La Forêt ensorcelée

Margot Aguerre, Sarah Feruglio

Description

Léo et Elliot, deux jeunes garçons admis dans la compagnie des Louveteaux, passent le pire été de leur vie ! Alors qu’ils tentent d’échapper à une bagarre, ils se perdent dans la Forêt Ensorcelée où ils vont faire des rencontres inattendues et parfois même effrayantes.

thème : aventure, frissons, amitié

Sujets

• Aventures
• Action
• Littérature
• Littérature d'enfance et de jeunesse
• Fiction
• Aventure
• Littératures de l'imaginaire

Informations

• Publié par: mage-editions
• Nombre de lectures: 0
• EAN13: 9782490592197
• Langue: Français
• Poids de l'ouvrage: 14 Mo

Extrait

Une forêt Ensorcelée

Margot Aguerre Sarah feruglio

MAGE EDITIONS

« Salut ! Moi c’est Elliot,

je cours après l’aventure

et les trésors et

j’entraîne mon meilleur

ami Léo dans les pires

histoires ! »

« Moi c’est Léo, je

déteste la nature et

j’adore manger des

brownies avec mon

meilleur ami Elliot. »

Chapitre Un Une longue journée

Léo et Elliot ont marché toute la journée et les deux garçons traînent des pieds : des

ampoules leur brûlent les talons. Chez les

Louveteaux, les enfants se plaisent à crapahuter

sur les sentiers forestiers balisés, en compagnie

de chefs Loups au sourire niais. Les deux amis ont

quant à eux horreur de ça.

À 10 ans, ils rêvaient de vacances bien

différentes…

Léo est asthmatique et déteste cette forêt vallonnée perdue au beau milieu des Pyrénées. Enrobé et adepte du chocolat, il n’est pas du genre athlétique et essuie souvent des moqueries de la part des autres. Roux, les yeux verts et les joues

rebondies, il se démarque du reste du groupe, à

son grand désespoir. S’il avait un super pouvoir, ce

serait d’être transparent.

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Son meilleur ami, Elliot, est tout l’inverse. Petit et fluet, il est vif et ne manque jamais une occasion de se mesurer à plus grand que lui. Ses cheveux hirsutes et noir corbeau, ses pommettes

hautes et ses yeux noisette lui donnent un air

rebelle. Il adore crapahuter dans la nature mais soutient à Léo qu’il préfère la vraie grande aventure. Son rêve serait d’être livré à lui-même dans la nature sauvage pour se forger un caractère de trappeur.

Et la vision des Louveteaux est assez

éloignée de cette idée : Elliot a passé son temps

à manger des conserves, chanter et faire des jeux

auxquels il a toujours terminé dernier. Bref, les garçons s’ennuient et n’ont qu’une hâte : que tout se termine très vite.

Depuis leur rencontre, il y a presque trois ans, Léo et Elliot sont devenus inséparables. La nonchalance de Léo contrebalance le trop-plein d’énergie d’Elliot ; enfin c’est ce que disent leurs

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mères. En bref, ils ne se quittent pas d’une semelle et quand Léo fait des bêtises, c’est en général la faute d’Elliot. Pourtant, il ne le dénonce jamais. « Je n’aurais pas eu cette idée brillante tout seul.

Il faut bien un cerveau à notre amitié… » répète

toujours Léo alors que son meilleur ami s’excuse de l’entraîner dans des aventures dangereuses. — Allez, les deux derniers, accélérez la

cadence ! crie la cheftaine.

Les deux garçons allongent le pas. Le soleil

commence à décliner et ils ont de plus en plus froid.

Léo a les joues toutes rouges et le souffle rauque.

La lune, grande et ronde, se lève dans le ciel.

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Elliot surprend le regard de certains enfants. Ils les dévisagent et font des commentaires, puis ils

rient. Léo baisse les yeux ; lui aussi les a vus se

moquer. — Si je les attrape... dit Elliot l’air mauvais. Léo hausse les épaules, il a l’habitude de se faire chahuter. Il dépasse tous les élèves de sa classe d’une bonne tête et pèse plus lourd, mais il

se comporte comme une petite souris. Il a toujours peur de ce que les autres pensent de lui. Elliot, lui, l’aime comme il est ; après tout, c’est son ami.

D’ailleurs, il le défend toujours bec et ongles. Même s’il est chétif et frêle, il donne du fil à retordre à ceux qui veulent se bagarrer.

Justement, Tom, un grand du collège, se poste devant Elliot. Il jette un coup d’œil à la cheftaine qui continue d’avancer sans rien voir.

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Léo entraîne son ami sur le côté pour éviter

l’affrontement, mais Tom ricane et pousse les deux

garçons du plat de la main. Léo gémit alors qu’un

autre louveteau tente de lui prendre sa besace. Mais

le garçon ne cède pas et y reste cramponné.

tien !

— Te laisse pas faire Léo : ce sac, c’est le

Les deux grands rient. Elliot en profite pour

se ruer sur Tom et lui assène un coup de poing sur le nez. Il doit presque sauter pour l’atteindre mais l’effet de surprise est à son avantage.

Léo réussit à récupérer son sac et repart en

courant vers les arbres, suivi de près par son ami.

Les autres n’essaient pas de les rattraper. Quelques minutes plus tard, les chants des Louveteaux leur parviennent comme un écho : sans réfléchir, les deux garçons sont revenus sur leurs pas et sont maintenant au cœur de la forêt.

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