Kalliopée, tome 1 : Le sacrifice d une princesse
190 pages
Français

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Kalliopée, tome 1 : Le sacrifice d'une princesse , livre ebook

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Description


RÉÉDITION



Après des années de combats sanglants, Kalliopée accepte de renoncer à sa liberté en épousant le prince du royaume ennemi afin de ramener la paix.



Dans un monde où les femmes sont plus des esclaves que des épouses, elle est toutefois heureuse de se retrouver unie à son premier amour, Karel.


Mais la vie est cruelle et la guerre change les hommes.


Karel est devenu un héritier au trône, dur et impitoyable, qui hait viscéralement les viridiens. S’il n’hésite pas à malmener Kalliopée, sa détermination s’effrite face à ses yeux vairons.

Entre désir et haine, complots et machinations, espoirs et désillusions, le coeur de la princesse résistera-t-il au sacrifice de sa liberté ?

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 12 novembre 2021
Nombre de lectures 208
EAN13 9782379932502
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0037€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

AaLLIOPÉE Tome 1 : Le sàcrifice d’une princesse Aoko NHaN
L’auteur est représenté par Black Ink Éditions. Tou s droits réservés, y compris le droit de reproduction de ce livre ou de quelque citation que ce soit, sous n’importe quelle forme. Nom de l’ouvrage : Kalliopée Tome 1 : Le sacrifice d’une princesse Auteur : Koko Nhan Suivi éditorial : Sarah Berziou © Black Ink Éditions Dépôt légal novembre 2021 Couverture © Black Ink Éditions Réalisation Juliette BERNAZ Crédits photos : Shutterstock ISBN 978-2-37993-250-2 Black Ink Éditions 27 rue Vivonne - 17220 La Jarne Numéro SIRET 840 658 587 00026 Contact : editions.blackink@gmail.com Site Internet :www.blackinkeditions.com
Table des matières
Avant-propos
Chapitre 1
Chapitre 2
Chapitre 3
Chapitre 4
Chapitre 5
Chapitre 6
Chapitre 7
Chapitre 8
Chapitre 9
Chapitre 10
Chapitre 11
Chapitre 12
Chapitre 13
Chapitre 14
Chapitre 15
Chapitre 16
Chapitre 17
Chapitre 18
Chapitre 19
Chapitre 20
Chapitre 21
Chapitre 22
Chapitre 23
Chapitre 24
Chapitre 25
Chapitre 26
Chapitre 27
Chapitre 28
Chapitre 29
Chapitre 30
Chapitre 31
Chapitre 32
Chapitre 33
Chapitre 34
Chapitre 35
Chapitre 36
Chapitre 37
Chapitre 38
Chapitre 39
Playlist
REMERCIEMENTS
onore,Parce que les romans ont aussi droit à leur bande s Kalliopée : Le sacrifice d’une princesseest accompagné d’une playlist que vous trouverez à la fin de l’ouvrage.
vant-propos Il y a bientôt trois mille ans, le monde tel qu’il était disparut. Les nombreux conflits qui opposèrent les anciennes nations plongèrent not re planète dans le chaos. Les hommes, trop aveuglés par leur désir de posséder le s biens qui ne leur appartenaient pas, ignorèrent les signaux que la terre leur envoy ait. Ils furent sourds aux maladies qui décimèrent la majorité de la population, aux boulev ersements climatiques qui rendirent hostiles la vie sur quatre-vingt-dix pour cent du s ol. Pire que ça même, ils éprouvèrent la planète qui était la leur, jetant sur ses terres agricoles, sur ses villes peuplées d’innocents, des bombes qui illuminèrent le ciel.Lo rsque l’Homme comprit son erreur, il était trop tard. Les villes étaient ravagées par le s flammes, les épidémies incontrôlables, les denrées épuisées. De chaque con tinent, ne subsistaient que quelques poignées d’hommes. Tous partirent en quête d’un endroit où vivre sans craindre le pire. Toutefois, refusant d’admettre leurs erreurs, les h ommes rejetèrent la faute sur les femmes. Après tout, certaines d’entre elles gouvern aient des nations. Il fallait un responsable, et il était hors de ques tion de porter le poids d’une quelconque culpabilité. En punition, la femme fut d épossédée de ses droits, bafouée et asservie. Ce sont sous ces préceptes que naquit, plusieurs si ècles plus tard, l’Union des Cinq. Aquaria, peuple de pêcheurs et navigants, profitait de l’Océan, au nord-est du continent. Lapisia, royaume rendu riche par ses min erais, avait établi sa citadelle au pied des monts rocailleux. Viridia, quant à elle, j ouissait des vallées verdoyantes et de lacs. Ses terres fertiles permirent à l’Union tout entière de se nourrir, mais aussi de se soigner. Nivisia fournissait les quatre autres roya umes en bois nobles et en gibier de choix. Et pour terminer, il y eut Liberisia. Peuple nomade qui s’établissait, çà et là, au gré des saisons. Ses citoyens étaient parmi les plu s travailleurs des ouvriers. Ils fournissaient une main d’œuvre inestimable. Seulement, si l’Homme apprend de ses erreurs, il fi nit par les oublier. Au risque, un jour, de les reproduire…
Chapitre 1
« N’oublie pas, ma fille. Il n’y a rien que tu sois forcée de faire. » Les mots de mon père se répètent en boucle dans ma tête, alors que j’observe une dernière fois ma chambre.Rien que je sois forcée de faire? Pourtant, j’ai le sentiment d’en avoir l’obligation. Je pivote sur moi-même et arrête mon regard sur la pièce maîtresse de la tapisserie qui décore les murs : un grand cerisier. Je détaille avec attention chacune de ses branches et leurs extrémit és. Je n’oublie pas la moindre fleur en éclosion, toutes étant habillées de feuilles d’o r. Lorsque j’avais besoin de réfléchir, je n’avais qu’à m’allonger à même le sol. Je positi onnais toujours ma tête devant le mur et, à l’envers, cet arbre magnifique me paraissait certes plus grand, mais surtout plus imparfait. Je remarquais plus facilement les défaut s qui le caractérisaient. Je ne voyais plus un ensemble, mais chaque détail, aussi petit s oit-il. Ça me rassurait : rien n’est parfait, tout dépend seulement de notre perspective . Les branches de l’arbre s’étendent jusqu’au plafond où, cette fois-ci, elles sont pein tes. Cette continuité nous donne l’impression de nous trouver en dehors des murs du palais. Je me détourne de la tapisserie lorsque plus un pétale n’est à graver da ns ma mémoire. Mon lit à baldaquin trône au milieu de la pièce. Un appel à la paresse. Ma nourrice luttait férocement pour m’en extirper. Un sourire s ’imprime sur mes lèvres lorsque sa voix résonne en écho dans ma tête :« Vous n’avez rien d’une princesse ». Le matelas disparaît sous une montagne d’oreillers. C’est un n uage sur lequel il m’arrivait souvent de rêvasser. Je m’en détache pour observer mes deux bibliothèque s débordantes de livres et de récits. Des ouvrages dans lesquels j’aimais voyager . Découvrir le monde, c’était ce à quoi j’aspirais depuis toujours. Je voulais visiter ces contrées qui m’étaient interdites, mais aussi celles oubliées par le temps ou détruite s par les guerres. Mon regard glisse jusqu’à mon bureau où je m’asseya is pour inventer mes propres histoires, des contes où, enfin, des femmes gouvern aient ou, au moins, avaient une place centrale. Les grandes fenêtres ouvertes laissent pénétrer les parfums de ce début d’été. Je ferme les yeux et inspire profondément, m’enivrant de cette odeur afin de l’enregistrer, de ne surtout jamais l’oublier. Mon cœur se serre, puis se met à battre à vive allure. Je suis à un tournant de ma vie : je m’apprête à quitt er le monde dans lequel j’ai grandi pour un qui m’est inconnu. Si j’appréhende, j’éprou ve également ce frisson d’excitation à l’idée de l’aventure qui m’attend. Tout ça, je le fais pour moi, mais avant tout pour mon peuple, et secrètement, pour les femmes. Ironiq ue que je voie en mon mariage une chance de nous émanciper. Mais si mon futur épo ux est resté le même qu’autrefois, j’ai l’espoir que notre monde patriar cal, celui où les épouses paient pour les fautes de leurs maris, changera pour devenir me illeur. Un bruit dans mon dos me sort de mes réflexions. Lo rsque je me retourne, Sienna, ma servante, apparaît dans l’encadrement de la porte. — Votre Altesse, je vous prie de m’excuser, je pens ais que vous seriez déjà descendue. D’un doux sourire, je la rassure, puis après avoir consciencieusement mémorisé chaque détail de ce décor que je ne verrai sans dou te plus jamais, je lui fais face. — Je suis prête, annoncé-je avec conviction. Je sors de ma chambre sans plus un regard en arrièr e, suivie de près par Sienna. Les couloirs, contrairement à d’habitude, sont sile ncieux. Aujourd’hui, le palais semble porter le deuil. Je le quitte pour rejoindre mon fu tur mari. Le mariage d’une femme est rarement une bonne nouvelle pour les membres de sa famille parce que, d’une certaine façon, elle devient une esclave. Si les filles céli bataires jouissent presque de la même
liberté que les hommes, dès lors que nous nous mari ons, chacun de nos droits nous est retiré. Avant ça, la société nous perçoit comme des enfants. Nous sommes innocentes, fragiles. Mais une fois adultes, nous d evenons une menace. Comment contenir un danger ? Il suffit de l’enchaîner. Cert aines ont la chance d’être protégées par leurs parents, de rester libres – même si elles sont rares – et c’était également mon cas, jusqu’à il y a peu. Le seul droit qui nous est accordé est celui de dev enir mère, avec l’espoir de n’enfanter que des fils. Pas par unique souci d’hér itage, mais parce qu’aucune de nous ne souhaite à ses filles d’être asservies à leur to ur. Le mot n’est pas faible, non. Les époux décident po ur nous de ce que nous sommes en droit de faire ou de dire. Les châtiments corpor els ne sont pas punis et nos devoirs conjugaux nous contraignent à accepter l’acte sexue l, peu importe sa nature ou notre état d’esprit. L’homme prend, nous donnons sans nou s plaindre, en courbant l’échine. Et si par malheur l’une d’entre nous vient à mourir sous les coups de son époux, il n’est pas non plus condamné... La justice ne considère pa s cela comme un meurtre, mais comme unaccident. Je déteste ce monde qui n’a rien appris de son pass é ni de ses erreurs. Ce n’est, hélas, pas tout : la femme, en épousant un homme, s e porte garante de lui. Elle paie pour les crimes qu’il commet. On raconte, dans les livres que j’ai lus, que les f emmes d’autrefois s’étaient battues pour acquérir leur liberté. Elles l’avaient fait av ec hargne et détermination jusqu’à devenir presque les égales des hommes. Puis, il y a deux millénaires, le monde a décliné et il fallait un responsable. Ce sont elles qui furent jugées coupables de la déchéance de notre planète. Trop gourmandes, elles l’avaient menée à sa perte. Les anciens leur imputèrent les guerres, les maladies, mais aussi les fléaux climatiques. Elles furent punies, leurs droits bafoués. Peu à pe u, on étouffa les braises de leur rébellion. Certaines furent exécutées, d’autres emp risonnées. Année après année, les soulèvements se firent plus rares, les hommes qui s outenaient leur cause furent moins nombreux et, un jour, le monde fut tel que je le co nnais. Bien entendu, les récits transmis de génération en génération ne font état que de nos fautes. Ce ne sont que des mensonges. Seul l’Homme, sa bêtise et son avidité, nous a amenés à perdre quatre-vingts pour cent de la popul ation. Des siècles plus tard, la femme a accepté son sort. Elle s’est résignée. Si j e pense qu’une rébellion pourrait nous sauver, il est évident, à la mine qu’affichent en permanence mes semblables, que ce n’est pas une option. Nous sommes esclaves de no tre genre et des générations d’asservissement rendent tout changement presque im possible. Nos parents nous éduquent. Ils nous montrent l’exemple. La plupart d es femmes n’imaginent pas le monde tourner différemment. Comment le pourraient-e lles ? Elles n’ont jamais rien connu d’autre. Contrairement à elles, j’ai eu accès à des ouvrages différents, bien qu’ils soient interdits ou tenus secrets, et ce sont ces récits q ui ont nourri mes espoirs. Ils faisaient états de la réalité, des maux causés par l’humanité dans son ensemble, ainsi que de l’égalité pour laquelle mes semblables s’étaient ba ttues. Si les femmes ont été libres dans le passé, pourquoi ne pourraient-elles pas l’ê tre à nouveau dans l’avenir ? Malheureusement, aujourd’hui, personne n’échappe à ce destin, pas même les princesses. Mon père n’est pas devant les portes lorsque je les atteins. Ce n’est pas dans les traditions. Pourtant, je sais que derrière sa fenêt re, il assiste à mon départ. Jusqu’à présent, il avait refusé toutes les demandes en mar iage, bien qu’elles aient été rares. Il préférait me protéger de la cruauté des hommes, con scient qu’une fois que je serais mariée, il ne serait plus en mesure de le faire. À présent, les choses ont changé. Six longues années de guerre, c’est plus que notre mond e peut en supporter. Il en va de la survie de notre peuple. Les combats ont trop duré. Je n’ai pas bronché lorsqu’il m’a présenté cette al liance, je savais ce que j’avais à faire : accepter. Il n’a pas paru surpris, peut-êtr e parce qu’il me connaît si bien. Mon accord donné, il n’a pas tardé à proposer cette uni on au roi Xerios. Je m’approche du carrosse auquel sont attelés de gr ands chevaux à la musculature saillante, puis me retourne pour admirer le palais où j’ai grandi. Il est majestueux, et
ouvert sur le monde. Entouré d’un immense parc flor al, bordé par des forêts et prairies, il est accessible à tous. Notre peuple est fidèle à son roi et il le lui rend bien. Je n’ai pas vécu à l’écart de ces familles. J’en connais la plu part, même si elles préféraient toutes garder une certaine distance avec moi – les légende s perdurent – et aucun des lieux de notre royaume ne m’est étranger. J’en ai parcouru c haque parcelle, si bien que je pourrais le cartographier les yeux fermés. Le chagrin m’envahit à l’idée de quitter ce qui m’est si familier, mais je ne peux plus reculer. No s peuples ont besoin de cette union pour vivre enfin en paix. Je tourne sur moi-même, puis mes yeux se posent sur Malo qui se mord la lèvre pour ne pas pleurer. La voir dans cet état me peine . Aussi surprenant que cela puisse sembler, elle et moi sommes amies depuis l’enfance. Nous avons pour ainsi dire grandi ensemble puisque sa mère était ma nourrice. À la mo rt de cette dernière, Malo est à son tour devenue domestique. Depuis, Thodin, qui di rige le personnel du palais, n’a cessé de nous sermonner quant à nos familiarités. M algré les réprimandes qu’il lui adressera avec certitude, Malo se jette sur moi et me prend dans ses bras. J’inspire profondément tandis que son étreinte se resserre. J ’aurais voulu l’emmener avec moi, mais son père en a décidé autrement… Elle va autant me manquer que ces lieux. — Tu es sûre de toi, Kalliopée ? me souffle-t-elle à l’oreille. Sûre ?À vrai dire, je ne suis sûre de rien, mais l’aveni r dépend de cette décision : de moi et de lui. Pour toute réponse, je me contente d ’entourer sa taille de mes bras. J’ignore la brûlure qui se répand dans ma gorge et mon cœur qui se compresse. Un toussotement nous rappelle à l’ordre, alors je me d étache rapidement de Malo. Je ne voudrais pas lui causer des ennuis. Surtout mainten ant qu’elle sera seule, loin de ma protection. Son père tolérait certes qu’elle travai lle au palais, mais il a refusé qu’elle me suive, peu importe mes suppliques ou la requête adr essée par le roi. Nous avons dû nous résigner, lui seul pouvait décider. Il souhaite désormais trouver un époux à sa fille. Si ma nourrice était encore de ce monde, elle serai t folle de rage, elle qui a toujours lutté pour que Malo reste libre. Mon amie me sourit tendrement et ses prunelles s’hu midifient. J’espère qu’elle aura autant de chance que moi. Mon sort est enviable pui sque celui à qui je suis destinée est mon unique amour. — Malo…, tenté-je, la gorge serrée. Elle secoue la tête, comme pour me supplier de ne p as poursuivre. Au bord des larmes, je préfère baisser le regard sur ses doigts noués, geste qu’elle effectue toujours quand elle tente de contenir ses émotions. Je voudr ais la prendre une dernière fois dans mes bras, mais nous avons déjà suffisamment fa it fi des protocoles, alors je recule d’un pas et me détourne. Le cocher m’aide à monter dans le véhicule qui m’am ènera à Lapisia. Celle que je devrai dorénavant considérer comme ma nation. Sienn a me suit et s’installe face à moi. Elle me semble ravie de quitter le palais et ne par aît pas désolée, au contraire. Je l’observe longuement et réalise qu’elle est la seul e personne qui me rappellera Viridia. La porte se referme sur nous et je n’ai pas la forc e de tourner la tête vers l’extérieur, vers ce qui, désormais, représente mon passé. Je ba isse les yeux sur mes mains, agrippées à l’étoffe drapée aux couleurs de ma mais on : l’émeraude. Symbole d’espoir et de chance. Ma gorge se noue à l’idée de quitter cette vie qui était la mienne. Non, elle n’était pas parfaite, mais elle m’appartenait. J’inspire profondément afin de chasser la tristesse qui tente de m’envahir et seule une la rme, qui roule le long de ma joue, témoigne de ma douleur. Je la sens glisser pour arr iver au coin de mes lèvres. Elle est chaude, salée. L’espace d’un court instant, son goû t me fait oublier que je pars, que je ne reviendrai jamais. Je refuse de m’apitoyer sur mon sort parce qu’au fo nd de moi, celle que j’étais à quatorze ans demeure toujours au fond de moi et ne peut s’empêcher d’être pleine d’espoir. Ce mariage dont je n’aurais jamais osé rê ver est à portée de main. Le véhicule commence à avancer, mais il m’est toujo urs impossible de regarder ma première vie s’éloigner de moi. Je me le refuse. J’ aurais bien trop peur de reculer et je ne le dois pas. Alors dans ma tête, je me répète mo n futur titre. Bientôt, je ne serai plus Kalliopée Talae, princess e de Viridia, mais Kalliopée Edark, princesse de Lapisia, épouse de l’héritier du trône lapisien.
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