L homme qui fut assassiné
133 pages
Français

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L'homme qui fut assassiné , livre ebook

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Description

Limacet, le célèbre journaliste du « Crépuscule », assistant au tirage d’une grande loterie dont le prix est d’un million de francs, décide de partir à la chasse à l’heureux gagnant.


Une rapide enquête lui permet de remonter jusqu’au bureau de tabac où a été vendu le ticket et de là, à l’adresse du chanceux.


Étonné devant le stoïcisme du millionnaire, Limacet imagine déjà le reportage qu’il tirera de cet étrange personnage.


Mais il n’est pas seul sur le filon et Bigoulot, son principal rival de « L’Aube », cherche à lui voler la vedette.


Cette lutte fratricide va prendre une ampleur insoupçonnée quand, ayant suivi le nouveau riche dans un hôtel où il s’était réfugié, les deux échotiers découvrent sa chambre vide et ensanglantée...


Sujets

Informations

Publié par
Nombre de lectures 2
EAN13 9791070031360
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0011€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

AVANT-PROPOS



Rodolphe BRINGER !
Il y a cent ans, ce nom suffisait à enflammer le cœur et l'imaginaire des lecteurs tant la réputation de l'auteur était immense.
Désormais, seule une poignée d'irréductibles amateurs de littérature populaire du XX e siècle connaissent encore l'homme et son œuvre…
Une portion de son œuvre, devrais-je dire puisque la production de Rodolphe BRINGER est tellement importante qu'il est presque impossible d'établir une liste exhaustive de sa prose et de sa poésie.
Car Rodolphe BRINGER, né en 1869 (certaines sources citent 1871 comme date de naissance) a très tôt été attiré par l'écriture, ce qui le décida sûrement à se diriger vers le journalisme.
Son goût pour la fantaisie le guide plus particulièrement vers la presse humoristique et satirique (mais pas que) qu'il abreuve de ses nombreux contes et nouvelles.
« La Gaudriole », « Jean qui rit », « Ceux qui font rire », « Le canard enchaîné » (dès ses tout débuts), mais également des journaux tels « Le grand écho du Nord », « Le Petit Marseillais », « Le Nouvelliste » de Lyon, « Le Matin », « Gil Blas », « L'Humanité »… dans lesquels il collaborera avec, entre autres, Tristan Bernard, Marcel Achard, Mallarmé, Verlaine…
En parallèle, il écrit des romans dès 1894, alternant les récits d'amour, d'aventures, de cape et d'épée, historiques, patriotiques… et, enfin, policier – OXYMORON Éditions, s'est déjà penché sur cette facette de Rodolphe BRINGER, notamment à travers les rééditions des enquêtes de son personnage récurrent, le « Commissaire Rosic » .
Mais Rodolphe BRINGER, l'homme comme l'artiste, ne pourrait être réduit qu'à sa seule littérature.
Rodolphe BRINGER était un auteur, un écrivain, un conteur, certes, mais il était avant tout un fantaisiste spirituel, un amuseur extravagant doublé d'un passionné.
Très attaché à ses racines, à sa Région, dans laquelle il a vécu la majeure partie de sa vie (naissance à Mondragon, enfance à Pierrelatte – où il reviendra dès 1904 après son expérience parisienne avant d'en repartir et de s'y établir définitivement en 1925 – décès à Pierrelatte où il sera enterré) Rodolphe BRINGER fut le père fondateur du Tricastin – une Région aujourd'hui tristement connue pour sa centrale nucléaire – qui s'étend autour des villes de Pierrelatte, Montélimar, Saint-Paul-Trois-Châteaux – dont elle tire son patronyme.
Car, à son retour définitif dans sa ville de Pierrelatte en 1925 et jusqu'à sa mort, Rodolphe BRINGER n'aura de cesse, avec quelques camarades, de faire reconnaître la contrée si chère à son cœur.
Il fondera l' Association des Amis du Tricastin et recueillera des documents multiples afin de déterminer l'espace géographique, l'histoire et la culture de sa Région.
Au sein de ce collectif, il créera la revue « Le Tricastin » qui publiera pendant plus d'une douzaine d'années des témoignages, des études, des contes, des nouvelles concernant le « pays » ; il fera éditer « Les bons vieux plats du Tricastin » ; fera l'éloge des monuments, des lieux à visiter, des personnalités, des artistes, de l'histoire, des légendes, de la gastronomie, des talents, de l'agriculture, de l'industrie, à travers des débats, des réunions, des expositions…
Des actes et des démarches qui aboutiront par la reconnaissance du Tricastin par Albert Lebrun, Président de la République, en avril 1939 lors de l'inauguration, à Montélimar, du monument à la mémoire d'Émile Loubet.
Dans un souffle autant de satisfaction que de fierté, Rodolphe BRINGER écrira alors la chronique suivante :

ENFIN !...
C'est au mois de juin 1926 que je lançai le premier appel en faveur du Tricastin, que quelques rares personnes connaissaient !...
Quelques-uns haussèrent les épaules :
— Le Tricastin ?... Qu'est-ce que cela ?...
D'autres se moquèrent :
— Le Tricastin ?... Capitale Bringer !...
Peu importe !... Les « Amis du Tricastin » s'unirent ; cette petite Revue naquit qui n'a pas cessé de paraître ; on se mit au travail, et sérieusement...
Et, le 3 avril 1939, M. Albert Lebrun, Président de la République, étant venu à Montélimar pour inaugurer le monument de M. Émile Loubet, à l'heure des toasts, au Banquet, prononça ces paroles :
Montélimar, noble cité qui profile le diadème vénérable de ses bastions et de l'antique donjon de Narbonne sur la grande voie de Lyon à Marseille. Montélimar, ville accueillante, avec ses quais ombragés, ses ramières, son Champ-de-Mars, ses jardins toujours pleins d'une joyeuse animation ; Montélimar, enfin, capitale de ce Tricastin qui, de la Drôme à l'Eygues et du Rhône aux derniers contreforts alpins, étale l'abondance de ses cultures.
Et voilà !...
« Amis du Tricastin », vous tous qui avez collaboré à la renaissance de notre petite Patrie, pensez-vous que n'avez pas droit, à cette heure, d'être fiers de votre œuvre ?...
Rodolphe BRINGER.

Le romancier, écrivain, nouvelliste, conteur, poète, humoriste, journaliste, père du Tricastin, mourra quelques années plus tard, probablement avec le sentiment du devoir accompli, celui d'avoir passionné les lecteurs pendant cinquante ans, mais également d'être parvenu à faire vivre sa Région.
L'auteur laisse derrière lui un nombre impressionnant de textes en tous genres dans lesquels il n'hésitait jamais à se servir des villes et villages – tant réels que fictifs – de son terroir comme scène de jeu.
Et pourtant, à part quelques amateurs du Tricastin ou de la littérature populaire de la première moitié du XX e siècle, qui se souvient encore de Rodolphe BRINGER ?
N'est-il pas malheureux que ce nom, autrefois illustre, ne soit désormais plus prononcé que par les personnes ayant affaire au Centre des Finances Publiques de Montélimar ? – sis rue Rodolphe BRINGER.
Il était temps de faire revivre l'artiste à travers ses textes.
C'est ce que vous propose OXYMORON Éditions en dédiant une collection à Rodolphe BRINGER pour y regrouper divers de ses récits naviguant dans les différents genres qu'il a pu aborder durant sa carrière.
Pour que la plume de Rodolphe BRINGER ravisse à nouveau les lecteurs !
Enfin !...
K.
L'HOMME QUI FUT ASSASSINÉ
Roman policier

par
Rodolphe BRINGER
CHAPITRE PREMIER
LE GAGNANT DU GROS LOT

À peine les roues fatidiques qui servaient au tirage de la grande Loterie des Enfants Arriérés eurent-elles annoncé que le n° 13345 était le gagnant du gros lot de un million, que, déjà, le jeune Limacet, l'habile reporter du Crépuscule , sautait dans un taxi afin d'être le premier à interroger cet heureux gagnant.
Mais il s'agissait de mettre la main sur lui et ce n'était pas chose facile.
Comme il est écrit que la Fortune récompense les audacieux et que Limacet était un garçon plein d'audace, il y réussit presque du premier coup.
En effet, s'étant rendu tout d'abord au siège de la Société financière, qui avait émis les billets de cette loterie, il y apprit que le n° 13345 de la 35 e série avait fait partie du lot confié à l'Agence Z-K de Saint-Mandé.
Un petit quart d'heure après, Limacet interrogeait le directeur de l'agence Z-K qui voulut bien lui dire que le numéro en question devait avoir été vendu par M lle Senille, débitante de tabac au n° 24 de la rue de la République et, sans se donner la peine de remercier, bien qu'il fût d'ordinaire des plus courtois, Limacet courut chez ladite demoiselle Senille.
C'était une personne rose et boulotte, d'une quarantaine d'années, qui avait obtenu ce bureau de tabac comme fille d'une victime de l'Ordre-Moral. Elle y avait joint un petit commerce de papeterie et de librairie et jouissait, dans le quartier, d'une parfaite honorabilité.
En apprenant que le n° 13345 avait gagné le gros lot de un million, M lle Senille faillit se trouver mal. Mais Limacet n'avait pas de temps à perdre aux défaillances de cette vieille fille, et, l'ayant pressée de questions, il finit par apprendre d'elle que le n° 13345 était entre les mains de M. G. S. Point.
— Quel est ce Point ?... demanda Limacet.
— Mais... un de mes clients !...

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