La falaise aux secrets
141 pages
Français

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La falaise aux secrets , livre ebook

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Description

Pierre Lechat est un jeune journaliste d’investigation. Pour lui tout est sujet à enquête, jusqu’au jour où une séance d’hypnose à laquelle il assiste, révèle une énigme familiale. Le jeune homme désœuvré se transforme alors en enquêteur consciencieux. Que s’est-il passé au Moulin sous la falaise de Chartreuse et cinquante ans plus tôt dans une ferme des Cévennes ? De rebondissements en rebondissements, il dévoilera les secrets de famille jusqu’à bouleverser l’ordre établi et transformer les amitiés. Finalement de cette aventure naîtra une nouvelle dynastie.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 11 mars 2021
Nombre de lectures 2
EAN13 9791029011436
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0015€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

La falaise aux secrets
Yves Rossetto
La falaise aux secrets
Roman
Les Éditions Chapitre.com
31, rue du Val de Marne 75013 Paris
Du même auteur
Le mystère François B. aux éditions Chapitre .com, 2020, coauteur Jean Orset
Livia , aux éditions Chapitre .com, 2020
Illustration couverture : © Laurine Tournois
© Les Éditions Chapitre.com, 2021
ISBN : 979-10-290-1143-6
Un mensonge est un mensonge, et en soi intrinsèquement mauvais, qu’il soit dit avec de bonnes ou de mauvaises intentions.
Emmanuel Kant (1724 – 1804)
À mes huit de cœur
Chapitre 1
Mai 1970
Inger, où es-tu ?
Déjà deux heures que Jean tournait avec sa voiture, dans les environs de la ferme, mais toujours pas de van orange en vue et pas la moindre trace d’Inger. Rien, il ne voyait rien. Ce n’était pas possible Robert lui avait menti, elle ne pouvait pas s’être volatilisée ainsi, sans lui avoir dit adieu, sans même lui avoir laissé le moindre signe. Il devait continuer à chercher, il la trouverait, il en était certain. Tout à l’heure quand il s’était battu avec Robert, c’était parce que celui-ci ne voulait pas lui dire la vérité sur sa disparition. Robert faisait bien deux têtes de plus que lui, aussi il lui avait été facile de le maîtriser et de le remettre de force dans sa voiture. C’était le meilleur moyen, pour Robert, de couper court à toute discussion.
Jean n’avait aucun atome crochu avec cet ingénieur. Ils vivaient dans deux mondes bien différents, lui au service de la population, en tant que médecin de campagne, l’autre dans son monde parallèle, fait du refus de la société et centré sur lui-même.
Entre ces deux univers, Jean avait trouvé, Inger, sa petite poupée suédoise : une fille belle, gentille, intelligente, avec qui il s’était immédiatement senti bien. Ils s’étaient découverts beaucoup de points communs ; ils avaient des discussions sans fin et leurs après-midi étaient passionnés. Ce n’était pas possible qu’elle soit partie avec des hippies sans lui laisser la moindre information sur son départ.
Il continua sa recherche en s’éloignant de plus en plus de l’Estréchure. À plusieurs reprises dans l’après-midi, il lui semblait voir sa silhouette au loin, mais à chaque fois, arrivé à proximité il fallait bien qu’il se rende à l’évidence, ce n’était pas elle. Il ne comptait plus les aller-retour qu’il avait faits cet après-midi-là, entre la ferme et son cabinet. Il conduisait comme un zombi, les yeux pleins de larmes, et répétant sans cesse « Inger, où es-tu ? ». Mais rien, pas le moindre indice, et aucune possibilité de la joindre. Il ne voyait que la même route qui longeait les mêmes champs qui bordaient les mêmes forêts.
Jean se demandait si elle était vraiment partie de la maison. Est-ce qu’elle avait été accidentée et que Robert avait voulu le lui cacher. Avait-elle été agressée, comme lui, par Robert ? Que de questions il se posait sans jamais avoir la moindre réponse plausible !
Le soir commençait à tomber sur les Cévennes. La forêt prenait sa robe de nuit, vert sombre, et les quelques rares rayons du soleil venaient mourir au-dessus du sommet de la montagne.
Il savait qu’il devait reprendre son service vers 19 heures. Ses malades n’attendraient pas qu’il règle ses propres problèmes et lui en feraient le reproche. Il passa prendre sa trousse au cabinet, écouta son répondeur, et démarra ses visites.
Toute la nuit en allant de ferme en ferme, de malade en malade, il cherchait sans cesse dans la campagne, celle qu’il savait être la femme de sa vie. Il espérait qu’elle apparaîtrait au détour d’un virage.
À la ferme le discours que Robert tint à tous ne souleva pas de question. Les colocataires s’étaient regardés sans rien dire, mais leur détachement laissait penser qu’ils n’en croyaient pas un mot.
Comme d’habitude l’après-midi chacun avait repris ses activités ; la traite des chèvres ne pouvait pas attendre et la fabrication du fromage devait suivre dans la foulée. Il y avait entre-temps également la vérification de l’affinage des produits qui étaient en cave.
Louise ne croyait pas au départ d’Inger. Depuis le premier jour où elle était arrivée, elle se doutait que cela se terminerait mal. Elle s’était tenue à l’écart d’elle pour mieux l’observer. Elle connaissait Robert, son mari, et sa soif sexuelle qui le poussait à entreprendre tout ce qui lui passait par la tête.
Si la petite lui avait résisté, que s’était-il passé ? Elle fit le tour de la maison, auscultant les moindres recoins, cherchant la plus petite trace de sang ou de bagarre. Rien, elle ne trouva que quelques vêtements que la jeune femme avait sûrement oubliés en partant à la hâte.
Pourquoi serait-elle partie aussi vite sans prévenir son amoureux et sans leur dire au revoir ? On ne passe pas des mois ensemble sans avoir quelque tristesse à se quitter.
Louise se demandait bien ce que Robert avait pu lui faire. Elle n’osait pas penser au pire. Il leur avait dit qu’elle était partie pour de la drogue. Elle savait qu’Inger prenait du LSD , mais elle n’était pas assez accro pour tout abandonner, même son amour.
Cet après-midi-là, elle ne s’occupa pas des chèvres. Après avoir passé la maison au peigne fin, elle fouilla tout autour et les prairies environnantes. Comme elle ne trouvait rien, elle continua ses recherches dans la forêt avoisinante. Elle rentra tard, épuisée sans rien avoir trouvé.
Qu’était devenue Inger ?
Lors du repas du soir, autour de la grande table de bois, ils étaient tous muets. Le plafonnier dispensait sa lumière blafarde qui accentuait encore plus le caractère cynique de la scène. Robert présidait et son regard noir et dur scrutait chacun comme pour l’obliger à se taire. Personne ne disait rien, tous pensaient à elle, mais personne n’osait le dire.
Chacun avait l’espoir que le lendemain, elle reviendrait comme si rien ne s’était passé. La vie reprendrait comme avant et cette journée n’aurait jamais existé. Du moins, c’est ce qu’ils espéraient…
Chapitre 2
Paris mai 2019
Comme à l’accoutumée, en cette fin d’après-midi, Pierre errait dans les rues de Paris, les bras ballants, le jean en bas des fesses et l’air totalement désœuvré. La ville était calme, les boutiques baissaient leurs rideaux, les passants se faisaient plus rares. Ce samedi aurait pu être identique aux autres, mais il s’est avéré, en réalité, être le grand tournant de sa vie.
Il avait passé une journée tranquille à bouquiner sur les quais de Seine et il hésitait à rentrer chez ses parents ; il aurait droit comme d’habitude au concert en stéréophonie de son père qui lui dirait de se prendre en main et de sa mère qui le défendrait comme s’il avait dix ans…
Il avait envie de prolonger les bons moments qu’il vivait et décida de répondre à l’invitation de copains qui organisaient une soirée pour fêter l’obtention de leur diplôme de fin de cycle universitaire.
Lui avait arrêté ses études au grand dam de ses parents. Il voulait être inspecteur de police ; sa passion c’était l’enquête, la recherche de la vérité, le retour dans le passé pour mieux expliquer le présent. Il avait attaqué une faculté de droit, mais très vite s’en était détaché ; le par cœur des textes de loi, les heures en amphithéâtre avaient vite eu raison de sa motivation. Il s’était mis à écrire sur tout ce qu’il voyait autour de lui, sur ce qu’il cherchait à comprendre et aujourd’hui cela lui permettait de faire quelques piges pour des journaux à sensation. Bien sûr il n’en vivait pas et c’était toujours maman et papa qui veillaient sur leur fiston prodigue. Heureusement pour lui, il était fils unique et n’avait donc pas de concurrence à la maison.
Ses parents lui allouaient un revenu mensuel qui lui permettait de se loger et de se nourrir ; à lui de trouver le complément pour les distractions. Ce style de vie semblait bien lui convenir, mais il rêvait d’un poste de journaliste d’investigation et également d’avoir la possibilité d’écrire un roman.
Il longea l’avenue de Suffren et déboucha sur la Seine. Des péniches étaient amarrées un peu plus loin. À la musique assourdissante qu’il entendait, il comprit vite laquelle était le lieu de rendez-vous des fêtards.
Le jour commençait à dé

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