c'est leur destin de s'aimer pour toujours?

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 19 novembre 2020
Nombre de lectures 22
EAN13 9782897552893
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0017€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Roman
 


 
 
 
 
 
Toujours en quête de bonheur et d’équilibre, amoureuse et plus déterminée que jamais, Amy nous prouvera que la vie peut parfois nous réserver de belles surprises...
 
 
 
 
À mon ange aimé, Jacob.
 
 
 
 
Préface
 
 
J’imaginais la puissance de notre étreinte à son arrivée. Mon sentiment d’amour se décuplant pour elle au premier contact, à la reconnaissance de cette délicate odeur d’ ambre et de vanille qui jadis parfumait son cou.
Pour chaque minute qui passait, mon cœur s’emballait toujours un peu plus. Mes yeux fatigués s’accrochaient au ciel pour ne pas se fermer. Il n’y avait que l’espoir pour les maintenir ouverts dans l’attente de bientôt voir apparaître l’ oiseau chargé de me ramener ma bien-aimée.
Nous étions plusieurs impatients à attendre, le front plaqué contre la fenêtre qui donnait sur la piste d’ atterrissage. La fatigue rendait ma vision embrouillée. Je voyais flou au point de confondre le scintillement des étoiles à celui des avions qui planaient au loin dans le ciel.
En dépit de ma vue qui me lâchait, à mon centième coup d’œil jeté à l’écran des horaires de vols, j’entendis au loin un grondement ressemblant bien à celui d’un avion. Secouée par une montée subite d’ adrénaline, je me retournai aussitôt vers la piste d’atterrissage qui s’étalait derrière moi. Au-dessus de celle-ci, tel que je me l’étais imaginée, un Boeing rouge et blanc préparait son atterrissage. L’engin au nez prédominant dont la queue revêtait fièrement l’emblème de mon pays natal s’apprêtait à se poser. Le moment tant attendu était enfin arrivé.
Dans la pénombre, les étincelles de feux se multipliaient au contact des roues mordant le sol. J’étais éblouie par le phénomène qui ressemblait à des feux de Bengale qu’on aurait allumés au loin pour souligner l’occasion. Au bout de la piste, l’avion, sans doute épuisé par son long voyage, s’immobilisa enfin avec lourdeur sur l’asphalte chaud et fumant.
À l’arrêt des réacteurs, mon niveau d’excitation devenu insoutenable m’obligea à sautiller sur place pour résister à l’envie folle de courir jusqu’à l’appareil. Tandis que les lourdes portes de l’avion s’entrouvraient sur un tout nouveau décor, l’escalier se déploya sous les gyrophares tournoyants des camions parés à vider le contenu des soutes à bagages. Contenant leur empressement, lentement et avec prudence, les touristes enjambaient une à une les marches étroites les reliant officiellement à leur rêve d’exil sur cette île caribéenne. En quelques minutes à peine, plus du tiers de l’équipage avait posé pied à terre, mais je n’avais toujours pas vu l’ombre de Sue. Déjà le doute tentait de s’infiltrer par tous mes pores de peau dilatés par la chaleur. En un instant, il avait réussi à me voler les dernières couleurs à mon visage fatigué sur lequel perlait maintenant une sueur froide.
Plus l’habitacle de l’avion se vidait, plus j’étais angoissée. Au cours des derniers jours, je croyais avoir imaginé tous les scénarios possibles sauf celui dans lequel il était écrit que l’élue de mon cœur ne soit pas au rendez-vous aujourd’hui.
J’avais peine à regarder les vacanciers devant moi tant je craignais qu’elle n’y soit pas. Mon cerveau reptilien m’ordonnait de m’enfuir et de courir le plus loin possible de la scène, de tourner cette page afin qu’elle reste blanche pour toujours. Pourtant, étrangement, une force invisible en moi m’incitait à rester.
Même si l’attente me semblait interminable, une partie de moi souhaitait que le commandant ordonne aux derniers passagers de rester à bord de l’avion pour ainsi augmenter mes chances que Sue soit toujours à l’intérieur. L’idée de devoir rentrer seule à la maison était inconcevable. J’avais mis tant d’effort à me convaincre que cette histoire d’amour entre nous puisse être possible.
Sans doute vidée par un flot incessant d’idées pessimistes, je me sentis m’effondrer jusqu’à ce que mes genoux percutent violemment le sol. En une fraction de seconde, la douleur provoquée par le choc avait su atténuer la souffrance que m’affligeait l’appréhension.
Mes jambes ne me supportaient plus et mes réserves d’énergie étaient presque épuisées. Avachie sur le plancher de marbre reflétant l’expression de mon visage empreint de désarrois, j’attendais Sue presque sans connaissance. Cherchant appui, mes mains s’agrippèrent à la vitre sur laquelle j’avais déjà appuyé mon front. Sur celle-ci, j’observais mes soupirs formant de petits nuages de buée me permettant momentanément de me soustraire de tout ce à quoi je n’osais pas faire face. Malgré ces ellipses, gagnée par l’appréhension, mes yeux finirent tout de même par se fermer pour éviter toutes déceptions. 
Intérieurement, j’implorais Dieu afin qu’il exauce mon seul et unique vœu soit d’avoir la chance d’aimer et d’être aimée en retour. J’étais prête à renégocier ma vie entière afin qu’il exauce mon souhait. Je lui promettais de devenir une meilleure personne, de m’investir davantage auprès de ma communauté et ainsi, d’accompagner plus souvent Miguel à l’église. « Seigneur, je vous en prie... »
L’écho du doute minait l’ effet normalement apaisant de mes prières qui ne semblaient ne m’aider en rien. De son côté, la panique se faisait un vilain plaisir à me comprimer la cage thoracique et à me serrer la gorge comme si elle cherchait à m’étrangler. Pour éviter qu’elle vienne à bout de moi, je me devais de vite réagir à son attaque.
Rassemblant ce qu’il me restait de courage, je pris quelques inspirations profondes puis redressai la tête en direction de l’escalier qui, à ma grande surprise, était désormais désert. Me retrouvant seule face au vide de la place, je me sentis abandonnée à mon incompréhension. Faisant l’effort de réfléchir le plus rationnellement possible, j’en déduis que les voyageurs étaient sans doute rentrés en vue de passer aux postes douaniers. Suivant la logique de cette hypothèse et surtout dans l’espoir de retrouver Sue, je me dirigeai vers la section attenante au contrôle d’entrée des touristes. Tel que je l’avais espéré, je vis ceux dont le passeport était estampé sortir l’air réjouis, mais surtout soulagés des postes de vérification. Contrairement à eux, pour chaque touriste qui franchissait la porte, je blêmissais sous les spasmes douloureux de mon estomac qui lorsqu’il se contractait induisait une secousse faisant trembler mon corps en entier.
En dépit de mon état flagrant de stress et pour augmenter mes chances que Sue figure parmi ces étrangers, je choisis de croiser tous mes doigts derrière mon dos avant de me remettre à prier. « S’il vous plaît, Seigneur, je vous en prie, faites qu’elle soit parmi eux ! »
Après d’interminables minutes à patienter, je crus m’évanouir lorsque l’une des portes des postes douaniers s’ouvrit enfin sur une femme ressemblant en tout point à celle que j’attendais impatiemment depuis des heures. J’étais sûre que c’était elle, je la reconnaissais à son allure fière et à son air frondeur. Personne d’autre qu’elle ne pouvait avoir un aussi parfait déhanchement. Ses longs cheveux noirs lustrés, capturant autant la lumière du soleil que celle des néons, ne laissaien t aucune chance à l’erreur. Sue était bien là, à peine à quelques mètres de moi, sublime et encore plus radieuse que dans mes souvenirs. 
J’étais à la fois éblouie et sceptique devant ce miracle accompli. Comme pour Thomas, j’eus besoin de m’assurer qu’elle était bien réelle. Ainsi, sans plus tarder, je voulus m’en approcher pour la toucher. Déterminée, je m’avançai donc vers elle, d’un pas décidé, jusqu’à ce que je croise son champ de vision. « S’il vous plaît, Seigneur, je vous en prie, faites qu’elle fasse signe de me reconnaître. »
Le sourire qu’elle m’avait offert en m’apercevant m’avait tout

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