Le crime du cinéma
61 pages
Français

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Description



LE CRIME DU CINÉMA


Un homme a été assassiné en pleine séance de cinéma. Une tige d’acier plantée dans le dos lui a transpercé le cœur.


L’inspecteur principal POUSSIN et l’inspecteur GREY sont immédiatement appelés pour mener leur enquête et interroger les divers spectateurs siégeant autour de la victime.


La suspicion de Poussin se porte rapidement sur le voisin de gauche du défunt qui a quitté la salle avant la fin de la projection.


Mais GREY, lui, préfère la réflexion et la déduction aux raccourcis simplistes...





LE GARDIEN DE NUIT


Le banquier Renard est retrouvé, dans la nuit, par le gardien Bordier, abattu d’une balle dans le dos dans son bureau de l’entresol de son établissement. Le coffre-fort est ouvert et vide !


Personne n’ayant pu entrer ou sortir sans que Bordier ne l’aperçoive, c’est ce dernier qui devient le principal suspect pour l’inspecteur POUSSIN chargé de l’enquête en compagnie de son jeune confrère l’inspecteur GREY.


Pourtant, GREY est persuadé de l’innocence de Bordier et espère bien la démontrer le plus rapidement possible...

Sujets

Informations

Publié par
Nombre de lectures 1
EAN13 9791070035801
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0007€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

AVANT-PROPOS

Inspecteur GREY
Naissance d'un mythe éphémère

La littérature, le théâtre, le cinéma, ont chacun leurs créateurs, leurs héros, qui firent les beaux jours des lecteurs et des spectateurs de leur époque pour sombrer ensuite lentement dans l'abîme de l'oubli.
Les paroles s'envolent, mais les écrits restent, disait Horace, n'imaginant pas que les propos pourraient être, deux mille ans plus tard, pérennisés sur pellicule.
Et pourtant, force est de constater que les œuvres, qu'elles soient parlées, écrites, mises en scène ou filmées, ne résistent pas toutes aux affres du temps de la même manière.
L'art, sous toutes ses formes, n'est pas régi par l'instinct d'égalité et cette disparité frappe aussi bien les peintres, les chanteurs, les comédiens, les auteurs que les sculpteurs…
On peut aisément concevoir que telle ou telle création rencontre ou non le succès en fonction de ses qualités, de ses défauts, de sa résonnance avec un contexte, le goût du public, et bien d'autres éléments heureusement insaisissables et non quantifiables.
Que cette infortune liminaire conduise à un plongeon dans les méandres de l'anonymat, de l'oubli puis d'une disparition totale, voilà qui n'est guère étonnant.
Mais quand une réalisation, sur quelque support que cela soit, trouve un public fervent au point d'exiger différentes déclinaisons pour le satisfaire, il est alors bien plus surprenant que celle-ci, après quelques années seulement, sombre dans une telle évaporation que le même public ou sa descendance finisse par en occulter jusqu'à son existence.
C'est cette malédiction que vécurent, entre autres, l'auteur Alfred GRAGNON et son œuvre.
Alfred GRAGNON , né le 6 mars 1882 à Paris fut à ce point touché par cette damnation que l'on ignore désormais jusqu'à la date de sa mort.
Et pourtant, ce fils de Préfet de Police, devenu avocat à la Cour d'appel de Paris se fit un nom, et quel nom ! au théâtre, non pas comme acteur, mais comme auteur.
Si l'on ne compte plus les pièces qu'il écrivît, c'est en se dirigeant vers les intrigues policières, dans lesquelles il avait baigné de par la profession de son père, qu'il obtint le succès et aurait dû, par le fait, être assuré de la postérité.
Cette reconnaissance, il la doit principalement à un personnage, un jeune policier, bien mis, à la méthode basée sur l'observation et la réflexion : l'inspecteur GREY.
En 1932, Alfred GRAGNON écrit une pièce policière en trois actes titrée « Inspecteur Grey ».
Un meurtre, un vol de diamants, une enquête dans le décor unique d'un hall d'un hôtel particulier… le spectacle peut commencer, le succès également.
Les investigations sont menées par deux policiers, le vieil inspecteur Poussin, bourru, butor et obstiné, aux méthodes archaïques et le jeune inspecteur Grey, un nouveau venu à la P. J., observateur, perspicace, intelligent, avenant…
Tout naturellement, le second volera la vedette au premier, et dans la pièce et dans le cœur des spectateurs.
Fernand Fabre endosse le costume de Grey, dès les premières représentations au Plaza-Théâtre.
Suivront Marcel Oger, puis Maurice Lagrenée (1893-1955), de son vrai nom Maurice-Jules Guichard, en 1935, au Théâtre des Capucines.
C'est lui qui reprendra le rôle dans l'adaptation cinématographique éponyme de 1936 réalisée par Maurice de Canonge.
L'inspecteur principal Poussin sera, lui, interprété par Jean Brochard (1893-1972), un comédien de théâtre qui tînt quelques seconds voire troisièmes rôles au cinéma, notamment celui du docteur Parpalaid, dans « Knock » de Guy Lefranc, en 1951, avec Louis Jouvet.
Grey est à ce point à la mode qu'il remplace le personnage de l'inspecteur Neuf dans l'adaptation cinématographique du roman « La patte d'éléphant » de Pierre Fallot, « L'empreinte rouge » de Maurice de Canonge en 1937.
Mais le personnage a déjà foulé les planches du Théâtre des Capucines dans une nouvelle aventure, dès 1936, dans « La treizième enquête de Grey », toujours d' Alfred GRAGNON.
Cette pièce sera adaptée au cinéma par Pierre Maudru dès l'année suivante.
On y retrouvera le duo d'acteurs, ceux qui dans l'esprit des spectateurs sont l'inspecteur Grey et l'inspecteur principal Poussin : Maurice Lagrenée et Jean Brochard.
Maurice Lagrenée endossera une quatrième fois le rôle de Grey au cinéma, en 1939, dans « Grey contre X » de Pierre Maudru et Alfred GRAGNON, adapté d'une nouvelle (laquelle ?) d' Alfred GRAGNON.
Cette fois-ci Jean Brochard et l'inspecteur Poussin ne semblent pas être de la partie.
Par la suite, après 1940, Alfred GRAGNON ne laisse plus de traces de lui.
Pour autant, l'inspecteur Grey ne disparaît pas totalement du paysage théâtral. Mieux, il se permet d'apparaître sur les écrans de télévision le 16 janvier 1976, sur la première chaîne, dans le N° 227 de l'émission « Au théâtre ce soir ». Est alors diffusée une captation du 11 octobre 1975 de la représentation au Théâtre Édouard VII de la pièce de théâtre « L'inspecteur Grey ».
Les rôles de Grey et de Poussin sont alors tenus par Bernard Dhéran et Robert Manuel.
Depuis et encore très récemment, la pièce est jouée par des petites troupes de théâtre un peu partout dans l'hexagone.
Mais l'inspecteur Grey n'est pas apparu que sur la scène et sur l'écran.
En 1937, le magazine « Lecture pour Tous » publie une retranscription de la pièce « L'inspecteur Grey » d' Alfred GRAGNON, – d'autres pièces de l'auteur avaient déjà eu cet honneur précédemment dans le même magazine.
Entre 1937 et 1940, le magazine « Ric et Rac », publie une dizaine de nouvelles mettant en scène son personnage fétiche d' Alfred GRAGNON.
Ce sont ces dix récits allant de 2 500 à 10 000 mots, que « OXYMORON Éditions » vous propose de redécouvrir désormais.
Vous y retrouverez l'inspecteur Grey, surnommé « le sorcier » par ses collègues, aussi bien dans des intrigues policières que d'espionnage.
L'inspecteur principal Poussin sera lui aussi de la partie et, quand il ne sera pas présent physiquement, il sera au moins évoqué par son homologue.
Ces textes ont probablement été considérés, par Alfred GRAGNON, comme une occasion de se confronter à un exercice de style.
À travers plusieurs de ces intrigues, on constatera la volonté probable de l'auteur de verser dans le pastiche en se confrontant à différents sous-genres du récit policier, comme le fit à la même époque, Alfred Mortier, lui aussi homme de théâtre, avec ses « enquêtes de l'Inspecteur Mic ».
Si les films mettant en scène le personnage sont devenus quasiment introuvables – si vous en possédez une copie, n'hésitez pas à nous contacter – et les pièces de théâtre pas forcément jouées près de chez vous, réjouissez-vous de pouvoir enfin découvrir au moins les quelques nouvelles que nous laisse Alfred GRAGNON.
Voici la liste exhaustive (?) de ces courts récits dans l'ordre de publication, qui n'est pas tout à fait celui de la réédition afin de conserver une homogénéité de taille des 6 recueils de la série :

— Grey devant l'énigme
— Le gardien de nuit
— Le crime du cinéma
— Grey contre N 93
— 7.22.15 Anvers 50
— Le meurtre de la rue Halévy
— La croisée du Calvaire
— L'affaire Casalta
— Flagrant délit
— Le pendu par les pieds

Les illustrations des couvertures des tomes sont issues des différentes affiches de cinéma des films mettant en scène l'inspecteur Grey.
Retrouvez en bonus des retranscriptions d'articles d'époque et quelques photographies.
K.
LE CRIME DU CINÉMA


Contient :
Le crime du cinéma
Le gardien de nuit
GREY DEVANT L'ÉNIGME
 
I
Au cinéma
 
Mademoiselle Berlot gagnait un peu d'argent par un labeur dactylographique, et en dépensait beaucoup aux spectacles de cinéma.
Elle passait trois soirs par semaine dans les établissements de son quartier, réservant les après-midis du samedi et du dimanche aux luxueux permanents des boulevar

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