La pharmacienne : Suivi de Kim
88 pages
Français

Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris

La pharmacienne : Suivi de Kim , livre ebook

-

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus
88 pages
Français

Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage

Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus

Description

La pharmacienne
Nathalie la pharmacienne est une hors norme. Comportement atypique diraient certains. Une fois son travail terminé, elle quitte le rationnel et les responsabilités pour rejoindre un autre monde. Elle vit bien grâce à son travail, mais elle ne vit vraiment que par ses lectures où elle se réfugie constamment.
Un soir de juin 2017, une rencontre fortuite va bousculer sa routine habituelle. Enfin, se dit-elle, il m’arrive quelque chose.
Kim
En 1976, un jeune fonctionnaire célibataire fait une rencontre galante lors d’un séjour dans la région de Charlevoix. Avec ses amis, tout est prétexte à la rigolade, l’alcool, la musique et les échecs. Tel un éternel ado, il regarde dérouler sa vie comme s’il n’était pas vraiment concerné. Alors qu’il apporte son aide à une collègue de travail, Kim entrera dans sa vie pour toujours.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 13 mai 2021
Nombre de lectures 3
EAN13 9782897754754
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0017€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Serge Lord
 
 
La pharmacienne suivi de
Kim
 
 

 
 
Conception de la page couverture : © Les Éditions de l’Apothéose Œuvre de la couverture : Lynn Lord
Photo de l’auteur : Maxence Tessier
 
 
Sauf à des fins de citation, toute reproduction, par quelque procédé que ce soit, est interdite sans l’autorisation écrite de l’auteur ou de l’éditeur .
 
 
 
 
Distributeur : Distribulivre  www.distribulivre.com   
Tél. : 1-450-887-2182 Télécopieur : 1-450-915-2224
 
 
© Les Éditions de l’Apothéose Lanoraie ( Québec) J 0K 1E0 Canada apotheose@bell.net www.leseditionsdelapotheose.com
 
Dépôt légal — Bibliothèque et Archives nationales du Québec, 2021 Dépôt légal — Bibliothèque et Archives Canada, 2021
 
ISBN papier  : 978-2-89775-452-5
ISBN epub  : 978-2-89775-475-4
 
 
Imprimé au Canada
 
 
 
 
 
Du même auteur
 
La dernière photo , paru en 2017
978-2-981698-10-0
 
 
 
 
 
 
 
 
Le hasard, sous forme de chance ou de malchance, c’est quand même du hasard. Et il y a de ces hasards qui changent une vie.
 

 
 
 
Chapitre un
La rencontre
 
 
L’un des maillons de cette chaîne d’évènements arriva vers 9 heures le matin du vendredi 23 juin 2017 quand Nathalie reçut l’appel de son adjointe, l’informant de son incapacité à venir travailler en soirée, en raison d’une vilaine chute. Nathalie était propriétaire d’une petite pharmacie à Cap St-Ignace. Elle téléphona à son grand-père pour l’informer qu’elle ne souperait pas à la maison, qu’elle fermerait à 22 heures et surtout de ne pas s’inquiéter. Depuis sa séparation, quatre ans déjà, elle vivait avec lui dans le grand manoir ancestral du rang Vincelotte, à environ trois kilomètres de son travail.
Il y avait peu de clients les vendredis soir et Nathalie, ayant effectué toutes les préparations de médicaments pour le lendemain, se permit en attendant la fermeture de reprendre la lecture de son livre du moment, une histoire de Louise Penney. Les intrigues, les enquêtes policières, les triller, les meurtres et le fantastique servaient de nourriture à cette femme de 32 ans qui attendait peu de choses de la vie, sauf trouver une bonne histoire à lire. Esprit un peu troublé par ses lectures, elle vivait les aventures des personnages d’enquête, en tremblant pour eux, au moindre danger que l’auteur se plaisait à leur faire éprouver. Elle s’endormait toujours en pensant au dernier chapitre, changeant le scénario, coupant ici et là, évitant des désagréments à ses héros du moment. Elle voyait rarement ses amis, préférant se réfugier dans son monde imaginaire.
Nathalie ferma la porte de la pharmacie et, se retournant, vit arriver une grosse voiture noire dans le stationnement. Elle se dirigea vers le conducteur. Celui-ci baissa la vitre de sa voiture.
— Je suis désolée, lui dit-elle, mais je viens de fermer.
— J’ai juste besoin de pansements et d’alcool pour désinfecter une plaie, répondit le chauffeur d’une voix presque inaudible.
Nathalie ne connaissait pas cet homme. Il n’était pas de la région selon elle, et ce n’était pas un client de la pharmacie.
— Es-tu blessé   ? lui demanda-t-elle, se surprenant à le tutoyer. Peux-tu te rendre à l’hôpital de Montmagny   ? As-tu besoin d’une ambulance   ?
— Je ne peux me rendre dans un hôpital, si vous comprenez ce que je veux dire.
Sa voix était faible pour quelqu’un qui semblait être un gaillard. Jugeant de la gravité de la situation, Nathalie lui demanda :
— Peux-tu encore conduire quelques minutes   ?
Suite au petit signe de tête du chauffeur, elle prit sa voiture en lui indiquant de la suivre. Elle venait de prendre la petite rue Jacob et regardant dans son rétroviseur vérifia si la voiture le suivait toujours. Comme il lui arrivait souvent, Nathalie discutait à voix haute avec elle-même.
Quelle idée d’amener un inconnu chez elle, ne sachant même pas quel genre de blessures il avait. D’une nature généreuse, il lui était déjà arrivé de porter assistance à des blessés de la route et d’aider un vieil homme qui avait eu une attaque cardiaque en sortant de funérailles. Sa prise de décision avait été rapide et quelques minutes plus tard, elle prenait, dissimulée entre les arbres, la longue entrée du manoir de son grand-père. Elle contourna l’immense demeure et actionna les portes du garage souterrain. Une fois les voitures rangées, elle se dirigea pour l’aider à sortir du véhicule. Voyant ses efforts et la douleur qui se lisait sur son visage, elle décrocha l’interphone pour demander l’aide de son grand-père.
Un bruit au fond du garage annonça l’arrivée d’un ascenseur de type monte-charge. On entendit un petit chien japper en approchant de l’auto. Une forte lumière au fond du garage donnait sur les murs une ombre grandissante à chaque pas que l’homme avançait, courbé tel l’homme de Cro-Magnon. Nathalie alla informer son grand-père qu’elle ne savait pas encore la gravité des blessures et qu’il ne pouvait, selon lui, se présenter dans un hôpital.
Raymond, ainsi s’appelait le grand-père, s’approcha de la porte entrouverte du conducteur, et le salua d’un mouvement de la tête avant de lui demander :
—  Peux-tu marcher un peu   ?
— Je ne crois pas, lui répondit le chauffeur. J’ai reçu une balle dans la hanche et je supporte mal mon poids.
— Une balle   ! Ne bougez pas, je vais chercher une chaise.
Raymond s’en alla dans un coin du garage et revint avec une grosse chaise de bureau, à roulettes, qu’il approcha de la portière. Il l’aida à sortir du véhicule et constata qu’il y avait du sang sur son épaule droite, c’était gluant. Le petit chien, un cairn terrier, avait cessé de japper et reniflait les pantalons du blessé, mais sans grogner. Raymond poussa la chaise et avec l’aide de Nathalie réussit à la faire entrer dans le monte-charge. Une fois les portes de sécurité fermées, ils montèrent deux étages. La pièce où s’arrêta l’ascenseur était immense. Au fond à droite, il y avait un grand foyer et sur tous les autres murs une incroyable bibliothèque, vitrée en grande partie avec de riches boiseries. Ils traversèrent assez rapidement la pièce et débouchèrent sur une réplique d’une chambre d’hôpital. Des tables basses, un grand lit articulé, des supports à soluté et un éclairage particulier que venait d’actionner Nathalie. Après avoir aidé Raymond à étendre le blessé sur le lit, elle se lava les mains et enfila un sarrau, prépara une dose de morphine. Raymond enlevait les souliers de toile et tenta de lui baisser délicatement ses pantalons. Voyant les grimaces de douleur de celui-ci, Nathalie fit signe à son grand-père d’attendre. Elle découpa le jeans avec des ciseaux et put voir la blessure à la hanche. Le gilet fut enlevé de la même façon, le tissu ayant commencé à coller à la peau.
— Tiens, tu pourras mieux supporter la douleur, lui dit-elle.
Elle venait de lui injecter une piqure de morphine dans l’avant-bras gauche. Ses paupières semblaient de plus en plus lourdes.
— Quel est ton nom   ?
— Stéphane.
— Tu as dit que tu avais reçu une balle de révolver, ça fait combien de temps   ?
— Une vingtaine de minutes environ, pas plus.
Pendant ce temps, Raymond ouvrit deux fenêtres, car ça sentait le renfermer avant de se retirer avec le chien.
Avec dextérité, Nathalie commença à nettoyer le tour des deux blessures. Le corps de Stéphane était tatoué de quelques dessins très colorés. Un ours noir près de l’épaule attira son regard. En fait la gueule de l’ours était une cicatrice, tout le reste servait à la dissimuler, un travail d’artiste. Au moins trois autres tatouages servaient à cacher des cicatrices. Probablement des coups de couteau, se dit-elle, la dose de morphine réussit à calmer et même à assoupir Stéphane.
Avant de devenir pharmacienne, Nathalie avait travaillé comme infirmière dans des salles d’urgence pendant cinq ans, tout en continuant ses études. Des écorchés, des accidentés, des brûlés elle en avait vu de toutes sortes, mais curieusement c’était son premier blessé par balles. Le docteur Richard, avec qui elle avait presque toujours travaillé, aurait agi de quelle manière dans un cas semblable   ? s’interrogeait-elle.
Pendant que Nathalie s’

  • Univers Univers
  • Ebooks Ebooks
  • Livres audio Livres audio
  • Presse Presse
  • Podcasts Podcasts
  • BD BD
  • Documents Documents