Le cauchemar du Bathyscaphe
292 pages
Français

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Le cauchemar du Bathyscaphe , livre ebook

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Description

« Je plongerais. J’étais faible. Je n’étais pas émotionnellement bâtie pour supporter la pression des profondeurs. J’étais si proche du fond. Faible. Pathétique. Un échec. Un cuisant échec. Je plongeais. De plus en plus, et de plus en plus rapidement. Il n’y avait plus de retour en arrière possible, pour moi. »Sarah Perrin pensait avoir déjà touché le fond. Kidnappée et sauvagement torturée, pendant 5 interminables semaines, elle est saucée in extremis, de ses bourreaux tout droit sortis d’un cauchemar dantesque et irréel, par une mystérieuse inconnue.L’épreuve de son retour à la réalité s’avère dure et affligeante, en dépit du soutien inébranlable de Rayen Carlier. Deux choses le lient à cet homme ; l’empire bâti par son père – dont Rayen est le principal associé-, et cette terrible explosion, il y a déjà un an. Aucune, pourtant, ne justifie cette froide protection qu’il ne cesse de lui imposer.Mais Sarah doit rapidement secouer sa torpeur pour affronter à nouveau son cauchemar. Un cauchemar bien réel et bien déterminé à la hanter. Elle fait alors face à une vérité simple et terrifiante ; et si le seul moyen d’y mettre un terme… était d’y plonger ?Sarah découvre alors que le fond qu’elle croyait avoir touché est encore bien loin. Et que, cette fois-ci, elle est vraiment en bon chemin de l’atteindre.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 janvier 2016
Nombre de lectures 1
EAN13 9789938071924
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0500€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Khaoula Hosni
Le cauchemar du Bathyscaphe
ARABESQUES 2020
Livre : Le cauchemar du Bathyscaphe Auteure : Khaoula Hosni Deuxième édition Couverture : Bayrem Ghanmi Tous droits de reproduction, de traduction et d’adaptation réservés à l’éditeur : ARABESQUES EDITIONS ISBN : 978-9938-07-192-4 33, rue Lénine-Tunis 1000  www.arabesques-editions.net E-mail :editionsarabesques.tunis@gmail.com
À Emna, La peur, mon ange, est ce qui te handicapera le plus, dans la vie. Mais la surmonter est ce qui portera tes ailes au plus vertigineux des firmaments. Tu ne voleras jamais aussi haut qu'après avoir vaincu tes pires terreurs.
Des moments pareils à des relais de poste. Le destin y change de chevaux, et l'Histoire, de ton. (Lord Byron)
L’explosion. Sarah… « Tu ne peux pas venir ici à ta guise. » Il me toisa avec un mélange d’agacement et de dédain. Je jetai un regard instinctif au comptoir vide de l’accueil, reconnaissante pour l’heure tardive qui m’épargnait l’humiliation d’une quelconque audience. Je balayai l’expression méprisante de mon père d’un regard détaché, cherchant soudain les rares similitudes entre ses traits et les miens. Quelque chose - n’importe quoi - qui me lierait à lui. Nous étions tous deux bruns, et… c’est tout. Je dépassais son 1m60 d’une bonne tête. Je portais fièrement mes rondeurs, alors qu’il se vantait toujours d’être un « mince naturel ». Mon visage en forme de cœur n’avait rien retenu des traits anguleux du sien. Mes longs cheveux cascadaient jusqu’à mi-dos et étaient bien plus sombres que les siens. Et le marron clair de ses yeux contrastait étrangement avec la teinte beaucoup plus foncée - presque noire - des miens. C’était comme si je ne lui appartenais pas. Pas même génétiquement. Un ‘ding’ caractéristique résonna, juste avant que les portes de l’ascenseur ne se séparent. Nous nous tournâmes vers les trois hommes qui en émergèrent en discutant calmement. Je ramenai mon regard placide vers l’homme en face de moi. Je savais ce qu’il allait faire. Il pensait que la cruauté était une part intégrante et nécessaire de son rôle de père. Mais il adorait par-dessus tout lui trouver bon public. Ça lui donnait de l’importance, et nourrissait sa vanité et son ego.
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Il ne me déçut pas ; faisant un rapide signe de la main aux trois hommes qui approchaient, il me lança un « Va-t-en! » tonitruant et glacial, suivi d’un dernier coup d’œil écrasant d’un mépris que je ne lui pardonnais pas - même si je le comprenais - avant de se détourner, s’éloignant à grands pas. Je fermai un instant les yeux, encaissant la mortification si amèrement familière, avant de me tourner vers mon public indésirable, carrant les épaules dans une fausse bravoure qui aurait du mal à convaincre qui que ce soit. Et surtout pas des hommes aussi intelligents que les frères Carlier et leur flic de meilleur ami. Mon regard suivit la progression des trois hommes dans ma direction. Trois spécimens masculins, si différents, et pourtant également fascinants. Rayen Carlier était grand, baraqué, brun, les cheveux noirs coupés courts, les traits réguliers, avec une aura de puissance et de confiance qui se dégageait calmement de chaque pore de son corps. Adam Carlier était de taille moyenne, ses cheveux châtains clairs -presque blonds - lui arrivaient presqu’à la base du cou, la taille plus athlétique et mince que son grand frère, et avec - aussi loin que je me souvienne- ce charme casanier qui avait été sa marque de fabrique, depuis l’adolescence. Nael Gautier affichait glorieusement le bel héritage de son métissage ; teint basané, yeux verts, la même taille que Rayen mais plus musclée, des traits taillés dans du beau granit dur, de sombres boucles courtes et lisses, et une énergie brute et imposante émanant naturellement de toute son attitude. Ils continuèrent à avancer à travers le vaste hall circulaire dont le sol marbré était imprégné d’un énorme logo portant le nom de la société.Carlier&Perrin Communication. C’était étrange ; mon nom était incrusté en gigantesques lettres rouges et grises sur toute la surface de ce hall d’accueil, pourtant je ne me sentais jamais la bienvenue ici. Il m’arrivait parfois de le relire une dizaine de fois de suite, dans une tentative obstinée de ressentir… je ne sais pas… probablement une forme d’appartenance à cet empire que mon propre père avait si
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