La Vallée du temps profond
351 pages
Français

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La Vallée du temps profond , livre ebook

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Description


Ce recueil réunit une sélection de 27 nouvelles d’un très grand monsieur de la science-fiction française, Michel Jeury.


Une œuvre à la fois hautement spéculative, toujours à la pointe de la science-fiction, et néanmoins très terrienne, dont John Brunner disait : « Quand nous saurons prendre soin de ce que nous aimons, peut-être serons-nous prêts à occuper la Terre. Je pense que cet amour transparaît dans toute l’œuvre d’un homme qui est né là ».

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Informations

Publié par
Date de parution 07 septembre 2013
Nombre de lectures 0
EAN13 9782361831417
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0075€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

La Vallée du temps profond
Michel Jeury

© 2008-2013 Les Moutons électriques
Conception Mergey CD&E
Version 1.0.1 (05.08.2016)
Ouvrage réalisé avec le soutien du Centre national du Livre
Ce recueil réunit une sélection de 26 nouvelles d’un très grand monsieur de la science-fiction française, Michel Jeury. Une œuvre à la fois hautement spéculative, toujours à la pointe de la science-fiction, et néanmoins très terrienne, dont John Brunner disait : “Quand nous saurons prendre soin de ce que nous aimons, peut-être serons-nous prêts à occuper la Terre. Je pense que cet amour transparaît dans toute l’œuvre d’un homme qui est né là” .
Figure majeure de la science-fiction en France dans les décennies 1970 à 90, Michel Jeury, qui se consacre depuis à un romanesque de terroir, fut l’un des auteurs les plus innovants de la « spéculative fiction ». Si des romans comme Le Temps incertain ou Les Yeux géants demeurent bien connus, les nouvelles de Jeury, qui constituent sans doute le plus bel exemple de son art, n’avaient fait l’objet que d’un petit recueil depuis longtemps épuisé.
Richard Comballot a choisit le meilleur de Jeury : 27 nouvelles — dont deux inédites, rédigées spécialement pour ce recueil, une complètement méconnue, et plusieurs nouvelles retouchées et complétées pour l’occasion —, plus une longue préface de Serge Lehman, une postface de Theodore Sturgeon, un essai par André-François Ruaud et deux par Michel Jeury lui-même. Un volume historique.
Avant-propos (Richard Comballot)
C’était au temps où la jeunesse française rêvait.
Dans un après-68 plein de promesses et d’espoir (oserai-je le mot « utopies » ?), cher à nos cœurs. Avant l’avènement de François Mitterrand, dont l’élection marquera la fin du rêve…
En ce début de décennie, où toute une génération aspire à de nouvelles libertés, s’ennivre de musique et rêve de voyages, le milieu français de la science-fiction s’apprête à vivre ses plus belles heures : de nouvelles collections viennent de voir le jour (« Ailleurs et Demain » en 1969, « J’ai lu SF » en 1970), de nouvelles revues s’apprêtent à éclore, les premières Conventions nationales et européennes vont bientôt avoir lieu, permettant aux auteurs de se rencontrer autrement que par leurs écrits.
C’est dans ce climat d’euphorie que l’encore jeune Michel Jeury envisage de revenir aux affaires. Après avoir publié trois romans et autant de nouvelles entre 1957 et 1960, il a cessé d’écrire et tenté de quitter le milieu agricole qui l’a vu naître. Il s’essaye à différents métiers, notamment celui de commercial (il le raconte très bien dans l’entretien qu’il m’a accordé pour Bifrost n°39, 2005). Mais d’une santé fragile et certainement pas taillé pour les défis trop terre à terre , il est contraint de renoncer à ses projets d’émancipation et de revenir chez ses parents. Il recommence alors à écrire, achève un roman qui reste en lecture quelque temps chez Denoël avant d’être perdu. Puis il entreprend et achève après l’avoir remanié plusieurs fois Le Temps incertain que Gérard Klein accueille en « Ailleurs et Demain », avec le retentissement que l’on sait : retour gagnant !
Les années suivantes, entre 1974 et 1980, il publie ses meilleurs romans, en tête desquels Les Singes du temps (peut-être le meilleur de tous) et L’Univers-ombre , méconnu car publié d’abord dans un cadre moins prestigieux, ensuite dans une version édulcorée. Cette période faste se termine un peu plus tard avec la série des « Colmateurs », chez Presses Pocket, dont on aurait tant aimé qu’il l’achevât.
Sur cette même période, il publie des dizaines de nouvelles. Devenu malgré lui tête pensante de la « Nouvelle SF française », il croule sous les sollicitations : pas une anthologie, pas une revue, pas un fanzine qui ne veuille (et finisse par obtenir !) son texte de Michel Jeury. Dans ces conditions, il est obligé de beaucoup produire et finit par trop écrire. Tout n’est donc pas excellent dans sa production de nouvelles, d’autant qu’il est plus à l’aise sur les longues distances que sur les courtes, il n’en a jamais fait mystère. Certaines ressemblent à des ébauches, d’autres sont effectivement des fragments de romans en cours d’écriture qu’il arrange un peu. Cela étant, il livre quelques très belles pièces qui resteront hélas disséminées dans les supports des années 1970-80. Quelques-unes ont été rassemblées par Gérard Klein pour un volume du « Livre d’Or » où avaient été précédemment honorés tant de ses pairs ( Le Livre d’Or Michel Jeury , Presses Pocket n°5133, 1982) mais l’essentiel demeure dispersé. Et puis, bien sûr, d’autres belles nouvelles continuent à paraître postérieurement à ce recueil.
En 1988, Michel Jeury abandonne la science-fiction pour le roman de terroir. Pour autant, le désir d’en écrire ne l’a pas quitté. À tel point qu’il y a peu, il a commencé la rédaction du Grand lien , qui pourrait bien être son ultime roman.
Les nouvelles, il s’y remet aussi. Occasionnellement. À la demande. Une première fois pour l’anthologie-hommage à Jules Verne, La Machine à remonter les rêves (Mnémos, 2005), puis pour Bifrost n°39, dans le dossier qui lui est consacré. Enfin, il frappe deux fois pour le présent recueil, après acceptation du projet par Les moutons électriques.
Le projet ? Rassembler en un gros volume le meilleur de sa production de nouvelles, d’hier à aujourd’hui : « Vers la haute tour » (qui demeure une des préférées de son auteur), « La Guerre et mon amour », « Les Négateurs » ou « La Fête du changement », certaines ayant été préalablement honorées par Jacques Sadoul et Gérard Klein. Mais également de petits bijoux méconnus comme « L’Usine et le château » ou « La Vallée du temps profond », issues de supports rares comme Science-Fiction Magazine (1976) ou Le Monde (1985). Sans oublier « Le Temps des masques », inconnue puisque publiée sous le seul nom de Katia Alexandre pour pouvoir prétendre à la publication dans une anthologie féminine (Katia Alexandre avec qui il écrivit aussi, entre autres, « L’Adieu aux lucioles » qui ouvre le recueil).
Ne manque finalement à l’appel ici qu’un seul texte : « Les Vierges de Borajuna ». Publié en son temps par Horizons du Fantastique , optionné par le cinéma, il est sans nul doute ce que l’auteur a écrit de plus charnel et sensuel. Il a pourtant préféré qu’il ne figure pas ici.
Précisons que pour cette édition, l’auteur a souhaité revisiter certains textes. Un intégralement (« La Disparition du Conseiller Wordy »). Quatre au niveau de leur conclusion (« La Guerre et mon amour », « Le Temps des masques », « Phénix Copernic » et « Une fenêtre sur la guerre »). Il a de plus accepté de rédiger une présentation pour chacune, que l’on retrouvera en fin de volume.
On pourra lire en outre une préface de Serge Lehman ainsi que trois « bonus » calés en fin de volume : un article d’André-François Ruaud, un texte autobiographique de l’auteur et la préface à l’édition américaine du Temps incertain , par le grand Theodore Sturgeon. De quoi découvrir la richesse de l’univers jeuryen ou renouer avec lui.
Puisse cette lecture guider vos pas vers les plages infinies de la Perte en Ruaba…
Préface – Un paysage du temps (Serge Lehman)
J’avais huit ans quand parut, en avril 1973, le premier des grands romans de science-fiction de Michel Jeury, Le Temps incertain . Huit ans, c’était un peu jeune pour saisir une œuvre dont l’influence est encore sensible aujourd’hui sur des pans entiers de la science-fiction française… Il y avait dans ma famille quelques lecteurs potentiels pour un tel ouvrage mais personne n’eut l’idée de me l’offrir et je n’appris son existence que deux ans plus tard, dans L’Histoire de la science-fiction moderne de Jacques Sadoul. Entre-temps, j’avais franchi le cap des passeurs – Verne, Wells et Guy l’

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