La prophétie de Crishylann
203 pages
Français

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La prophétie de Crishylann , livre ebook

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Description

Après avoir traversé le passage pour l'Autre Monde, deux enfants de treize ans, Tomas et Jeanne, se retrouvent emportés dans de grandes aventures au pays des chevaliers de la Table Ronde, des fées et autres créatures du Petit Peuple.Ils doivent réveiller Merlin, prisonnier de son Plumier dans la forêt de Bre'helean.Lui seul peut s'opposer à la terrible Morgause qui désire se rendre maîtresse de ce monde.Pour accomplir leur mission, les deux enfants seront aidés par Aldaroth, la guerrière Elfe, Yaspaddaden, le Gobelin Blanc et le chevalier Lancelot...La prophétie de Crishylann est un récit où se mêlent le fantastique, l'aventure et le merveilleux...

Sujets

Informations

Publié par
Nombre de lectures 1
EAN13 9782490637980
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0037€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Laprophétie de Crishylann
Tome 1
Leréveil de Merlin
PhilippePourxet
Laprophétie de Crishylann
Tome 1
Leréveil de Merlin
© Les Éditions ETHEN
Le Code de la propriétéintellectuelle interdit les copies ou reproductions destinéesà une utilisation collective. Toute représentation oureproduction intégrale ou partielle faite par quelque procédéque ce soit, sans le consentement de l'auteur ou de ses ayant cause,est illicite et constitue une contrefaçon, aux termes desarticles L.335-2 et suivants du Code de la propriétéintellectuelle.
1
L apremière fois que Thomas découvrit le hameau, son cœurse déchira. Ces quelques maisons accrochées à lamontagne lui parurent misérables, appartenant à unautre monde. Il ne comprenait pas ce qu’il faisait dans cetendroit perdu des Pyrénées. Il n’avait que treizeans et le poids qui pesait sur tout son corps lui devenaitinsupportable. Les quelques maisons défilaient avec lenteur.Elles semblaient appartenir à une autre époque, àun temps oublié du progrès.
Une main froide se posa sur la sienneet le sortit de ses pensées. C’était celle de samaman. Elle lui sourit. Ce sourire triste et plein de compassion luirappela avec cruauté ses devoirs.
― Tout va bien se passer, monchéri.
Comme ces mots résonnaient maldans la tête de ce jeune garçon. Il ne les releva pas.Il n’était plus le temps des discussions, des révoltesstériles. Il ne répondit pas et serra plus fort sesdoigts sur ceux de sa maman. Sans doute prenait-il conscience àcet instant qu’il n’était plus tout à faitun enfant, qu’il devenait responsable de choses qui ledépassaient ? Le visage pâle et épuiséqui lui souriait le conforta amèrement dans cette idée.
Il en voulait à cette maladiequi rongeait son aimée, à ce « crabe »,comme parfois la nommait avec colère son père.
En quittant l’appartementparisien de la famille, il lui avait déclaré, en leserrant fort dans ses bras, de bien s’occuper de sa maman, deprendre soin d’elle. Mais il n’avait que treize ans. Quepouvait faire de plus un enfant de treize ans que des docteurs, desprofesseurs de médecine ?
Comme pour se défaire dusilence qui enveloppait la voiture, il se retournaet vit les dernières maisons du hameau s’éloigneren contrebas. Ils ne devaient plus tarder à arriver àprésent, pensa-t-il.
Le taxi s’engagea dans un cheminde terre qui grimpait plus haut encore sur le flanc de la montagne.Il s’enroulait autour d’un bois et finit par s’étirerenfin vers une grande maison blanche. Le soleil de midi éclaboussaitses murs et les ardoises sombres de son toit pentu. La voilàdonc sa future prison, se dit-il en un soupir qui n’échappapas à sa mère. Elle serra encore plus fort la main deson fils. Voulait-elle le rassurer ? Ce ne fut pas suffisantpour calmer son cœur qui s’emballait. Il laissa échappermalgré lui :
― On va bientôt rentrer àParis, maman ?
― Oui, mon chéri,bientôt…
Comme cette promesse résonnaitmal ! Elle plongea le petit garçon dans une tristessequ’il ne connaissait pas. Il savait que les grandes vacancesd’été débutaient à peine et qu’illui fallait à partir de ce moment compter chacun des jours desdeux prochains mois.
Un point noir sur le haut du toitattira son regard. Il se mêlait au soleil qui émergeaitjuste au-dessus de la maison. Il ne bougeait pas. Thomas ne lequittait pas du regard à travers les vitres du taxi. Àquelques mètres de la porte, la forme sombre se fit oiseau auplumage luisant. Ses petits yeux le fixaient avec une intensitéqui mit mal à l’aise le jeune garçon. Il sesentait captivé par cette curieuse apparition tant et si bienqu’il ne remarqua pas que son grand-père se tenaitmaintenant sous le balcon qui surplombait l’entréeprincipale de la maison.
La voiture finit sa course au ralentiet s’arrêta. Ce changement sortit Thomas de sonobservation quasi hypnotique de l’étrange oiseau noir.
― Va, mon chéri, va viteembrasser ton grand-père Jean.
C’était un homme dehaute stature aux cheveux argentés. De petites rides cernaientses yeux rieurs d’un bleu profond et son sourire, plantéde dents blanches, s’ouvrait à travers une barbe mêléeelle aussi de fils d’argent.
Cette apparition encouragea Thomas àsortir du taxi et à s’avancer sans trop d’appréhensionvers cet homme qu’il voyait pour la première fois. Ens’approchant de lui, son grand-père lui parut plus grandencore, pas si âgé que cela. L’impression desécurité qui émanait de toute sa personnel’encouragea à parler le premier :
― Bonjour, grand-père, jesuis Thomas… je…
Sans un mot, le vieil homme s’abaissaet prit dans ses bras le garçon qui ne savait que faire. Il leserra si fort qu’il crut étouffer sous son étreinte.Un sentiment de bien-être l’envahit pourtant.
― Thomas, mon petit-fils, murmurale grand-père, d’une voix chaude.
― Dis, grand-père, quelest cet oiseau noir sur ton toit ?
Surpris par cette question, il reposal’enfant à terre et s’avança au-delàdu perron. Après quelques pas en arrière, il regardal’oiseau toujours à sa place, sourit et secoua la têtede satisfaction. Il tenait Thomas par la main.
― C’est une corneille. Çafait très longtemps que je n’en avais vue. Oui, unemagnifique corneille.
À peine avait-il terminésa phrase, que l’oiseau se dégagea du toit et s’envolavers le soleil. Bientôt, se confondant avec l’astre dumatin, il disparut.
― Où va-t-elleGrand-père ?
― Comme tu vois, elle rejoint lesoleil. Viens, allons aider ta maman à descendre de l’auto.
La réponse du vieil hommesurprit Thomas qui demeurait seul face au soleil à larecherche de la corneille. Il ne la vit plus.
― Ma Petite Fée, viensque je t’embrasse, il y a si longtemps.
La voix de son grand-père dansson dos fit se retourner le jeune garçon tout étonné.Sa maman se tenait appuyée contre son père, la têteposée sur sa poitrine, enlacée par ses puissants bras.Comme elle paraissait fragile et frêle en comparaison de cethomme si robuste ! En se rapprochant de ce curieux couple,Thomas demanda doucement à sa mère :
― Pourquoi t’appelle-t-ilsa « Petite Fée » ?
― Il m’a toujours appeléecomme ça.
― Ça craint …
― Thomas, sois gentil.
Grand-père fit mine de ne rienentendre, mais son sourire à peine masqué par sa barbemontra qu’il avait bien saisi.
Alors que le taxi reprenait sa routevers le bois, la petite famille rejoignit la maison. Le vieil hommeportait à lui seul tous les bagages.
L’intérieur qui sedévoila, plongea Thomas dans une détresse qui finit del’achever.
― Il n’y a pas de télé ?
— Non, fiston, pas de télé.
— Mais je n’ai mêmepas mon ordinateur et mes jeux, se lamenta Thomas. Et Internet, tu asInternet, grand-père ?
― Non plus, mais j’ai unvieux téléphone dans le buffet. Je ne sais pas s’ilmarche encore, je ne m’en sers jamais. En tout cas, je payetoujours les factures.
Le jeune garçon sentit monteren lui le désespoir. Que pouvait-il bien faire dans un endroitpareil ? Pas de télé, pas de jeux vidéo etpas d’Internet ! Cet endroit était un vraicauchemar. Son visage se figea au masque de la désillusion laplus profonde.
― Maman, je veux retourner àParis.
Il sentit les larmes envahir ses yeuxverts. Sa mère passa sa main dans ses cheveux noisette.
― Tu sais que c’estimpossible. Ton père est trop pris par son travail. Il ne peutpas s’occuper de toi.
― Mais, je peux me débrouillertout seul !
―Viens par ici, mon garçon,j’ai quelque chose à te montrer.
La voix de son grand-père ledétourna avec difficulté du regard triste de sa mère.
Le vieil homme le prit par les épauleset l’amena vers la terrasse qui donnait sur le salon. Il poussales larges fenêtres, ouvrit le bras avec satisfaction et luimontra le paysage qui se déroulait devant eux. Une vallée,cernée de vastes forêts, s’étendait aucreux de montagnes majestueuses. Dans son fond, un torrent faitd’argent et d’écume déroulait son sillon.
― Peut-on rêver de plusbeau terrain de jeux ?
― C’est pourri  !Il n’y a rien à faire ici, pas de cinéma, rien !Je veux partir et retourne

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