La Faille - Volume 2 : La traque de Romeo
226 pages
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La Faille - Volume 2 : La traque de Romeo , livre ebook

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Description

Des siècles se sont écoulés depuis les événements contés dans « Rémoras » et « La Trappe », au cours desquels la face du monde a été profondément transformée.
Plus de place pour l’excentricité ou la contestation, sous peine d’effacement. Mais plus de criminalité, plus de perversion non plus. L’humanité profite désormais d'un monde calme, d’un monde en paix, d’un monde PARFAIT !
Seul un grain de sable persiste. Un petit groupe de femmes et d’hommes – terroriste et criminel aux yeux de la majorité, résistant et libérateur pour une minorité – est prêt à tout pour rendre aux Hommes leur libre arbitre.
Mais perdre le paradis sur Terre, est-ce vraiment souhaitable ?
Victor parviendra-t-il à ouvrir la boîte de Pandore de ce nouveau monde ? La Collecteuse Echo, pièce majeure de cette quête libératrice que très peu souhaitent, parviendra-t-elle à échapper au Traqueur Romeo, lancé à sa poursuite ?
Le passé détient peut-être les clefs du futur, mais le remède ne sera-t-il pas pire que le mal ?
Découvrez « La traque de Romeo », le deuxième volume de la trilogie de M.I.A… « La Faille ».

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 30 septembre 2014
Nombre de lectures 458
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0037€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

LA FAILLE
Volume 2 : La traque de Romeo

M.I.A



© Éditions Hélène Jacob, 2014. Collection Science-fiction . Tous droits réservés.
ISBN : 978-2-37011-151-7
Chapitre 1 – Romeo


L’homme et l’enfant roulèrent enlacés sur le sol poussiéreux et le Traqueur plaqua le maigre visage contre son torse, dans un geste protecteur. Ils rebondirent deux fois parmi les pierres et les arbustes et finirent leur transfert contre un tronc d’arbre à moitié déraciné. Romeo, allongé sur le dos, luttait pour parvenir à respirer et ce fut le petit regard tranquille qui lui rendit peu à peu son calme. Charlie, les yeux légèrement inquiets et la bouche entrouverte, posa sa main sur la poitrine haletante et l’y laissa un court instant, sans quitter le Traqueur des yeux.
À quelques mètres d’eux, la lumière du point de passage disparut. Au loin, le vacarme était surprenant.
Bon sang, c’est encore plus violent que la première fois ! Je n’aurais pas dû nous précipiter comme ça, je crois que ça amplifie la vitesse et le choc à l’arrivée. Donne-moi une minute, Charlie, tu veux ? Ça va passer… J’ai un peu de mal à récupérer.
L’enfant se contenta de faire un signe de tête, son attention soudain attirée par les bruits ambiants et le paysage alentour. Il semblait chercher des réponses qui ne venaient pas, et une ride perplexe marquait son front. Le Traqueur se mit à rire doucement en toussotant et tenta de se redresser.
Tu ne l’as pas vue venir, celle-là, hein ? Je ne pouvais pas te laisser aux mains de Miles, tu comprends ? Mais je n’ai aucune idée de ce qu’a fabriqué la Collecteuse. Ni comment ou pourquoi. Il va falloir lui remettre la main dessus et trouver un moyen de retourner à notre point de départ. Elle a tenté un transfert géographique, mais elle et ses copines ne doivent pas être très loin. Il va falloir qu’on s’oriente et surtout comprendre d’où vient ce boucan curieux.
2507.
Quoi donc ?
Nous sommes en 2507. Enfin, si la programmation a fonctionné comme nous l’avions prévu. Tu ne reconnais donc pas la montagne, là-bas derrière ces arbres ? Nous sommes restés dans la même zone. Le décor est juste un peu différent et l’air… plus léger. Ici, l’eau n’est pas mortelle. Tout n’a pas encore été souillé.
Mais quelle mouche vous a piqués de lancer un déplacement temporel, bon sang ? Et pourquoi as-tu décidé de l’aider ?
Elle t’expliquera tout en temps voulu. Et je l’ai aidée parce que c’était le chemin qu’elle devait suivre, tout simplement.
Mais tu réalises ma situation ? Notre situation ?
Eh bien… D’après ce que j’entends, cette époque est nettement plus animée que la mienne…
Mais je ne parle pas de ça, Charlie ! Je veux dire que nous sommes coupés de mon point d’origine ! Je l’ai suivie sans réfléchir, par réflexe, sans programmation de mon propre système. La première fois, j’avais pu conserver un historique de mon transfert initial et j’aurais pu rentrer, la ramener. Mais là, même si je revenais en arrière, je resterais bloqué à ton époque. J’ai paumé mes paramètres précédents avec ce deuxième déplacement et je ne sais pas faire fonctionner la machine que la Collecteuse a utilisée !
Tout finira par s’arranger, Romeo. Tu perds ton sang-froid inutilement.
Le Traqueur laissa sa tête retomber dans la poussière, un sourire ironique accroché aux lèvres. Il se passa une main sur le visage, ferma les yeux comme pour mieux réfléchir, puis poursuivit d’un ton calme mais amer.
Je me trouve à près de deux mille ans de ma propre époque, pas plus avancé qu’à mon départ, avec une Collecteuse qui court dans la nature et l’impossibilité de rentrer chez moi par mes propres moyens, sans parler de la ramener, elle. J’ai faim, j’ai soif, j’ai mal au crâne et aux pieds, je me traîne un gosse qui peut s’envoler au premier coup de vent et qui me prend pour un idiot… et je crois que je pue un peu. Tu as une solution pour chacun de ces problèmes ?
Bien sûr !
Tu te fous encore de moi, hein ?
Absolument pas, Romeo. Nous allons résoudre chacun de tes minuscules soucis selon leur degré de gravité et d’urgence.
Mouais, quand tu te mets à parler comme ça, ça ne me met pas en confiance.
Si tu voulais bien te relever et arrêter de nous faire perdre notre temps, nous pourrions sans doute nous atteler à ces divers problèmes.
Je sais, je sais… Mais je suis vraiment crevé.
Charlie se remit debout et tendit la main à l’homme en noir.
Je ne t’ai jamais vu renoncer à quoi que ce soit, même en pleine tempête électrique. Tu ne vas pas rester bloqué devant ces quelques menus désagréments, si ?
Le Traqueur accepta la main offerte en grommelant, mais ne put s’empêcher de rire à nouveau devant l’air sérieux et moralisateur de son petit compagnon.
Dis-moi la vérité… Tout ça t’amuse au plus haut point, non ?
J’avoue éprouver un certain plaisir lorsque l’occasion de te sermonner m’est donnée.
Ouais, je vois…
Romeo reprit pied avec lenteur et maladresse, en tenant à peine les doigts de l’enfant. Il voulait le remercier de son geste, mais ne tenait pas à lui faire supporter la moindre charge.
Si je tire sur ton bras, Charlie, je crois bien qu’il se décrochera…
Ses réflexes habituels reprirent le dessus en quelques secondes, malgré le poids de la fatigue.
Combien de temps nous a séparés d’elles, à ton avis ? Tu te souviens à peu près ?
Une quarantaine de secondes, peut-être un peu plus.
Moins d’une minute, dans tous les cas, c’est ce qu’il me semble. Elles ne sont pas loin, environ cinq cents mètres. Le problème, c’est de suivre la bonne direction. On n’y voit rien, avec tous ces arbres. Il y en a drôlement plus qu’avant. Enfin… qu’après. Il faut que je détecte de quel côté s’est ouvert leur point de sortie.
Je ne comprends pas tout à fait pourquoi nous ne sommes pas arrivés exactement au même endroit qu’elles. C’est étrange, comme mécanisme… très imprécis.
Voilà une bonne remarque, Charlie ! Moi non plus je n’ai jamais vraiment saisi tout le fonctionnement du système. C’est propre aux transferts multiples dans un point de passage qui n’a pas été programmé pour ça. Je crois que c’est pour éviter de se rematérialiser dans le corps de celui qui est passé juste avant toi. Un peu comme une marge de sécurité, tu vois ? Mais peut-être que c’est parce que la Terre tourne et que les secondes se transforment en mètres à cause du déplacement relatif.
Le Traqueur se mit à rire et écarta les bras. Charlie pencha légèrement la tête, comme pour manifester sa perplexité.
En fait, je n’en sais foutrement rien. Je ne fais que répéter ce qu’on m’a vaguement expliqué, et que j’ai compris à moitié. Je crois que ça dépend surtout du point d’arrivée, selon qu’il y a du matériel pour canaliser l’énergie qui t’y attend ou pas, un truc dans ce goût-là.
Tu n’as pas l’air vraiment concerné par cette question.
Parce que de toute façon, on s’en fout. L’important, c’est de les retrouver. Laisse-moi me concentrer.
Romeo refit les gestes accomplis seulement quelques semaines plus tôt, dans des circonstances similaires mais pourtant si différentes.
Et dire que je pensais que ça ne me prendrait qu’une journée… Quel con !
Les radiations familières se manifestèrent sur son écran, indiquant d’abord la trace de leur propre point d’arrivée. Il fronça les sourcils.
Un souci, Romeo ?
Mon système doit être en train de récupérer, lui aussi. Il m’indique un tas de trucs bizarres. J’ai beaucoup trop de résultats qui s’affichent. Il doit avoir du mal à les localiser comme il faut. Je ne sais pas trop ce qui se passe. On va aller vers celui qui semble le plus net, là, dans cette direction. Il y en a aussi un autre pas très loin. On le vérifiera après, si le premier est une mauvaise détection.
Il fit un geste du bras pour indiquer le chemin et se mit en route, Charlie trottinant à ses côtés.
L’enfant avançait d’un pas rapide et saccadé, afin de se maintenir à sa hauteur. Le Traqueur l’observa avec une pointe d’inquiétude au creux du ventre. Le gamin avait encore maigri, ces

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