Gayleri #1
313 pages
Français

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Description

Lucie, une enfant Haut Potentiel Intellectuel, sait depuis toujours qu’elle n’est pas une personne jugée « ordinaire » par les autres. Ce sentiment ne peut que se confirmer lorsqu’elle arrive par inadvertance sur Gayleri, une planète parallèle à la Terre où la normalité a un sens bien différent de celui qu’on lui imposait auparavant.


À peine âgée de dix ans, elle se retrouve chargée de mettre un terme à une guerre ancestrale afin de ramener la paix sur des terres fragilisées par de nombreux conflits.


Mais contre toute attente, Lucie ne décide pas de se comporter comme on le lui a pourtant recommandé. Non, elle choisit que ce serait à grands coups de malice, d’humour douteux et d’un minimum de stratégie qu’elle ferait ses preuves dans ce monde qui lui convient parfaitement !


Avec ce caractère plus que têtu, sera-t-elle capable de faire confiance aux bonnes personnes pour parvenir à sauver un peuple entier d'ennemis diaboliques, la famille royale de la planète Scriruslème?

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 23 juillet 2021
Nombre de lectures 2
EAN13 9791096784646
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0030€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Gayleri
Gayleri
La Prophétie de la Forêt
Tome I
Ashley Barrière — Cousin
© Jenn Ink Éditions 2021
Tous droits réservés.
Le Code de la propriété intellectuelle interdit les copies ou reproductions destinées à une utilisation collective. Toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle faite par quelque procédé que ce soit, sans le consentement de l'auteur ou de ses ayants droit, est illicite et constitue une contrefaçon, aux termes des articles L.335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.
Aucun extrait de ce livre ne peut être reproduit, scanné ou distribué sous forme imprimée ou sous forme électronique sans la permission expresse de l’auteur, sauf pour être cité dans un compte-rendu de presse.
Pour mes premiers lecteurs, ma famille et mes amis proches, qui m’ont dans tous les cas écoutée parler inlassablement de ce livre. Puisse-t-il vous plaire, à vous qui venez de l’ouvrir.
Bienvenue dans les aventures étranges de Lucie ; bienvenue dans
La Prophétie de la Forêt .
Avertissement
Ce texte est une œuvre de fiction. Toute ressemblance avec des personnes vivantes ou mortes, des lieux ou des évènements réels n’est que pure coïncidence pour laquelle l’auteur(e) décline toute responsabilité.
Ce livre contient un langage familier, ainsi que des scènes de violence.
Il est destiné à un public averti.
Prologue
— Toutes les espèces animales sauvages qui vivaient sur Terre ont fini de se réfugier sur Gayleri, Votre Majesté, déclara une jeune femme aux cheveux blond platine.
Elle pénétra dans la bibliothèque en prononçant ces mots, ne doutant pas une seule seconde de la présence de son interlocuteur.
— Je m’en doutais… Ces créatures terriennes ont un instinct de survie incroyable, répondit calmement le roi en posant sur la table devant lui le livre qu’il lisait quelques secondes plus tôt.
Le léger silence qui plana quelques secondes fut finalement brisé par l’adolescente, qui venait de s’asseoir dans un confortable fauteuil en cuir noir.
— C’est aujourd’hui, n’est-ce pas ? demanda-t-elle alors. L’anniversaire de votre fille.
Le roi William parut un bref instant déconcerté, comme s’il avait perdu l’habitude d’entendre autrui mentionner son enfant devant lui.
— Oui, dit-il finalement. Même si je garde l’espoir bien vain et futile qu’elle ne soit pas l’enfant de la prophétie de la Forêt.
— J’espère qu’elle sera aussi forte que sa mère avant elle, murmura-t-elle simplement.
À l’évocation de sa défunte femme, le roi baissa la tête, enseveli sous une montagne de souvenirs. Quand il se redressa enfin, il croisa le regard du fantôme de l’ancienne reine qui lui sourit pour le réconforter. Il ne réagit pas pour ne pas attiser la curiosité de l’adolescente présente, mais savoir que l’esprit de sa femme ne l’abandonnait pas lui réchauffa le cœur.
— Comment pourrions-nous nous assurer que votre fille parvienne à ramener la paix sans être bloquée par mon maudit frère ? s’enquit alors la jeune femme.
Le roi réfléchit un court instant, puis son regard brun, brillant de confiance, se posa sur celle qui avait parlé.
— Arwen… je vais te proposer un marché. Si tu assures la sécurité de la Guerrera jusqu’à la fin de sa quête, tu seras récompensée à ta guise, dans la limite du raisonnable.
Elle se redressa dans son fauteuil et eut un regard paniqué, prise au dépourvu par ce choix auquel elle ne s’attendait visiblement pas.
— Majesté… ? Ne suis-je pas trop jeune pour me voir confier une tâche d’une telle envergure ?!
Le roi sourit un instant, amusé de la réaction presque puérile de sa plus fidèle combattante.
Il s’octroya quelques secondes pour se remémorer le jour de son arrivée au château, son regard alors teinté d’une souffrance qu’elle avait tâché – en vain – de dissimuler le plus longtemps possible, puis la façon incroyablement rapide à laquelle elle avait réussi à gagner sa confiance en lui prouvant sans relâche sa loyauté.
Voyant qu’elle attendait une réponse qui lui ferait comprendre à quel point elle était digne de sa confiance quant à la sécurité de la jeune et insouciante princesse, le roi William réfléchit quelques secondes pour bien choisir ses mots avant de déclarer :
— Arwen… l’âge s’écrit en chiffres, « talent » s’écrit en lettres. Il est impossible de comparer deux valeurs dans des unités différentes, c’est mathématique ! Tu n’as certes que dix-sept ans, mais nous savons bien que ce sera ton frère qui va tenter de nuire à ma fille. Il a le même âge et les mêmes capacités que toi, et vous êtes tous deux Métamorphes. Par conséquent, toi seule peux le contrer pour préserver notre Guerrera.
Arwen réfléchit un instant, légèrement rassurée par le discours du roi, et murmura, trop bas pour qu’il ne l’entende :
— Hum… protéger la Guerrera et me venger de mon frère…
Elle conclut donc à haute voix :
— Très bien, Majesté. J’accepte cette mission et vous remercie de la confiance que vous me portez.
— C’est tout à fait normal.
— D’ailleurs, reprit la blonde, j’ai comme le pressentiment que la Guerrera va avoir besoin de mon aide dans l’heure à venir. Je me rends sur Terre de ce pas. GDNC, Majesté.
— GDNC, Arwen, dit poliment le souverain. Et n’oublie pas de rester aimable avec elle, l’ambiance médiévale de Gayleri risque de fortement la perturber.
Quelques secondes plus tard, ce ne fut pas une adolescente qui sortit de la bibliothèque du château, mais une louve blanche aux yeux bleus pétillants de malice à l’idée de rendre service au roi qu’elle respectait tant.

Chapitre 1 : La Forêt
— Émilie ! Ramène ta poupée, pour qu’on joue ! criai-je à ma voisine par-dessus le grillage qui séparait nos jardins, me souciant à peine de réveiller tout le voisinage.
— D’accord ! fit-elle depuis sa terrasse, à une vingtaine de mètres de moi. J’arrive, bouge pas !
Le temps que mon amie me rejoigne, je m’adossai au mur de ma maison et laissai mes pensées dériver. Aujourd’hui, j’avais enfin dix ans, ce qui était vraiment super ! Mais j’avais quand même eu l’espoir naïf que mon père viendrait... même si je ne l’avais pas vu depuis mes quatre ans, à ce que racontait ma mère. Cela avait quelque chose de frustrant de s’accrocher à des rêves, surtout quand l’on savait parfaitement qu’ils ne deviendraient jamais réalité.
Je serrai les lèvres, agacée. Aujourd’hui, c’était ma journée, et je n’allais pas laisser une personne absente me la gâcher !
— Hé, Lucie ! Tu m’ouvres ? s’impatienta alors Émilie derrière le portail en fer blanc.
Je me dépêchai de la laisser entrer, un sourire étirant déjà mes lèvres.
— Joyeux anniversaire, au fait ! chantonna-t-elle.
Elle me tendit un paquet que j’ouvris sans plus tarder. C’était un gros roman ; un ouvrage de science-fiction comme j’en raffolais. Ils remettaient sans arrêt les valeurs de notre société en question et répondaient inconsciemment à ce que je demandais aux adultes de mon école. Eux me regardaient toujours en riant, car, apparemment, je réfléchissais trop et trop vite pour mon âge. Ce n’était pas de ma faute, pourtant : l’an dernier, on m’avait déclarée « HP », pour « Haut Potentiel ». Je détestais porter une étiquette m’attribuant les initiales d’Harry Potter ou d’Hôpital Psychiatrique quand on n’y ajoutait pas le « I » d’« Intellectuel », mais c’était comme ça.
— Le personnage principal s’appelle Elwen dedans, expliqua alors Émilie. Ça m’a fait penser à toi, comme c’est ton deuxième prénom.
— C’est super gentil de ta part, la remerciai-je en la serrant dans mes bras.
Je rentrai discrètement dans la maison et posai mon nouveau livre sur la table du salon sans un bruit pour ne pas réveiller ma mère qui dormait encore.
Je me hâtai ensuite de ressortir. On s’installa sur la table de la terrasse, puis on reprit nos poupées en plastique afin de poursuivre la partie qu’on avait commencé la veille –une histoire de dragons et de prétendants agaçants qui se faisaient dévorer par ceux-là.
— Dis, fit Émilie en me voyant retenir un bâillement. En quel honneur a-t-on décidé, l’an dernier, de se lever si tôt pour jouer ?
— Car on n’a pas nos parents sur le dos, m’amusai-je. Un long silence s’ensuivit.
— Dommage qu’il n’y ait pas d’oiseaux, finis-je par soupirer en regardant le ciel désert. Ça fait deux semaines qu’ils ont disparu ! C’est beaucoup trop silencieux, sans eux.
— Moi, ce sont les lapins de la forêt qui me manquent, renchérit Émilie. Ils ne viennent plus sur ma terrasse le matin. Ça m’ennuie.
On regarda pensivement la forêt qui s’étalait au fond de mon jardin. Ses longs et épais arbres semblaient s’étirer vers le ciel, comme après un long sommeil, et recouvraient tout l’horizon d’une large bande colorée de différents tons de vert. Habituellement, des oiseaux survolaient constamment cette étendue verte, formant des petites taches sombres passant devant le soleil. Mais aujourd’hui, il n’y en avait plus aucun. Le vent ne soufflant pas non plus ce matin-là, la forêt était parfaitement immobile, imposante et silencieuse.
Un silence oppressant, à mon avis.
— Tu crois qu’il y a des lutins, là-bas ? demanda alors Émilie d’une voix enjouée, brisant temporairement le silence imposé par la forêt. Ou même juste des elfes ? Enfin, quelque chose de magique – qui serait gentil, bien sûr ? Je comprenais son besoin de s’imaginer la forêt sous un bon profil. Maintenant qu’elle était dénuée de toute trace de vie, elle en devenait excessivement hostile et effrayante – maman m’avait expliqué cela, la veille, après que je lui ai encore posé une salve de questions. Je n’étais pas sûre d’avoir tout saisi mais j’avais tout de même retenu cela.
En revanche, je ne comprenais clairement pas où avaient pu filer les animaux. J’avais vainement cherché sur Internet pendant des heures.
— Je ne sais pas, dis-je donc, légèrement intriguée par ses interrogations. Et si on allait voir ?
— Oh oui ! Super idée ! s’écria-t-elle, ravie à l’idée de découvrir des créatures dignes des livres que je lisais. On se leva d’un bond, les joues rosies d’excitation, et on se mit à cou

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