Keldor Tome 2 : La renaissance
220 pages
Français

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Keldor Tome 2 : La renaissance , livre ebook

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Description

Tandis que Glodaar réussit finalement à percer le sombre secret de Jayras, Garin et ses vaillants guerriers parcourent les terres de l’Est, à l’affût du moindre indice leur permettant de retrouver la trace du cadet des princes. Aidés par une mystérieuse jeune femme, les Keldoriens s’apprêtent à affronter un ennemi bien plus puissant que les drents.
De la ville de Kahl à la forteresse d’Eowang, ils foulent le sol beldarien, entretenant l’espoir de tirer Mennderik hors des griffes de leur ennemi.
Le retrouveront-ils avant que Jayras n’étende son emprise sur le jeune héritier ?

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 12 août 2020
Nombre de lectures 1
EAN13 9782897753511
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0400€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Keldor
La renaissance
 
 
 
Bruno Mercille
 
 
 
Prologue
 

C
’était un de ces après-midi automnaux durant lesquels il faisait bon vivre à Keldor. Le ciel d’un bleu immaculé était totalement dégarni de sa blancheur opaque occasionnelle. Le soleil brillait avec aplomb et sa chaleur venait compenser la fraicheur de l’air préhivernal qui sévissait depuis peu.
Au château, le peuple de Keldor se préparait lentement mais sûrement à affronter une autre saison blanche tenace. Les récoltes des champs avaient été plus qu’abondantes, comme à l’accoutumée. La réserve de grains et de céréales était suffisante au point où les habitants pourraient subvenir à leurs besoins jusqu’à la fin du prochain printemps. Les troupeaux de bétail étaient cloisonnés et chaque animal soutiendrait la satiété du bon peuple.
Les soldats de la garde royale ne se consacraient pas aux tâches provisoires. Pour eux, les saisons s’enchainaient et elles étaient presque toutes similaires. À l’exception de quelques variations des stratégies de guerre, leur préparation était quasi identique l’été comme l’hiver.
Garin, l’ainé de la descendance de Daryuk, faisait son chemin subtilement et était sur le point de rejoindre le monde des hommes. Chevelure brunâtre et yeux couleur noisette, il était de loin le plus grand et le plus costaud de sa génération, et ce, malgré le fait qu’il venait de célébrer son quatorzième anniversaire.
Garin avait toujours été attiré par la robustesse et les jeux de bousculade avec ses cousins et amis. Pour cette raison, il avait commencé très tôt à imiter les soldats de la garde royale et il avait tissé des liens étroits avec Fraygor, premier digne guerrier de Keldor. Dès qu’il en avait l’occasion, le jeune prince courait à toutes jambes pour aller rejoindre son lieu d’apprentissage.
Les hommes de Fraygor servaient Keldor avec loyauté depuis de nombreuses décennies. Pour atteindre leur inégalé niveau de perfection, ces soldats avaient jadis adopté une rigueur et une éthique de travail sans reproche face à l’entrainement. Le militarisme était pour eux une façon de vivre.
S’ils mettaient l’accent sur la défense du royaume, soit le fait premier de protéger la famille de Daryuk, les héritiers, de surcroit, venaient en tête de liste. C’était entre autres pour cette raison que Fraygor accepta de devenir le mentor militaire de Garin malgré son jeune âge.
Plus le grand guerrier passait de temps avec l’ainé des princes, plus ce dernier était en sécurité. De plus, ce serait un jour à son tour de commander les troupes de Keldor si besoin était. Toutes les raisons étaient réunies pour prendre en charge le futur roi.
Lors de chaque séance d’entrainement que Garin tenait avec Fraygor, le maitre insistait toujours sur la résistance et la résilience. Le jeune prince bénéficiait d’une constitution hors-norme. Déjà à l’adolescence, il était en mesure de suivre la cadence dictée par les soldats de la garde royale. Fraygor voulait exploiter cette facette de son protégé, mais avant tout, il devait lui enseigner à ne jamais abandonner, à toujours continuer à lutter pour sauver sa vie et celle de ses éventuels compères.
Garin et Fraygor s’adonnaient à l’entrainement à l’épée et pour ne pas risquer de blesser le prince, tous deux utilisaient des bâtons contondants en guise d’équipement. Les armes étaient recouvertes d’acier pour simuler le poids d’une lame réelle.
Les soldats peaufinaient leur art non loin de là et jetaient un œil de temps en temps en direction du jeune gaillard pour voir comment il se débrouillait face à son maitre. Drogor, l’un des guerriers les plus expérimentés de la garde royale, en faisait de même. L’imposant combattant aux cheveux noirs à peine frisés et aux iris marron laissait paraitre un léger sourire de satisfaction durant la séance.
Alors que Garin se sentait plus qu’à l’aise dans son entrainement, Fraygor fit un clin d’œil à Drogor, et ce, à l’insu du jeune homme. En l’espace d’un vif coup de vent, un soldat de la garnison accompagné de Drogor bondit sur le prince et tenta de le maitriser pour lui donner du fil à retordre.
Ils l’empoignèrent par les bras et la taille tout en s’assurant de gêner ses mouvements. Garin, stupéfait par la tournure de la situation, en laissa tomber son bâton par mégarde. Ayant été pris par surprise, l’héritier ne savait plus comment réagir.
— Mais que faites-vous   ? Lâchez-moi   ! s’écria Garin. Ne voyez-vous donc pas que je suis en plein combat contre Fraygor   ?
Les gardes firent fi du commandement du jeune homme et maintinrent leur emprise. Le maitre se tenait bien droit et observait la réaction du prince de ses yeux verts. À l’aide du revers de la main, il dégagea de son visage les multiples tresses de couleur châtaine.
— Qu’allez-vous faire Monseigneur   ? interrogea-t-il. Allez-vous les laisser vous engourdir   ? Qu’en serait-il s’ils étaient des drents   ? Succomberiez-vous dans la peur   ?
— Les drents   ? questionna Garin tout en essayant de se défaire de la domination des gardes.
Fraygor s’était toujours gardé de parler de cette race d’humanoïdes à son protégé. Le temps était toutefois venu pour le jeune novice d’en apprendre davantage sur ses éventuels ennemis.
— Oui, les drents, répondit le maitre guerrier. Ces abominables bipèdes, mi-hommes, mi-loups, qui font trois têtes de plus que vous et qui n’ont aucune pitié pour leurs adversaires. Vous les combattrez un jour et vous gouterez à leur ténacité.
Avec un léger sourire amusé, Fraygor enchaina.
— Pour le moment, vous ne faites face qu’à des humains et ils ne sont que deux, alors défendez-vous   !
Les deux soldats tirèrent profit de la force qu’ils avaient par rapport à Garin. Un nouveau défi se tenait devant le prince et il était hors de question de faire marche arrière. Voyant que ses assaillants ne lui laissaient aucune chance, le jeune homme prit une grande inspiration et commença à s’agiter de tout son corps.
Une ouverture tout juste suffisante se créa dans la région de son épaule gauche et Garin en profita pour décocher un coup de coude qui alla se loger directement au cou d’un des soldats. Sous la force de l’impact, ce dernier lâcha prise et dans un réflexe instinctif, il porta ses deux mains à sa gorge pour tenter de calmer la douleur.
Garin était fier de lui, mais le combat n’était pas encore terminé   ! Drogor, toujours debout, prit position derrière le prince et resserra subitement sa prise autour de sa taille. Garin sentit une importante pression sur sa cage thoracique et il avait de la difficulté à remplir ses poumons d’air. Il lui était seulement possible de les gonfler à la moitié de leur capacité.
Dans le feu de l’action, il savait qu’il ne pourrait résister indéfiniment à cet assaut. Le jeune prince était émerveillé par la force de Drogor, mais également prisonnier de la poigne de fer du soldat. L’imposant membre de la garde royale souleva Garin du sol et augmenta d’un cran son emprise sur sa victime.
— Oh oh, voilà qui est intéressant, nota Fraygor. N’abandonnez jamais votre combat, jeune maitre. Chaque parcelle d’énergie qu’il vous reste doit être canalisée pour vous sortir d’embarras. Vous êtes le digne descendant de Daryuk de Keldor. Quoiqu’il arrive, vous devez lutter pour votre vie. Servez-vous de vos jambes, enchaina-t-il.
Voyant que le prince commençait à manquer d’air et de force, Drogor relâcha subtilement sa prise sur sa cible. Garin put enfin emplir ses poumons et après avoir fait le plein, il asséna une frappe de talon directement sur le tibia du soldat.
Le coup était vif, sec et aussitôt l’impact réalisé, l’homme tomba à genoux, relâchant sa prise et libérant Garin. Le choc n’était pas assez violent pour causer une fracture de l’os, mais l’était tout de même assez pour créer une vive douleur à la jambe de Drogor.
— Précisément   ! s’exclama Fraygor. C’est exactement ce que vous devez faire   !
Au même moment, Garin reprit son bâton et vint le positionner sous la gorge de l’homme au tibia amoché.
— Rendez-vous   ! s’écria le pri

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