Et soudain tu n étais plus là
207 pages
Français

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Et soudain tu n'étais plus là , livre ebook

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Description

Après des années d’efforts pour mieux gérer son trouble bipolaire, Emily Firestone se sent enfin en contrôle de sa vie: son travail la passionne, elle est autonome, et son copain, Paolo, la comble. Lorsque ce dernier propose une escapade en voilier, elle accepte… Sa médication, du bon vin et son amoureux lui feront bien oublier son aversion pour l’eau et le fait qu’elle ne sait pas nager, non?
Lorsqu’Emily se réveille le lendemain, après une soirée romantique bien arrosée, le bateau vogue à la dérive et Paolo a disparu. Comme il est excellent nageur, la jeune femme ne croit pas à la noyade… sans toutefois trouver d’autre explication. Les heures et les jours passent, rendant la disparition de Paolo de plus en plus angoissante; Emily vacille, doutant de tout et de tout le monde. Puis, alors que des indices suggèrent que Paolo a été assassiné et qu’elle-même devient suspecte, le stress la projette dans une phase maniaque aiguë. Pour s’innocenter, Emily doit découvrir la vérité – et conserver le peu d’équilibre mental qu’il lui reste.
Et si elle était coupable de quelque chose d’aussi horrible qu’inimaginable?
Un thriller intense dans lequel, tout comme l’héroïne, on ne sait plus à qui faire confiance…

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 12 février 2020
Nombre de lectures 1
EAN13 9782897587710
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0650€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Guy Saint-Jean Éditeur
4490, rue Garand
Laval (Québec) Canada H7L 5Z6 450 663-1777
info@saint-jeanediteur.com
saint-jeanediteur.com
……………………………..
Données de catalogage avant publication disponibles à Bibliothèque et Archives nationales du Québec et à Bibliothèque et Archives Canada.
……………………………..
Nous reconnaissons l’aide financière du gouvernement du Canada ainsi que celle de la SODEC pour nos activités d’édition.

Gouvernement du Québec – Programme de crédit d’impôt pour l’édition de livres – Gestion SODEC
© Guy Saint-Jean Éditeur inc. 2020
Titre original : And then you were gone
Copyright © 2019 by Robert Raymond Jacobs
Publié initialement en langue anglaise (États-Unis) en 2019, par Crooked Lane Books, une division de The Quick Brown Fox & Company LLC.
Conception graphique de la couverture : Marie-Josée Forest
Mise en pages : Olivier Lasser
Photographie de la page couverture : Jeremy Bishop / Unsplash
Traduction : Isabelle Allard
Révision : Nathalie Viens
Correction d’épreuves : Johanne Hamel
Dépôt légal – Bibliothèque et Archives nationales du Québec, Bibliothèque et Archives Canada, 2020
ISBN : 978-2-89758-770-3
ISBN EPUB : 978-2-89758-771-0
ISBN PDF : 978-2-89758-772-7
Tous droits de traduction et d’adaptation réservés. Toute reproduction d’un extrait de ce livre, par quelque procédé que ce soit, est strictement interdite sans l’autorisation écrite de l’éditeur. Toute reproduction ou exploitation d’un extrait du fichier EPUB ou PDF de ce livre autre qu’un téléchargement légal constitue une infraction au droit d’auteur et est passible de poursuites pénales ou civiles pouvant entraîner des pénalités ou le paiement de dommages et intérêts. Guy Saint-Jean Éditeur est membre de l’Association nationale des éditeurs de livres (ANEL).

Pour Bob et Linda
Un
L es cheveux noirs de Paolo volaient au vent, claquant contre ses éternels verres fumés Wayfarer. Il était convaincu qu’ils lui donnaient l’air célèbre – il me l’avait déjà confié. Un genre « Hollywood », avait-il précisé, incapable de trouver le mot juste dans notre langue.
Plus tard, lorsque je l’avais taquiné en l’appelant monsieur Hollywood, il avait froncé les sourcils d’un air boudeur, et j’avais laissé tomber. Ce souvenir me faisait sourire.
Il conduisait, une main sur le volant de sa Jeep et l’autre sur ma cuisse, en direction du lac. Même si c’était la première fin de semaine d’octobre, le temps chaud évoquait encore l’été.
— Je me méfie de toi, a-t-il dit.
— De moi ?
Je ne voyais pas ses yeux derrière les verres gris foncé.
— Tu es… comment dit-on ? Fébrile . Tu me caches quelque chose. Pourquoi souris-tu ?
Sa voix était à peine audible avec le vent qui s’engouffrait dans la voiture.
J’ai secoué la tête et augmenté le volume de la radio au moment où commençait la chanson des Allman Brothers.
— Attends, c’est Ramblin’ Man, n’est-ce pas ? a-t-il dit, tout heureux de s’en souvenir. Et la dernière chanson parlait de l’érection de Bob Seger.
Il vivait aux États-Unis depuis moins de deux ans et s’était adapté rapidement.
Le moteur vrombissait.
— Emily, tu vas adorer cette marina. Des bateaux parfaits. Des voiles blanches. Parfait. Tout est parfait.
Il a approché son pouce et son index de ses lèvres plissées. J’ai éclaté de rire en levant les yeux au ciel.
— Je pensais que tu n’essayais plus de m’impressionner, ai-je dit. Depuis très longtemps.
Au début de notre relation, j’avais tenté d’atténuer la douceur de ma voix, d’avoir l’air plus dure. Après un an, j’étais plus détendue.
Il a secoué la tête en souriant.
— D’accord, D re Firestone.
Il venait lui-même de terminer son doctorat, mais aimait me taquiner sur le fait que j’étais psychologue. Comme si mon intention était de l’analyser. Il a levé les mains dans une attitude faussement défensive.
— Eh oui, j’aime les belles choses. Ce n’est pas mon pire défaut.
— Ça se pourrait bien, en fait.
Il a réfléchi à ma réponse une seconde de trop.
— Quel est le mien ? ai-je demandé d’un air amusé.
— Tu es têtue. Et tu crois que tu peux tout faire.
— Ça fait deux.
— Dans ce cas, ton pire défaut est que tu crois pouvoir tout faire. Il ouvre la porte à tous les autres.
C’était blessant, mais je n’allais pas laisser cela gâcher notre journée.
Je ne l’avais pas vu aussi détendu depuis des semaines. S’il avait l’intention de m’emmener naviguer sur un lac, il n’était pas question de nous disputer.
Avec lui, l’amour était comme rouler à toute allure dans une Jeep sans portières. Alors que le reste du monde défilait comme une masse confuse, il demeurait concentré tandis que je m’imaginais en train de basculer sur la chaussée. Quand je frapperais le sol, le pire qui pouvait m’arriver était d’avoir le cœur brisé, n’est-ce pas ?
J’ai pris mon téléphone. Pas de service.
J’ai essayé l’internet et tenté de rafraîchir la page à quelques reprises. Rien. Aucun message.
— C’est encore loin ? ai-je demandé.
— Qu’est-ce que tu cherches ? a-t-il répliqué au lieu de me répondre. Les enfants sans défense du Tennessee vont survivre sans toi pour une nuit, tu sais !
— Holà ! Est-ce que le pire bourreau de travail que je connaisse me reprocherait de vouloir vérifier mes messages ? ai-je dit en lui serrant l’épaule.
Paolo m’a fait un clin d’œil.
— Tout va bien au labo ? ai-je demandé en levant la main vers les cheveux bouclés au-dessus de son oreille. Tu ne m’as pas parlé de ton travail cette semaine.
— Très bien. Je laisse le boulot derrière moi pour la fin de semaine.
J’ai ouvert de grands yeux faussement étonnés.
— Tu ne vas même pas vérifier ? Aucun dernier message à envoyer au D r Silver ? Aucune question qui ne peut pas attendre au lendemain ?
Il m’a jeté un coup d’œil en souriant avant de changer de vitesse, faisant passer le moteur de la Jeep à une octave inférieure.
— Toute la fin de semaine ? ai-je insisté. Même si… comment s’appelle donc le type qui te lance des regards furieux ?
— Matt.
— Même si Matt met le feu au labo ?
— Oui.
Je faisais à peine semblant d’être surprise. Le chercheur principal de Paolo, Jay Silver, était connu pour son dévouement professionnel. Il semblait n’avoir aucune barrière entre ses heures de travail et son temps personnel ; il téléphonait parfois à Paolo pour lui sou-mettre des questions ou des idées avant même que le soleil soit levé. C’est une habitude que Paolo défendait en tentant de me faire comprendre la pression engendrée par la recherche de fonds, les subventions gouvernementales, les publications…
J’avais protesté devant ces appels de Silver à des heures aussi indues jusqu’à ce que je m’aperçoive que cela ne dérangeait aucunement Paolo. Et qui étais-je, au fond, pour faire la leçon à qui que ce soit sur la modération et l’équilibre ?
Quand Paolo devenait silencieux, je présumais qu’il était préoccupé par les exigences de son travail. Si je me laissais aller à penser à tout ce qu’il m’avait appris à propos des épidémies, je serais probablement devenue insomniaque moi aussi. Selon lui, il ne fallait pas se demander si une pandémie allait survenir, mais bien où et quand elle frapperait. En raison de la mondialisation, une épidémie dans n’importe quelle région du globe risquerait de se répandre partout . La moitié des hôpitaux du pays manqueraient de lits en moins de trois semaines advenant une telle éventualité.
En moyenne, une éruption de H1N24 se produisait tous les deux ans, un laps de temps qui semblait les pousser à redoubler d’efforts pour créer un vaccin.
Paolo m’avait confié que tous les employés du laboratoire avaient un plan pour se mettre à l’abri si jamais une épidémie survenait. Je n’avais pu qu’écarquiller les yeux de terreur. Je ne savais jamais s’il était conscie

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