L'antre de Catra - Tome 2

James Liams Conrad

Description

Au crépuscule d’une Ère et à l’aube d’une autre, l’équilibre est mis en balance ; le Bien d’un côté, le Mal de l’autre, et au milieu le monde de l’Antre de Catra qui doit subir et assumer un choix.

Cette fois les terribles rumeurs se confirment. Les champions du bien ont maintenant leurs homologues maléfiques et une mystérieuse secte se présentant comme la Lame Pourpre se dresse sur leur chemin.

Un chalenge de taille pour nos amis et leurs guides.

Sujets

• Littérature
• Fantasy
• Fiction
• Équilibre
• Relique
• Champion
• Quête
• Reliques
• Fantasy (canción de Mariah Carey)

Informations

• Publié par: Nombre7 Editions
• Date de parution: 09 février 2023
• Nombre de lectures: 0
• EAN13: 9782383512592
• Langue: Français

Extrait

Couverture
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
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Prologue
Mener une quête jusqu’au bout
Poursuivre son chemin et gagner
User de stratagèmes, flatter
Prêter serment, s’engager
Savoir tirer les ficelles
Pratiquer la diversion et l’humour
Détourner, attaquer par surprise
Retrouver au plus vite les énigmes :
Le bouclier miroir
Les lumières du monde souterrain
L’œil de feu
Vous, Êtres du Bien ou du Mal
Tels sont les enjeux pour vous, les acteurs.
Chapitre 1 Chacun son passé
Le Sundi, vaste pays sur un continent du sud, est considéré par beaucoup comme un des endroits les plus dangereux. À sa tête, celui que l’on nomme l’Empereur, un être devenu un mort-vivant de son plein gré, une archi-liche immortelle et toute puissante. Si, pour tous, les Impératrices sont le symbole du Bien, trop nombreux sont ceux qui aimeraient faire passer l’Empereur pour celui du Mal. La réalité est bien entendu plus complexe, tout comme la situation où se trouve le dirigeant du Sundi. Pour l’instant, à chaque changement d’Ère, il a envoyé trois émissaires le représenter. Mais pour cette ère-ci, le voilà par force, allié au démon, et cette alliance ne lui plaît pas, mais alors pas du tout. Il n’a pas vraiment eu le choix, et c’est une situation dont il n’a plus l’habitude. Le démon possède une pierre particulière, et l’Empereur la veut. Il serait plus juste de dire que le démon possède une des pierres que l’Empereur recherche et convoite plus que tout autre chose. Le démon est le seul à pouvoir la lui procurer, pour cette Ère en tous les cas. Voilà donc un des êtres les plus puissants et les plus craints de l’Antre obligé de composer avec un rival, et ce sur son propre territoire. Les circonstances n’étaient pas simples, mais ce n’était pas une raison pour perdre son sang-froid, d’autant plus quand il ne vous en reste plus une goutte dans le corps. L’humeur du maître des lieux devait se faire ressentir, car, lorsque Cyrion, un des vingt-et-un généraux de l’Empereur, arriva devant les portes de la salle du trône, il y trouva en plus des gardes blancs, une demi-douzaine de messagers trop apeurés pour aller plus loin. Cyrion aussi était devenu une liche, l’une des deux promotions supplémentaires que pouvait recevoir un général, la deuxième étant une pierre d’éternité. Malgré son statut de mort-vivant, le général avait gardé un certain sens de l’humour et, loin de rabrouer les messagers, il prit les parchemins scellés pour les porter jusqu’à leur destinataire. Les gardes blancs lui ouvrirent les portes, indifférents à son rang ou à sa personne. Ils n’existaient que pour l’Empereur et ne faisaient aucune exception. Cyrion aurait-il représenté un risque qu’ils se seraient dépêchés de l’exterminer ? L’Empereur n’était pas sur son trône, immobile, comme cela était souvent le cas, il marchait en rond autour de l’hémicycle composé des vingt-deux sièges, vingt-et-un pour les généraux et un pour un intervenant, souvent de chez des espions. Cyrion avait autrefois occupé cette fonction, et il pouvait vanter encore aujourd’hui du meilleur réseau d’information du Sundi.
— Mon Empereur, le démon Chime est arrivé ce matin sur nos côtes, il a avec lui un homme qui répond au nom de Victor. Il nous demande de lui confier le commandement de nos hommes au Sada pour préparer le leurre. Il nous laisse gracieusement le soin de diriger nos troupes, qu’il s’agisse du bon emplacement ou non, afin de pouvoir en sauver le maximum si besoin était.
Il avait débité cela d’une voix monocorde d’outre-tombe, mais par-ci par-là des traces d’ironie étaient détectables. L’Empereur ne s’y trompa pas le moins du monde.
—  La situation où je vous ai mise est-elle si risible   ?
Cyrion hésita. Les orbites de son maître avaient pulsé d’un rouge inquiétant, mais il savait avoir une grande liberté de parole dont il usa encore un moment.
— Je n’en suis pas sûr, mais il semble que nous perdrons des hommes quoiqu’il se passe. Le leurre doit appâter toutes les armées de l’Alliance vers le Sada, nous devons aussi nous y déployer au moment opportun, que ce soit pour la réunification des reliques ou pour contrer une armée alors dangereuse pour nos frontières.
Cyrion avait raison. Plus que son orgueil, c’était le fragile équilibre du continent qui risquait de basculer avec le plan du démon. Avec le contrôle du leurre, le démon se moquait bien de celui des armées qui n’auraient d’autres choix que de faire le nécessaire ! Pourtant il ne pouvait le lui refuser.
—  Nous devons aller jusqu’au bout, et si nous ne sommes pas capables d’en retirer quelque chose de positif dans la victoire comme dans la défaite, alors tout ce que j’ai bâti n’a que peu de sens. As-tu des propositions à faire ?
Naturellement, il en avait. Le tout était de savoir si elles seraient du goût de l’Empereur. Il avait commencé à en discuter avec les autres généraux, enfin, avec les autres généraux liches. Argoth ne semblait pas particulièrement passionné, Malaschar n’était que trop heureux du combat, Gring en revanche avait déjà quasiment séquestré Nelson et, à eux deux, ils avaient établi plusieurs profils de bataille. Gring était le plus grand stratège de l’Empire, et Nelson savait gérer l’intendance avec tant de perfection que, s’il était là, une armée pouvait quasiment partir sans préparatifs pour n’importe quel type de terrain.
— Gring et Nelson travaillent sur différents scénarios, mais il semble qu’il leur serait plus facile de vous donner satisfaction s’ils savaient ce que vous souhaitez voir ressortir de cette guerre.
L’Empereur s’arrêta de tourner et, de nouveau, une lueur rouge sang pulsa de ses orbites. Il se dirigea enfin vers son trône où il s’assit lentement, caressant au passage sa terrible masse d’arme.
—  Convoquez le seigneur Elric en Sada, qu’il sache que onze sorciers vont le rejoindre là-bas pour maintenir le leurre et qu’il sera jusqu’à la fin de sa mission sous les ordres du démon et de ce Victor.
— Le seigneur Elric ? Mais je croyais que ce devait être…
—  Petit changement de plan. Faites venir les généraux Argoth, Malaschar, Gring et Nelson. Ensemble nous déciderons de ce que nous pouvons espérer d’une guerre éclair et d’un retrait rapide de nos troupes. Argoth ne s’intéresse aucunement aux affrontements militaires, mais en lui présentant cela comme une expérience, il pourrait nous surprendre.
Cyrion salua et se dépêcha d’exécuter les ordres. Son Empereur se retrouverait gagnant dans toutes les situations, et c’était tout ce qui comptait. Il était l’être le plus puissant et le plus doué du monde, et il savait s’entourer des meilleurs. Cyrion faisait partie de ceux-là et il ferait tout pour que cette diversion soit salutaire pour son Empereur et pour l’Empire !
Son Empereur n’ayant lancé aucun contrordre à ce sujet, il supposa qu’il n’y avait pas de mal à faire suivre le démon et son valet, ainsi qu’à déterminer ce que faisaient toutes personnes en relation avec eux. Ils pensaient peut-être utiliser le Sundi et ses dirigeants comme des pantins, mais Cyrion se faisait fort de leur montrer, une fois tout cela terminé, qui tirait réellement les ficelles de cet incroyable théâtre de marionnettes. En partant, le premier qu’il croisa fut Malaschar que l’on appelait aussi le dévoreur, car il pouvait absorber une partie des pouvoirs et des caractéristiques de ses adversaires. Il l’informa que le conseil des liches se tiendrait sous peu, puis se rappelant l’habileté de l’Empereur concernant Argoth, il voulut lui aussi essayer quelque chose.
— L’Empereur attend de nous que nous soyons motivés par ce qui va arriver en Sada. Si le leurre fonctionne, nous y trouverons les Champions et sans doute les magiciens de l’Ordre sacré.
— Ha Cyrion, tu ne recules devant rien ! Essaierais-tu de m’appâter ? Sache que j’ai déjà rencontré des champions et leurs magiciens, il n’y a rien de bon à manger là-dedans, les magiciens n’arrivent pas à la cheville d’Argoth, ni de ceux que j’ai pu avaler depuis que je suis liche. Quant aux Champions, quelque chose les rend forts et capables de miracles, et ce ne sont pas leurs capacités personnelles. Mais je saurai me motiver, ne t’inquiète pas. Il y aura là-bas des armes légendaires ou tout au moins de qualité, et peut-être un ou deux êtres susceptibles de me faire encore évoluer.
Le général se dirigea vers la salle du trône, laissant Cyrion légèrement hésitant. Il se demandait toujours si faute d’adversaire pouvant le faire évoluer, il ne finirait pas par se retourner contre ses propres pairs, une chose que l’Empereur ne tolérerait pas, mais…
Enfin, il y avait beaucoup à faire, et à bien y réfléchir, le choix d’Elric pour cette mission n’était pas du tout fantaisiste, même si cela ruinerait une excellente couverture pour un de leurs meilleurs espions implantés.
***
De retour dans sa chambre, Esther se sentait encore toute chamboulée. La réunion avec les magiciens et les Impératrices venait de se terminer, et il s’en était passé des choses ! L’annonce des trois reliques à retrouver les premiers, à savoir le bouclier miroir, les lumières du monde souterrain, un œil de feu, avait déjà donné à réfléchir. Ils avaient décidé de partir à la recherche du bouclier, seule des reliques à être unique, mais pour cela ils devaient traverser le Pragor pour rejoindre un port, puis traverser une mer jusqu’au Darmive et se rendre aux abords de la faille-prison où sont enfermés les démons. Esther se demandait d’ailleurs s’il s’agissait du même type de démons qui régnaient dans les mon